Le rat des champs
avatar 01/01/2020 @ 19:39:39
Pour ceux qui défendent l'indéfendable, voici un extrait du livre "Un galop d'enfer" de Matzneff. Ce livre est toujours en vente sur Amazon, avis aux amateurs.
« Journée délicieuse, entièrement consacrée à l’amour, entre ma nouvelle passion, Esteban, beau et chaud comme un fruit mûr, douze ans, le petit que j’appelle Mickey Mouse, onze ans et quelques autres, dont un huit ans. (…) Il m’arrive d’avoir jusqu’à quatre gamins – âgés de 8 à 14 ans – dans mon lit en même temps, et de me livrer avec eux aux ébats les plus exquis, tandis qu’à la porte d’autres gosses, impatients de se joindre à nous ou de prendre la place de leurs camarades, font “toc-toc”. »
Bon je vous laisse, je vais vomir. Et bravo à Piero pour sa fermeté face à ce qu'on ne s'attend pas à lire sur un site de gens cultivés et intelligents.

Saule

avatar 01/01/2020 @ 20:36:29
Personne sur ce forum ne défend l'indéfendable, je crois qu'il y a un gros malentendu. Est-ce inhérent aux discussions virtuelles ? Chacun assène son point de vue mais sans essayer de comprendre les autres. Bien malin qui pourra dire, en partant du post original de Shelton, de quoi on est en train de discuter pour l'instant ?

Pieronnelle

avatar 01/01/2020 @ 23:37:57
Personne sur ce forum ne défend l'indéfendable, je crois qu'il y a un gros malentendu. Est-ce inhérent aux discussions virtuelles ? Chacun assène son point de vue mais sans essayer de comprendre les autres. Bien malin qui pourra dire, en partant du post original de Shelton, de quoi on est en train de discuter pour l'instant ?

Non je ne crois pas Saule , on est parfaitement dans la continuité du post de Shelton et dans sa dernière phrase : "j’ai été séduit par la qualité de son écriture… mais tout cela n’est rien devant le mal qu’il a pu faire à ces enfants…"
Il faut voir les choses en face ; il est bien évident ici, et c'est facile à comprendre , que personne ne cautionne les écrits purement pédophiles du triste sieur Matzneff. Le différent vient du fait que d'autres de ces écrits pourraient,selon certaines appréciations, mériter de la considération. Pour ma part, c'est non car une tache indélibile les recouvre et le boycott est la sanction (bien modeste par rapport aux crimes). Pour d'autres c'est oui...
C'est simple et le hiatus est tel qu'l ne permet pas de compromis...
Mais ce n'est pas la première fois, on s'en remettra...
Myrco sait trés bien que je l'apprécie par ailleurs et,comme on dit , on est déçu que par ceux que l'on aime : -)

Pieronnelle

avatar 01/01/2020 @ 23:46:45

Comme toi (je suppose) je déplore que dans notre société actuelle en France me semble-t-il particulièrement il ne soit plus possible d'exprimer un avis divergent sans s'attirer sans s'attirer les foudres de ceux qui pensent autrement et c'est encore plus vrai si ces derniers défendent le courant dominant. Une société qui ignore de plus en plus le compromis est bien mal partie et c'est pourquoi j'ai bien envie de te laisser le mot de la fin ;-)



ça s'appelle le politiquement correct. Les français en sont passés maîtres...
Des tonnes de sujets ne peuvent plus être abordés sous peine d'être qualifié de raciste, homophobe, harceleur, macho et j'en passe. Tout cela amplifié et déformé par les réseaux sociaux.
Tout ça profite aux manipulateurs qui exploitent le nombre croissant d'incultes.
A bon entendeur...
Bonne année 2020 !

Il semble que pour 2020 tu vas nous ressortir le même disque rayé, ce qui est bien avec toi c'est la constance dans la médiocrité, pas de surprise donc...

Le rat des champs
avatar 02/01/2020 @ 06:46:46
Le différent vient du fait que d'autres de ces écrits pourraient,selon certaines appréciations, mériter de la considération. Pour ma part, c'est non car une tache indélibile les recouvre et le boycott est la sanction (bien modeste par rapport aux crimes). Pour d'autres c'est oui...

