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Forums  :  Musique & Cinéma  :  Chanson du jour

Tistou 28/07/2004 @ 17:16:40
de MIOSSEC dans 1964
Je m'en vais.

Je m'en vais bien avant l'heure
Je m'en vais bien avant de te trahir
Je m'en vais avant que l'on ne se laisse aller
Je m'en vais avant que l'on ne puisse en rire
Je m'en vais en gardant toute ton odeur
Je m'en vais en te regardant dormir

Je m'en vais car l'on s'est vu voler
Je m'en vais avant que l'on ne puisse atterrir
Je m'en vais car l'on s'est tant aimé
Je m'en vais avant de te détruire
Je m'en vais pour que tu ne m'oublies jamais
Je m'en vais en te voyant sourire

Je m'en vais en croyant que tout est vrai
Je m'en vais avant de te découvrir
Je m'en vais bien avant de te décevoir
Je m'en vais avant de te trahir

Je n'ai aimé que toi
Je t'embrasse jusqu'à en mourir
Je n'ai aimé que toi
Je t'embrasse jusqu'à en mourir

...

Du MIOSSEC pur jus et de la meilleure veine. Mélodie minimale, au piano, avec guitare "baveuse" en support. Rupture brutale à l'intro du refrain, histoire de donner le frisson.
A part ça il ne faudrait pas certaine prenne ça au pied de la lettre!

Monique 28/07/2004 @ 18:33:30
Ca me fait penser à un truc, pas encore en musique, mais... :
http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…

Tistou 29/07/2004 @ 10:14:41
Ca me fait penser à un truc, pas encore en musique, mais... :
http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…


Pas encore en musique? Ca veut dire que ça risque de l'être? Tu as une démarche en ce sens?

Tistou 29/07/2004 @ 10:19:45
De TELEPHONE dans LA TOTALE ou DURE LIMITE
Le Chat

A pas de velours
Il vole l’amour
C’est un chat
Il aime les lumières
De la nuit

Il avance en dansant
Souplement, doucement
Il va où il veut
S’en va comme il peut

A minuit il te suit
Ce qui luit est à lui


Et de cheminée en cheminée
Voyou passionné
Etrange animal
Au sourire vertical
Il ne sait pas quand il fait mal

A minuit il te suit
A midi il te fuit


Belle chanson où la basse restitue bien la démarche souple et inexorable du matou .
Très bel arrangement qui nous impose le chat, à l’oreille et aux yeux.

Monique 29/07/2004 @ 10:28:32
merci Tistou, très joli texte, mais je ne connais pas du tout la mélodie si j'ai déjà écouté TELEPHONE.

Tistou 30/07/2004 @ 09:15:08
de Jean Louis MURAT dans PARFUM D ACACIA AU JARDIN
Qu'entends tu de moi que je n'entends pas?

Qu'entends tu de moi
Que je n'entends pas
Qu'entends tu de moi
Ami réponds moi
Qu'entends tu de moi
Qu'aurais je oublié
Qu'entends tu de moi
Devrais je en pleurer
Qu'entends tu de moi
Que je n'entends pas

Que vois tu de moi
Que je ne vois pas
Que vois tu de moi
Ami réponds moi
Que vois tu de moi
Qu'aurais je oublié
Que vois tu de moi
Devrais en pleurer
Que vois tu de moi
Que je ne vois pas

Que sais tu de moi
Que je ne sais pas
...

Structure hyper simple mais hyper efficace, ou quand un texte et une musique forment une parfaite symbiose. Ce n'est pas un texte d'une grande valeur littéraire mis en musique, mais en terme de chanson, ça remue d'étranges résonances en moi. Et Jean Louis MURAT est fait pour chanter ça ...

Monique 30/07/2004 @ 09:40:07
Ca me fait penser à un truc, pas encore en musique, mais... : http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…
Pas encore en musique? Ca veut dire que ça risque de l'être? Tu as une démarche en ce sens?
Non, aucune démarche, jamais ! Je donne à qui le veut et je laisse venir...

