Au coeur du mystère des guérisseurs par Agnès Figueras-Lenattier, le 7 novembre 2017

Jean-Luc Bartoli est un ancien sportif de haut niveau (judo) et un magnétiseur reconnu et médiatisé. Actuellement champion de France et d'Europe de judo vétéran, il vient de sortir en collaboration avec Grégoire Laville un nouveau livre intitulé "Au cœur du mystère des guérisseurs".

Une occasion de faire le point sur un certain nombre de données ayant rapport avec sa technique.

(crédit photo: Emmanuel Pain)


Tu es magnétiseur. Mais tu réfutes de plus en plus ce terme !

Oui de plus en plus car c'est comme si tu fais de la plomberie et que l'on t'appelle le menuisier. J'ai l'honnêteté de bien expliquer que la seule chose sur laquelle j'agis c'est le déclenchement du phénomène de l'auto guérison. Le seul guérisseur que l'on peut aujourd'hui consulter c'est celui que l'on a à l'intérieur de soi et qui est capable de nous remettre sur les rails si on en a la possibilité. Et puis le fait que le mal qui nous habite n'est pas un mal lésionnel qui va nous embarquer de l'autre côté. Donc, le mot guérisseur ne me convient plus. Quant au terme magnétiseur, c'est le terme fourre tout, et il suffit de regarder tous les magazines gratuits où l'on mélange voyant, magnétiseur qui va faire revenir l'être aimé etc.. J'ai été contacté assez souvent par les Américains qui ne me considèrent ni comme un guérisseur, ni comme un magnétiseur, mais comme un énergéticien. C'est le terme le plus adapté. Une séance comporte deux aspects : rééquilibrer l'énergie mal répartie dans le corps, et recharger, regonfler le patient. C'est très simple.

Tu n'aimes pas non plus lorsque l'on parle de médecine parallèle ou alternative !

Je fais des bonds lorsque j'entends cela. L'important quand un problème de santé survient, c'est la complémentarité. J'ai une fille qui est médecin et je sais combien c'est difficile d'obtenir le diplôme et d'aller au bout. C'est encore plus difficile aujourd'hui lorsque l'on voit comment la sélection est faite. On peut considérer que quand on est malade le seul référent c'est le médecin. Ensuite, on peut utiliser toutes les autres techniques à côté qui vont aider. Quelle est la différence entre un diplômé de médecine et un non diplômé? C'est qu'en fin de compte on essaye d'aider du mieux possible quelqu'un qui souffre à recouvrer la santé et ça ne peut être que complémentaire. Ce n'est pas parallèle. Alternatif ça veut dire quoi? Un coup tu vas voir le médecin cela marche, et tu continues. Ca ne marche pas tu vas voir le magnétiseur. C'est une grosse bêtise et l'important c'est que ce soit complémentaire. Que tout le monde soit investi avec un seul objectif aider son prochain à aller mieux et ce n'est surtout pas parallèle. Pourquoi? Parce que deux traits parallèles ne se croisent jamais, donc c'est soit l'un soit l'autre. On n'est plus en alternatif, on fait soit de la médecine, soit de la non médecine, c'est complètement ridicule. Certains sont à fond médecines naturelles, et ils vont droit dans le mur quand ils tombent vraiment malades. Ils vont perdre du temps et cela va mal se passer pour eux. D'autres ont recours uniquement à la médecine alors qu'avec un peu d'huiles essentielles ça pourrait peut-être se révéler efficace…

Cela te gêne t-il lorsqu'un patient prend des médicaments?

Beaucoup de choses fausses circulent. C'est amusant parce que j'en ai parlé il n'y a pas très longtemps avec une femme médecin venue me voir. Par exemple pour le zona souvent on entend dire " Si tu vas voir quelqu'un il ne faut pas que tu aies de traitement". C'est complètement hallucinant d'entendre ça, au contraire. On peut traiter les douleurs résiduelles du zona avec des huiles essentielles comme le tégarome de chez Valnet. On peut aussi prendre un traitement médical et celui-ci n'empêche pas l'action d'un guérisseur, magnétiseur on énergéticien.

Tu tutoies systématiquement tes patients. Pourquoi?