Même pas. Son oeuvre est creuse, nulle, sans intérêt, et entièrement tournée vers sa petite personne et ses organes sexuels. Tout au plus, peut-on lui reconnaître un ton badin, qui pourrait être parfois humoristique si on ignorait la réalité sordide que ça cache. Il n'est pas idiot, parfois dans toute cette fange on peut trouver une réflexion qui sort un peu de l'ordinaire, si on arrive à surmonter la nausée que le restant inspire. Le public ne s'y trompe pas, c'est le meilleur juge, et ses écrits se vendent très peu. J'ai lu dans la presse que comme écrivain nécessiteux, ayant œuvré pour le culture et le renom de la France (cocorico), il touche une allocation de 7000 à 8000 euros par an, que le ministre voudrait lui retirer, je me demande pourquoi. Après tout laissons lui ces sous, laissons le vieillir entre sa tisane et ses charentaises, il ne peut plus faire de mal à personne.

Le rat des champs
avatar 02/01/2020 @ 07:36:17
"Il reçoit d’ailleurs de l’argent public pour son œuvre parce qu’elle a «incontestablement contribué au rayonnement de la littérature d’expression française», selon le Centre national du livre. Vanessa Springora révèle dans son livre, Le Consentement, qu’il bénéficierait de cette allocation depuis une quinzaine d’années, entre 7000 et 8000 euros par an, accordée aux écrivains jugés à la fois doués et nécessiteux financièrement. Portant son «soutien» à «toutes les victimes» de l’écrivain, le ministre de la Culture, Franck Riester, a rappelé samedi que «l’aura littéraire n’est pas une garantie d’impunité». Il a demandé au Centre national du livre de lui fournir «toutes les précisions» concernant cette allocation.
Il reçoit par ailleurs le minimum vieillesse, environ 800 euros, raconte-t-il dans son dernier livre, L’Amante de l’Arsenal, paru en octobre 2019. Il occupe un appartement de la ville de Paris de 33 mètres carrés, attribué en 1994, sous la mandature de Jacques Chirac. «La Ville ne dispose aujourd’hui d’aucune base légale pour demander le départ de M. Matzneff, celui-ci étant en dessous du plafond de revenus requis et ayant plus de 65 ans», a fait valoir la mairie.

(Pech Marie-Estelle pour le Figaro)

Saule

avatar 02/01/2020 @ 18:04:29

Non je ne crois pas Saule , on est parfaitement dans la continuité du post de Shelton et dans sa dernière phrase : "j’ai été séduit par la qualité de son écriture… mais tout cela n’est rien devant le mal qu’il a pu faire à ces enfants…"
Il faut voir les choses en face ; il est bien évident ici, et c'est facile à comprendre , que personne ne cautionne les écrits purement pédophiles du triste sieur Matzneff. Le différent vient du fait que d'autres de ces écrits pourraient,selon certaines appréciations, mériter de la considération. Pour ma part, c'est non car une tache indélibile les recouvre et le boycott est la sanction (bien modeste par rapport aux crimes). Pour d'autres c'est oui...
C'est simple et le hiatus est tel qu'l ne permet pas de compromis...
Mais ce n'est pas la première fois, on s'en remettra...
Myrco sait trés bien que je l'apprécie par ailleurs et,comme on dit , on est déçu que par ceux que l'on aime : -)

C'est tout à fait ça. C'est un débat qui n'est pas nouveau en outre. On a déjà eu cette discussion avec d'autres artistes.

Le boycott est bien, c'est différent de la censure. Pour la censure, et pour d'éventuelle sanction, il faut laisser la justice. Ceci dit je pense que l'oeuvre (et son succès) de Matzneff est daté, et que même sans boycot il ne vend plus grand chose (je peux me tromper). Chose bizarre, dire du mal de Matzneff c'est en faire la publicité, ce qui est contre-productif en terme de boycot. Sinon on finit par devenir comme le curé dont parlait Prince Jean dans l'autre forum, qui cherche l'immoralité dans tout les coins sous prétexte de la dénoncer :-)

Myrco

avatar 02/01/2020 @ 18:21:02

Il faut voir les choses en face ; il est bien évident ici, et c'est facile à comprendre , que personne ne cautionne les écrits purement pédophiles du triste sieur Matzneff. Le différent vient du fait que d'autres de ces écrits pourraient,selon certaines appréciations, mériter de la considération. Pour ma part, c'est non car une tache indélibile les recouvre et le boycott est la sanction (bien modeste par rapport aux crimes). Pour d'autres c'est oui...
C'est simple et le hiatus est tel qu'l ne permet pas de compromis...
Mais ce n'est pas la première fois, on s'en remettra...
Myrco sait trés bien que je l'apprécie par ailleurs et,comme on dit , on est déçu que par ceux que l'on aime : -)


Voilà enfin de ta part des propos objectifs (et sans accusation) et modérés auxquels je peux souscrire.
Je préfère rester sur ta dernière phrase que je pourrais reprendre à mon compte te concernant;-)

