Dirlandaise

avatar 23/05/2013 @ 16:51:33
Merci pour cette critique. Le livre m'interpelle car j'ai lu récemment dans le roman "Celles qui attendent" de madame Diome cette phrase qui s'est incrustée dans ma tête : "Il n'y a pas de capitalisme humanitaire". Depuis, je ne cesse de douter de cette affirmation et de la remettre en question.

Le capitalisme ne laisse-t-il donc aucune place à l'humanitaire ? Pourtant, il génère beaucoup de bonnes choses malgré ses défauts. Le système économique parfait n'existe tout simplement pas alors oui, je crois sincèrement que le capitalisme est un moindre mal car il permet à ceux qui n'ont presque rien de pouvoir tout de même vivre et ne pas crever de faim. Je repense au Cambodge de Polpot et à ses effroyables horreurs et je suis contente de vivre dans une société capitaliste qui prend en charge une partie de la population trop faible pour pouvoir s'en sortir seule.

Oui le capitalisme humanitaire existe, j'en ai des preuves tous les jours.

Dirlandaise

avatar 23/05/2013 @ 17:14:40
Ensuite, au sujet de l'immigration, comment pensez-vous qu'on puisse aider les immigrants à se sortir de leur situation déplorable si ce n'est grâce au capitalisme encore une fois ? Quel pays communiste en ferait autant pour eux ? Madame Diome dans son livre compare l'immigration à l'esclavage mais je ne suis pas d'accord avec elle. Ici au Québec, les immigrants jouissent de privilèges incroyables et profitent amplement de la manne générée par ce système qui est si souvent décrié.

DE GOUGE
avatar 23/05/2013 @ 19:17:06
Ensuite, au sujet de l'immigration, comment pensez-vous qu'on puisse aider les immigrants à se sortir de leur situation déplorable si ce n'est grâce au capitalisme encore une fois ? Quel pays communiste en ferait autant pour eux ? Madame Diome dans son livre compare l'immigration à l'esclavage mais je ne suis pas d'accord avec elle. Ici au Québec, les immigrants jouissent de privilèges incroyables et profitent amplement de la manne générée par ce système qui est si souvent décrié.


Mais Dirlandaise, il me semble que le Canada utilise quasi exclusivement le principe de "l'immigration choisie", non ?
Dans ce cas, il est relativement facile d'intégrer de nouvelles populations quand on les "trie" en fonction des besoins du pays accueillant !
Il y a une autre immigration : la demande d'asile (mais j'imagine que ça existe au Canada), la demande de titre de séjour temporaire, la demande de carte "vie privée et familiale" la demande de reroupement familial et surtout la tentative désespérée du rêve économique pour soi et les siens au prix d'une arrivée en tentant l'impossible sans papiers ....

Dirlandaise

avatar 23/05/2013 @ 21:05:44
J'espère bien car on ne peut tout de même pas laisser entrer tout le monde. Ce que j'essaie d'exprimer c'est que ce n'est pas en plongeant tout le monde dans la misère la solution aux inégalités. Seul le riche peut aider le pauvre donc les pays riches font leur possible sans être parfaits mais au moins, ils en aident quelques-uns à se sortir du marasme dans lequel ils sont plongés et souvent, ils finissent par réussir mieux que les Québécois et ils achètent en douce plein de commerces et ceci et cela sans faire de bruit et la première chose que l'on sait c'est qu'on est obligés de travailler pour eux car ils sont plus riches que nous en ayant profité grassement du système. Alors qu'on cesse de mettre toute la misère du monde sur le dos du capitalisme de grâce et regardez ce que vous avez la chance d'avoir.

Prenons l'exemple de Kim Thuy qui a fait ses études d'avocate et qui aujourd'hui est devenue écrivaine à la mode. Elle a bénéficié des largesses du système comme bien d'autres ce que plusieurs Québécois n'auront probablement jamais. Et notre Boucar Diouf national qui est sorti de son pays pauvre pour venir ici et réussir également. Tout cela grâce aux largesses du méchant capitalisme.

Dans mon quartier, je rencontre de plus en plus d'immigrants de toutes sortes. Certains sont mexicains, d'autres arabes et aussi des Africains. Ils sont débrouillards et se tiennent en communautés fermées souvent en ne parlant pas beaucoup de français. Ils viennent jouir de notre niveau de vie enviable et je n'ai rien contre mais tout cela grâce au capitalisme alors cessez de cracher sur ce système vous me ferez plaisir.

Saint Jean-Baptiste 24/05/2013 @ 13:04:57


Oui le capitalisme humanitaire existe, j'en ai des preuves tous les jours.
C'est bien évident ce que tu dis, Dirlandaise, les pays capitalistes (non étatisés) sont les seuls à accueillir les réfugiés du monde entier. D'autres pays, bien plus riches ne le font pas : les pays pétroliers arabes n'accueillent même pas leurs frères maghrébins...

AmauryWatremez

avatar 24/05/2013 @ 15:48:30
Capitalisme humanitaire, bel oxymore.
à Saint Jean B., les pays du Golfe sont du Machrek, les maghrébins comme leur nom l'indique du Maghreb, ce ne sont pas du tout les mêmes peuples.

Saint Jean-Baptiste 24/05/2013 @ 16:53:00

à Saint Jean B., les pays du Golfe sont du Machrek, les maghrébins ... du Maghreb, ce ne sont pas du tout les mêmes peuples.
Ah bon ? Ça change tout... !

DE GOUGE
avatar 25/05/2013 @ 22:25:57
Compliqué le problème que tu mets sur le tapis, Dirlandaise !
Bien sûr, seule une société riche peut accueillir et aucune ne peut prendre sur ses épaules, les "malheurs du monde".
Comment une société peut-elle reste humaine devant un flux ingérable d'immigrés ?
Je viens de vivre une expérience étonnante : une nombre important de femmes, issues d'Afrique, venant accoucher à Nantes, de pères français.
On nous demandait d'assurer la survie de ses enfants (la protection de l'enfance est une responsabilité départementale en France).
A cette occasion, nous avons pu démanteler un réseau ou des français "sympas ?" se faisaient payer 3000€ une paternité de complaisance.
Sans arrêt, il nous faut trancher : Roms, terrains illicites,squatts, exploitations ... Durs et douloureux problèmes !
Je me pose souvent la question : si, du fait de mon histoire de vie et de violence politique, je devais quitter la France, et intégrer une autre culture , une autre langue, serais-je capable ? Et si oui, bien sûr, je tricherais pour y arriver plus ou moins adroitement ou mendierais, mais comment faire autrement ?
Les intellectuels sont souvent les plus durs à intégrer : leurs diplômes ne sont pas reconnus chez nous et ils errent dans des méandres loin de leur compétences et sont les moins préparés à ce déni d'eux .....Un ouvrier,une employée de maison, utilisable et habitué au mépris se retrouve dans son univers ....
Pas joli, notre monde capitaliste : mais je rejoins Dirlandaise ! Ce capitalisme n'est'il pas un outil ?
Je ne sais !

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