Estel 12/04/2006 @ 16:32:22
pour moi, la mort est une sorte de récompense: t'as bien vécu, t'as eu autant de moments douloureux que de bons moments et maintenant il est temps que tu te reposes.
En revanche vieillir... la maladie, la faiblesse, attendre la mort avec impatience... non franchement si j'avais à choisir je préfèrerais mourir que vieillir (mais en même temps je suis encore jeune donc peut-être que...)

Fabienne 13/04/2006 @ 00:56:59
Je me sens assez proche du message d'Antinea. En un an, j'ai perdu brutalement une proche de 32 ans dans un accident de voiture, et une arrière-grand-mère de 95 ans gravement malade depuis des années. Cette "différence de traitement" de la mort fait qu'on se pose beaucoup de questions sur la vieillesse et la mort.

Plus peur de la vieillesse ou de la mort ? En fait, tout dépend de l'âge où je mourrais. j'espère que je ne mourrais pas trop tôt, pas avant d'avoir vécu ma vie à fond, d'avoir amassé un nombre suffisant de petits et grands bonheurs (mais aussi de petits malheurs parce que ça rend les bonheurs encore plus beaux), et d'être prête à me retourner en n'ayant aucun regret. Evidemment, ça c'est l'idéal, je ne sais pas s'il est vraiment possible d'arriver à ce stade de sérénoté avant la mort.

Peur de la vieillesse ? Pas vraiment car en vieillissant, on gagne du temps pour réaliser tout ce que je viens de citer plus haut.
A condition évidemment que vieillesse ne signifie pas maladie.

Mieke Maaike
avatar 13/04/2006 @ 10:20:35
Pour moi, je n'ai pas vraiment peur de mourrir ou de vieillir. J'ai surtout peur de souffrir. J'ai donc plus une peur de certaines façons de vieillir et de mourrir.

Malic 18/04/2006 @ 11:21:30
Peur de la vieillesse, non, du moins pas encore. Peur de la mort, oui. Peur irrationnelle puisque (du moins pour un agnostique, sinon mécréant, comme moi), aucun de nous ne la connaîtra jamais. Comme le dit Maeterlinck ( qui a pris la formule aux grecs) dans son beau livre « La mort », « Tant que nous sommes là, la mort n’y est pas et quand elle est là , nous n’y sommes plus.» Mais c’est sans doute précisément cette impossibilité de penser la mort qui effraye : peur du néant, horreur du vide, horreur de cette idée impossible à concevoir : l’univers sans nous.

Bien sûr je me dis que la mort est une situation que j’ai déjà connue ( si on peut dire !) depuis le début ( inconcevable) des temps jusqu’à ma venue si improbable à l’existence. Mais cela ne console en rien puisque avant nous étions une virtualité et qu’après nous serons voués au néant définitif « pour les siècles des siècles » ( pardon pour le blasphème). A condition bien sûr que ces notions d’avant et d’après correspondent à une réalité et non à un simple mode de penser du cerveau humain.

Je n’ai pas peur de la vieillesse, de toute façon la mort m’en délivrera alors que rien ne me délivrera de la mort sauf la mort elle-même. Comme l’ont dit bien mieux que moi tous les « philosophes de l’absurde » la mort reste le grand scandale. Alors pour l’oublier, faisons comme eux, jetons nous dans l’action, dans l’écriture, dans l’amour…
La mort n’a aucune vertu, pas même celle de nous traiter tous en égaux : mourir dans son lit entouré des siens et crever de faim ou sous la torture, ce n’est pas pareil.

Le rat des champs
avatar 18/04/2006 @ 11:45:51
Etre agnostique signifie reconnaître humblement son ignorance d'un sujet qui nous dépasse tous. Un athée lui a déjà tranché. Quel orgueil!

Je peux penser que je ne perçois pas le sens de la vie, mais affirmer qu'il n'existe pas parce que je ne comprends pas, c'est... Oserais-je écrire idiot?

Personnellement, j'ai de bonnes raisons de croire que la mort n'est pas une fin, et que la vie sur terre n'est qu'un passage, mais je n'affirme rien. Je me définirais donc, comme Eric-Emmanuel Schmidt, comme un agnostique croyant.

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