Martin1

avatar 15/03/2016 @ 18:50:43
la mondialisation et le commerce (de laquelle on ne dira jamais assez de mal). Moi je ne parle pas de ça : je dis qu'aujourd'hui sans tenir compte de son passé, elle se dilate dans la rue

la mondialisation (de laquelle on ne dira jamais assez de mal)*
elle se délite dans la rue *

Saint Jean-Baptiste 15/03/2016 @ 18:55:35
D'après les prévisions du patron de la Banque National de Belgique, l'immigration pourrait être bénéfique dans les cinq à dix ans.

Je me demande pourquoi il a dit ça. Je trouve que ça diminue les mérites des braves populations qui accueillent les migrants, simplement parce que c'est un devoir de gens civilisés. (Et les gens civilisés, c'est nous. Les migrants le savent, ils ne vont nulle part ailleurs).

Maintenant c'est évident que ça provoque de la xénophobie. Dans ma ville universitaire de 20.000 habitants, on a accueilli 60 familles d’immigrants, plus un certain nombre d'hommes seuls.
Les gens leur amènent tellement de meubles, de vêtements, de souliers, de couvertures... que l'Assistance Sociale a demandé de ne plus rien leur apporter, ils n'ont plus la place !
Ils ont reçu une habitation avec chauffage, eau, gaz, électricité, gratuits. Un vélo pour les jeunes, une carte de transports gratuits pour tous. Des frigos et surgélateurs qui sont remplis toutes les semaines, avec des produits « halal », bien entendu.

Les bobos comme moi, nous trouvons ça très bien. Mais je cherche vainement un seul chômeur, qui vit avec 900 euros par mois, dans un 16 m2 avec sa famille, qui trouvera que c'est justice.
De même que ces étudiants, qui sont environs 2000 par an, à qui on dit : nous n'avons pas d'habitation pour vous en dessous de 1000 euros par mois, les logements d'étudiants à bon marché sont tous pris, si votre papa n'est pas riche, allez vous faire voir ailleurs !

Si j'étais à leur place, je me demande si je ne serais pas un peu xénophobe, moi aussi...

Stavroguine 15/03/2016 @ 18:56:49
Au contraire ! Toute oeuvre s'inspire d'une autre et les nôtres tirent précisément leur richesse de la configuration géographique unique du bassin méditerranéen qui a permis à tant de cultures, européenne, africaines, orientales, juives, chrétiennes, musulmanes (pour ne parler que des plus récentes) de rentrer en contact depuis des millénaires : tout vient de là !



Oui, mais Levi-Strauss a déjà anticipé cet argument : il dit : "Les grandes époques créatrices furent celles où la communication était devenue suffisante pour que des partenaires éloignés se stimulent, sans être cependant assez fréquente et rapide"
Il y a donc bel et bien communication entre les cultures qui s'enrichissent mutuellement.


Oui, mais je n'en suis pas si sûr de la validité de l'argument. De la Renaissance au 19ème siècle, les influences n'étaient certainement pas mondiales, mais au niveau européen, elles étaient avérées, communes. Or, l'idée d'une Europe au destin commun n'était pas sur pied (quand Louis XII visitait Naples, on ne le recevait pas en frère, ni les Allemands chez nous il y a moins d'un siècle), chaque nation s'estimait différente de l'autre et je ne vois pas en quoi, à cette époque, l'influence de la musique italienne sur l'Autriche ou du romantisme anglais sur la littérature française serait intrinsèquement différente de l'influence aujourd'hui de la culture maghrébine.

Martin1

avatar 15/03/2016 @ 18:59:40
Pour autant, pas un instant je le considère de la même race que moi, mon égal. A l'égard de mon chien, je suis raciste.


Règle numéro 1 quand on est antiraciste : NE JAMAIS DONNER UNE DEFINITION DU RACISME.
Pourquoi ? Parce que tu m'as traité de raciste tout à l'heure, tu vas donc être obligé de justifier ce terme : Donc, à quel moment ai-je dit que je ne considérait pas les étrangers comme mes égaux ?

Saint Jean-Baptiste 15/03/2016 @ 19:10:50

...reproduire leur mode de vie en Europe, comme le font les autres populations depuis que le modèle français d'assimilation est cassé...5) et si on est pessimiste voire complotiste, ces millions de réfugiés sont téléguidés pour établir en Europe un autre modèle (...)

