Tiens, un article intéressant sur la condition de l'écrivain aujourd'hui : http://m.marianne.net/Le-blues-des-ecrivains_a2402…
«On trouve aussi des types qui vous parlent pendant une demi-heure du musée local de guêtres napoléoniennes»
:-))))))
(Quand je dirai, enfin, un jour, à Arnaud Friedmann que j'aime décidément beaucoup ce qu'il fait, je lui dirai aussi que je le trouve drôle.)
Plus sérieusement, je ne suis pas très étonnée, pour ma part, de tout ça.
Sans doute parce que je n'ai pas une vision idyllique et fantasmée du métier d'écrivain, ni idéalisée de celle du lecteur.
:-))))))
(Quand je dirai, enfin, un jour, à Arnaud Friedmann que j'aime décidément beaucoup ce qu'il fait, je lui dirai aussi que je le trouve drôle.)
Plus sérieusement, je ne suis pas très étonnée, pour ma part, de tout ça.
Sans doute parce que je n'ai pas une vision idyllique et fantasmée du métier d'écrivain, ni idéalisée de celle du lecteur.
Comme quoi, faut vraiment être con pour avoir la velléité de se faire écrivain...
Comme quoi, faut vraiment être con pour avoir la velléité de se faire écrivain...:) Je l'ai toujours pensé (et je le pense toujours).
Et dire même qu'il y en a des encore plus cons (si, si) qui abandonnent leur boulot à haute rémunération pour avoir un tas de papier dans le fond d'un tiroir et le rêve de toucher le Graal en décrochant un contrat d'édition qui leur permettra d'aller faire des salons à pétaouchnok et de repartir avec autant d'amertume dans le fond de la gorge que d'encre dans le réservoir de leur stylo parce que le péquenaud local aura préféré acheter un livre pour ceux qui aiment l'amour et le bonheur...
Toi?
Il ne faut pas vouloir devenir écrivain, mais on le devient parfois quand même à son corps défendant.
Et dire même qu'il y en a des encore plus cons (si, si) qui abandonnent leur boulot à haute rémunération pour avoir un tas de papier dans le fond d'un tiroirCela dit parfois je regrette un peu de n'avoir pas fait ce choix radical, maintenant que je sais que j'avais mes chances. J'aurais sans doute un peu plus de notoriété, avec le temps gagné. Mais je serais sûrement dans la dèche. Et il n'y a pas que la littérature, dans la vie ; il y a la vie.
Je crois qu'on peut étendre le constat à tous les "métiers" (en sont-ce bien?) de la création. En tout cas c'est pareil dans la musique d'après mon expérience personnelle.
Pour ma part je pense qu'on vit quand même une époque qui permet de se consacrer à l'art (quel qu'il soit et quelle qu'en soit sa définition, il ne vaut mieux pas rouvrir cette question ^^) plus que les précédentes.
D'où d'ailleurs l'inflation de nouveauté qui noie des pépites dans la masse.
Tiens, c'est peut-être un métier d'avenir de les dénicher, après la ruée vers l'or, la ruée vers l'art? :-)
Pour ma part je pense qu'on vit quand même une époque qui permet de se consacrer à l'art (quel qu'il soit et quelle qu'en soit sa définition, il ne vaut mieux pas rouvrir cette question ^^) plus que les précédentes.
D'où d'ailleurs l'inflation de nouveauté qui noie des pépites dans la masse.
Tiens, c'est peut-être un métier d'avenir de les dénicher, après la ruée vers l'or, la ruée vers l'art? :-)
Tout dépend ce qu'on appelle "se consacrer". Même les écrivains qui vivent prétendûment "de leur plume" passent plus de temps à trouver le moyen de joindre les deux bouts qu'à leur œuvre. C'était moins vrai pour les auteurs de BD mais maintenant ça devient dur pour eux aussi. Maintenant, comment c'était "avant" ; je ne sais pas ; tout dépend de ce qu'on appelle "avant". En tout cas tous les auteurs un peu âgés que je connais trouvent que c'est plus dur maintenant que dans leur avant à eux.
Un écrivain que j'ai croisé dans un autre forum il y a quelques années nous répétait sans cesse "il y a trop d'écrivains !".
Il a peut-être raison, quoique pour ma part, un bon livre n'est jamais de trop.
Il a peut-être raison, quoique pour ma part, un bon livre n'est jamais de trop.
Un écrivain que j'ai croisé dans un autre forum il y a quelques années nous répétait sans cesse "il y a trop d'écrivains !".C'est vrai, mais il y a bien trop de livres qui paraissent aussi. Pour la plupart tout est perdu d'avance.
