Kilis 17/10/2004 @ 21:47:46
Nouvelle devinette:

Chimères, nous sommes montés au plateau.
Le silex frissonnait sous les sarments de l'espace ;
La parole, lasse de défoncer, buvait au débarcadère angélique.
Nulle farouche survivance :
L'horizon des routes jusqu'à l'afflux de rosée,
L'intime dénouement de l'irréparable.

Voici le sable mort, voici le corps sauvé :
La Femme respire, l'Homme se tient debout.


Contemporain, ça... Michaux, non... Char,

Fee carabine 17/10/2004 @ 21:56:13
René Char en effet, Le Visage Nuptial

Kilis 17/10/2004 @ 21:59:40
C'est beau.

Fee carabine 17/10/2004 @ 22:15:23
C'était la fin du poème en fait, je viens de recopier le texte complet sur http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…

Les deux derniers vers sont argh... c'est trop beau...

Beautoucan 18/10/2004 @ 11:03:49
Encore une devinette ? Voici :

Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.

J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front.
Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée
Rêve des chers instants qui la délasseront.

Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête
Toute sonore encor de vos derniers baisers ;
Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête.
Et que je dorme un peu puisque vous reposez.

Beautoucan 18/10/2004 @ 18:56:11
Pas de chercheur curieux pour cette devinette ou bien pas de passant pour lire le fuseau ?

Kilis 18/10/2004 @ 19:00:16
Pas de chercheur curieux pour cette devinette ou bien pas de passant pour lire le fuseau ?

Si Beautoucan, je l'ai vu tout de suite: Paul Verlaine. Dis-moi que c'est ça. C'était mon poète chéri quand j'avais 17 ans.

Ghislaine 18/10/2004 @ 19:03:36
Pas de chercheur curieux pour cette devinette ou bien pas de passant pour lire le fuseau ?

Si Beautoucan, je l'ai vu tout de suite: Paul Verlaine. Dis-moi que c'est ça. C'était mon poète chéri quand j'avais 17 ans.


Oui, bravo Kilis ! Il s'agit du beau poème " Voici des fleurs " de Paul Verlaine.

Yali 18/10/2004 @ 19:08:09
Nouvelle devinette:

Chimères, nous sommes montés au plateau.
Le silex frissonnait sous les sarments de l'espace ;
La parole, lasse de défoncer, buvait au débarcadère angélique.
Nulle farouche survivance :
L'horizon des routes jusqu'à l'afflux de rosée,
L'intime dénouement de l'irréparable.

Voici le sable mort, voici le corps sauvé :
La Femme respire, l'Homme se tient debout.


Je cale mais ça a franchement de la gueule !

Monique 18/10/2004 @ 19:10:09
Pas de chercheur curieux pour cette devinette ou bien pas de passant pour lire le fuseau ?

Si Beautoucan, je l'ai vu tout de suite: Paul Verlaine. Dis-moi que c'est ça. C'était mon poète chéri quand j'avais 17 ans.
Oui Kilis, Verlaine ! Moi, c'est resté mon préféré, malgré les années qui passent (sur moi)

Monique 18/10/2004 @ 19:12:30
Je crois qu'il est indéboulonnable, et résistera lui, au temps qui passe.
Beautoucan : je suppose que c'est un poème complet ? Je n'ai pas trouvé sur google si ça n'était qu'un extrait. Ca ressemble bien à un texte en soi

Kilis 18/10/2004 @ 19:13:31
Yali, tu es en retard on a déjà dit que celui-là était de rené Char.

Beautoucan 18/10/2004 @ 19:17:57
Je crois qu'il est indéboulonnable, et résistera lui, au temps qui passe.
Beautoucan : je suppose que c'est un poème complet ? Je n'ai pas trouvé sur google si ça n'était qu'un extrait. Ca ressemble bien à un texte en soi
C'est "GREEN", extrait de Romances sans paroles" - 1874. Mais c'est un poème en soi, oui. Complet ! Il se suffit il me semble, et tellemtn doux. Il faut le lire à haute voix.

Kilis 18/10/2004 @ 20:54:02
Je propose encore ces vers-ci:


Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Des yeux sans nombre ont vu l’aurore;
Ils dorment au fond des tombeaux,
Et le soleil se lève encore.

Monique 18/10/2004 @ 21:22:09
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Des yeux sans nombre ont vu l’aurore;
Ils dorment au fond des tombeaux,
Et le soleil se lève encore.

Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Ouverts à quelque immense aurore;
De l'autre côté des tombeaux
Les yeux qu'on ferme voient encore.

Cherchez l'erreur...
(Le "mien" est de Borgès)

Monique 18/10/2004 @ 22:58:34
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Des yeux sans nombre ont vu l’aurore;
Ils dorment au fond des tombeaux,
Et le soleil se lève encore.

Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Ouverts à quelque immense aurore;
De l'autre côté des tombeaux
Les yeux qu'on ferme voient encore.

Cherchez l'erreur...
(Le "mien" est de Borgès)
Excusez-moi, le "mien" était la dernière strophe d'un même poème dont Kilis avait donné le début...
Je suis confuse... (rien à voir avec Borgès !...)

Monique 18/10/2004 @ 22:59:14
Je suppose que Kilis va nous livrer le texte intégral...

Kilis 18/10/2004 @ 23:04:57
Voici:


Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Des yeux sans nombre ont vu l’aurore ;
Ils dorment au fond des tombeaux,
Et le soleil se lève encore.

Les nuits plus douces que les jours,
Ont enchanté des yeux sans nombre ;
Les étoiles brillent toujours
Et les yeux se sont remplis d’ombre.

Oh ! qu’ils aient perdu le regard,
Non, non, cela n’est pas possible !
Ils se sont tournés quelque part
Vers ce qu’on nomme l’invisible ;

Et comme les astres penchants
Nous quittent, mais au ciel demeurent,
Les prunelles ont leurs couchants,
Mais il n’est pas vrai qu’elles meurent.

Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Ouverts à quelque immense aurore,
De l’autre côté des tombeaux
Les yeux qu’on ferme voient encore.


Sully Prudhomme, Les Yeux (Stances)

Monique 18/10/2004 @ 23:17:23
Merci Kilis, très beau

Beautoucan 19/10/2004 @ 08:38:02
Un bien beau poème pour ouvrir un débat métaphysique sur la vie après la mort...
Ce n'est sans doute pas le lieu.
On n'aura jamais assez d'une vie pour lire toute la poésie du monde, dommage.
Merci Kilis.

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