Le rat des champs
avatar 02/01/2020 @ 22:53:50
Le boycott est bien, c'est différent de la censure. Pour la censure, et pour d'éventuelle sanction, il faut laisser la justice.7

Il ne faut ni censurer ni même boycotter, il faut dénoncer. Effectivement à part quelques imbéciles, au sens original du terme, c'est-à-dire qui n'a pas de bâton pour s'appuyer et marcher, plus personne ne lit les œuvres de ce type. Il vit à Paris, il est vieux et pauvre. Comme je le disais plus haut, pourquoi même lui retirer ses allocations, laissons le dans son petit appartement social, avec sa tisane et ses charentaises. Laissons ce méprisable personnage méditer sur sa saloperie, et rentrer dans la poubelle dont il n'aurait jamais dû sortir.

Le rat des champs
avatar 02/01/2020 @ 22:55:17
Et puis, la justice est impuissante. Ses agissements pédocriminels commis en France sont couverts par la prescription, et il est peu probable que les autorités de Manille le poursuivent.

Le rat des champs
avatar 03/01/2020 @ 06:49:03
Soyons honnête, j'avoue éprouver un certain plaisir un peu malsain en imaginant la tête que fait ce pédocriminel en lisant nos forums, parce qu'il a montré un jour qu'il les suit très attentivement, surtout quand on parle de lui. Il n'y a rien d'autre qui l'intéresse.

Martin1

avatar 03/01/2020 @ 08:11:00
Le Rat, on a compris que tu détestes Matzneff. Et il est en effet très antipathique.
J'espère que tu aurais dénoncé avec la même vigueur, sur ce forum, en citant à bras le corps tes journaux, d'autres pédophiles, plus connus, comme Cohn Bendit, Pierre Bergé, Hocquenghem, qui dans leur poursuite de l'idéologie de déconstruction sociale en étaient arrivés à dénoncer la notion de consentement, à défendre les droits de l'enfant à avoir une vie sexuelle au plus tôt, et au moins pour les deux premiers, ont probablement passé à l'acte.

D'ailleurs, Matzneff est sans doute partiellement sous leur influence : son livre "Un galop d'enfer" s'appelle journal 1977-78, or c'est dans les années 70 que ce genre de discours "tout est permis en matière de sexualité" s'est diffusé. Certaines des actions entreprises contre lui en 1977 lui ont garanti le soutien de la vieille équipe des nouveaux philosophes (Sartre, Beauvoir, etc)
Pour ma part, je pense qu'il s'est engouffré dans une brèche ouverte avec la Révolution sexuelle qui a suivi Mai 68. Autorise-moi à le penser.

Martin1

avatar 03/01/2020 @ 08:18:20
Certaines des actions entreprises contre lui en 1977 lui ont garanti le soutien de la vieille équipe des nouveaux philosophes (Sartre, Beauvoir, etc)

Erratum : c'était une action entreprise PAR lui visant à plaider en faveur d'hommes inculpés d'attentat à la pudeur envers les enfants, etc. Matnzeff était alors l'auteur d'un manifeste de 69 signataires parmi lesquels on retrouve tout le gratin des intellectuels de gauche de l'époque.

Le rat des champs
avatar 03/01/2020 @ 08:39:40
Le Rat, on a compris que tu détestes Matzneff. Et il est en effet très antipathique.
J'espère que tu aurais dénoncé avec la même vigueur, sur ce forum, en citant à bras le corps tes journaux, d'autres pédophiles, plus connus, comme Cohn Bendit, Pierre Bergé, Hocquenghem, qui dans leur poursuite de l'idéologie de déconstruction sociale en étaient arrivés à dénoncer la notion de consentement, à défendre les droits de l'enfant à avoir une vie sexuelle au plus tôt, et au moins pour les deux premiers, ont probablement passé à l'acte.

D'ailleurs, Matzneff est sans doute partiellement sous leur influence : son livre "Un galop d'enfer" s'appelle journal 1977-78, or c'est dans les années 70 que ce genre de discours "tout est permis en matière de sexualité" s'est diffusé. Certaines des actions entreprises contre lui en 1977 lui ont garanti le soutien de la vieille équipe des nouveaux philosophes (Sartre, Beauvoir, etc)
Pour ma part, je pense qu'il s'est engouffré dans une brèche ouverte avec la Révolution sexuelle qui a suivi Mai 68. Autorise-moi à le penser.

