... ou il faut comprendre les écrivains belges autres que l'inévitable-Amélie-qui-a-déjà-son-forum-pour-elle-toute-seule (Ceci pour faire plaisir à Jeparo et à Monique ;-)).
Comme Jeparo le soulignait justement dans un autre forum, si certains écrivains belges bénéficient de beaucoup d'attention de la part des médias (l'inévitable-Amélie susmentionnée bien sûr...), d'autres sont condamnés à une beaucoup plus (une trop?) grande discrétion.
Alors, il me semble que c'est une bonne idée de commencer un nouveau forum pour donner un coup de projecteur sur ces "autres" écrivains belges, et échanger nos coups de coeur pour les littératures du plat pays (tant qu'à faire, autant ne pas oublier les lettres flamandes)...
Et puisque je lance l'idée, je vais aussi donner l'exemple avec deux de mes coups de coeur personnels. Tout d'abord, je m'étonne un peu qu'il n'y ait aucune critique de Pascale Tison sur un site qui compte autant d'admirateurs de Sylvie Germain, tant les affinités entre ces deux auteures sont profondes. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si c'est Sylvie Germain qui a écrit la préface du très beau "La joie des autres" de Pascale Tison, un récit bouleversant, l'histoire d'une jeune femme déchirée par l'amour qu'elle porte à son père qui fût danseur étoile, et celui qu'elle éprouve pour son compagnon, violoniste, alors que l'un comme l'autre sont fascinés par leur art au point d'oublier le reste du monde, voire de le piétiner... C'est écrit d'une plume qui court à fleur de peau, qui heurte, qui insiste là où ça fait mal... et puis dans tout cela, il y a la joie, tout de même, mais je ne vous direz pas comment... Si vous voulez le savoir, lisez "la joie des autres" (paru chez esperluète, ISBN 2930223375).
Et puis mon autre coup de coeur, c'est le fabuleux "Tempo di Roma" d'Alexis Curvers, lu il y a bien longtemps mais c'est vraiment un livre inoubliable, livre fellinien s'il en est... sauf que c'est encore mieux que du Fellini! Roman d'apprentissage et découverte de Rome par un jeune belge qui a décidé d'émigrer à Rome dans l'immédiat après-guerre (à l'époque, la plupart des gens faisaient le voyage en sens inverse!), cela nous vaut un très beau portrait de Rome entre renouveau et décadence, et une superbe galerie de personnages (chez Actes Sud/Babel)...
Comme Jeparo le soulignait justement dans un autre forum, si certains écrivains belges bénéficient de beaucoup d'attention de la part des médias (l'inévitable-Amélie susmentionnée bien sûr...), d'autres sont condamnés à une beaucoup plus (une trop?) grande discrétion.
Alors, il me semble que c'est une bonne idée de commencer un nouveau forum pour donner un coup de projecteur sur ces "autres" écrivains belges, et échanger nos coups de coeur pour les littératures du plat pays (tant qu'à faire, autant ne pas oublier les lettres flamandes)...
Et puisque je lance l'idée, je vais aussi donner l'exemple avec deux de mes coups de coeur personnels. Tout d'abord, je m'étonne un peu qu'il n'y ait aucune critique de Pascale Tison sur un site qui compte autant d'admirateurs de Sylvie Germain, tant les affinités entre ces deux auteures sont profondes. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si c'est Sylvie Germain qui a écrit la préface du très beau "La joie des autres" de Pascale Tison, un récit bouleversant, l'histoire d'une jeune femme déchirée par l'amour qu'elle porte à son père qui fût danseur étoile, et celui qu'elle éprouve pour son compagnon, violoniste, alors que l'un comme l'autre sont fascinés par leur art au point d'oublier le reste du monde, voire de le piétiner... C'est écrit d'une plume qui court à fleur de peau, qui heurte, qui insiste là où ça fait mal... et puis dans tout cela, il y a la joie, tout de même, mais je ne vous direz pas comment... Si vous voulez le savoir, lisez "la joie des autres" (paru chez esperluète, ISBN 2930223375).
Et puis mon autre coup de coeur, c'est le fabuleux "Tempo di Roma" d'Alexis Curvers, lu il y a bien longtemps mais c'est vraiment un livre inoubliable, livre fellinien s'il en est... sauf que c'est encore mieux que du Fellini! Roman d'apprentissage et découverte de Rome par un jeune belge qui a décidé d'émigrer à Rome dans l'immédiat après-guerre (à l'époque, la plupart des gens faisaient le voyage en sens inverse!), cela nous vaut un très beau portrait de Rome entre renouveau et décadence, et une superbe galerie de personnages (chez Actes Sud/Babel)...