...de déni des différence, l'Islam via l'établissment du Califat, but ultime de tout musulman quoi qu'on en dise. Il n'y a qu'à demander au Juifs et aux Chrétiens du Moyen-Orient comment ils ont vécu, et vivent encore le fait qu'on nie ce qu'ils sont.
Je trouve que tu as raison, Vince. Ce n'est pas être pessimiste ni complotiste, c'est une façon réaliste, peut-être fausse, mais réaliste de voir l'avenir.
Ces gens ont une religion qui les empêche de s'intégrer. Ils sont mis devant un cas de conscience : ou bien apostasier, ou du moins renoncer à certains préceptes de leur religion, ou bien accepter de vivre en marche de la population. ...Ou bien devenir terroriste.

Et leur pourcentage avec la population globale du pays est un faux indicatif. Ce qui compte c'est la concentration dans certains quartiers qui deviennent des zones de non-droit. Ce que votre Premier ministre appelle une apartheid.

Chtimi59
avatar 15/03/2016 @ 19:41:36
SJB



Les bobos comme moi, nous trouvons ça très bien.


Difficile de trouver plus "bobos" en France et pourtant.........

http://marianne.net/les-riverains-du-16e-arrondiss…

Saint Jean-Baptiste 15/03/2016 @ 19:42:57
Mais SJB, ce que tu me dis n'a rien à voir. Je ne remets pas en cause et ne doute pas que certains colons étaient animés par des meilleures intentions. Seulement j'ai beaucoup de mal à croire que l'immense majorité des européens des époques coloniales considéraient l'homme noir (ou l'indien d'Amérique) comme l'égal de l'homme blanc, qu'ils ne pensaient pas que sa couleur le déterminait dans une large mesure, en faisait une race distincte de la sienne : c'est assez pour être raciste, pas besoin de coups de fouet.


Tu as raison, Stavro, en ce sens que, avant les années soixante, le racisme n'était pas un mal. Je vais faire hurler les bonnes âmes mais c'est comme ça. J'ai encore des atlas de mon école où on montrait les races sur des cartes de géographie. On apprenait les races à l'école. Les livres d'Histoires du début du siècle dernier parlaient tous de la race germanique, de la race française, scandinave, arabe etc...
Les enseignants, les historiens, les académiciens, et bien entendu les colons, croyaient tous à l'existence de races. De Gaulle parlait de la race blanche, noire, arabe...

Mais quand aujourd'hui on parle des colons qui étaient racistes, on les injurie. Ils croyaient comme tout le monde à l'époque à l'existence des races, mais ils n'étaient pas racistes au sens où on l'entend aujourd'hui.
Mais ça fait tant de bien de mettre tous les colons dans le même sac et de taper dessus. Mais moi ça m'hérisse le poil, surtout que les Belges au Congo ont fait une colonie différente des autres.

Stavroguine 15/03/2016 @ 19:43:40
Ah non, Ch'timi ! Faut revoir ta géographie parisienne ! Le 16eme, c'est vraiment pas bobo ! Si y a bien un quartier pas bobo à Paris, c'est celui-là !

Saint Jean-Baptiste 15/03/2016 @ 19:52:07
SJB



Les bobos comme moi, nous trouvons ça très bien.


Difficile de trouver plus "bobos" en France et pourtant.........

http://marianne.net/les-riverains-du-16e-arrondiss…
Marrant, Chtimi ! ;-))
Mais ces bobos parisiens ont bien raison : ça ne sert à rien de mélanger les plus riches avec les plus pauvres. Ça ne peut que créer des jalousies.
Celui qui avait une petite auto, autrefois dans les années cinquante, il était tout content parce que son père n'en avait jamais eue.
Aujourd'hui il râle parce que son voisin a deux grosses voitures et que sa fille de 18 ans en reçoit une pour son anniversaire...

Vince92

avatar 15/03/2016 @ 19:56:54
ahaha moi, ça me fait bien loller ces bourgeois parvenus qui vont expérimenter à leur tour les joies du vivre-ensemble.
Il y a pas de raison, tout le monde à la même enseigne. Mais enfin, la sous-préfète leur a assuré qu'il n'y aurait aucun africain dans ce centre (véridique)...

Chtimi59
avatar 15/03/2016 @ 20:01:36
Ah non, Ch'timi ! Faut revoir ta géographie parisienne ! Le 16eme, c'est vraiment pas bobo ! Si y a bien un quartier pas bobo à Paris, c'est celui-là !



