Yali 20/04/2004 @ 08:11:12
Réponse à Folfaerie
Ce que j’ai lu de si barbant avant le lycée ? « Madame Bovary » bien sûr. Et l’on m’apprit aussi à détester Rimbaud à force de dissections. Ce n’est que bien des années plus tard, le relisant, que je me rendis compte, qu’effectivement, la beauté c’était assise un soir sur ces genoux. En réalité, je crois que mon prof de Français n’aimait pas la littérature, pas la poésie mais leurs mécaniques, ceci expliquant peut-être cela ?!

Tophiv
20/04/2004 @ 09:20:40
J'ai eu également une prof de français adepte du scalpel.

Pendant une année, nous n'avons fait quasiment que de la poésie, étudiant chaque syllabe, hémistiche et rime riche pendant des heures, expliquant, démembrant chaque allégorie, litote ou autre euphémisme jusqu'à réussir à tuer le charme du texte.

Résultat : en 6h environ de cours de français, un seul poème lu et étudié !

Et de même, Rimbaud était son souffre douleur attitré ! Comme vous, j'ai beaucoup plus apprécié ces illuminations en dehors du milieu scolaire, trop explicatif.

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A contrario, j'ai eu un prof qui analysait moins les textes et privilégiait le "volume". En parallèle à des lectures imposés intéressantes(Le grand Meaulnes, L'oeuvre... ), à chaque cours, il nous faisait lire un nouveau texte dans le Lagarde et Michard (en l’occurrence celui du XVI ème siècle). Et malgré le vieux français, c'était un vrai plaisir de découvrir autant de nouveautés et d'univers différents : Ronsard, Du Bellay, Rabelais...

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Et avant cela, j'ai eu un 3ème prof au collège qui nous proposait une énorme liste parmi laquelle nous devions choisir un nombre de bouquins en plus de 2 ou 3 lectures imposées mais adaptées à nos âges (Malataverne de Clavel, Vipère au poing ...). J'avais ainsi choisi Ravage de Barjavel, La planète des singes de Pierre Boulle et pour faire plaisir à mon prof (il savait se faire aimer et suggérer quelques choix ...), Thérèse Desqueyroux de Mauriac.

Malgré les programmes imposés, il existe des profs de français passionnés et qui privilégie l'éveil à la littérature.

Et, hasard ou pas, ces 2 derniers profs qui m'ont donné le goût de la lecture était proche de l'âge de la retraite et la 1ère assez jeune. L'expérience joue certainement un rôle dans l'approche de l'enseignement !

Jules
20/04/2004 @ 09:44:47
Folfaerie se demande si les jeunes ne seraient pas blasés des classiques. Je pense surtout que, dans leur esprit, il n'y a plus rien qui correspond à leur monde actuel. Que tout cela est dépassé et donc sans intérêt. Un monde mort par rapport au leur fait de mouvement, de vitesse et d'action.

Ils oublient une chose très simple et évidente: l'homme, son caractère, ses passions, ses anxiétés, ses défauts n'ont absolument pas changés. Ces auteurs ne sont donc pas du tout aussi dépassés qu'ils le pensent. Des malades imaginaires et des Harpagons nous en croisons tous les jours. Les amoureux sont toujours sur nos bancs publics et la jalousie ronge toujours autant les coeurs. Les traîtres et les lâches croisent toujours des héros en puissance ou dans les faits.

Il y a toujours des Madame de Rênal et de Langeais pour ne s'abandonner qu'après moultes hésitations, comme il existait déjà les parties fines sous le régent et probablement bien avant.

Rien n'est donc dépassé au niveau de l'âme humaine.