Il a peut-être raison, quoique pour ma part, un bon livre n'est jamais de trop.
Je me suis fait la même réflexion sur le plan de la musique, je suis l'actualité musicale (tendance pop/rock alternatif) et un site comme Pitchfork critique 5 nouveaux albums par jour. Il est impossible que tous ses groupes trouvent un public. Et on ne voit que la partie émergée de l'iceberg, c'est à dire les groupes qui ont trouvés le moyen de faire un enregistrement décent, d'avoir un label, de passer la sélection pour apparaître dans une critique...
Tout dépend ce qu'on appelle "se consacrer".
Oui, la plupart du temps dans une discussion tout dépend du sens des mots mais si on prend la peine de tout expliquer tout le monde est d'accord et il n'y a plus de discussion! ;-)
En tout cas tous les auteurs un peu âgés que je connais trouvent que c'est plus dur maintenant que dans leur avant à eux.
Il faudrait qu'on en sache plus sur tous les auteurs que tu connais, sur leurs conditions de vie, l'évolution de celles-ci et les corrélations de tout ça avec leurs ressentis pour pouvoir en tirer une quelconque conclusion... Mais bon si on avait tout ça on serait tous d'accord. ;-)
Je trouve qu'on vit une époque très riche (mais évidemment je n'en ai pas vécu d'autre ^^).
Si la surabondance à des effets néfastes je la préfère pour ma part à la pénurie: si on court le risque de devenir obèses et de se gaver de saloperies ça me paraît plus facilement évitable que de mourir de faim en période de disette. :-)
Je trouve qu'on vit une époque très riche (mais évidemment je n'en ai pas vécu d'autre ^^).
Tandis que moi qui en suis à ma septième vie !!!
Racontes-nous alors! :-)
Eh bien ils vendent tous moins qu'avant. Il leur est de plus en plus difficile d'avoir un à-valoir quand un livre paraît et même dans les grandes maisons ceux-ci sont révisés à la baisse. Ils ont pour la plupart une autre source de revenus pas nécessairement en rapport avec la littérature. Ceux qui n'ont pas d'autres métiers et même s'ils ont une relative notoriété animent des ateliers d'écriture un peu partout et sont sans cesse à la recherche d'une bourse ou d'une résidence. Bref, ils tirent plus ou moins le diable par la queue.
Il faudrait qu'on en sache plus sur tous les auteurs que tu connais, sur leurs conditions de vie, l'évolution de celles-ci et les corrélations de tout ça avec leurs ressentis pour pouvoir en tirer une quelconque conclusion... Mais bon si on avait tout ça on serait tous d'accord. ;-)
Je me souviens du cas de cette auteure qui avait publié son premier roman alors qu'elle était au chômage. L'Onem (ANPE en France) lui était tombé dessus parce que selon eux, elle l'avait écrit alors qu'elle aurait dû être en recherche d'emploi. Elle a gagné son procès parce que c'était impossible à prouver (elle pouvait très bien écrire la nuit). Au bout du compte, elle a gagné une certaine notoriété. je ne me souviens plus de son nom, ni de son roman. Elle a continué à publier depuis.
Je me souviens du cas de cette auteure qui avait publié son premier roman alors qu'elle était au chômage. L'Onem (ANPE en France) lui était tombé dessus parce que selon eux, elle l'avait écrit alors qu'elle aurait dû être en recherche d'emploi.C'était sacrément crétin. Ce serait comme interdire à une personne de publier sous prétexte qu'elle a déjà un emploi.
C'était sacrément crétin. Ce serait comme interdire à une personne de publier sous prétexte qu'elle a déjà un emploi.Pour l'ANPE, je ne sais pas, Mais l'Onem n'a pas la réputation d'être un repaire de lumières.
Toujours un peu à rebours, je viens de lire ton lien. Très éclairant. Mais dans le fond, cette dimension de "la bohème de l'Artiste" n'est-elle pas très ancienne et très ancrée dans le grand public? Quand j'étais régisseur de théâtre, je tournais avec des compagnies pour le jeune public, des professionnels. Et il m'est arrivé plus d'une fois d'entendre : " Et à part ça, qu'est-ce que vous faites pour vivre?"
cette dimension de "la bohème de l'Artiste" n'est-elle pas très ancienne et très ancrée dans le grand public?C'est vrai, bien sûr. Mais il y a aussi beaucoup de gens qui croient qu'aujourd'hui on peut vivre avec des droits d'auteur.
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