Stavroguine 10/04/2015 @ 12:21:01
C'est pas le problème, que tu aimes ou non le cinéma. Le problème c'est que tu ne comprends pas que justement ce ne sont pas des pseudonymes et qu'on s'en fout de la "vraie vie" en littérature et en cinéma (et c'est pourquoi évoquer Hollande est ici ridicule).

Le parallèle avec le cinéma, c'est que tous les personnages qu'a incarné Brad Pitt, "dans la vraie vie" n'existent pas (ou en tout cas, s'ils sont "inspirés de personnages réels", pas comme ils sont à l'écran). Et donc, on peut adopter un comportement de midinette qui ne va pas au cinéma pour voir un personnage, mais pour voir le beau Brad qui lui prête ses traits. Personnellement, j'ai le comportement inverse : je préfère voir le personnage et je peste même contre la starification des acteurs hollywoodiens et les cabotins façon Luchini : parce que si je vais au cinéma, ce n'est pas pour voir Brad Pitt (un google image suffirait), mais pour son personnage. En fait, je préfère que l'acteur s'efface et ne soit qu'un "passeur".

(D'ailleurs, le phénomène existe aussi en littérature avec la "labellisation" de certains auteurs : on achète un Levy ou en Pancol sans se soucier des personnages dont on nie comme tu le fais la réalité pour ne s'intéresser qu'à l'auteur derrière eux. C'est généralement le reflet d'une littérature médiocre. Or, le post-exotisme n'est pas une littérature médiocre.)

Et bien, l'homme derrière Volodine est également un de ces passeurs. Oui, Bassmann, Volodine, Draeger sortent de son imagination, mais ne voir autre chose que cet unique homme derrière eux revient encore une fois à ne voir que le seul Brad Pitt derrière tous les personnages qu'il joue ou le seul Balzac derrière tous les personnages de la comédie humaine. Et si Balzac avait voulu, pour prolonger la farce, faire écrire un roman à Rastignac et publier ce roman sous le nom de Rastignac, et bien ce serait stupide de ne voir derrière lui que Balzac étant donné que dans la Comédie humaine, Rastignac possède son existence propre. Le post-exotisme est un monde parallèle au même titre que la comédie humaine, et au sein duquel Bassmann, Volodine, Drager, Kronauer ont une existence propre. Or, il se trouve que ce sont des écrivains. Et que l'homme derrière eux, agissant en passeur, fait remonter jusquà nous quelques unes de leurs oeuvres.

Stavroguine 10/04/2015 @ 12:33:43
D'ailleurs, ce genre de choses arrive souvent, et je crois même que dans L'affaire Harry Québert, il est question d'un livre, L'origine du mal, écrit par ledit Harry Quebert. Eh bien, nous somme bien d'accord que ce livre, L'origine du mal, est bien un livre de Harry Québert et pas de Joël Dicker. Eh bien là, c'est pareil. Imaginons seulement qu'un "passeur" ait réussi à extraire "L'origine du mal", d'Harry Quebert du monde où il existe pour le porter jusqu'au nôtre.

Feint

avatar 10/04/2015 @ 13:47:54

Je ne donne pas mes goûts dans mon profil ? ??? Peut-être. Il y en a peut-être trop (à défaut d'être borné !). Mais avec 1150 critiques, on peut s'en faire une idée non ?
Précisément, 10 titres choisis, c'est plus immédiat que 1150 critiques.


Quant à Joël Dicker ("La vérité sur l'affaire Harry Quebert"), c'est quoi le problème ? Il sent le gaz ? Au même titre que Murakami que tu dis te refuser à lire ???? D'ailleurs as-tu lu "la vérité ..." pour exprimer ce qui semble être une opinion un brin méprisante ?
"A cet égard, Joël Dicker, avec « La vérité sur l’affaire Harry Quebert », pourrait être le chaînon manquant entre les deux." Voilà ce que j'avais précisément écrit dans ma critique.
Entre les deux, écrivai-je, c'étaient littératures anglo-saxonne et française. Un souci avec ça ?

J'en ai lu assez pour ne pas pouvoir aller plus loin. Je comprends qu'on puisse y prendre du plaisir, comme je comprends qu'on puisse en prendre à lire Guillaume Musso, mais présenter ça comme un exemple littéraire à suivre, franchement... Même la littérature populaire peut être bien écrite, heureusement.