Martell évoque quelque chose qui me touche fort: il dit qu'en lisant Rimbaud et Lautréamont à 15 ans il se sentait marginal. J'avais exactement la même sensation, avec les mêmes auteurs et au même âge, mais tout autant avec Camus, Sartre et bien d'autres. Ëtre marginal me plaisait beaucoup ayant une horreur instinctive du troupeau sous toutes ses formes. C'est peut-être une des raisons qui m'a fait lire autant, si tôt et de grands auteurs plutôt que le "best seller" du moment qui me semblait sans grand intérêt. Et puis, lire Rimbaud qui flirtait avec le génie à un âge qui était le mien me fascinait. Oui, il y avait là une façon de me sentir différent qui s'ajoutait pour moi au fait de faire partie de l'équipe de basket de l'école qui gagnait la plupart des championnats scolaires de l'époque. L'un n'avait rien à voir avec l'autre, mais dans les deux cas, je sortais du troupeau de ce que mon directeur de pension appelait "les moyennes". Cela dit, à la même époque j'étais nul aux cours et il m'aura fallu attendre l'université pour me réveiller.

Yali parle d'un prof qui n'aimait peut-être pas la littérature car il décortiquait tout. Le pauvre devait suivre son programme, mais rine ne l'aurait empêché, sur le côté, de lire des textes à ses élèves pour le simple plaisir de les écouter. Il n'y a pas grand chose à expliquer quand on a écouté "Sous le pont Mirabeau" ou
"Le ciel est par dessus le toit" Il faudrait être idiot pour ne pas avoir compris et que ces choses là sont bien dites.

La passion c'est avoir aussi l'envie de la communiquer et ce n'est pas en décorticant qu'on la vit ni qu'on la communique !

Sefann56 20/04/2004 @ 18:43:37
je pense aussi que la poésie n'est pas une chose a décortiquer, c'est peu etre cela qui me fait ne pas aimer (je ne peux pas dire détester!)la poésie
la poésie et le théatre sont presques les seules choses que je n'aime pas dans la littérature.

Bluewitch
avatar 20/04/2004 @ 20:02:00
Je me demande si parfois on n'en revient pas à un certain conformisme. Mais qui vient cette fois des élèves eux-mêmes. Conformisme à l'anti-conformisme. Comme si ces "classiques" éternels étaient victimes d'une étiquette et que, d'office, s'y intéresser devient à lui seul un signe de non appartenance à la culture actuelle.

Pourtant, je suis quand même dubitative quant à cette jeunesse dite blasée. Je reste persuadée qu'une approche titillant l'intérêt et amenant l'étudiant sur une voie qui lui donnera l'envie de voir plus loin (intégrant peut-être ces fameux classiques "honnis" par la suite), est la seule méthode qui puisse donner le goût du livre. On ne peut pas non plus s'étonner de les voir choisir le rêve ou la "culture émotionnelle" fast-food, quand tant d'autres moyens, par le biai de la télé ou du net, sont à portée de main...
Il s'agit de s'adapter, mais comment...

Sefann56 20/04/2004 @ 22:45:49
Je me demande si parfois on n'en revient pas à un certain conformisme. Mais qui vient cette fois des élèves eux-mêmes. Conformisme à l'anti-conformisme....

je n'ai pas compris ta phrase!

Agnelle 21/04/2004 @ 00:59:08
Je voudrai dire à Stefann 56 que les livres n’ont pas grand-chose à voir avec l’école. Lire n’est pas une punition mais une plaisante manière de s’enrichir spirituellement et émotionnellement et culturellement et….
Si tu te laisses emporter dans le monde des livres, tu seras un certain Stepan à 20 ou 60 ans si tu restes en retrait tu seras un autre Stefan. Peut être ni meilleur ni pire mais un autre.
La lecture n’est pas une prison, c’est une libération et ce n’est pas important pour ta vie d’aujourd’hui ou de plus tard de savoir ce que les autres veulent que tu lises, l’important c’est que toi tu te laisses apprivoiser par les livres et que tu découvres où veux te porter ta fantaisie du moment. Tu seras plus libre dans ta tête si tu aimes les livres.
Fais ton boulot de classe et lis en parallèle ce qui t’attire. Lit des Romans policier ou de SF ou des biographies. J’ai presque envie de te dire lis n’importe quoi mais lis. Petit à petit un tri ce fera dans ta tête.
Si je te dis cela, ce n’est pas pour sauver les livres. Je pense que le monde de l’édition ne s’est jamais mieux porté qu’à notre époque, mais le fait que tu te poses la question de savoir ce qu’il faut lire prouve que tu peux facilement te réconcilier avec la lecture. Crois moi Stefan, jamais tu ne regretteras d’aimer les livres, ils t’amuseront, ils te consoleront, ils t’ouvriront l’esprit sur des mondes et des pensées que tu ne connaîtras jamais sinon, ils te feront même mal des fois et comme pour certaines personnes tu auras le regret d’avoir croisé leur chemin, ils te feront pleurer et rire, tu aimeras certains et tu détesteras d’autres mais ils feront partie de ta vie et ce sera une douce et bénéfique drogue.
Pour terminer je te dirai que ton prof n’est pas important, c’est ta vie et ce que tu en feras qui sont importants et dans ce sens le livre peut être un remarquable compagnon de voyage. Fais un petit effort pour le rencontrer.

