Bonsoir je vais retrouver Natacha.
Jlc, voudrais-tu lui faire mes compliments, mes amitiés et tout et tout, Natacha est mon personnage de roman préféré.
Merci d'avance et très bonne lecture.
Tout ceci m'amène à me souvenir que la première fois où j'ai manifesté (ce qui ne m'est pas arrivé très souvent) c'était le jour où Julian Grimau a été garotté. C'était, je crois en 1963.
Mes parents connaissaient Julián Grimau. Ma mère était plus particulièrement amie avec sa femme (Angela). Il est mort fusillé (et non garroté) le 20 avril 1963, après avoir subi de terribles tortures. Peu de temps avant son départ pour Madrid, donc avant son arrestation, il était venu à la maison demander à ma mère de l'accompagner (le PCE était dans la clandestinité à l'époque, bien sûr) mais elle n'avait pas pu y aller pour des raisons de famille. Son assassinat a beaucoup meurtri mes parents.
J'oubliais de dire que Dulce CHACON est décédée le 8 décembre 2003, seulement quelques mois après avoir enfin goûté au succès que remportait son livre. Une grande dame nous quittait, une excellente poétesse.
J'en fus d'autant plus attristée que la littérature espagnole avait perdu, en octobre de cette même année, un de ses écrivains contemporains les plus appréciés : Manuel VAZQUEZ MONTALBAN, le père de Pepe Carvalho, dont je lisais les articles d'actualité avec délectation. J'en ai été très secouée.
2003, après l'invasion de l'Irak, fut une dure année qui vit s'éteindre Terenci MOIX, Manuel VAZQUEZ MONTALBAN et Dulce CHACON.
Je tenais particulièrement à rendre un humble hommage à Dulce CHACON à qui nous devons d'avoir fait connaître et donné la parole à celles qui ne l'avaient jamais eue.
Dans le même registre et en reprenant un des cas traités par Dulce CHACON, je vous conseille (je l'ai en espagnol mais ne sais pas s'il a été traduit au français) "Les Treize Roses" de Carlos FONSECA (voir http://radiofrance.fr/chaines/france-culture2/…). Une histoire vécue qui prend aux tripes. Vraiment.
J'en fus d'autant plus attristée que la littérature espagnole avait perdu, en octobre de cette même année, un de ses écrivains contemporains les plus appréciés : Manuel VAZQUEZ MONTALBAN, le père de Pepe Carvalho, dont je lisais les articles d'actualité avec délectation. J'en ai été très secouée.
2003, après l'invasion de l'Irak, fut une dure année qui vit s'éteindre Terenci MOIX, Manuel VAZQUEZ MONTALBAN et Dulce CHACON.
Je tenais particulièrement à rendre un humble hommage à Dulce CHACON à qui nous devons d'avoir fait connaître et donné la parole à celles qui ne l'avaient jamais eue.
Dans le même registre et en reprenant un des cas traités par Dulce CHACON, je vous conseille (je l'ai en espagnol mais ne sais pas s'il a été traduit au français) "Les Treize Roses" de Carlos FONSECA (voir http://radiofrance.fr/chaines/france-culture2/…). Une histoire vécue qui prend aux tripes. Vraiment.
Certes Jules, les voyages sont propices à la lecture. Je rentre à l'instant de Strasbourg, ou j'étais conviée à une réunion agaçante, et ai repris le fil du Complot dans le train, un pur bonheur, avec ce soleil ... La lecture est faite pour moi de moments volés. D'autant que je rêve entre deux chapitres, regarde le paysage, observe mes voisins ... Pour répondre un peu plus à ta précédente question, j'apprécie beaucoup le style de Roth, et cette profondeur que laissait déjà transparaitre le boulimique d'amour de la Bête ... A travers tout roman, c'est toujours l'auteur que je recherche plus ou moins, caché entre deux mots. Alors le voir évoquer son enfance avec un tel talent, c'est un régal ! Revenons à ta passion pour la lecture : je vais parcourir qq unes de tes critiques, cela dit tu en as tant écrites qu'il est difficile de savoir par ou commencer !! Camus ? Je l'ai surtout lu voici une quinzaine d'année, à Barcelone, et j'adorais ... Alors, quelles critiques me conseillerais-tu comme en-cas ?? Et puis, avec un pareil amour de la lecture et une vie aussi riche que l'est manifestement la tienne, j'aimerais que tu me dises : n'est-on pas tenté de franchir le pas qui sépare la lecture de l'écriture, j'entends, l'écriture de récits personnels ? Si tu me réponds que non, j'avoue que j'aurai peine à te croire ...