Tistou 03/08/2004 @ 12:01:00
De Georges BRASSENS dans MOURIR POUR DES IDEES
Les Passantes

Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu’on aime
Pendant quelques instants secrets.
A celle qu’on connait à peine,
Qu’un destin différent entraîne
Et qu’on ne retrouve jamais.

A celle qu’on voit apparaître
Une seconde, à la fenêtre,
Et qui, preste, s’évanouit,
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu’on en demeure épanoui.

A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage,
Font paraître court le chemin ;
Qu’on est seul peut être à comprendre,
Et qu’on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main.



Ma préférée de BRASSENS, lui même mon préféré. Las, le texte est un poème de Antoine POL.
Magnifique exemple de mise en musique d’un poème. Le texte parvient à mettre au jour des sensations enfouies très profond.

Tistou 19/08/2004 @ 10:14:18
De TELEPHONE dans LA TOTALE ou CRACHE TON VENIN
La Bombe Humaine

Je veux vous parler de l’arme de demain
Enfantée du monde elle en sera la fin
Je veux vous parler de moi, de vous
Je vois à l’intérieur des images, des couleurs
Qui ne sont pas à moi
Qui parfois me font peur
Sensations qui peuvent me rendre fou
Nos sens sont nos fils
Nous pauvres marionnettes
Nos sens sont sur le chemin
Qui nous mène droit à nos têtes

La bombe humaine, tu la tiens dans ta main
Tu as l’détonateur juste à côté du coeur
La bombe humaine, c’est toi elle t’appartient
Si tu laisses quelqu’un prendre
En main ton destin
C’est la fin, la fin

Bombe humaine c’est l’arme de demain
Bombe humaine tu la tiens dans ta main
Bombe humaine c’est toi elle t’appartient
Si tu laisses quelqu’un prendre ce qui te tient
C’est la fin

C’est plus une chanson, c’est un hymne prémonitoire (1979). Je ne peux m’empêcher de penser au 11 septembre. Si quelqu’un pouvait la faire écouter à m’sieur BUSH, pour la suite des évènements …
La version live, dans LA TOTALE, est plus émouvante.

Tistou 20/08/2004 @ 14:53:06
La nostalgie de dieu de Hubert Felix THIEFAINE
dans La Tentation du Bonheur.

En ce quinzième dimanche après carnaval
je me souviens d'avoir lu quelque part dans le journal
à moins que ce ne soit dans la bible des gidéons
volée dans un de ces motels à la mords-moi l'mormond
je me souviens d'avoir lu que le démiurge au chomage
un jour d'ennui avait fabriqué l'homme à son image
lucy n'était pas encore née quant à l'abel du tchad
il n'avait pas encore testé l'usage de ses gonades

le démiurge au chomage
fit l'homme à son image
c'est une histoire d'amour
d'amour/d'amour toujours
dieu est amour
et jésus change le beurre en vaseline ... dieu est in

cette histoire s'est passée très loin des oxydes de carbone
environ 3 millions d'années avant michael jackson
on peut donc affirmer sans offenser son archevêque
que dieu a la gueule et l'aspect d'un australopithèque

...

Toujours aussi délirants les textes de THIEFAINE. Celui ci traîne un peu moins de spleen que d'accoutumée. Mais c'est un maître pour ce qui s'agit de mettre en musique des choses aussi complexes.

Nirvana 20/08/2004 @ 16:05:54
Merci pour ce texte de HFT!
Moi, mes préférés, ce sont "Les dingues et les paumés" et "Lorelei Sebasto Cha".
Quand j'aurai sorti le CD de la voiture, je me lance pour la chanson du jour !

Echemane
avatar 20/08/2004 @ 17:02:10
Petite chanson délicieuse de Carla Bruni...

On me dit que nos vies ne valent pas grand chose,
Elles passent en un instant comme fanent les roses.
On me dit que le temps qui glisse est un salaud
Que de nos chagrins il s'en fait des manteaux
Pourtant quelqu'un m'a dit...

{Refrain:}
Que tu m'aimais encore,
C'est quelqu'un qui m'a dit que tu m'aimais encore.
Serais ce possible alors ?