Jules
21/04/2004 @ 09:13:30
Il me semble qu'il n'y a pas grand chose à ajouter au plaidoyer d'Agnelle en faveur du livre ! Tout y est !...

Seul Pennac, avec "Comme un toman" a fait mieux.

Echemane
avatar 21/04/2004 @ 16:12:17
Rectification pour isaluna: la littérature jeunesse n'est pas une sous-littérature, elle est bien une littérature à part. Ce que je voulais dire c'est que dans cette catégorie on trouve (comme partout) de très mauvais livres et j'ai l'impression que ce sont ceux-ci qui sont au programme des collégiens (au moins dans le collège de ma soeur).
Je souscris entièrement à l'affirmation selon laquelle certains livres de jeunesse sont des compagnons d'âmes, pour toute une vie. J'en ai même spontanément toute une liste qui me vient à l'esprit. bien à toi.

Bluewitch
avatar 21/04/2004 @ 18:35:57
Je me demande si parfois on n'en revient pas à un certain conformisme. Mais qui vient cette fois des élèves eux-mêmes. Conformisme à l'anti-conformisme....

je n'ai pas compris ta phrase!


Je veux dire que c'est comme une certaine "mode" (je n'aime pas ce mot mais il rendra peut-être ma phrase plus claire!) de se dire que les profs imposent des livres, que c'est pénible, et qu'il faut les accuser de vouloir ennuyer leurs élèves avec des "classiques". Que les classiques, il n'y a rien à en apprendre, tout ça rien que parce qu'on les impose.
Je ne dis pas qu'il faut les imposer, il me semble que mes précédents messages l'expliquent, il faut laisser la part au choix (à l'école oui, mais aussi comme le dit Agnelle, en privé, chez soi, essayer de découvrir le livre). Mais se fermer à ces livres devient une réaction systématique chez beaucoup, et ceux qui veulent voir plus loin que ce côté rébarbatif des classiques sont observés avec des yeux écarquillés.

Maya
avatar 21/04/2004 @ 19:26:18
Je crois que le problème de la lecture à l'école est quasiment insoluble. En tout cas, il n'y a pas de solution unique, tout est affaire de personnalité.

Moi, j'ai toujours aimé lire. Je lis depuis que je sais lire. Les livres imposés, à quelques exceptions près (La nuit des temps, Vipère au poing et l'Ecume des jours) ont toujours été une horreur, souvent uniquement parce qu'ils étaient imposés. Avec le recul, je me dis que certains étaient en fait très bien (Sa majesté des mouches, par exemple).

Il y a eu une année où j'ai bien failli être dégoutée de lire car on m'en imposait tellement que je n'avais pas le temps de lire les miens et je ne finissais même pas ceux du prof. Là le prof a bien failli réussir l'inverse de ce qu'il voulait.

Certains élèves ne lisant pas du tout en dehors de l'école ont peut-être lu quelques livres dans leur vie, et c'est très bien, mais je doute qu'ils aient continué par après. Mais enfin, un livre lu c'est toujours ça de pris. Mais bon, ne nous faisons pas d'illusion. Ce sont toujours les mêmes qui lisent et font le résumé aux autres. Et le prof ne s'en rend pas systématiquement compte, croyez-moi!