Selon moi, il ne doit pas y avoir quelqu'un au dessus des autres. Quand je vois que ça tique un peu, je dis à mes patients "On parle en anglais" et ça les calme vite. Il ne faut pas de barrières et que ce soit un SDF ou un chef d'état c'est pareil. Pour moi c'est quelqu'un comme tout le monde qui a besoin d'aide. Parfois quand une personne entre, je ne passe pas automatiquement au tutoiement, et généralement ça ne se passe pas bien. Soit je lui dis ses quatre vérités, soit je lui dis ce qui ne va pas. Comme si on me disait " Tu as vu, tu n'as pas tutoyé", et j'essaye de me poser des questions. Soit ce sont des gens qui n'ont strictement rien à faire là, soit ce sont des gens qui viennent par curiosité et je les flaire à trois kilomètres. Ou bien ce sont des thérapeutes qui sont curieux de voir comment je travaille et qui me font croire qu'ils ont mal à tel endroit. Ceux-là je les mets très vite mal à l'aise.

Qu'est-ce qui se passe exactement quand tu agis?

Je suis plein de compassion, de gratitude, et puis c'est l'amour. Je n'arrête pas de dire que ma main représente le prolongement de mon cœur. C'est rechargeant à la fois pour moi et le patient. On pense que c'est mon énergie que je capte, non. Je me sers de l'énergie du patient.

Quelles sont les maladies pour lesquelles tu ne peux rien faire?

Les gens sont persuadés que parce que parfois les résultats sont surprenants que j'ai un don exceptionnel et que je guéris les gens. Non je ne guéris personne, je n'ai jamais guéri qui que ce soit. Je me décarcasse et mouille ma chemise tous les jours pour aider les gens à recouvrer la santé. C'est tout. Certains médias ou documents disent que c'est presque miraculeux non. Ce qui est miraculeux, c'est qu'on ait pu aider les gens à trouver le chemin de la guérison. On est là pour booster.

Et au niveau des maladies très graves comme le cancer. Que peux-tu faire?

Déjà, je n'agis sur les effets secondaires qu'à partir du moment où c'est un cancer pouvant être pris en charge sur le plan énergétique. Il faut faire très attention à ça. Une rechute de cancer ou certains types de cancer avec des métastases ou des tumeurs au niveau cérébral, la 1ère chose à faire c'est de ne pas nuire. Et dans ces cas là, je ne prends pas en charge pour la sécurité des patients. J'ai interrogé suffisamment de cancérologues, des gens réputés pour savoir que si on met de l'énergie sur quelqu'un atteint d'un cancer avec métastase, on nourrit les métastases et on aggrave la pathologie.. Parfois, j'entends un paquet d'âneries de la part de gens qui ne savent rien du tout, qui imaginent qu'ils ont un don et se permettent de faire n'importe quoi. C'est pour cela que c'est important qu'il existe un rôle de collaboration avec certains médecins. Mais j'ai l'impression que peu de personnes l'ont compris.

A ce propos comment se passe ta collaboration avec les médecins allopathes?

Il faut savoir que dans le code de déontologie au niveau médical, les médecins n'ont pas le droit de copiner avec des gens autres que les médecins. Ils peuvent donc être rappelés à l'ordre si l'on s'aperçoit que ce n'est pas du copinage mais une relation destinée au bien-être du patient. Mais les choses changent, et auparavant la collaboration se faisait en douce. Par exemple dans mon dernier livre, certains médecins s'expriment et n'ont plus peur de ce qu'on pourrait leur reprocher. Ils constatent que quand ils collaborent avec des gens non médecins sur certains problèmes il existe une amélioration. Donc, s'ils peuvent en faire profiter leurs patients ils le font et cela se passe très bien.

Mais c'est encore malgré tout un peu caché. Dans ton livre un rhumatologue déclare : " " Nombre de médecins adressent des patients chez les guérisseurs. Beaucoup vont en voir eux-mêmes, parfois en disant haut et fort qu'ils n'y enverront jamais un patient."

C'est clair. Je reconnais que certains médecins viennent me voir et ne le disent pas. Cela m'est arrivé une fois d'avoir en consultation quelqu'un qui est allé voir un médecin que je connaissais. Il lui a dit " Tu as le bonjour de Jean-Luc, je viens de le voir" . Il lui a rétorqué " Ah oui tu fais du magnétisme " d'un air de dire " Je n'y crois pas trop". Or c'était le premier à venir me voir quand lui ou sa famille avait un problème. On ne changera pas la mentalité et puis comme je l'ai dit il existe aussi ce cadre duquel les médecins ne doivent pas s'éloigner..

Tu dis que parfois tu vois des choses concernant tes patients. Comment cela se passe t-il? Leur dis-tu?

