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Dalania
avatar 23/05/2008 @ 17:08:54
J'ai trouvé! Une cousine canadienne!!!


Ce que ne laisse pas penser le surnom (au contraire)...

Alors SJB?

Le dire – au contraire de l'écrire - ne reste pas...
La Lande – pays que j'aime entre tous - sent bon le pin maritime...
Et comme on est bien à l'aise chez soi...

Bon, je crois que je suis sur une piste... ;-))
(me reste à trouver le surnom de notre sainte cosmopolite)

Mes félicitations, Dalania, c'est beau la perspicacité, tu me donneras des leçons ? ;-))


Oh non! Je n'ai de leçons à donner à personne, au contraire, j'ai encore beaucoup à apprendre (heureusement, je m'ennuierai sinon :o)

Et puis, je n'ai pas trouvé tout de suite.

Saint Jean-Baptiste 24/05/2008 @ 00:10:19
Allez, avec deux jours de retard : bonne fête, Dirlandaise, notre cousine canadienne et sainte cosmopolite de notre site CL !
;-))

Saint Jean-Baptiste 24/05/2008 @ 00:14:55
Shelton ! Shelton ! Shelton !
Où es-tu ? Si tu t'es perdu, retrouve-toi !

Le dimanche 25/5 ce sont les Saints Papes Urbain Ier et Grégoire VII
Le lundi 26/5 le Saint Pape Éleuthère...

Saint Jean-Baptiste 24/05/2008 @ 00:18:07
Saints Donatien et Rogatien étaient de bons Gaulois qui vivaient au IIIème siècle dans la Gaule Chevelue du côté de Portus Namnetum (Nantes sur la Loire).

C'était une époque un peu troublée pour l'Empire romain puisque aucun Empereur n'arrivait à s'imposer : en cinquante ans il y eut quinze Empereurs qui, à peine proclamés, étaient assassinés.

Alexandre Sévère, assassiné en 235, avait laissé un bon souvenir : il tolérait le christianisme comme religion barbare parmi les religions barbares. Mais tous ses successeurs jusque Constantin reprirent la chasse aux chrétiens.

Donatien était baptisé, il fut pris, jeté en prison et torturé. Son frère, Rogatien, à qui il avait enseigné la religion, était sur le point d'être baptisé. Il fut, lui aussi, capturé peu de temps après, jeté en prison et torturé.

Mais un beau jour, le hasard voulut que l'Empereur en personne vînt à passer. C'était Dèce ou Valérien, peu importe, c'était un persécuteur de chrétiens. Il offrit aux deux frères d'avoir la vie sauve s'ils se prosternaient devant lui et si ensuite ils sacrifiaient aux dieux païens.

Bien entendu, les deux frères refusèrent. Ils furent alors torturés, avec tout le raffinement habituel, jusqu'à ce que mort s'ensuive, le 24 mai 252.

Saint Jean-Baptiste 24/05/2008 @ 00:19:05
...Et bonne fête aux Donatien et aux Rogatien !

Débézed

avatar 24/05/2008 @ 00:23:32
...Et bonne fête aux Donatien et aux Rogatien !


Y en aurait-il sur le site ?

Shelton
avatar 25/05/2008 @ 11:41:32
D'abord, j'ai toujours de bonnes raisons d'être en retard... Bon, j'espère que mes éditeurs, rédacteurs en chef et autres directeurs d'antennes ne passent pas trop souvent par là... :) ou :(

Shelton
avatar 26/05/2008 @ 12:09:27
[Pape Jean 1er, fêté le 18 mai]