Jean Philippe Toussaint
Foulek Ringeleim
et bien évidemment
Daniel Charneux
Alexandre Millon
Jean Luc Wart
Foulek Ringeleim
et bien évidemment
Daniel Charneux
Alexandre Millon
Jean Luc Wart
Moi j'aime beaucoup Elisa Brune dont j'ai lu "Blanche cassé"," La tournante", "Petite révision du ciel" et je dois commencer "Fissures".
Comment oublier Xavier Hanotte?
Et Jacqueline Harpmann ? Ses livres valent quand même le détour à elle aussi.
Hugo Claus, "Le chagrin des belges"
Pierre Mertens, "Les éblouissements"
Pierre Mertens, "Les éblouissements"
Un de mes favoris: Francis Dannemark (La longue promenade avec le cheval mort, Qu'il pleuve ou La Grève des archéologues)
Sandrine Willems (Abraham et l'agneau, Nietzsche et les oiseaux...)
Hubert Nyssen et son beau "Eléonore à Dresde"
Thomas Gunzig, à découvrir absolument, notamment "Figures du transfert, épisodes cliniques"
Alain van Crugten et "Korsakoff"
Etienne Ethaire et "La langoureuse"
J'aime moins Xavier Deutsch, par contre.
Sandrine Willems (Abraham et l'agneau, Nietzsche et les oiseaux...)
Hubert Nyssen et son beau "Eléonore à Dresde"
Thomas Gunzig, à découvrir absolument, notamment "Figures du transfert, épisodes cliniques"
Alain van Crugten et "Korsakoff"
Etienne Ethaire et "La langoureuse"
J'aime moins Xavier Deutsch, par contre.
Un de mes favoris: Francis Dannemark (La longue promenade avec le cheval mort, Qu'il pleuve ou La Grève des archéologues)
Francis Dannemark ! Comment ai-pu l'oublier ? Sa "longue promenade..." a longtemps accompagné les miennes. Pourtant, il est vrai qu'on ne parle presque pas de lui (et qu'il a la manie de ne pas venir sur les salons littéraires où il est invité. En voilà un qui ne soigne pas sa popularité.)
Pierre Mertens, "Les éblouissements"
J'ajoute "Terre d'Asile", j'ai un profond respect pour ce livre.
Et Simenon ?
merci Fée Carabine pour ce bon sujet de discussion!!
P. Tison, promis, je referai un essai un jour mais Le velours de Prague m'a franchement ennuyé.
Idem Deutch, je n'ai pas trouvé de plaisir a sa belle étoile et il y a quelque chose dans son style qui me fait l'effet d'une engrenage mal "accordé", je n'accroche pas.
En revanche, oui Hanotte oui Dannemark (choses qu'on dit la nuit entre deux villes) oui Harpman et bien sûr oui oui oui Adamek : La fête interdite a été pour moi un réel coup de coeur, c'est vraiment un conteur fabuleux et quel style magnifique!! Idem l'oiseau des morts, le reste, je compte découvrir peu à peu, au compte-goutte, pour que ça dure plus longtemps.
P. Tison, promis, je referai un essai un jour mais Le velours de Prague m'a franchement ennuyé.
Idem Deutch, je n'ai pas trouvé de plaisir a sa belle étoile et il y a quelque chose dans son style qui me fait l'effet d'une engrenage mal "accordé", je n'accroche pas.
En revanche, oui Hanotte oui Dannemark (choses qu'on dit la nuit entre deux villes) oui Harpman et bien sûr oui oui oui Adamek : La fête interdite a été pour moi un réel coup de coeur, c'est vraiment un conteur fabuleux et quel style magnifique!! Idem l'oiseau des morts, le reste, je compte découvrir peu à peu, au compte-goutte, pour que ça dure plus longtemps.
Et Simenon ?Les "autres" écrivains belges
Van Cauwelaert ?
*sort en courant*
*sort en courant*
il est belge?
Ben... oui, non ?
Il est né à Nice, mais de parents belges (d'où le nom imprononçable qui l'a conduit à définir lui-même comment le prononcer, soit vent côve l'art, un truc ridicule dans le genre).
Mais je ne suis pas plus sûr que cela, c'est un belge qui m'a dit ça, et je ne lui fait d'ordinaire confiance que lorsqu'il m'apporte des bières de son plat pays :D
Merci de me détromper s'il échet.
Il est né à Nice, mais de parents belges (d'où le nom imprononçable qui l'a conduit à définir lui-même comment le prononcer, soit vent côve l'art, un truc ridicule dans le genre).
Mais je ne suis pas plus sûr que cela, c'est un belge qui m'a dit ça, et je ne lui fait d'ordinaire confiance que lorsqu'il m'apporte des bières de son plat pays :D
Merci de me détromper s'il échet.
Je crois que c'est son grand-père qui était belge, d'où le nom...
Mais Van Cauwelaert, lui, est bel et bien français (et pas en manque d'attention médiatique...)
Mais Van Cauwelaert, lui, est bel et bien français (et pas en manque d'attention médiatique...)