Bobos , rupins....., nous ici des "hauts de France" nous sommes restés au titre des inconnus , Auteuil Neuilly Passy ,
Salut ,Tu ,Vas, Bien,

Chtimi59
avatar 15/03/2016 @ 20:05:15
ahaha moi, ça me fait bien loller ces bourgeois parvenus qui vont expérimenter à leur tour les joies du vivre-ensemble.
Il y a pas de raison, tout le monde à la même enseigne. Mais enfin, la sous-préfète leur a assuré qu'il n'y aurait aucun africain dans ce centre (véridique)...


ces les memes qui n'ont aucun scrupule a louer une demie chambre un quart de toilette ou un cagibis en sous pente d'escalier a 800 euros les 9m carré .
A moins que Stavo me dise a non ch'timi 9m carré c'est 1300

Chtimi59
avatar 15/03/2016 @ 20:08:53
stravo

Hiram33

avatar 15/03/2016 @ 23:26:50
"Et les gens civilisés, c'est nous."


Pitoyable ! On dirait Jules Ferry et ses "races supérieures" !!!

Voici ce que Clemenceau répondit à Ferry :

"Réponse de Georges Clemenceau, le 30 juillet 1885

« Je passe maintenant à la critique de votre politique de conquêtes au point de vue humanitaire. [...]" Nous avons des droits sur les races inférieures. " Les races supérieures ont sur les races inférieures un droit qu’elles exercent et ce droit, par une transformation particulière, est en même temps un devoir de civilisation. Voilà, en propres termes, la thèse de M. Ferry et l’on voit le gouvernement français exerçant son droit sur les races inférieures en allant guerroyer contre elles et les convertissant de force aux bienfaits de la civilisation. Races supérieures ! Races inférieures ! C’est bientôt dit. Pour ma part, j’en rabats singulièrement depuis que j’ai vu des savants allemands démontrer scientifiquement que la France devait être vaincue dans la guerre franco-allemande, parce que le Français est d’une race inférieure à l’Allemand. Depuis ce temps, je l’avoue, j’y regarde à deux fois avant de me retourner vers un homme et vers une civilisation et de prononcer : homme ou civilisation inférieure ! [...]

Je ne veux pas juger au fond la thèse qui a été apportée ici et qui n’est autre chose que la proclamation de la puissance de la force sur le Droit. L’histoire de France depuis la Révolution est une vivante protestation contre cette unique prétention. C’est le génie même de la race française que d’avoir généralisé la théorie du droit et de la justice, d’avoir compris que le problème de la civilisation était d’éliminer la violence des rapports des hommes entre eux dans une même société et de tendre à éliminer la violence, pour un avenir que nous ne connaissons pas, des rapports des nations entre elles. [...] Regardez l’histoire de la conquête de ces peuples que vous dites barbares et vous y verrez la violence, tous les crimes déchaînés, l’oppression, le sang coulant à flots, le faible opprimé, tyrannisé par le vainqueur ! Voilà l’histoire de votre civilisation ! [...] Combien de crimes atroces, effroyables ont été commis au nom de la justice et de la civilisation. Je ne dis rien des vices que l’Européen apporte avec lui : de l’alcool, de l’opium qu’il répand, qu’il impose s’il lui plaît. Et c’est un pareil système que vous essayez de justifier en France dans la patrie des droits de l’homme !

Je ne comprends pas que nous n’ayons pas été unanimes ici à nous lever d’un seul bond pour protester violemment contre vos paroles. Non, il n’y a pas de droit des nations dites supérieures contre les nations inférieures. Il y a la lutte pour la vie qui est une nécessité fatale, qu’à mesure que nous nous élevons dans la civilisation nous devons contenir dans les limites de la justice et du droit. Mais n’essayons pas de revêtir la violence du nom hypocrite de civilisation. Ne parlons pas de droit, de devoir. La conquête que vous préconisez, c’est l’abus pur et simple de la force que donne la civilisation scientifique sur les civilisations rudimentaires pour s’approprier l’homme, le torturer, en extraire toute la force qui est en lui au profit du prétendu civilisateur. Ce n’est pas le droit, c’en est la négation. Parler à ce propos de civilisation, c’est joindre à la violence, l’hypocrisie. »

Alors SJB, c'est quoi être civilisé ? c'est ça la charité qu'on vous apprend à l'église ? Nietzsche avait raison, l'humanité n'a connu qu'un seul chrétien et... il a été crucifié...