Jean 1er est élu évêque de Rome le 13 août 523. Dès le départ, il craint les tensions avec les Chrétiens d’Orient et imagine que les rapport avec les responsables politiques seront anodins… Pourtant, durant ses deux ans et neuf mois de pontificats nous allons assisté au contraire : accalmie sur le front religieux, tempête dans la sphère politique…
Ce pape Jean 1er va être celui qui va fixer la date de Pâques, anniversaire de la Résurrection du Christ, en se basant sur les traditions orientales et les calculs alexandrins. Ce fut interprété, immédiatement, comme un geste de bonne volonté par les Orientaux ce qui permis un petit rapprochement entre les Chrétiens occidentaux et les Chrétiens orientaux.
En fait, son bref pontificat est marqué par ses démêlés avec Théodoric le Grand, roi des Ostrogoths, alors maîtres de l’Italie. La tension sera fortement accrue par la défiance du roi à l’égard du Sénat et c’est Boèce, philosophe, poète mais, aussi, ministre royal, qui en fera les frais le premier.
Tout commence au moment où l’empereur d’Orient, Justin (518-527) prend des mesures draconiennes contre l’arianisme, hérésie chrétienne développée par le prêtre Arius d’Alexandrie. Les adeptes de ses théories affirmaient que Jésus n’était que le fils adoptif de Dieu et que donc il n’appartenait pas à la Sainte Trinité qui elle-même, de ce fait, n’existait pas. Dieu devenait unique et indivisible. Or ces tendances étaient très fortes chez certains peuples issues des invasions barbares et fraîchement convertis comme les Ostrogoths.
Le roi des Ostrogoths, notre ami Théodoric va envoyer de Ravenne, sa capitale, l’évêque de Rome, le pape garant de l’orthodoxie et de l’unité chrétienne, à la tête d’une délégation pour demander à Justin la suppression des mesures contre les hérétiques ! Beau paradoxe !
Jean 1er reçoit dès son arrivée en Orient un accueil enthousiaste des Byzantins. Il préside la célébration des fêtes de Noël et de Pâques (dans l’église Sainte Sophie), ce qui montre la durée du voyage. L’empereur Justin lui demande même un nouveau couronnement qui sera plus digne et solennel que celui du patriarche de Constantinople. Cet état d’esprit peut nous surprendre mais il faut prendre en compte que Jean 1er est tout simplement le premier pape à se rendre à Byzance, la nouvelle Rome.
Si Jean 1er, avec docilité, s’est bien acquitté de sa mission ambiguë, c’est en rentrant à Ravenne que les choses se compliquent. En effet, le roi, soit jaloux de l’accueil triomphale du pape, soit suspicieux de trahison en tout genre, ou les deux, retient Jean prisonnier à la cour de Ravenne.
Il aurait été mis dans l’obscurité, au fond d’un cachot, où il serait mort martyr. C’est en tous cas ce que dit la tradition ecclésiale. D’autres sources parle d’un pape mort de faim…
C’est sous le règne de Jean 1er que l’on fixe la date de la naissance du Christ selon les éléments connus à cette époque et que l’on se trompe de quelques quatre années. En effet, on décide en suivant les travaux de Denys le Petit que Jésus naquit en 753 après la naissance de Rome, date qui sera validée pour des siècles…

Shelton
avatar 26/05/2008 @ 12:10:29
[Pape Grégoire VII, fêté le 25 mai]