Tu as mille fois raison. Le terme d'ailleurs de pédophilie est trompeur, ces gens n'aiment pas les enfants, ils les détruisent. Le terme de pédoclastie serait plus juste. Il y a une différence tout de même avec ces vermines que tu cites, c'est que pour la plupart, ils ne font pas l'apologie de leur comportement sexuel. Ils restent plus discrets, sauf peut-être Cohn-Bendit pour qui je n'ai pas plus de sympathie. L'attitude d'une certaine gauche post soixante-huitarde est inexcusable, et trouver dans le manifeste les signatures d'Aragon, de Sartre et de Beauvoir est assez effarant. J'adhère aussi à l'idée qu'il faut séparer l'homme de l'oeuvre, je le disais plus haut, notamment au sujet de Polanski, Gauguin et Gesualdo. Par contre, Matzneff, lui est un cas d'école, parce qu'il est bidon, et que quand tu retires de ses livres son auto-glorification il ne reste plus rien. L'idée qu'en matière de sexualité, entre adultes consentants, tout est permis me convient bien.

Gregory mion
avatar 03/01/2020 @ 11:26:51
À toutes fins utiles, je rappelle ce que Juan Asensio disait de Matzneff en 2013 : http://juanasensio.com/archive/2013/…

Et ce que j'en disais collatéralement en 2017 en passant par Nabokov : http://juanasensio.com/archive/2017/…

Que Matzneff soit un nain de l'esprit qui se défend par la nature lorsqu'on l'accuse dans la culture et par la culture lorsqu'on l'accuse dans la nature, cela, bien sûr, ne fait aucun doute. Quiconque est un peu formé aux subtilités argumentatives repère immédiatement l'indigence intellectuelle de Matzneff (ainsi que son instrumentalisation fallacieuse des références antiques). Mais au-delà de cette indigence, qui complète l'indigence humaine du personnage, il y a l'indigence littéraire de ce sinistre phraseur, l'insurmontable nullité de ce "moitrinaire" qui dégorge le Moi de son poireau à tous les alinéas de sa miteuse production. Et encore une fois, en France, on semble découvrir que le "milieu" de l'édition, abondamment soutenu par un journalisme soi-disant littéraire, s'empresse toujours de transformer un mulot des lettres en aigle du Parnasse. De sorte que Matzneff, bien au-delà de ses seuls attentats à l'enfance et à la littérature, nous permet de comprendre qu'entre lui et n'importe quelle autre petite gloire germanopratine, il n'existe aucune différence de nature mais uniquement une différence de degré. Matzneff, Sollers, Beigbeder, Millet, etc., tant de hongres littéraires transfigurés en étalons, tant d'impostures qui n'existent que par le miracle d'une presse analphabète et par le blanc-seing des réseaux de complicités, la même presse, tiens, qui se pavane par exemple devant la non-poésie de Coulon, une autre de nos impostures nationales dont on attend urgemment le démantèlement. D'une manière générale, ce pays a besoin de purger nombre de ses institutions culturelles ou prétendues telles, dont l'édition et la presse "littéraire" au premier chef !

Le rat des champs
avatar 10/01/2020 @ 22:00:06
Bon, je sais que le mieux était de laisser ce forume s'enfouir dans les profondeurs de CL, mais je ne résiste pas au plaisir de copier ici l'article que Denis Bombardier, "la mal baisée" a publié dans "le journal de Montréal" ce 4 janvier.

Ceux qui croient que je me réjouis du tsunami qui s’abat sur la France à la suite de la dénonciation du pédophile Gabriel Matzneff par Vanessa Springora font erreur. Celle qui a été flétrie par lui entre 13 ans et demi et 15 ans décrit son calvaire dans un ouvrage, Le consentement, paru jeudi en France.

Depuis que j’ai interpellé cet homme, tant louangé par les élites parisiennes, sur le plateau de Bernard Pivot en 1990, je me suis toujours sentie seule.

D’autant que je fus moi-même condamnée au Québec en Cour supérieure, puis en Cour d’appel dans les années 90 pour avoir dénoncé les propos d’un psychologue ayant publiquement fait l’éloge de la pédophilie.

Par ailleurs, j’ai toujours subi les insultes des pédophiles et de leurs défenseurs sans broncher. Je suis même devenue la « mal baisée » pour mes contradicteurs. Notons bien qu’aucun homme qui les affronte ne se fait qualifier de « pas de couilles ». Au pire, on l’accusera d’être un moralisateur.

Courage

Ma dénonciation du triste sire Matzneff date de 30 ans. Dans son livre, Vanessa Springora écrit que c’est ma parole, immédiatement décriée à l’époque par un certain milieu littéraire faisandé à Paris, qui lui a donné la force et le courage de se dévoiler. Mais elle a vécu 30 ans remplie d’angoisses, de dépression et de blessures à vif avant de pouvoir libérer sa propre parole.