Pour ma part, ce n'est pas avec l'écriture de Volodine/Bassmann/Draeger/Kronauer que j'ai un souci - même si je trouve les thèmes et la vision globale un brin répétitifs - c'est avec le fait de vouloir les considérer comme des individus différents. Full stop.
Précisément, ce ne sont pas des individus, ce sont des voix. Il n'y a quand même besoin d'être un grand intellectuel pour faire la différence entre une personne réelle et un être de fiction. Ce que tu fais, ça n'est ni plus ni moins que l'éternelle confusion entre l'auteur et le personnage.

Le reste n'est que ... même pas littérature ... amusement pour décrochés de la vie réelle ...
L'éternel cliché emprunté aux plus intellectuellement fatigués des journalistes. Il y a des gens qui vivent et leur est réelle, et d'autres qui, par décret mystérieux, vivent aussi mais leur vie n'est pas "réelle".

Guigomas
avatar 10/04/2015 @ 13:56:44
On va remonter un peu le niveau, les gars.... Laissons-là Hollande et Brad Pitt et évoquons Borgès et Gary.

Je dirais que dans la démarche de Volodine, il y a plus du Borgès de "Pierre Ménard auteur du Quichotte" que de la supercherie Gary/Ajar.

Borgès a, dans plusieurs textes, commenté l'oeuvre d'écrivains fictifs. Volodine franchit une étape supplémentaire: ces écrivains fictifs, il ne les commente pas, il les incarne. C'est vrai que c'est un peu intellectuel (d'ailleurs Borgès déjà, faut s'accrocher) mais ce n'est pas vain ni gratuit. Ce n'est pas comme si c'était une autre oeuvre sous pseudo comme dans le cas de Gary/Ajar (cette remarque ne vise pas du tout à dévaloriser l'oeuvre de Gary mais à faire ressortir ce que je pense que l'hétéronymie de Volodine n'est pas).

Feint

avatar 10/04/2015 @ 14:05:29
On va remonter un peu le niveau, les gars.... Laissons-là Hollande et Brad Pitt et évoquons Borgès et Gary.

Je dirais que dans la démarche de Volodine, il y a plus du Borgès de "Pierre Ménard auteur du Quichotte" que de la supercherie Gary/Ajar.

Borgès a, dans plusieurs textes, commenté l'oeuvre d'écrivains fictifs. Volodine franchit une étape supplémentaire: ces écrivains fictifs, il ne les commente pas, il les incarne. C'est vrai que c'est un peu intellectuel (d'ailleurs Borgès déjà, faut s'accrocher) mais ce n'est pas vain ni gratuit. Ce n'est pas comme si c'était une autre oeuvre sous pseudo comme dans le cas de Gary/Ajar (cette remarque ne vise pas du tout à dévaloriser l'oeuvre de Gary mais à faire ressortir ce que je pense que l'hétéronymie de Volodine n'est pas).
Bien vu.

Stavroguine 10/04/2015 @ 14:06:02
Oui, c'est exactement ça, Guigomas. Borges se contente de critiquer les œuvres d'auteurs qui "n'existent pas dans la vraie vie", Volodine, lui, les porte jusqu'à nous. C'était d'ailleurs très intéressant de l'entendre parler de Kronauer quand il présentait Terminus radieux. D'ailleurs, Borges aussi a utilisé ce procédé avec Bioy Casares quand ils inventent Bustos Domecq et publient ses chroniques. Pessoa aussi pratique la chose.

Et en effet, ça se distingue du pseudonyme Gary/Ajar (ou Poquelin/Molière, Céline/Destouche) qui sont deux noms pour désigner la même personne. Mais y a aussi des cas à la frontière : est-ce que Boris Vian et Vernon Sullivan sont la même personne ?

Feint

avatar 10/04/2015 @ 14:16:02
Du coup Domecq et Pierre Ménard sont devenus les pseudonymes (à proprement parler, cette fois) d'écrivains bien réels.

Miracle littéraire 10/04/2015 @ 14:23:03
C'est bien de se sentir intelligent et vouloir le prouver aux autres, mais un peu d'humilité est toutefois nécessaire.

Stavroguine 10/04/2015 @ 14:37:37
C'est vrai ! Il faut reconnaître que sur ce site même, nous avons un bel exemple d'heteronymie au milieu de tout un tas de pseudonymes.