Hildebrand est né vers 1020, à Savona, dans une famille modeste de Toscane. Tèrs jeune, il est confié à un monastère clunisien dirigé par son oncle et il a parmi ses maîtres un certain Jean Gratien, futur pape Grégoire VI.
Très naturellement et progressivement, il devient proche puis conseiller de Jean Gratien devenu pape. Il le suit en exil en 1046.
Il est alors nommé légat pontifical en France puis archidiacre sous Nicolas II, Gérard de Bourgogne de son véritable nom, avant de venir le principal conseiller d’Alexandre II, pape de 1061 à 1073.
Le 22 avril 1073, à la mort du pape Alexandre II, le peuple romain l’acclame et, immédiatement après, le clergé romain l’élit comme évêque de Rome et pape de la chrétienté. Il prend le nom de Grégoire VII et, rompant avec une tradition récente, il se passe de l’assentiment ou de la confirmation de l’empereur germanique, Henri IV.
Grégoire VII est motivé par une profonde et solide envie de réforme concrétisée par les 27 propositions du Dictatus papae. Il condamne la simonie (commerce des charges ecclésiastiques), le népotisme (attribution des charges ecclésiastiques à ses proches et sa famille) et le nicolaïsme (théorie qui refuse le célibat des prêtres). Toutes ces propositions ou presque ont été présentées et débattues lors des synodes de Latran de 1074 et 1075.
Toujours pour aller vers une réforme solide et profondément chrétienne, Grégoire condamne l’investiture laïque. Un seigneur ne pourra plus donner l’investiture religieuse à un ecclésiastique. Mais le débat arrive alors sur la place politique car l’empereur, déjà vexé par cette élection sans son aval, refuse immédiatement de se soumettre. Il continuera à donner les charges ecclésiastiques selon son bon vouloir.
Le 24 janvier 1076, une assemblée épiscopale tenue à Worms dépose Grégoire qui réagit en excommuniant Henri IV et de nombreux évêques. Il délie les fidèles de leur serment vis à vis de ces clercs et politiques exclus de l’Eglise. Cette dernière mesure met en difficulté les princes de l’Empire qui refuse de suivre l’empereur dans sa démarche contre Grégoire VII.
Henri IV se soumet alors, par calcul politique. Il vient s’humilier après de Grégoire VII à Canossa, pieds nus dans la neige, en habits de pénitent, lui, empereur d’Allemagne ! De là vient l’expression « aller à Canossa » : s’humilier devant son adversaire…
Mais Henri IV n’est pas sincère et Grégoire VII l’excommunie encore une fois. Henri IV décide alors d’aller encore plus loin et fait élire un nouveau pape, devenu anti-pape selon les canons de l’Eglise, un certain Guibert de Parme qui prend le nom de Clément III. Bien sûr, ce nouveau venu couronne Henri IV comme empereur du Saint Empire Germanique. Ensemble ils marchent sur Rome ce qui contraint Grégoire VII à fuir (1084). Dans la même année, Grégoire VII peut revenir au Latran, mais les désordres et pillages déclenchés lors du retour du pape l’obligent à repartir de nouveau.
Grégoire VII meurt à Palerme le 25 mai 1085. Sur son lit de mort, il déclare : « J’ai aimé la justice et haï l’iniquité et c’est pour cela que je meurs en exil ».
Un de ses successeur à dit : »S’il est vrai que la grandeur d’un pape doit se mesurer non seulement à sa sainteté personnelle, mais à l’ample et exacte vision des problèmes de son époque, à la hauteur des buts proposés, aux forces morales employées à les réaliser, il n’y a aucun doute, Grégoire VII fut un très grand pape dans son jugement, sa volonté et son action. »

Shelton
avatar 27/05/2008 @ 08:13:17
Donc, il manque encore Célestin V, Urbain I, Eleuthère et Félix I... Mais ils vont arriver bientôt... du moins je l'espère...

Saint Jean-Baptiste 27/05/2008 @ 08:22:07
Excellent, Shelton, impeccable Mrs Jones, bravo ! Chronique passonnante sur nos saints Papes.
Le Pape Saint Félix Ier, c'est le 30 mai. Mais je vous propose de le présenter le 29 (ou un autre jour).
- d'accord ?
Parce que le 30, c'est Jeanne d'Arc ; j'ai déjà quelque chose.
;-))

Saint Jean-Baptiste 27/05/2008 @ 08:23:05
Réjouissance chez tous les Jules, c'est aujourd'hui leur fête !

Jules était un soldat loyal et exemplaire de l'Empire romain ; un de ces hommes, qui sans être illustres, ont fait la grandeur de Rome.

Il était né au milieu du IIIème siècle au moment où l'apogée de l'Empire était déjà du passé.

Depuis la fin du règne béni de Marc Aurèle, en 180, les barbares se pressaient aux frontières. Les paysans devaient seconder l'armée pour défendre leur territoire. Mais alors ils devaient faire appel aux barbares pour cultiver leurs champs, ce qui faisait dire à Don Cassius :
- Les barbares ne devront plus nous envahir, c'est nous qui les invitons...

Alors on mit au point un système qui contentait tout le monde : les retraités de l'armée recevaient un territoire, en fonction de leur carrière militaire, le long des frontières de l'Empire avec mission de contenir les envahisseurs.
C'était un système efficace puisqu'il permit à l'Empire de contenir les barbares pendant encore trois siècles.