Martin1

avatar 16/03/2016 @ 08:31:33
J'aime beaucoup ce texte de Clemenceau.
Il a le défaut de jeter tout en bloc.
Comme s'il fallait être "pour" ou "contre" la colonisation...

Au fond, Clemenceau n'a pas tort : si le contact avec les populations étrangères ne se fait pas dans un enrichissement mutuel, s'il s'agit juste d'asséner la civilisation à un peuple auquel rien n'est concédé, c'est effectivement chose regrettable. Et il y a une profonde hypocrisie que Clemenceau a raison de dénoncer.
SJB n'a pas tort non plus : la "colonisation" n'est pas un bloc qu'il faut rejeter ou auquel il faut adhérer. A de nombreux titres, les populations colonisées y ont trouvé beaucoup d'intérêt, souvent même plus que nous (Clemenceau l'a lui-même toujours reconnu). Par le biais de la religion, des infrastructures, de l'exploitation des ressources de leur pays, de l'instruction, ils trouvent quasiment tout ce qui les feront véritablement exister après la décolonisation : ils sont plus chrétiens que nous, ils ont aboli l'esclavage musulman grâce à nos missionnaires républicains (Brazza, etc), ils vivent surtout grâce aux vieilles infrastructures coloniales, ils exploitent les mêmes zones, et au fond ça ne surprend personne, c'est normal. Moi je pense qu'une fois la décolonisation, il faut essayer d'encourager les entreprises privées et dynamiser ces zones, parce que là ça sombre dans le chaos.

Bien sûr, vous allez répondre qu'il y a eu des massacres, mais les massacres ne sont évidemment pas le plus grand héritage de la colonisation et comme je l'ai dit la colonisation n'est pas à considérer dans son ensemble : partout elle a eu un impact différent, une méthode d'application différente, c'est évident, et ce que Clemenceau ne dit pas c'est qu'à son époque quasiment tout le monde, sauf les royalistes (Clemenceau est ici marginal chez les radicaux) pour des raisons politiques, est pour la colonisation, bien sûr, tout cela teinté de considérations assez racistes en effet.

Moi je ne suis pas pour ni contre la colonisation : mais je comprends pourquoi elle a eu lieu et je sais qu'elle a porté ses bons et ses mauvais fruits. Le but pour les pays libres maintenant est de recueillir les bons (les apports de l'instruction, de la littérature, de la religion chrétienne évidemment, de la technique d'exploitation et de la médecine, qui sont tous incontestables désolé) et de rejeter les mauvais (le racisme, la ségrégation, la disparition des cultures originelles, et surtout l'exploitation inhumaine des ressources comme on a pu le voir au Congo ou ailleurs etc.)

Tout à l'heure je citais le xénophobe Lévi-Strauss.
Au risque de vous déplaire, le grand Léopold Sédar Senghor disait que la colonisation était un mal nécessaire et n'a jamais caché son admiration pour les valeurs et les apports de la France au Sénégal, tout indpendantiste qu'il était.

Martin1

avatar 16/03/2016 @ 08:38:11
Être pour ou contre la colonisation, c'est un peu comme être pour ou contre la Révolution Française, pour ou contre De Gaulle, pour ou contre Napoléon... ça ne veut pas dire grand-chose. Chaque événement/institution/personne a son lot de bénédictions, de malheurs, de bons grains, d'ivraie et d'héritages.

Saule

avatar 16/03/2016 @ 09:04:39
C'est un beau texte de Clemenceau. Ceci dit je ne vois pas le rapport avec l'article initial qui expliquait pourquoi les ouvriers polonais paupérisés par des politiques néo-libérales se repliait et devenaient nationalistes.

Pour la colonisation, c'est assez simple. Avec la révolution industrielle et le progrès technique en occident on a eu des armes, et on les a utilisées pour s'approprier des pays moins développés. Ce qui ne veut pas dire que tout les colons étaient mauvais. Martin a tout à fait raison dans son dernier post.

Saint Jean-Baptiste 16/03/2016 @ 12:20:18




Voici ce que Clemenceau répondit à Ferry :

"Réponse de Georges Clemenceau, le 30 juillet 1885



Alors SJB, c'est quoi être civilisé ?

;-))

@Hiram
Je trouve amusant ton Clemenceau qui ne veut plus entendre parler de race inférieure depuis qu'un Allemand ait dit que le Français était d'une race inférieure à l'Allemand.