Parfois je ressens quelque chose dans mes tripes qui peut peut-être permettre au médecin d'affiner son diagnostic ou de le modifier. Je n'ai pas de diagnostic à faire sur le plan médical, par contre il existe un "diagnostic" même si le terme n'est pas vraiment exact, sur la fluidité, sur la manière dont l'énergie va circuler. C'est un peu le départ de la consultation. Si je m'aperçois qu'il règne une perturbation quelque part, qu'il existe un risque pour le patient, que tout le monde s'est planté, et que je vois quelque chose de différent, j'en parle au patient, si j'ai confiance et que je sais qu'il en parlera à son médecin. Mais si je pense que ce n'est pas le cas car parfois je pousse les gens à aller voir leur docteur, je prends le temps d'appeler le médecin et si je le connais c'est encore plus simple. J'explique au secrétariat que ce patient est traité pour tel symptôme et qu'il y a un élément qui me perturbe. Là on pourra peut-être m'attaquer pour pose de diagnostic. Mais je préfère être attaqué pour exercice illégal de la médecine même si je ne fais pas de médecine plutôt qu'à non assistance à personne en danger. Cela a permis à plusieurs personnes de s'apercevoir qu'effectivement il y avait tel et tel perturbation qui était en train de se mettre en place et qui a été traitée parce que j'ai pu donner l'information. Je sais une chose c'est que dans un premier temps la maladie se niche dans le corps énergétique. Et que l'on peut avoir des informations avant que la maladie ne se déclenche. C'est important donc de faire de la prévention. Toutes les semaines ou plusieurs fois par semaine, je vais rencontrer des personnes qui viennent me voir pour telle ou telle pathologie à qui je dis " Attention il y a autre chose." Je ne sais pas le déterminer car ce n'est pas mon rôle, mais très souvent il y avait bien un début de perturbation. Ce qui interpelle les médecins c'est que parfois j'ai une information d'un désordre sur le plan énergétique alors que la personne n'a ni symptôme ni perturbation. C'est important à prendre en compte et je ne souhaite qu'une chose c'est de voir des gens en pleine forme et qui le restent. Certains patients prennent le pli et viennent me voir tous les 6 mois : "Je viens comme tu m'as dit, ça va très bien depuis. Je leur dis "Tu n'as pas mal là, je sens quelque chose ici, je sens que ce n'est pas fluide à tel endroit. On remet de l'ordre avant que le symptôme ne se déclare et on continue ainsi. C'est un peu la base de la médecine chinoise où l'on paye le médecin quand on n'est pas malade. Le jour où l'on tombe malade, le médecin en est de sa poche.

Tu interviens dans les hôpitaux et les instituts de formation

C'était dans le passé, aujourd'hui je ne le fais plus faute de temps. C'était une étape intéressante car cela a permis d'échanger avec plusieurs personnes. Principalement des femmes qui étaient en 2ème ou dernière année de formation en soin infirmier. Je leur ai expliqué que sans le savoir elles allaient à différents moments de leur carrière faire le même travail que moi. Et quand on ne s'en rend pas compte, on se fait pomper son énergie. Avec quelqu'un d'alité ou qui n'est pas bien, on donne un peu plus qu'il n'en faudrait et on peut te faire vampiriser ton énergie. C'était simplement pour leur expliquer quel était mon travail et comment je fonctionnais afin de leur donner des techniques simples de gestes à faire, ou ne pas faire, et certaines pratiques. Il existe des médecins qui disent que l'énergie n'existe pas. Or la base c'est quand même le caducée médical qui date de l'Antiquité et qui est le reflet de l'axe central avec les 7 centres d'énergie (on peut les appeler les 7 chakhras pour les gens qui font un peu de yoga) et les 2 serpents qui entrelacent cet axe central ne représentant ni plus ni moins que l'énergie yin et l'énergie yang. La base c'est l'énergie c'est à dire la vie et sans énergie il n'y a plus de vie. Donc ne pas croire à l'énergie c'est ne pas croire à la vie. C'est très réducteur mais c'est la réalité.

Tu te déplaces toujours en urgence?

Lorsque c'est urgent, on peut parfois faire le travail avec la force de la pensée. A plusieurs reprises, je me suis déplacé dans les hôpitaux et même si je sais comment ne pas trop prendre la perturbation de tous ces gens qui souffrent, pour moi c'est difficile. De nombreux hôpitaux seraient prêts à m'ouvrir les bras, mais je préfère travailler dans mon cabinet au calme. Et puis quand cela concerne le lésionnel même si on peut aider à plein de niveaux cela fait partie de la médecine d'urgence.