Saint Jules était l'un de ces paysans-soldats. Comme il avait servi loyalement dans l'armée pendant 27 ans, il avait reçu un grand territoire le long du Danube. Mais il était chrétien. Et cette religion, en 305, sous Dioclétien, était persécutée plus que jamais.

On le conduisit devant le juge. Or le juge l'aimait bien. Il le connaissait depuis longtemps ; il connaissait son courage et sa droiture. Il savait que c'était un homme de bien. Il le supplia d'apostasier. Mais apostasier était la pire des fautes pour le chrétien d'alors. C'était même la seule faute grave qu'un chrétien pût commettre...

Jules refusa :
- J'ai été loyal toute ma vie. Je n'ai jamais eu qu'une parole. J'ai toujours servi l'Empereur sans jamais faillir et maintenant, il faudrait que je trahisse mon Dieu !
Le juge insistait :
- Fais semblant ! Sacrifie aux dieux de Rome ! Sauve ta vie...

Rien n'y fit ! Saint Jules n'avait qu'une parole. Il était de la trempe dont on fait les bons soldats, il était de la trempe dont on fait les bons chrétiens. Il tendit lui-même son épée au bourreau en lui disant :
- Fais ton devoir !

Il fut décapité, selon les ordres de Dioclétien, le 27 mai 305.

Bonne fête aux Jules !

Shelton
avatar 27/05/2008 @ 12:14:31
[Pape Célestin V, fêté le 19 mai]

Quel destin que celui de Célestin V, pape qui abandonna sa charge au bout de cinq mois dépassé par les évènements, poussé à l’exil par un cardinal agressif et incompris de tous… Dante le vouait aux enfers, « Je vis et reconnus l’ombre de celui qui fit par vileté le grand refus », et, pourtant, l’Eglise le canonisa en 1313… Alors qu’en fut-il réellement ?
C’est du côté de San Angelo de Mimosano que Pietro del Murrone est né en 1210. Onzième enfant d’une modeste famille de paysans, il entre au monastère très jeune. Pour ces familles nombreuses et guère dotées, les ordres étaient la solution pour avoir un toit et une table de façon régulière. La foi venait, ou ne venait pas, par la suite.
Dans le cas de Pietro, elle va bien arriver mais de façon extrême. En effet, il se retrouve très rapidement à la tête d’un monastère bénédictin qu’il quitte aussi rapidement, un an après, pour entamer une vie érémitique. En 1251, il fonde l’ordre des ermites de Saint-Damiens dont les religieux prendront par la suite le nom de « Célestins » en hommage à leur fondateur.
C’est alors qu’il fit la connaissance de Charles d’Anjou, roi de Naples, frère du roi de France Louis IX dit Saint Louis. Les deux hommes deviennent amis, ce qui montre bien qu’un ermite n’était pas un homme refusant toutes les relations humaines, il en faisait juste un usage modéré et maîtrisé.
Après le décès de Nicolas IV, en 1292, le conclave, réunion des cardinaux élisant le successeur de Pierre à la tête de l’Eglise, s’éternise. Il fut parfois bien délicat de trouver le bon pasteur capable de guider les fidèles. Charles d’Anjou pousse alors Pietro à écrire aux cardinaux pour les mettre devant leurs responsabilités. C’est ainsi, après vingt sept mois de vacance pontificale, que Pietro est choisi comme pape à l’âge de 79 ans. Il sort de son ermitage pour rejoindre Rome et ses fastes et choisit le nom de Célestin V.
Très vite, tout le monde constate qu’un homme à la vie exemplaire, elle semblait vraiment l’être, ne fait pas nécessairement un grand pape, un chef. Il est le jouet des forces politiques de la chrétienté et finit même par se rendre à l’invitation de son ami Charles d’Anjou et s’installe à Naples.
Un des cardinaux se rendant compte de la gravité de la situation, Benoît Caetani, tente alors de discuter avec le souverain pontife pour obtenir sa démission le plus rapidement possible et, ainsi, sauver l’Eglise.
L’attitude de Caetani envers Célestin V fut au cœur des accusations contre ce cardinal quand il accédera au siège pontifical sous le nom de Boniface VIII. Après cinq mois de règne, malgré les avis de Charles d’Anjou et de la famille des Colonna, grande famille romaine, contre le désir du peuple napolitain qui l’avait adopté, Célestin V se décide à quitter son poste, à abandonner sa charge.
Lors d’une cérémonie officielle, le 13 décembre 1294, il se déclare incapable et indigne d’être pape. Il démissionne et ordonne la réunion d’un conclave.
Le cardinal Orsini, membre d’une autre grande famille romaine, lui jette à la figure à cette occasion : « Tu fuis donc ce lieu que les sages et les fous désirent tous atteindre ».
Après 10 jours de conclave, le Sacré-Collège, assemblée des cardinaux électeurs, choisit un certain Benoît Caetani comme pape. Ce dernier choisit le nom de Boniface VIII et, immédiatement, la polémique s’enfle : comment a-t-il obtenu la démission de Célestin V, a-t-il utilisé la force, la violence, voir la violence physique ?
Une autre question va hanter les esprit de l’époque : cette renonciation était-elle valide ? D’un point de vue canonique, il semble que rien ne pouvait s’y opposer. D’un point de vue humain, l’affaire semble plus délicate et ce d’autant plus que Boniface VIII considère Pietro del Murrone comme son prisonnier. Chaque fois que le vieil homme tente de s’échapper de Rome pour rejoindre un ermitage au calme et prier, il le ramène de force en prison. C’est dans un donjon, dans la campagne napolitaine, entouré de trente soldats, que Pietro del Murrone termine sa vie, le 4 mai 1296.
Benoît Caetani aura une vie tumultueuse et une fin tragique puisqu’il sera en conflit avec Philippe le Bel, petit fils de Louis IX, sera insulté publiquement à Agnani par Nogaret, envoyé du roi, et mourra en fuyant vers Rome dans le désespoir et l’humiliation.
C’est Clément V, premier pape d’Avignon, qui canonisera Célestin V sous le nom de Pietro del Murrone, en 1313.