On me dit que le destin se moque bien de nous
Qu'il ne nous donne rien et qu'il nous promet tout
Parait qu'le bonheur est à portée de main,
Alors on tend la main et on se retrouve fou
Pourtant quelqu'un m'a dit ...

{au refrain}

Mais qui est ce qui m'a dit que toujours tu m'aimais?
Je ne me souviens plus c'était tard dans la nuit,
J'entend encore la voix, mais je ne vois plus les traits
"Il vous aime, c'est secret, lui dites pas que j'vous l'ai dit"
Tu vois quelqu'un m'a dit...

Que tu m'aimais encore, me l'a t'on vraiment dit...
Que tu m'aimais encore, serais ce possible alors ?

On me dit que nos vies ne valent pas grand chose,
Elles passent en un instant comme fanent les roses
On me dit que le temps qui glisse est un salaud
Que de nos tristesses il s'en fait des manteaux,
Pourtant quelqu'un m'a dit que...

{au refrain}

Tistou 22/08/2004 @ 16:00:59
Lumières de Gérard MANSET
Dans Lumières

Mais où sont passées les lumières qui nous guidaient ?
Peut être étions nous trop fiers pour baisser la tête
Le monde a tourné sans nous, sans nous attendre
Les ténèbres sont partout couvertes de cendres

Mais souviens toi que l’on s’aimait quand même
Nous étions si jeunes et si fiers et comment le dire
Nous avions perdu la lumière, l’étoile
Qui caressait nos paupières tout m’est égal

Et quand même
On se souvient
On se rappelle
De quelque chose
Qu’on pose, près du lit
D’une lumière
Qui brillait la nuit



Très longue chanson, plus de 11 mn, de style incantatoire, pas dans la tradition de MANSET, mais qui lui donne beaucoup de force. Il arrive à nous communiquer son pessimisme et sa relative misanthropie.

Yali 22/08/2004 @ 16:39:55
Il arrive à nous communiquer son pessimisme et sa relative misanthropie.

Je rigole Tistou (et ça fait du bien) parce que vraiment c'est question d'individu, moi je dirais conscience d'hier et amour de son prochain ;-)

Lesembruns 22/08/2004 @ 20:31:22
toi + moi : Etienne Daho

tu es un papillon qui bouge
agitant ses ailes ocres et rouge
j'en reviens pas
mes temps brulent, ma vue se trouble
dès que je regarde ailleurs tu vois rouge
mais panique pas
je laisse les vipères siffler sur ma tete
t'en fais pas
et leurs jeux tordus me font battre en retraite
t'en fais pas

que tu mordes mes lèvres en douce
ou bien que tu suces "mon pouce"
j'en reviens pas
c'est fou tu es unique et intense
bébé de Saturne, fête mes sens
j'ai le coeur qui bat
comme deux torches sous la pluie nouvelle
toi et moi
préparons à deux notre vie nouvelle
toi et moi

there's a place for us
there's a place for us

N'EST CE PAS UNE BELLE DECLARATION D'AMOUR CA ???

Lesembruns 22/08/2004 @ 20:36:06
"ouverture" : Etienne Daho

il n'est pas de hasard
il est des rendez vous
pas de coincidence
aller vers son destin
l'amour au creux des mains
la démarche paisible

porter au fond de soi
l'intuition qui flamboie
l'aventure belle et pure
réfugié dans un coin et
observant de loin
la foule qui ondule

mais le choc imminent
sublime et aveuglant
sans prévenir arrive
je m'avance et je vois
que tu viens comme moi
d'une planete invisible
où la pudeur du coeur
impose le respect
la confiance sereine

et plus tu t'ouvres à moi
et plus je m'aperçois
que lentement je m'ouvre
et plus je m'ouvre à toi
et plus je m'aperçois
que lentement tu t'ouvres

il n'est pas de hasard
c'est notre rendez vous
pas de coincidence.

DECIDEMENT J'ADORE...