Donner le goût de la lecture en choisissant mieux les livres imposés? Je n'y crois pas. Un livre imposé est un livre imposé et par définition, ne plaira pas.

D'un côté, je ne crois pas que les élèves devenus adultes iront lire les classiques qu'on ne leur a pas fait lire à l'école. Je crois que très honnêtement que si on ne m'avait pas imposé Madame Bovary, René et le Père Goriot, jamais je ne les aurais lu. Mais bon, voilà, c'est fait, je peux dire je les ai lus (et ce fût dur!), cela ne manque pas à ma culture, comme on dit.

Sahkti
avatar 21/04/2004 @ 20:03:24
En réponse à Maya mais aussi aux autres, imposer un livre n'est peut-être pas la meilleure des solutions mais il faut, à un moment donné, me semble-t-il, guider les élèves en leur donnant quelques pistes.
En proposant des listes de livres dans lesquelles ils piocheraient par exemple? Et pas tout le temps des classiques, mais aussi des nouveautés?

Cela me semble être bien mais il y a peut-être des contraintes économiques ou techniques qui empêchent cela dans certaines écoles (pas le temps de créer des listes, les nouveautés ne sont pas toujours disponibles en bibliothèque et acheter des livres, tout le monde n'aime pas, etc).

Bluewitch
avatar 21/04/2004 @ 20:20:40
En réponse à Maya mais aussi aux autres, imposer un livre n'est peut-être pas la meilleure des solutions mais il faut, à un moment donné, me semble-t-il, guider les élèves en leur donnant quelques pistes.
En proposant des listes de livres dans lesquelles ils piocheraient par exemple? Et pas tout le temps des classiques, mais aussi des nouveautés?


Je suis tout à fait d'accord et c'est ce que je voulais dire dans mon idée du "choix". En dernière année, mon prof avait dressé une liste de romans dans laquelle on pouvait choisir le livre sur lequel on présenterait notre travail. C'était une mine d'or mais je ne me suis pas facilitée la vie: j'ai choisi "Le bruit et la fureur"!!
J'ai adoré, ce qui n'aurait peut-être pas été le cas si je ne l'avais pas choisi...

Sefann56 21/04/2004 @ 20:35:08
Je voudrai dire à Stefann 56 que les livres n’ont pas grand-chose à voir avec l’école. Lire n’est pas une punition mais une plaisante manière de s’enrichir spirituellement et émotionnellement et culturellement et….
Si tu te laisses emporter dans le monde des livres,
La lecture n’est pas une prison, c’est une libération et ce n’est pas important pour ta vie d’aujourd’hui ou de plus tard de savoir ce que les autres veulent que tu lises, l’important c’est que toi tu te laisses apprivoiser par les livres et que tu découvres où veux te porter ta fantaisie du moment. Tu seras plus libre dans ta tête si tu aimes les livres.
Fais ton boulot de classe et lis en parallèle ce qui t’attire. Lit des Romans policier ou de SF ou des biographies.
. Fais un petit effort pour le rencontrer.


Mais tu sais j'adore lire ce qui me plait !!!! :-)
mais je sais que l'école et le francais ont éloigné beaucoup de jeunes qui m'entourent de la lecture!
je suis tout a fait d'accord avec ce que tu dis!
mais c'est du francais a l'école qu'on parle!

Sefann56 21/04/2004 @ 20:43:19

Mais se fermer à ces livres devient une réaction systématique chez beaucoup, et ceux qui veulent voir plus loin que ce côté rébarbatif des classiques sont observés avec des yeux écarquillés.


je suis toute a fait d'accord, de plus en plus, grâce peut-etre à mon année de première.

Sefann56 21/04/2004 @ 20:47:08
je suis toutes a fait d'accord avec Maya!
c'est aussi ma vision des chses!

Maya
avatar 21/04/2004 @ 21:26:58
Les listes me paraissent effectivement une bonne solution car il est toujours bon d'être conseillé. N'est-ce pas aussi ce que nous cherchons sur ce site, des conseils et des idées de lecture? Je pense que quelques lectures libres, choisies par l'élève, en dehors de toute liste, mais pour lesquelles il doit faire la démarche d'aller faire un choix en bibliothèque ou en librairie est également une bonne alternative.