Y a t-il eu des fois où tu as été perturbé?

Cela m'est arrivé une fois de m'occuper de quelqu'un qui était dans un sale état. La personne n'avait qu'une peur c'était de mourir. Pendant la consultation, je lui ai dit ' " Ne t'inquiète pas, si je peux te rendre service, je le ferai et le jour où l'on sentira que les carottes sont cuites, j'irai te voir avant que tu ne partes. Et c'est arrivé un soir où la clinique radiologique n'était pas très loin. Son fils est venu me voir, je sortais de ma journée de soins et je l'ai accompagné au chevet de son père. J'ai écouté son père, la bougie était presque éteinte. Il n'y avait plus de souffle, plus d'énergie. Il m'attendait pour que je l'aide à passer de l'autre côté. C'est une expérience magique, mais je suis arrivé avec un cœur gros comme ça avec l'intention de rendre service. J'ai rassuré son fils en lui disant qu'il fallait mieux que son père parte car il souffrait trop. Je n'ai pas fait trop attention, non pas que je sois une éponge, mais j'ai mis trois jours à m'en remettre émotionnellement. Et puis niveau énergie, je me suis fait pomper comme ce n'est pas possible. Lui, le petit père est parti dans le calme. Mais encore une fois quand c'est lésionnel… Dans les hôpitaux, il ne devrait y avoir que du lésionnel et des gens pour qui toute la médecine a été entreprise, et pour qui il n'y a plus rien à faire. Or les hôpitaux sont remplis de gens atteints de pathologies chroniques et pour lesquels personne n'a trouvé la cause. Tout le monde est concentré sur le symptôme. . Cela fait des années et des années, qu'ils ont le même problème. Parfois on parle de miraculeux quand je dis à quelqu'un "Il y a une flaque d'eau depuis 40 ans, on peut peut-être essayer d'aller fermer le robinet au 2ème étage et on observe ce qui se passe." Et quand tu vois ce qui se passe, tu te dis mince…

Tu es naturopathe. A quoi cela te sert-il?

Cela m'aide dans le cas où il y a besoin d'utiliser certaines huiles essentielles, certaines plantes. Je m'en sers pour des conseils d'hygiène vitale afin de faire comprendre l'état du fonctionnement de l'organisme sur le plan naturopathique. En naturopathie, l'on essaye de comprendre quelle est la cause sans trop s'occuper du symptôme. Ce sont des outils, mais mon principal outil, c'est l'énergie que je vais insuffler. Parfois aussi d'une manière verbale, une technique très intéressante pour dynamiser.

Quelles sont tes plus grosses déceptions?

Il ne règne pas de déception à partir du moment où ce que tu penses que tu fais est utile. Par contre de la tristesse oui quand je me donne à fond pour améliorer l'état de quelqu'un et que cela échoue. Quand tu suis un enfant atteint d'un problème de santé important, que tu le prends en charge en complément de la médecine, que tu vois que la maladie se stabilise et puis que finalement elle prend le dessus et que le gamin décède, comme tout un chacun tu es triste, dévasté. Parfois ce n'est pas simple les consultations et les gens te demandent des choses pour lesquelles tu ne peux strictement rien faire. Là où je serais déçu de moi ce serait si je n'étais pas honnête avec les gens et si je leur faisais croire des choses pas vraies. On ne peut pas en vouloir à quelqu'un de dire qu'il ne peut pas, qu'il ne sait pas faire. Là où je peux être violent c'est quand je vois certaines personnes avoir la malhonnêteté de faire croire qu'ils peuvent guérir alors que c'est faux. Et qu'ils font cela pour récupérer de l'argent en profitant de la détresse des gens.

C'est le fameux code moral dont tu parles dans ton livre

C'est effectivement le code moral du judo qui devrait être adopté par tout le monde. C'est tout ce qui concerne l'amitié, la sincérité, le respect de toutes les valeurs. Ce sont un peu les mêmes valeurs mais avec des termes écrits différemment que celles du rugby. On ne se fait aucun cadeau sur le tapis, mais après on se rend service. Je gère une sorte d'association appelée ""Esprit, judo, vétéran" où en fin de compte c'est cela : donner aux gens.

En quoi cela te sert-il d'avoir été sportif de haut niveau?