Tistou 10/04/2015 @ 14:45:29
D'ailleurs, ce genre de choses arrive souvent, et je crois même que dans L'affaire Harry Québert, il est question d'un livre, L'origine du mal, écrit par ledit Harry Quebert. Eh bien, nous somme bien d'accord que ce livre, L'origine du mal, est bien un livre de Harry Québert et pas de Joël Dicker. Eh bien là, c'est pareil. Imaginons seulement qu'un "passeur" ait réussi à extraire "L'origine du mal", d'Harry Quebert du monde où il existe pour le porter jusqu'au nôtre.

Non recevable, Stavroguine. Lee romans d'Harry Quebert inclus dans le roman de Joël Dicker font partie d'une oeuvre, un roman en l'occurrence, écrit par Joël Dicker. Point de doute là-dessus.
Rien de tel dans la multiplication des pseudos endossés par Volodine ! En quoi "Danse avec Nathan Golshem" n'aurait pu être signé par Volodine ? ?? Mêmes univers, même vision désespérée de l'avenir ... En quoi "Onze rêves de suie", signé Manuela Draeger, n'aurait pu être signé Volodine ??? ou Bassmann ?

Au contraire de Guigomas, moi je pense justement que c'est la comparaison Gary/Ajar qui s'impose. Romain Gary a signé Emile Ajar "La vie devant soi" pour ... ? Pouvoir recevoir 2 fois le Prix Goncourt et faire ainsi la nique à l'Establishment ? Possible.
Dans cette comparaison quel serait l'intérêt d'Antoine Volodine à endosser de multiples identités ? A produire un nombre de romans impossible sous un seul nom. Par exemple ...
En 2010, il sort sous Volodine "Ecrivains", sous Draeger "Onze rêves de suie" et sous Bassmann "Les aigles puent". Vous croyez qu'il aurait pu sortir tout ceci sous Volodine la même année ? Non, bien sûr ...

Tistou 10/04/2015 @ 14:47:08
C'est vrai ! Il faut reconnaître que sur ce site même, nous avons un bel exemple d'heteronymie au milieu de tout un tas de pseudonymes.

Oh ! (je cherchais, cherchais ... et oui ! Bien sûr !) D'ailleurs il se fait discret ...
(et ce n'est pas très valorisant pour Volodine cette comparaison)

Feint

avatar 10/04/2015 @ 15:02:09

En 2010, il sort sous Volodine "Ecrivains", sous Draeger "Onze rêves de suie" et sous Bassmann "Les aigles puent". Vous croyez qu'il aurait pu sortir tout ceci sous Volodine la même année ? Non, bien sûr ...
Bien sûr que si, il aurait pu. Quelle drôle d'idée ! Qu'est-ce qui aurait pu l'en empêcher ?

En outre non, il y a des différences entre les auteurs. Les textes de Manuela Draeger évoque beaucoup plus les femmes et les enfants (ce n'est pas un hasard si elle écrit aussi pour la jeunesse), et Volodine n'écrit pas des romans d'amour comme Bassmann (mais à te lire on se demande si tu as bien vu que c'était un roman d'amour).

Stavroguine 10/04/2015 @ 15:02:27
D'ailleurs, ce genre de choses arrive souvent, et je crois même que dans L'affaire Harry Québert, il est question d'un livre, L'origine du mal, écrit par ledit Harry Quebert. Eh bien, nous somme bien d'accord que ce livre, L'origine du mal, est bien un livre de Harry Québert et pas de Joël Dicker. Eh bien là, c'est pareil. Imaginons seulement qu'un "passeur" ait réussi à extraire "L'origine du mal", d'Harry Quebert du monde où il existe pour le porter jusqu'au nôtre.


Non recevable, Stavroguine. Lee romans d'Harry Quebert inclus dans le roman de Joël Dicker font partie d'une oeuvre, un roman en l'occurrence, écrit par Joël Dicker. Point de doute là-dessus.


Mais il n'en demeure pas moins que ce roman, L'origine du mal, est de Quebert ; pas de Dicker. Et dans le roman de Dicker, on parle de ce roman, on en cite peut-être des extraits. Or, on attribue ces extraits à Quebert, pas à Dicker, de la même façon que, comme le pointe Guigomas, Borges critique des œuvres écrites pas d'autres écrivains. Et comme nous le disions, l'homme derrière les écrivains post-exotiques va juste un cran plus loin en nous fournissant les œuvres de ces écrivains elles-mêmes au lieu de se contenter d'en parler. Mais je commence à avoir l'impression de me répéter et que ça te passe réellement au-dessus de la tête ou que tu sois si obtus que tu ne veuilles décidément pas comprendre, c'est comme brasser du vent.