Par ailleurs, il reconnaît l’existence des races, comme tout le monde à son époque, quand il dit : « C’est le génie même de la race française que d’avoir généralisé la théorie du droit et de la justice... » (en quoi il se trompe, ou il se vante, nous devons ça aux Romains).
Tu vois qu'on a pu croire à l'existence des races sans être raciste. C'est ce que je disais plus haut à Stavro.
En fait, ce sujet « racisme » est venu sur le tapis, à propos de ces gens qui font du racisme leur fond de commerce, en voyant du racisme partout.


Ce discours de Clemenceau est un discours contre la conquête d'un territoire, par la violence, au nom de la civilisation. C'est bien enlevé, Clemenceau était un grand orateur, mais sa thèse n'a rien de génial. Il n'y a pas besoin d'être un Clemenceau pour avoir trouvé ça.

Mais tu sais, si tu as bien suivi les forums précédents sur le sujet, que la colonie belge n'avait rien de commun avec la conquête de territoires :
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/31020 (avec la discussion qui suit).

Personnellement, j'en pense à peu près la même chose que Martin ici-dessus.
Les seuls soldats belges qui ont été au Congo, l'ont été pendant moins de deux ans pour éliminer l’esclavagisme des Arabes dans les années 1900-1910.

Par ailleurs, je pense que l'expérience coloniale belge du Congo a été un phénomène probablement unique dans l'histoire du monde ; et je trouve regrettable que des gens aussi érudits que toi, Hiram, la mettent dans le même sac que toutes les autres conquêtes coloniales.

Mais je ne veux pas recommencer des discussions sur ce sujet, restons-en à nos chers réfugiés qui sont si bien accueillis chez nous...

Saint Jean-Baptiste 19/03/2016 @ 12:10:07
J'ai lu avec le plus grand intérêt l'article de Serge Halimi sur : le temps des colères », et particulièrement ceci :
« N’en déplaise à ceux qui ont cru M. Hollande en 2012, le « monde de la finance » n’a jamais trouvé de « véritable adversaire » au sommet de l’Etat, mais plutôt des hommes empressés à le servir ».

Le tort de Hollande a été de faire des promesses qu'il savait ne pas pouvoir tenir.
Actuellement, aucun politicien ne peut rien contre « le monde de la finance ».
Le monde de la finance s'est mondialisé du temps de l'Amérique de Reagan et de l'Angleterre de Thatcher et cette mondialisation a imposé au monde un libéralisme sans loi.
Tant qu'on aura pas établi un pouvoir mondialisé qui impose ses lois au monde de la finance, aucun président ni chef d’État ne pourra rien changer.

Et c'est le populisme de Serge Halimi qui lui fait dire que les politiques se sont empressés à servir les financiers. En fait, les politiciens font ce qu'ils peuvent et ils ne peuvent pratiquement rien.

En Belgique, par exemple, on a pris une mesure tout à fait excellente : une entreprise n'est pas taxée sur les bénéfices qu'elle réinvesti dans son entreprise. On appelle ça les intérêts notionnels.  
Les syndicats se sont empressés de hurler qu'on faisait des cadeaux aux patrons. Ce qui est idiot, plus une entreprise investit, plus elle crée de l'emploi.
Seulement les multinationales ont dévié le principe : elles ont réinvesti leurs bénéfices dans les pays du Tiers-Monde, ce qui leur facilite la délocalisation et donc, les pertes d'emplois dans le pays où elles avaient fait des bénéfices.

Les syndicats auraient dû s'unir aux politiciens, et tant pis s'ils étaient de droite, pour imposer des règles aux entreprises. Mais c'est trop leur demander : ils auraient perdu une belle occasion de hurler contre le patronat. : « c'est todis les p'tits qu'on sprôtche » ...C'est leur fond de commerce. Il est vrai que de toutes façons, ils n'auraient rien pu faire contre « le monde de la finance ».

Hiram33

avatar 19/03/2016 @ 13:36:16
" Et c'est le populisme de Serge Halimi qui lui fait dire que les politiques se sont empressés à servir les financiers. En fait, les politiciens font ce qu'ils peuvent et ils ne peuvent pratiquement rien. "

Ils peuvent éviter la loi el Kommri par exemple.

Tout a commencé avec les accords de Kingstone en 1976. C'était à l'époque de Carter (un démocrate), vous savez Carter, celui qui a remis la peine de mort aux Etats-Unis qui avait été abolie en 1972 par... Nixon !

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