Je considère que je dois pouvoir en fin de journée recommencer le même travail, et ne pas être dans le rouge. Le fait d'être en bonne condition physique permet des soins de meilleure qualité d'une part et d'autre part permet de ne pas être épuisé en fin de journée et d'être capable de faire ensuite deux heures de sport. Parfois plus si c'est une préparation pour une compétition de judo. Le mercredi après midi si je ne travaille pas je peux faire quatre heures de sport. Je suis en train d'essayer de réduire un petit peu les heures de sommeil pour pouvoir me lever plus tôt, pour attaquer plus tôt, et ajouter encore le matin une demi-heure de cardio training tellement pour moi c'est important. De plus, quand je dis à mes patients qu'ils doivent se bouger les fesses, il faut qu'ils aient en face quelqu'un de dynamique, qui ne soit pas endormi et qui ne pue ni la clope ni l'alcool. C'est important que ce soit cohérent.

Tu conseilles le sport à tous tes patients

Oui à tout le monde jusqu'à 99 ans et pire. C'est bien simple s'ils reviennent et qu'ils ne le font pas, je leur dis que ce n'est pas la peine qu'ils reviennent. C'est impressionnant le nombre de personnes qui ne pouvaient plus trop bouger, qui ne dormaient pas, qui étaient en surpoids et qui se sont mis à faire des choses simples. Par exemple ½ de vélo d'appartement tous les jours. Sur l'ensemble d'une année cela fait de nombreux kilomètres, et l'on est moins encrassé. Le sang circule mieux, l'oxygénation est meilleure et un certain nombre de choses vont mieux. Le sport stocke des endorphines et c'est le meilleur anti dépresseur qui soit.

Quand tu soignes les sportifs de haut niveau, est-ce un peu différent?

Avec certains sportifs, j'ai un contrat englobant un suivi par rapport à leur parcours. Le contenu de la séance est le même, mais ce qui va changer ce sont des conseils supplémentaires et le travail sur la motivation. Il y en a que je booste et que j'essaye de bien encadrer.

Refuses-tu des patients?

Oui, tous les jours. Il existe de nombreuses pathologies pour lesquelles on ne mettra jamais d'énergie. Par exemple, toutes les pathologies psychiatriques. Les schizophrènes n'ont rien à faire dans mon cabinet. Les gens très déprimés avec des quantités énormes de médicaments non plus. Et puis il y a des gens parfois malhonnêtes à qui l'on dit qu'on ne peut rien faire pour eux mais qui viennent quand même. Vu comment je fonctionne, cela ne se passe pas bien.

Depuis que tu exerces tu n'as pas augmenté tes tarifs ce qui est tout à ton honneur !

Oui, c'est toujours 50 euros ce que j'estime déjà être une somme. Certaines personnes racontent que lorsqu'on a un don, il ne faut pas se faire payer. Beaucoup de magnétiseurs, guérisseurs ne demandent rien mais les patients donnent ce qu'ils veulent. C'est du travail au noir ce qui est encore différent, c'est de l'escroquerie. Ils n'ont pas la TVA. Moi, je fais un métier qui n'est pas reconnu mais je paye une TVA. Je paye même une cotisation pour une formation professionnelle non reconnue.

Que ce soit une personne très riche ou un SDF c'est le même tarif ?

Si l'on commence à faire un tarif à la tronche des gens on ne s'en sort pas. Mais par rapport à ce que je peux faire, même le milliardaire dont on améliore l'état de santé n'est pas assez riche pour payer ce que l'on peut lui apporter. Et puis faire une gratuité des soins n'est pas sain, pour la bonne raison que cela exerce un pouvoir sur la personne qui se sent redevable. Par contre, il arrive que quelqu'un débarque de la campagne avec un poulet ou autre et que je lui dise "C'est bon tu as réglé. Après, je fais ce que je veux. Si je vois des gens complètement paumés, c'est moi qui décide.

Es-tu optimiste quant à l'évolution d'une meilleure complémentarité entre médecines allopathes et médecines naturelles?