Rien de tel dans la multiplication des pseudos endossés par Volodine ! En quoi "Danse avec Nathan Golshem" n'aurait pu être signé par Volodine ? ?? Mêmes univers, même vision désespérée de l'avenir ... En quoi "Onze rêves de suie", signé Manuela Draeger, n'aurait pu être signé Volodine ??? ou Bassmann ?


Bah toujours pour cette même unique et évidente raison que ces livres n'ont pas été écrits par la même personne. Dire ce que tu dis, c'est aussi bête que de dire que À l'ouest rien de nouveau ou Le feu puisqu'ils parlent tous les trois de la première guerre mondiale et en livrent une vision d'horreur pourraient tous les deux être aussi bien attribués à Barbusse qu'à Remarque. C'est tout bonnement stupide.

Nathafi
avatar 10/04/2015 @ 15:17:59
Ce n'est pas évident, quand j'ai lu "Poèmes Païens" de Fernando Pessoa, j'ai trouvé le procédé déroutant. D'ailleurs la critique que j'en ai fait révèle bien ma confusion. Même s'il emploie des hétéronymes comme Ricardo Reis ou Alberto Caeiro dans cet ouvrage, pour moi c'est toujours Pessoa qui écrit, même s'il leur prête une poésie particulière à chacun. Ce sont donc des personnages qu'il a créés, mais derrière tout cela il y a quand même Pessoa et sa sensibilité de poète, non ?

Au-delà, vos arguments m'échappent. L'auteur se dédoublerait donc ? C'est assez "space" comme idée, ça relèverait presque pour moi de l'irrationnel.

Stavroguine 10/04/2015 @ 15:29:05
Mais l'auteur se dédouble à longueur de roman. A chaque fois qu'il invente un personnage, à chaque fois qu'au cours d'un dialogue, il prête une thèse a l'un, son contrepoint à l'autre. Pourtant, in fine, tout procède de lui seul.

Ce qui est fou, c'est que si Tartampion avait écrit un roman de 2000 pages qu'il aurait appelé "Le post-exotisme" et dans lequel on citait des témoignages, des extraits de livres tirés du monde post-exotique, ou même des lignes de dialogues, et attribués l'un à Volodine, l'autre a Bassmann, un troisième encore à Draeger, personne ne s'en serait étonné. On aurait vu ça comme une œuvre de fiction dont Volodine, Draeger et Bassmann seraient des personnages (et on aurait pas dit : Ah oui, mais tout ce que dit Draeger, Bassmann aurait pu le dire aussi, de la même manière qu'on ne dit pas Ah oui mais tout ce que dit Legrandin, Swann pourrait aussi bien le dire). Mais comme il se trouve que l'inventeur de cette fiction post-exotique a rendu les livres écrits par ses personnages disponibles dans nos librairies, tout le monde se trouble et n'y comprend plus rien, veut y voir qui de la branlette et qui de l'ésotérisme.

Feint

avatar 10/04/2015 @ 15:30:39
Au-delà, vos arguments m'échappent. L'auteur se dédoublerait donc ? C'est assez "space" comme idée, ça relèverait presque pour moi de l'irrationnel.
Je crois qu'en fait c'est consubstantiel à la littérature. Je est un autre. Il suffit d'écrire je et déjà on est deux (que Rimbaud me pardonne de le gloser moins joliment qu'il le fait lui-même). Mais je crois que toute personne qui s'est plus ou moins frottée à l'écriture a du ressentir cela plus ou moins confusément : on est l'auteur de ce qu'on a écrit et en même temps c'est comme s'il y avait aussi une autre présence. C'est lié - à mon sens - au matériau même de la littérature : une langue que nous avons en partage, qui nous est commune. L'écrivain qui écrit écrit avec des mots qui sont aussi les mots d'autrui. Même tout seul, il est en communauté. C'est ce sentiment qui génère, entre autres, les projets d'hétéronymie.

Tistou 10/04/2015 @ 15:50:03
D'ailleurs, ce genre de choses arrive souvent, et je crois même que dans L'affaire Harry Québert, il est question d'un livre, L'origine du mal, écrit par ledit Harry Quebert. Eh bien, nous somme bien d'accord que ce livre, L'origine du mal, est bien un livre de Harry Québert et pas de Joël Dicker. Eh bien là, c'est pareil. Imaginons seulement qu'un "passeur" ait réussi à extraire "L'origine du mal", d'Harry Quebert du monde où il existe pour le porter jusqu'au nôtre.