P. Tison, promis, je referai un essai un jour mais Le velours de Prague m'a franchement ennuyé.
Je n'ai pas - du moins pas encore - lu "Le velours de Prague", je ne peux donc pas comparer, mais j'ai vraiment beaucoup aimé "La joie des autres", un récit d'à peine une centaine de pages, où affleurent des sentiments douloureux, décrits avec beaucoup de pudeur, c'est écrit sur le fil du rasoir et c'est vraiment très très beau.
Et pour André-Marcel Adamek, je ne le connais pas du tout en fait, mais j'ai très envie de le découvrir maintenant que j'ai lu les critiques qui lui sont consacrées.
Pour compléter la liste de mes coups de coeur, je suis pratiquement une inconditionelle d'Henry Bauchau et de François Emmanuel, et je me réjouis d'ailleurs de bientôt pouvoir me plonger dans leurs nouveaux livres.
Et puis, j'aime beaucoup Francis Dannemark aussi, et à côté des livres déjà cités, il y a encore "La traversée des grandes eaux", un merveilleux conte de Noël, plein de bons sentiments (mais ça fait du bien de temps en temps) et c'est raconté avec tellement de poésie et de tendresse. Et il ne faudrait pas oublier non plus sa poésie (La longue course, poésies complètes jusque 2000), ni les autres poètes belges du reste: Werner Lambersy (une magnifique découverte que ces "Maîtres et maisons de thé" que j'avais dénichés à la librairie francophone de Toronto il y a quelques semaines...), et puis William Cliff, Yves Namur, Marc Dugardin (ces deux derniers publiés chez de petits éditeurs).
Côté flamand, j'aime beaucoup le réalisme magique d'Hubert Lampo - j'avais été séduite par les nouvelles de "De Geboorte van een God" (pas traduit en Français malheureusement, mais qu'est-ce qu'on attend!), la nouvelle titre surtout est une vraie perle, l'"explication" de certains mythes maya (l'astronaute de Chichen Itza) et une extraordinaire réflexion sur le libre arbitre!
Enfin, ce sont déjà des "classiques", mais il ne faudrait pas oublier non plus André Baillon ("Le perce-oreille du Luxembourg") et puis Marie Gevers, qui n'a droit qu'à une seule fiche pour la comtesse des digues. C'est un très beau roman bien sûr, mais ce n'est pas le seul qu'elle ait écrit - Guldentop, Mme Orpha... et l'extaordinaire histoire de mort, de vengeance et d'amour de "Paix sur les champs". Est-ce qu'un des - nombreux - admirateurs de Faulkner sur ce site ne pourrait pas délaisser quelques instants les tragédies-grecques-dans-les-champs-de-coton, au profit d'une tragédie-grecque-dans-les-champs-de-pommes-de-terre, parce que c'est vraiment une tragédie antique que ce "Paix sur les champs", et puis, sérieusement, les descriptions des champs de pommes de terre valent le détour! (Bon, je précise que j'aime beaucoup Faulkner aussi, en tout cas, "Tandis que j'agonise", et que ce n'est pas du tout le même style d'écriture... mais bien la même force tragique...)
Et Simenon ?Les "autres" écrivains belges
Pas besoin de t'énerver, lol. Elle parle que de Nothomb en parlant des écrivains belge Je voulais juste parler de ce poignant auteur aux 10 000 femmes et aux 400 bouquins. Car, si l'on parle de littérature belge, on ne peut pas éviter Simenon.
En fait, j'ai lancé l'idée de ce forum pour donner un coup de projecteur sur les écrivains belges qui ne sont pas - ou pas assez - connus, ce qui n'est pas vraiment le cas de Simenon....
D'où la réaction de Monique (enfin, je suppose).
D'où la réaction de Monique (enfin, je suppose).
Mais au passage, j'admire que tu aies réussi à mentionner l'inévitable-Amélie!
Et si tu te lançais à la découverte des "autres" belges, hein! Ceux que nos amis français ne se donnent pas la peine d'annexer parce qu'ils ne les connaissent pas (ça m'amuse toujours quand j'entends un journaliste français qui présente Stanislas-André Steeman comme le Simenon belge! L'anecdote est authentique, ceci sans vouloir vexer nos amis français ;-))
Et puis, tu pourrais nous donner ton avis, on attend tes critiques avec impatience ;-).
Et si tu te lançais à la découverte des "autres" belges, hein! Ceux que nos amis français ne se donnent pas la peine d'annexer parce qu'ils ne les connaissent pas (ça m'amuse toujours quand j'entends un journaliste français qui présente Stanislas-André Steeman comme le Simenon belge! L'anecdote est authentique, ceci sans vouloir vexer nos amis français ;-))
Et puis, tu pourrais nous donner ton avis, on attend tes critiques avec impatience ;-).
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