Elle existe déjà sans qu'elle soit officielle par rapport aux liens que font les patients entre les médecins et les non médecins. Il ne faut surtout pas qu'il y ait une reconnaissance par des gens qui n'y connaissent rien comme l'Etat ou les médecins eux-mêmes. En effet sur quelle base partirait-on étant donné qu'il y a autant de techniques que de thérapeutes. Ce qui est important c'est qu'il y ait une chasse aux escrocs qui soit faite plus souvent car plein de gens font n'importe quoi. Ceux qui prétendent guérir le cancer il faut leur mettre une tannée et les envoyer en prison. Il y en a malheureusement de plus en plus…

Tu ne regrettes pas les préjugés par rapport au genre de médecine que tu pratiques

Chacun est libre de penser ce que bon lui semble. Ce qui est important c'est le cadre. Aujourd'hui tu me mets devant 200 médecins, des chercheurs, des professeurs de médecine à qui j'explique que je viens en complémentarité, que je n'arrête jamais un traitement, que je ne suis pas là pour promettre la lune mais simplement pour booster les gens comme je boosterai un sportif. Et que quand quelqu'un est malade j'essaye de sauver sa peau sans essayer de jouer au petit médecin et en restant dans le cadre de ce que je sais faire. Je ne vois pas ce que l'on pourrait me reprocher. . Vas-tu trouver beaucoup de médecins contre mon discours? Pas vraiment. Sauf si les médecins me considèrent comme un concurrent sérieux par rapport à leur portefeuille. Ou ceux qui sont jaloux. J'ai davantage de copains dans le monde médical, chercheurs, chirurgiens que parmi des individus soit disant guérisseurs, magnétiseurs. Pourquoi? Parce que ceux-là je leur casse un peur leur business en racontant la vérité. Ils ont le droit de croire qu'ils possèdent un don mais l'essentiel c'est qu'ils ne fassent pas de bêtises et qu'ils ne mettent pas les mains sur une maladie qui peut s'amplifier…

Tu es énergéticien et ta femme fait des massages de bien-être. Vous êtes à fond dans les médecines douces !

Oui. Ma femme est infirmière de base, naturopathe. Elle a fait un parcours de relaxation, s'y connaît bien en fleurs de Bach, et possède un CV impressionnant concernant les médecines douces. Mais actuellement, elle ne fait que des massages. J'ai la chance d'être marié avec elle, et d'avoir une bonne hygiène alimentaire. C'est elle qui prépare les repas ce qui est assez important. Je n'arrête pas de dire que le corps est comme un véhicule qu'il faut nourrir avec les bons ingrédients. Si tu mets du diesel dans un moteur à essence, il ne va pas fonctionner. C'est important de prendre soin de son corps et de son hygiène alimentaire et d'avoir l'énergie que l'on a. Quand j'ai un peu mal à tel endroit, il m'arrive mais rarement de demander à ma femme de me faire un massage même si ce sont des massages de bien être et non thérapeutiques. Quant à ma femme, elle fait du yoga et n'a pas forcément besoin par rapport à ce qu'elle entreprend tous les jours d'une séance de soins énergétiques.

Comment vous soignez-vous? Utilisez-vous beaucoup l'allopathie?

Je parle pour moi et ma famille. A partir du moment où l'on a la chance d'être en bonne santé et de tout faire pour la garder, si on n'a pas forcément besoin de l'utiliser, on ne va pas l'utiliser. On s'en servira seulement à bon escient. Aujourd'hui, je pense que tout le monde est pareil. Si on peut éviter de prendre des médicaments et d'avoir recours à la chirurgie, c'est que l'on a un corps et une hérédité qui nous permet de garder la santé. En fait, il y a très peu de gens acteurs de leur santé. Ils attendent d'être malades et de déclencher le plan Orsec. Et quand on est vraiment malade, ça ne sert à tien d'utiliser les médecines naturelles. Parfois, je remets les pendules à l'heure, et je vois des gens qui me disent qu'ils sont contre les médicaments. C'est complètement stupide de dire cela car quelqu'un qui a un diabète sera bien content de trouver un médecin qui lui donnera de l'insuline. Pareil pour une déficience de la thyroïde ou autre. Là où on peut être contre, c'est de passer tout de suite à l'allopathie. Il y a des pays où l'on a recours dans un premier temps, à la phytothérapie, à tout l'arsenal des techniques de la naturopathie. Que ce soit l'alimentation, le mouvement, tout ce qui concerne le fluide, l'énergie. Ce qui peut être intéressant c'est qu'au sein des hôpitaux, il y ait au 1er étage tous les soins naturels, et après dan un autre service, les soins autres. Mais aujourd'hui, tout est basé sur l'allopathie à fond. On s'aperçoit d'ailleurs que sur une pathologie dont on devrait traiter la cause au lieu du symptôme, on a tendance à tirer un obus alors que l'on pourrait peut-être le soigner différemment, plus intelligemment. Agnès Figueras-Lenattier

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