Non recevable, Stavroguine. Lee romans d'Harry Quebert inclus dans le roman de Joël Dicker font partie d'une oeuvre, un roman en l'occurrence, écrit par Joël Dicker. Point de doute là-dessus.


Mais il n'en demeure pas moins que ce roman, L'origine du mal, est de Quebert ; pas de Dicker. Et dans le roman de Dicker, on parle de ce roman, on en cite peut-être des extraits. Or, on attribue ces extraits à Quebert, pas à Dicker, de la même façon que, comme le pointe Guigomas, Borges critique des œuvres écrites pas d'autres écrivains. Et comme nous le disions, l'homme derrière les écrivains post-exotiques va juste un cran plus loin en nous fournissant les œuvres de ces écrivains elles-mêmes au lieu de se contenter d'en parler. Mais je commence à avoir l'impression de me répéter et que ça te passe réellement au-dessus de la tête ou que tu sois si obtus que tu ne veuilles décidément pas comprendre, c'est comme brasser du vent.

Rien de tel dans la multiplication des pseudos endossés par Volodine ! En quoi "Danse avec Nathan Golshem" n'aurait pu être signé par Volodine ? ?? Mêmes univers, même vision désespérée de l'avenir ... En quoi "Onze rêves de suie", signé Manuela Draeger, n'aurait pu être signé Volodine ??? ou Bassmann ?



Bah toujours pour cette même unique et évidente raison que ces livres n'ont pas été écrits par la même personne. Dire ce que tu dis, c'est aussi bête que de dire que À l'ouest rien de nouveau ou Le feu puisqu'ils parlent tous les trois de la première guerre mondiale et en livrent une vision d'horreur pourraient tous les deux être aussi bien attribués à Barbusse qu'à Remarque. C'est tout bonnement stupide.


Cool. J'en ai autant à ton service !

"Bah toujours pour cette même unique et évidente raison que ces livres n'ont pas été écrits par la même personne."

Tu mets la même phrase à la forme affirmative et tu peux me l'attribuer ...
Pas écrit par la même personne ! Tu as lu "Onze rêves de suie" et "Bardo or not Bardo", par exemple, pour ne citer que ces deux là ? En quoi doivent-ils être signés l'un Draeger et l'autre Volodine ? Mais en quoi, bon sang ?!!! (désolé je prends un exemple Draeger/Volodine parce que c'est celui qui vient à l'esprit et des plus frappants.)

Tistou 10/04/2015 @ 15:52:30
"Bien sûr que si, il aurait pu. Quelle drôle d'idée ! Qu'est-ce qui aurait pu l'en empêcher ?"
Je n'en suis pas si sûr ! Hubert Mingarelli par exemple serait ravi d'en publier plus d'un par an ...

Nathafi
avatar 10/04/2015 @ 15:55:06
Je n'ai rien contre, Stavro ! Je voulais simplement dire qu'il me semble que cette approche n'est pas évidente à percevoir pour tout le monde.

Feint, je n'imaginais pas les choses comme ça. Je me demande souvent comment fait l'auteur pour prêter vie à un personnage pendant 1500 pages, lui donne une personnalité, une psychologie, lui prête des actes, etc... mais je mettais ça sur le compte de son imagination fertile :-)

Voyez, c'est une perception totalement opposée à la vôtre.

Cela dit, quand j'aborderai les ouvrages de Volodine et ses hétéronymes, je ne pense pas que ça me posera plus de problèmes que ça. Que l'auteur emploie ce procédé ne me gêne pas outre-mesure, je crois qu'il vaut mieux que je passe outre et que j'apprécie les livres, uniquement. Si toutefois c'est abordable, parce que votre post-exotisme, ça m'effraie un peu !

Feint

avatar 10/04/2015 @ 16:11:25

Cela dit, quand j'aborderai les ouvrages de Volodine et ses hétéronymes, je ne pense pas que ça me posera plus de problèmes que ça. Que l'auteur emploie ce procédé ne me gêne pas outre-mesure, je crois qu'il vaut mieux que je passe outre et que j'apprécie les livres, uniquement. Si toutefois c'est abordable, parce que votre post-exotisme, ça m'effraie un peu !
Je ne pense pas non plus. En réalité c'est une littérature très abordable par son écriture mais qui déroute parfois parce qu'elle ne ressemble pas à ce qu'on est habitué à lire. Il faut juste y aller sans préjugés.

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