Shelton
avatar 27/05/2008 @ 12:15:15
[Pape Urbain 1er, fêté le 25 mai]

Je vous ai déjà dit combien il était délicat pour l’historien de raconter la vie d’une personne quand on manque cruellement de documentation fiable. Qui peut nous dire ce que fut Urbain 1er, pape et martyr ? Certes, on peut se contenter des récits hagiographiques de l’Eglise, mais, avouons que c’est un peu court… Ce sera donc une des rubriques consacrées aux saint les plus courtes…
Si on se réfère à la liste officielle des papes de l’Eglise catholique, le règne d’Urbain 1er a commencé en 222 et a pris fin en 230. Urbain était un romain et son pontificat s’est déroulé dans un climat de tolérance religieuse réelle sous l’empereur Sévère Alexandre (222-235).
Les hérésies et schismes marquent le pas donnant sur le plan religieux une phase de relative unité dogmatique.
La légende associe ce pape Urbain à la sainte Cécile. Leurs martyrs seraient de la même période. La jeune vierge romaine convertit dans sa chambre nuptiale son mari païen qu’on lui impose. Elle est condamné à mort avec son mari. Le bourreau lui tranche maladroitement le cou lui infligeant trois jours d’une longue agonie. Mais cela ne nous dit rien sur le martyre de notre pape Urbain 1er !

Shelton
avatar 27/05/2008 @ 12:15:55
[Pape Eleuthère, fêté le 26 mai]