PS : je viens de vérifier, Voix endormies est dispo sur Amazone, en version poche ou brochée ... Reviendrai sur ce forum après l'avoir lu, c'est plus logique ! Jules, si cela te dit de répondre à ma question, merci de le faire directement sur mon adresse nat.pap@voila.fr.
Bonnes lectures à tous !
Bonnes lectures à tous !
Bien sûr que je compte répondre à tes questions ! Mais demain, vu que je m'étais juré que ce soir j'allais dormir un peu plus tôt que les derniers temps.
Natalina, voici une première partie de ma réponse.
Tu me demandes laquelle de mes critiques sur Camus. A toi de voir, tu choisis, mais je te signale que, volontairement, je n'avais pas fait "L'Etranger" ni "La peste" en me disant que quelqu'un d'autre les ferait très vite ce qui aurait été moins le cas pour les autres.
Cela dit, je préférerais que tu en consultes d'autres que je qualifierais de plus originales, dans la mesure où ce que tu souhaites est de te faire une certaine opinion. Camus ne permets pas beaucoup de fantaisies et Dieu sait que je l'adore.
Lesquelles ?... Voici quelques propositions et à toi de voir:
- Céline avec "Le voyage au bout de la nuit" Elle est longue, mais je l'aime assez car elle m'a permis de m'amuser un peu.
- Philip Roth "Opération Shylock" ou "Portnoy et son complexe" (Ce dernier livre a été considéré comme un des meilleurs cinquante bouquins du XXieme suite à une étude faites par France Inter et la revue "Lire" en 1996 je crois)
- Cormac McCarthy "Le méridien de sang" livre extraordinaire mais terriblement dur d'un des grands écrivains américains et contemporains.
N.B. "Le monde" vient de publier une enquète faite par le New York Herald auprès de plus d'une centaine d'écrivains afin de tenter de déterminer quels seraient les meilleurs livres de la littérature américaine contemporaine qui est tellement riche.
En tête viendrait " La pastorale américaine" de Roth, suivi par "Méridien de sang" de McCarthy. Par contre, si le but avait été de trouver le meilleur écrivain et non les meilleurs livres, ce serait Roth qui l'aurait largement emporté dans les votes. Je sais que "Beloved" de Toni Morrison a également été cité assez souvent. Mais ils n'en disent pas plus.
(Attention: sur critlib dans la liste des auteurs à la lettre M McCarthy figure non pas à l'ordre alphabétique Mc mais beaucoup plus bas avec un paquet d'auteurs dont le nom commence par McC
- Jim Harrison "Dalva" (l'américain contemporain que j'aime le plus)
- Et une autre de mes grandes passions: Yourcenar avec au choix "Mémoires d'Hadrien", "L'oeuvre au noir" ou "Alexis et le coup de grâce"
Voilà, je t'embête un peu avec ce choix mais il t'aiderait pour te faire une opinion et comme tu me dis que c'est ce que tu voudrais faire...
Tu me demandes laquelle de mes critiques sur Camus. A toi de voir, tu choisis, mais je te signale que, volontairement, je n'avais pas fait "L'Etranger" ni "La peste" en me disant que quelqu'un d'autre les ferait très vite ce qui aurait été moins le cas pour les autres.
Cela dit, je préférerais que tu en consultes d'autres que je qualifierais de plus originales, dans la mesure où ce que tu souhaites est de te faire une certaine opinion. Camus ne permets pas beaucoup de fantaisies et Dieu sait que je l'adore.
Lesquelles ?... Voici quelques propositions et à toi de voir:
- Céline avec "Le voyage au bout de la nuit" Elle est longue, mais je l'aime assez car elle m'a permis de m'amuser un peu.