Monique 22/08/2004 @ 21:20:39
LA MER
Paroles et Musique : Charles Trenet

La mer
Qu'on voit danser
le long des golfes clairs
A des reflets d'argent

La mer
Des reflets changeants
Sous la pluie

La mer
Au ciel d'été confond
Ses blancs moutons
Avec les anges si purs

La mer
Bergère d'azur
Infinie

Voyez
Près des étangs
Ces grands roseaux mouillés

Voyez
Ces oiseaux blancs
Et ces maisons rouillées

La mer
Les a bercés
Le long des golfes clairs

Et d'une chanson d'amour
La mer
A bercé mon cœur pour la vie

Lesembruns 23/08/2004 @ 07:12:32
toi + moi : Etienne Daho

tu es un papillon qui bouge
agitant ses ailes ocres et rouge
j'en reviens pas
mes temps brulent, ma vue se trouble
dès que je regarde ailleurs tu vois rouge
mais panique pas
je laisse les vipères siffler sur ma tete
t'en fais pas
et leurs jeux tordus me font battre en retraite
t'en fais pas

que tu mordes mes lèvres en douce
ou bien que tu suces "mon pouce"
j'en reviens pas
c'est fou tu es unique et intense
bébé de Saturne, fête mes sens
j'ai le coeur qui bat
comme deux torches sous la pluie nouvelle
toi et moi
préparons à deux notre vie nouvelle
toi et moi

there's a place for us
there's a place for us

N'EST CE PAS UNE BELLE DECLARATION D'AMOUR CA ???


oups... il fallait les lire en haut du texte : mes TEMPES brulent, ma vue se trouble

Monique 23/08/2004 @ 09:46:03
LES AMIS DE GEORGES (G.MOUSTAKI)

Les amis de Georges étaient un peu anars
Ils marchaient au gros rouge et grattaient leurs guitares
Ils semblaient tous issus de la même famille
Timides et paillards et tendres avec les filles
Ils avaient vu la guerre ou étaient nés après
Et s'étaient retrouvés à Saint-Germain-des-Prés
Et s'il leur arrivait parfois de travailler
Personne n'aurait perdu sa vie pour la gagner

Les amis de Georges avaient les cheveux longs
A l'époque ce n'était pas encore de saison
Ils connaissaient Verlaine, Hugo, François Villon
Avant qu'on les enferme dans des microsillons
Ils juraient, ils sacraient, insultaient les bourgeois
Mais savaient offrir des fleurs aux filles de joie
Quitte à les braconner dans les jardins publics
En jouant à cache-cache avec l'ombre des flics

Les amis de Georges, on les reconnaissait
A leur manière de n'être pas trop pressés
De rentrer dans le rang pour devenir quelqu'un
Ils traversaient la vie comme des arlequins
Certains le sont restés, d'autres ont disparu
Certains ont même la Légion d'honneur - qui l'eût cru?
Mais la plupart d'entre eux n'ont pas bougé d'un poil
Ils se baladent encore la tête dans les étoiles

Les amis de Georges n'ont pas beaucoup vieilli
A les voir on dirait qu'ils auraient rajeuni
Le cheveu est plus long, la guitare toujours là
C'est toujours l'ami Georges qui donne le la
Mais tout comme lui ils ne savent toujours pas
Rejoindre le troupeau ou bien marcher au pas
Dans les rues de Paris, sur les routes de province
Ils mendient quelquefois avec des airs de prince
En chantant des chansons du dénommé Brassens

Tistou 23/08/2004 @ 11:09:52
Etienne DAHO, pas dans mon univers, ou je n'y pense pas. En tous cas textes intéressants mais chanteur qui m'indiffère.
Charles TRENET, je n'y aurais pas pensé non plus spontanément, mais là on ne peut que s'incliner. Surtout "La Mer", sûrement sa plus belle. Pour ce que je connais de lui. D'ailleurs s'il n'y avait pas eu HIGELIN pour faire sa promotion, beaucoup de 30_40 ans seraient passés à côté.
MOUSTAKI, je m'ennuie un peu. Cela dit, quelqu'un qui se revendique ami de Georges, c'est forcément un ami.

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