Comment oublier un pape qui est fêté le jour de mon anniversaire ? Impossible ! Par contre, comme il vivait il y a bien longtemps, il est assez délicat d’avoir de nombreux détails croustillants sur sa vie. Pourtant, chose finalement pas si courante en ces temps de persécutions, il vécut 14 ans à la tête de la communauté chrétienne de Rome. N’oublions pas qu’aux débuts de l’Eglise le pape est tout simplement l’évêque de Rome, c’est à dire un successeur des apôtres chargé de l’évangélisation d’une ville, d’une région.
Eleuthère serait d’origine de Nicopolis en Epire et aurait été le treizième pape selon la liste officielle de l’Eglise.
Il commence par confirmer le règlement de son prédécesseur Soter, sur la date de la fête de Pâques (quatorzième jour du mois romain de Nisan, mois de mars dans le calendrier juif).
Il doit faire face à la persécution des Eglises de Vienne et de Lyon. Cette période est restée célèbre à cause du martyre d’une dénommée Blandine épargnée dans un premier temps par des lions avant d’être fouettée, brûlée et encornée… Quel raffinement !
En 177, le prêtre Irénée apporte des lettres de fidèles et de martyrs de Lyon à Eleuthère pour qu’il prenne position par rapport au montanisme. C’était une doctrine qui mettait en cause l’unité de l’Eglise et qui déchirait de nombreuses communautés dont celles de Vienne et Lyon.
Le montanisme est une hérésie née en Orient, vers 160. Montan, prêtre phrygien converti au christianisme, remettait en cause systématiquement la hiérarchie ecclésiale au profit de nouveaux prophètes. Ce fut un élan d’enthousiasme qui valorisait la ferveur privée et l’ascétisme. Il proclamait sans cesse l’imminence du royaume de Dieu. Ce n’est pas sans un certain lien de parenté avec quelques uns des mouvements charismatiques dont l’Eglise se méfie, encore de nos jours…
Sous le pontificat d’Eleuthère ont lieu, par ailleurs, deux évènements de grande importance. Il s’agit de la fondation de l’école d’Alexandrie et du développement de l’apologétique.
L’école d’Alexandrie, grande école de théologie, repose sur une interprétation spirituelle – fondée sur l’allégorie – de la Bible. Elle est en opposition avec celle d’Antioche plus attachée à la lettre des textes. C’est Clément d’Alexandrie et Origène qui donneront leurs heures de gloire à cette école, mais le débat de fond demeure encore entre les Chrétiens, certains suivant les textes à la lettre et d’autres non…
L’apologétique est un mot qui vient du grec « apologia » signifiant défense. Cette branche de la théologie a pour but de démontrer la validité de la foi chrétienne. Aux premiers temps de l’Eglise, elle s’adresse aux païens ou à l’empereur lui-même, parfois aux Juifs ou aux philosophes. Tertullien, Cyprien, Clément d’Alexandrie, Origène comptent parmi les premiers et plus brillant apologistes. Pascal et Bossuet, beaucoup plus près de nous, écrivirent la suite des apologies comme Chateaubriand avec son « Génie du Christianisme ».
Eleuthère serait mort martyr sous l’empereur Commode en 189, probablement à Rome.

Shelton
avatar 27/05/2008 @ 12:45:11
Message exceptionnel pour Saint Jean Baptiste : Saint Félix peut même arriver en avance car il est déjà écrit ! Oh ! Ah ! Non ? Si ! Mais c'est un miracle !!!
Quoi de plus normal du côté de chez les saints... O:) (Saint qui rit)

Débézed

avatar 27/05/2008 @ 13:46:04
Bon anniversaire Shelton !

Shelton
avatar 27/05/2008 @ 17:06:52
Merci !

Saint Jean-Baptiste 27/05/2008 @ 23:07:33
Message exceptionnel pour Saint Jean Baptiste : Saint Félix peut même arriver en avance car il est déjà écrit ! Oh ! Ah ! Non ? Si ! Mais c'est un miracle !!!
Quoi de plus normal du côté de chez les saints... O:) (Saint qui rit)

Hosanna ! Hosanna ! Shelton, présente-nous, si tu veux bien, Le Pape Félix Ier ce 29 mai.
Ce serait dommage de rater Jeanne d'Arc, la sainte préférée des Français, le 30 mai.

Ce 29, c'est Saint Sisinnius, venu de Cappodoce et martyrisé près de Trente pour avoir construit une église, aux environs de l'an 390.
Je pense qu'il n'y aura pas trop de Sisinnius sur le site pour le regretter... ;-))

Saint Jean-Baptiste 27/05/2008 @ 23:08:37
...et bon anniversaire Shelton !
;-))

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