Le Golem de Gustav Meyrink
( Der Golem)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
Moyenne des notes :
(basée sur 4 avis)
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(15 598ème position).
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Passionnant
Ce roman se lit d’une traite et d’une seule... Pris par l’histoire, mais aussi par un style et un vocabulaire d’une richesse impressionnante, lâcher ce livre, c’est s’en détacher.
Voici donc l’histoire d’Athanasius Pernath, tailleur de pierres précieuses à Prague. Cet homme entre deux âges n’a rien de très intéressant. Il faut dépasser les premières pages qui donnent un sentiment plus fort que l’étrangeté pour que se révèle la force du récit. Ce roman est fantastique, à tous les sens du terme, il ne gagnerait donc rien à être ici trop dévoilé...toutefois cette quête d’une histoire personnelle, d’un passé perdu, se mêle à une vengeance patinée d’adultère. Elle croise aussi une histoire d’amour, une initiation, dans une ambiance kabbalistique...
Tout est mené de concert, mais rien de ne se perd, rien ne prend le dessus et chacun pourra y trouver son compte, y découvrir un soi-même que l’on cherche souvent dans ce qu’on lit.
Je ne connaissais rien de cet auteur découvert par hasard, au détour d’une librairie parisienne, ne cherchant rien, car c’est toujours dans ces moments là que l’on trouve le meilleur... cette règle se confirme...reste à savoir si les autres ouvrages de Meyrink confirmeront cet essai...remarquable.
Les éditions
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Le Golem [Texte imprimé], roman Gustave Meyrink trad. de l'allemand par Denise Meunier
de Meyrink, Gustav Meunier, Denise (Traducteur)
Stock / La Cosmopolite (Paris)
ISBN : 9782234054851 ; 4,12 € ; 03/04/2002 ; 324 p. Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (3)
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Fantastique et symbolique
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 67 ans) - 16 juin 2025
« Le Golem » est un roman fantastique datant de 1915 qui laisse une étrange impression lors de sa lecture. Rien n'y est défini. Tout est fluctuant, fugace, vu à travers le miroir d'une sorte de folie ambiante. Les personnages évoluent dans un monde où les rapports et les relations qui les régissent leur sont incompréhensibles, où ils sont livrés, impuissants, à des forces inconnues, comme dans un cauchemar. La vie est un mystère irrésolu, un labyrinthe dont on ne connaît pas la sortie et ce qui les y attend. Le lecteur nage en fait dans un univers pré-kafkaïen. En lisant toute la partie racontant l'interrogatoire et l'internement du personnage principal, on ne peut que faire le rapprochement avec « Le Procès », publié lui dix années plus tard. Le Golem, ce monstre de la mythologie juive, fait d'un peu de glaise, au visage lisse et au regard fixe, qui apparaît mystérieusement certaines nuits et disparaît de même, laissant derrière lui des morts inexpliqués, est évoqué sans être vraiment le personnage principal de cette histoire. La ville de Prague l'est plus avec une ambiance lourde et une description flottante elle aussi. À la fin de l'ouvrage, le quartier juif étant réhabilité, Pernath ne retrouve plus rien, pas même les personnages du début. Très inspiré de la kabbale, de la théosophie et de l'ésotérisme, ce roman fantastique et symbolique est encore agréable à lire de nos jours même s'il pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses.
Mais?...
Critique de Noée (Brocéliande, Inscrite le 30 mars 2011, 31 ans) - 30 mars 2011
Aux premières pages, j'ai douté de la réalité de ce livre. Au bout de plusieurs dizaines, j'ai douté de la réalité de ma chambre. Ce livre donne peur, peur, peur. Je l'ai caché dans le coin le plus sombre de la pièce. J'avais peur du golem. J'ai eu la fièvre. Je n'y comprenais plus grand chose, mais j'étais obligée de continuer... Ce livre force à une initiation mystique, à rencontrer la folie qui est cachée à l'intérieur de nous.
Et c'était Prague.... Ville pleine d'une ancienne magie, merveilleusement, fantastiquement décrite... Avec ses milliers de vies qui se rencontrent, parfois glauques, parfois belles comme dans de vieilles ballades.
Le Golem est sans doute magique. Je ne sais même plus de qui l'auteur raconte l'histoire, je ne sais plus exactement ce qu'elle est, mais il en reste cette ambiance magique, qu'on ne peut jamais oublier après l'avoir rencontrée.
Quoi qu'il en soit, même si on ne l'apprécie pas, c'est certain que ce livre marque éternellement, par sa force étrange, indescriptible. Meyrink est peut être un génie, en tout cas, je n'avais jamais vu ça ailleurs, c'est Magique, le seul mot que je trouve....
Je ne suis pas sûre d'avoir bien compris
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 57 ans) - 4 septembre 2008
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