Sahkti
avatar 21/04/2004 @ 21:34:08
Oui c'est exact Maya. Il serait alors possible de laisser libre choix à l'élève, qu'il lise le livre qu'il veut, peu importe le nombre de pages ou le sujet et lui demander de le présenter, de dire pourquoi il a aimé ou non, ce qu'il aurait préféré et quelle expérience ça a été pour lui.
Cela pourrait être intéressant car l'élève se sentirait impliqué, responsable de son projet.

J'ai eu la chance pendant mes études de tomber sur de chouettes profs qui imposaient sans vraiment assommer ou laissaient libre choix, et comme j'ai toujours adoré lire, ça ne me posait pas de problème, je lisais même les livres des autres (et, du coup, me faisais pigeonner à leur rédiger leurs résumés, brrrr!)

Je pense que quelques lectures libres, choisies par l'élève, en dehors de toute liste, mais pour lesquelles il doit faire la démarche d'aller faire un choix en bibliothèque ou en librairie est également une bonne alternative.

Isaluna 22/04/2004 @ 08:38:17
Rectification pour isaluna: la littérature jeunesse n'est pas une sous-littérature, elle est bien une littérature à part. Ce que je voulais dire c'est que dans cette catégorie on trouve (comme partout) de très mauvais livres et j'ai l'impression que ce sont ceux-ci qui sont au programme des collégiens (au moins dans le collège de ma soeur).
Je souscris entièrement à l'affirmation selon laquelle certains livres de jeunesse sont des compagnons d'âmes, pour toute une vie. J'en ai même spontanément toute une liste qui me vient à l'esprit. bien à toi.
Quelques exemples, Chémane? Cela m'intéresse...
Pour le reste, je souscris entièrement aux opinions émises qu'une liste large et ouverte sur des genres littéraires aussi différents que possibles est la meilleure solution pour éveiller l'appétit sans dégoûter. J'ai connu de lecteurs boulimiques qui, en secondaire, confrontés à ces fameuses listes imposées, ont complètement abandonné la lecture. Un comble!... et une preuve s'il en est de l'imbécillité de la méthode!

Janotusdebragmardo 22/04/2004 @ 19:28:53
Quelques réflexions pour alimenter le débat...
Quel doit etre le role de l'école?Dans le cas de l'étude de la littérature,ce role est peut-etre de donner des bases a l'élève pour l'aider plus tard dans sa vie de lecteur,en lui donnant les armes pour etre capables d'apprécier les "bons livres"(il serait faux de prétendre que toutes les lectures se valent);de donner à cet élève la curiosité de se mesurer à des ouvrages qui ont plusieurs degrés de lectures;qu'il soit tout simplement apte à replacer un livre dans son contexte historique et social,et d'en tirer ensuite la "substantificque mouelle" qui nous touche à travers les siècles et les lieux.
Pour cela,certaines connaissances sont à assimiler,et à illustrer par des lectures.
Problème:quelles lectures?Passer sous silence Flaubert,Rabelais ou Proust sous prétexte que la lecture en serait difficile me parait énorme...
Une solution peut-etre:étudier ces auteurs à travers des extraits,et donner à lire des livres à partir d'une liste en rapport avec l'age des élèves?
Il ressort aussi de ce forum que le role et l'attitude de l'enseignant sont primordiaux.De plus,comparant les livres de classe de mes enfants à nos vieux et si critiqué Lagarde et Michard,les ouvrages actuels semblent mettre l'accent sur la technique littéraire plus que sur la littérature elle meme.
On ne peut certe pas obliger un élève à aimer tel ou tel livre mais je vois le role de l'école comme étant un ferme et amical coup de pied au postérieur pour l'envoyer en orbite dans l'espace de la "bonne littérature" (ce terme ,comme celui de "classique" pouvant etre sujet à discution).
Je n'ai rien contre les lectures faciles,mais il serait dommage de s'arreter à celles-ci,et aborder des livres plus difficiles sans armes ne me parait pas évident

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