- Philip Roth "Opération Shylock" ou "Portnoy et son complexe" (Ce dernier livre a été considéré comme un des meilleurs cinquante bouquins du XXieme suite à une étude faites par France Inter et la revue "Lire" en 1996 je crois)
- Cormac McCarthy "Le méridien de sang" livre extraordinaire mais terriblement dur d'un des grands écrivains américains et contemporains.
N.B. "Le monde" vient de publier une enquète faite par le New York Herald auprès de plus d'une centaine d'écrivains afin de tenter de déterminer quels seraient les meilleurs livres de la littérature américaine contemporaine qui est tellement riche.
En tête viendrait " La pastorale américaine" de Roth, suivi par "Méridien de sang" de McCarthy. Par contre, si le but avait été de trouver le meilleur écrivain et non les meilleurs livres, ce serait Roth qui l'aurait largement emporté dans les votes. Je sais que "Beloved" de Toni Morrison a également été cité assez souvent. Mais ils n'en disent pas plus.
(Attention: sur critlib dans la liste des auteurs à la lettre M McCarthy figure non pas à l'ordre alphabétique Mc mais beaucoup plus bas avec un paquet d'auteurs dont le nom commence par McC
- Jim Harrison "Dalva" (l'américain contemporain que j'aime le plus)
- Et une autre de mes grandes passions: Yourcenar avec au choix "Mémoires d'Hadrien", "L'oeuvre au noir" ou "Alexis et le coup de grâce"
Voilà, je t'embête un peu avec ce choix mais il t'aiderait pour te faire une opinion et comme tu me dis que c'est ce que tu voudrais faire...
Merci pour tes conseils avisés Jules ! Concernant le Voyage au bout de la nuit, malgré ton approche passionnée et haletante (comme le roman certainement), je ne m'y plongerai pas, pas tout de suite en tout cas, car si je peux entrer dans ce style, le fond de cette histoire m'effraie.
En revanche, tes invitations à Opération Shylock, Beloved, aux Mémoires d'Hadrien et à Alexis m'ont tout à fait convaincue ! Très vivantes et contagieuses, tes critiques ! Suis ravie aussi d'apprendre (tardivement) que Dalva, roman captivant, a une suite ! J'avais adoré ...
Encore merci pour toutes ces pistes de lecture & bon dimanche !
En revanche, tes invitations à Opération Shylock, Beloved, aux Mémoires d'Hadrien et à Alexis m'ont tout à fait convaincue ! Très vivantes et contagieuses, tes critiques ! Suis ravie aussi d'apprendre (tardivement) que Dalva, roman captivant, a une suite ! J'avais adoré ...
Encore merci pour toutes ces pistes de lecture & bon dimanche !
Juillet 36 et le déchirement de l'Espagne, la guerre civile, l'après guerre cruelle et pourtant toujours l'espoir, la lutte et enfin la liberté.
Juillet 2006, il ne faut pas oublier et lire le beau livre de Dulce Chacon ou "L'espoir" de Malraux sont des travaux de mémoire qu'il faut entreprendre pour comprendre et essayer que le "plus jamais ça" ne soit pas qu'une illusion naïve dans un monde violent.
"C'est en Espagne que ma génération a appris que l'on peut avoir raison et être vaincu, que la force peut détruire l'âme et que, parfois, le courage n'obtient pas de récompense. C'est sans doute ce qui explique pourquoi tellement de gens, dans le monde entier, ressentent le drame de l'Espagne comme une tragédie personnelle." (Albert Camus)
Bonsoir Alandalus.
Juillet 2006, il ne faut pas oublier et lire le beau livre de Dulce Chacon ou "L'espoir" de Malraux sont des travaux de mémoire qu'il faut entreprendre pour comprendre et essayer que le "plus jamais ça" ne soit pas qu'une illusion naïve dans un monde violent.
"C'est en Espagne que ma génération a appris que l'on peut avoir raison et être vaincu, que la force peut détruire l'âme et que, parfois, le courage n'obtient pas de récompense. C'est sans doute ce qui explique pourquoi tellement de gens, dans le monde entier, ressentent le drame de l'Espagne comme une tragédie personnelle." (Albert Camus)
Bonsoir Alandalus.
Merci beaucoup Jlc. Ton message me touche énormément.
J'espère que cette discussion donnera envie à d'autres lecteurs de le lire.
J'espère que cette discussion donnera envie à d'autres lecteurs de le lire.
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