Mon expérience en France et au Québec m’a confirmée dans mon jugement sur les êtres humains et leur sexualité. À vrai dire, l’on ne sait jamais à qui on parle. Car les prédateurs d’enfants sont plus nombreux qu’on ne le croit.

Haine

Jamais dans mon métier je n’ai vécu une telle promiscuité de haine que dans le milieu des pédophiles. Car je me suis interposée symboliquement entre eux et l’enfant.

Je serai toujours la « mal baisée » chaque fois que je m’indignerai. Mais j’ai l’indignation sélective et je n’ignore rien de la faiblesse humaine. Je sais cependant que la vraie force se nourrit de sensibilités, de doutes et de quelques valeurs qui inspirent une vie.

J’ai gardé de ma culture religieuse le sens du sacré et la conviction que le mal existe. Je ne crois pas que tous les comportements humains sont excusables. Je suis sceptique quant à l’idée que tout se pardonne. Je continuerai de protéger les enfants avec mes seules armes : des mots. Vu ce qui secoue aujourd’hui la France, ces mots prouvent que ma patience ne fut pas vaine. Et qu’elle ne le sera pas un jour au Québec. Qui sait ?



Le rat des champs
avatar 10/01/2020 @ 22:00:39
Ce forum, pardon pour la faute de frappe.

Le rat des champs
avatar 15/02/2020 @ 11:33:40
Très bonne critique éclair de Chalot. Le silence complice et coupable dont a bénéficié Matzneff de la part de "l'intelligentsia" est incompréhensible. L'étalage obscène dans ses bouquins de ses crimes pédo-sexuels n'est pas plus choquante aujourd'hui qu'elle ne l'était hier. Un acte sexuel entre un adulte et un mineur est de toute évidence un viol, puisque le mineur est incapable d'un consentement éclairé. Quant aux garçons qu'il mettait dans son lit à Manille, qui étaient contraints par la misère de se prostituer, peut-être est-ce pire encore. Peut-être. Quoique... Nous savons que le coltan qu'on met dans nos téléphones portables vient de mines exploitées par des enfants esclaves, et que faisons-nous?
D'après ce que j'ai lu dans la presse, Matzneff sera jugé pour apologie de la pédophilie en 2021. C'est tard, trop tard. Feindre de découvrir aujourd'hui ce qui était sur la place publique, quelle hypocrisie ! Fallait-il le témoignage des souffrances de Vanessa Springora pour que le public comprenne ce qu'est le viol de mineurs?
Personnellement, je me souviens très bien d'avoir regardé l'émission de Pivot en direct, le jour où il s'est fait apostropher par Denise Bombardier, et je me rappelle très bien à quel point j'étais choqué des crimes pédosexuels de Matzneff, et consterné de l'approbation amusée qu'il recevait sur le plateau. Comment diable se fait-il que si peu de gens aient été choqués à l'époque? C'était, me dira-t-on avant le traumatisme de l'affaire Dutroux, et on est, me semble-t-il en droit de se poser une question.
Si Dutroux n'avait pas assassiné et torturé les enfants qu'il violait, et si les petites Julie et Mélissa avaient été de moins beaux enfants, l'indignation publique aurait-elle été pareille?

Saint Jean-Baptiste 15/02/2020 @ 15:55:34
Il y a quarante ans, cet écrivain était adulé du « tout-Paris », il recevait des prix littéraires, il paradait sur les plateaux TV et recevait du Président de la République, Dieu sait quelle médaille, pour Dieu sait quels grands mérites…
Il y a quarante ans il était porté au pinacle et aujourd’hui on le traîne devant les tribunaux... !

Il est amusant d’observer comment, dans notre société laïcisée, la conscience du bien et du mal est un concept purement culturel, n’est-il pas.

Le rat des champs
avatar 15/02/2020 @ 16:17:49
Il y a quarante ans, cet écrivain était adulé du « tout-Paris », il recevait des prix littéraires, il paradait sur les plateaux TV et recevait du Président de la République, Dieu sait quelle médaille, pour Dieu sait quels grands mérites…
Il y a quarante ans il était porté au pinacle et aujourd’hui on le traîne devant les tribunaux... !

Comme disaient les Romains, la roche tarpéenne est proche du Capitole.

Il est amusant d’observer comment, dans notre société laïcisée, la conscience du bien et du mal est un concept purement culturel, n’est-il pas.

Ce n'est pas propre à la société laïcisée, mais à la nature humaine, et si les mentalités évoluent vers un plus grand respect d'autrui, tant mieux, on ne peut que s'en réjouir.

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