Sibylline 28/04/2005 @ 19:28:44
Kilis nous a présenté ce poème de Rostand qui lui plaît tant et qui me plait aussi. Je le trouve léger et intelligent .


Souvenir vague ou les parenthèses


Nous étions, ce soir-là, sous un chêne superbe
(Un chêne qui n'était peut-être qu'un tilleul)
Et j'avais, pour me mettre à vos genoux dans l'herbe,
Laissé mon rocking-chair se balancer tout seul.

Blonde comme on ne l'est que dans les magazines
Vous imprimiez au vôtre un rythme de canot ;
Un bouvreuil sifflotait dans les branches voisines
(Un bouvreuil qui n'était peut-être qu'un linot).

D'un orchestre lointain arrivait un andante
(Andante qui n'était peut-être qu'un flon-flon)
Et le grand geste vert d'une branche pendante
Semblait, dans l'air du soir, jouer du violon.

Tout le ciel n'était plus qu'une large chamarre,
Et l'on voyait au loin, dans l'or clair d'un étang
(D'un étang qui n'était peut-être qu'une mare)
Des reflets d'arbres bleus descendre en tremblotant.

Et tandis qu'un espoir ouvrait en moi des ailes
(Un espoir qui n'était peut-être qu'un désir),
Votre balancement m'éventait de dentelles
Que mes doigts au passage essayaient de saisir.

Votre chapeau de paille agitait sa guirlande
Et votre col, d'un point de Gênes merveilleux
(De Gênes qui n'était peut-être que d'Irlande),
Se soulevait parfois jusqu'à voiler vos yeux.

Noir comme un gros paté sur la marge d'un texte
Tomba sur votre robe un insecte, et la peur
(Une peur qui n'était peut-être qu'un prétexte)
Vous serra contre moi. - Cher insecte grimpeur !

L'ombre nous fit glisser aux chères confidences ;
Et dans votre grand oeil plus tendre et plus hagard
J'apercevais une âme aux profondes nuances
(Une âme qui n'était peut-être qu'un regard).

Ce poème d'Edmond Rostand était chanté par Julos Beaucarne


Voici mon idée (vu que je ne pense qu'à jouer) : Nous allons tous (et même chacun) faire un poème inspiré par celui-ci. On le poste ici demain dans 24h exactement, soit 19h 25.
Oui, je sais, on n'a pas le temps.
Moi non plus.
Mais on le fait quand même.
Celui ou celle qui se dégonfle est une poule mouillée

Sahkti
avatar 28/04/2005 @ 19:32:10
T'es pas à la page Sib, on dit une poule sèche maintenant... non mais!
Et c'est celui qui le dit qui l'est et voilà, alors fais gaffe à toi... Demain, 19.25, duel en règle, prépare ton arme!

Lyra will 28/04/2005 @ 19:33:10
Mais on n'a pas le temps !!!!!!


:0)

Sibylline 28/04/2005 @ 19:33:53
Suirtout que j'me lance, j'me lance, mais je n'ai pas le plus petit début d'idée :-(((((

Sibylline 28/04/2005 @ 19:34:12
Mais on n'a pas le temps !!!!!!


:0)

Oui, je sais

Tistou 28/04/2005 @ 19:35:59
Dur, Sib !

Kilis 28/04/2005 @ 19:41:28
C'est drôle, Sib, c'est justement ce que j'attendais de toi, que tu penses à un exo sur ce texte-là. Y doit y avoir des ondes...

Sibylline 28/04/2005 @ 19:44:49
C'est drôle, Sib, c'est justement ce que j'attendais de toi, que tu penses à un exo sur ce texte-là. Y doit y avoir des ondes...

Sûr qu'il y en a

Lyra will 28/04/2005 @ 20:43:53
Je l'aime bien ce texte !!!

Loupbleu 28/04/2005 @ 22:56:05
T'es pas à la page Sib, on dit une poule sèche maintenant...
C'est normal, une poule sèche, c'est une poule qui ne se jette pas à l'eau.
Pas de temps, mais je vais le tenter quand même.

Loupbleu 28/04/2005 @ 23:48:08
Je ne crois pas avoir de temps demain, je poste donc dès ce soir.

J’arrivai en des lieux plus noirs qu’une catacombe,
Dans un cercle maudit comme l’enfer de Dante
(Un enfer qui n'était peut-être qu'une tombe)
Chaque pas me menait plus loin vers l’épouvante.

Une ombre me frôla, me glaçant de terreur
En gémissant un cri vibrant de désespoir.
Un spectre était passé en emportant mon coeur
(Un spectre qui n'était peut-être qu'un chat noir).

M’aventurant plus loin j’aperçus frissonnant,
Terrible apparition, un fantôme redoutable
(Un fantôme qui n'était peut-être qu'un drap blanc).
Qui prit fuite aussitôt vers le royaume du diable.

J’avais passé la nuit d’alcool m’abrutissant
de liqueurs très exquises, nectars et hydromel
(Hydromel qui n'était peut-être qu'un vin blanc).
Je continuais errant parmi les immortels

Puis la lumière revint. Devant moi, ô malheur
Un succube tremblant feulait telle une hyène
Une femme qui disait « Tu n’as donc pas vu l’heure ? »
(Une femme qui n'était peut-être que la mienne).

Kilis 28/04/2005 @ 23:50:34
Terrible la dernière strophe, Loupbleu! Excellent!

Loupbleu 28/04/2005 @ 23:51:07
Bon les rimes ne sont pas très riches et j'ai négligé l'alternance des rimes masculines / féminines. Pas pu faire mieux ! J'ai hâte de vous lire ... Un match en vers Sibylline / Sahkti, ça se manque pas !

Sahkti
avatar 28/04/2005 @ 23:54:40
heuuuu exagérons rien, hein, Loupbleu. Sib est imbattable en vers, je ne m'y risquerais pas. Je jouerai mais juste pour l'honneur :)

Killgrieg 29/04/2005 @ 09:14:28
moi, je passe, je rame à la rime, un autre monde pour moi, un monde que je ne comprends pas... amusez vous bien

Killgrieg 29/04/2005 @ 09:37:14
cela dit; loup bleu, j'ai lu ton texte, et je suis mort de rire! un bonheur (et tant de souvenirs :))

Mentor 29/04/2005 @ 09:50:04
Voici mon idée : Nous allons tous (et même chacun) faire un poème inspiré par celui-ci. On le poste ici demain dans 24h exactement, soit 19h 25.
Celui ou celle qui se dégonfle est une poule mouillée
ça y est, je culpabilise! touché mais pas coulé. Le ferai pas, na!
Loupbleu, ton "poème" est superbe! J'aime pas mais il est magnifique...

Killgrieg 29/04/2005 @ 09:52:30
welcome chicken-mentor

Mentor 29/04/2005 @ 09:56:46
tu n'as pas osé écrire "wet chicken" Kill, merci de la délicatesse...

Killgrieg 29/04/2005 @ 10:01:50
"délicatesse", c'est mon p'tit nom

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