Quand la Terre reçoit des visiteurs d'un type particulier

Un beau jour, fin des années 70, début des années 80, dans un trou perdu du Minnesota, États-Unis, des gens d’un petit village appelé Lone Pine, découvrent, stupéfaits, une immense boîte noire, une sorte de caisse rectangulaire de la taille d’un immeuble, posée là, en travers de la rivière qui borde leur village, d’un noir du plus intense qui ne se fut jamais vu, du noir de l’espace d’où elle est venue. Car à n’en pas douter, cela n’a rien d’humain, cela vient indubitablement d’outre-espace, d’au-delà de Dieu sait où. Et bientôt, on s’aperçoit que cette chose n’est pas seule, qu’elle a d’autres consœurs, elles aussi de la même exacte conformation. Qui sont-ils, que veulent-ils, ces étranges objets qu’on peut interpréter comme des vaisseaux ?

Alors disons-le tout net, c’est une bonne histoire, c’est efficace, ça se lit avec plaisir. Et surtout, cette histoire d’invasion extra-terrestre n’a rien à voir à ce qu’on nous a habitués dans les romans et les films, avec leurs aliens sanguinaires qui veulent exterminer la race humaine ou en prendre le contrôle et l’asservir. Non, point ici de massacres sanglants à coups de tentacules griffues ni de combats contre des vaisseaux spatiaux aux armes futuriste ou d’affreux monstres aux longues dents pointues et armés de pistolets lasers.

Non, le ton de cette histoire est tout ce qu’il y a de plus doux et on voit, à la lecture, qu’il y a une vraie réflexion de l’auteur, derrière ce récit. Une réflexion intéressante, que j’hésite sur la manière à la résumer sans dévoiler l’intrigue aux lecteurs intéressés, ce qui serait dommage. Disons que le roman aborde la question de notre construction économique qui risque d’être renversée par la seule présence pourtant pacifique (ou presque) de ces êtres venus de l’espace. Et c’est en cela que je trouve originale cette façon d’aborder le thème de SF archi-rebattu de l’arrivée des ET sur Terre, ainsi que bien sûr, la réaction des humains et de leurs gouvernements (enfin, des humains américains et du gouvernement américain essentiellement, puisque l’auteur l’a voulu ainsi, très ethnocentré sur sa propre société dont il est lui-même originaire, et c’est un reproche qu’on peut lui faire, d’avoir faire atterrir les ET uniquement sur le territoire des États-Unis, et un petit peu sur le Canada, quand même et c’est le point très improbable de l’histoire, ce qui la gâche en crédibilité).

Cela a été écrit à la fin des années 70, et depuis, il est certain que d’autres auteurs ont repris le thème et l’ont amélioré encore. Mais celui-ci, malgré son ethnocentrisme caractérisé, est quand même à distinguer, tel qu’il est. Et le récit est bien construit, alternant divers points de vue, ceux principalement de journalistes et ceux des membres du gouvernement des États-Unis.

C’est bien fait, c’est efficace, c’est rapide, ça va droit à l’essentiel. Une littérature qui se passe de longs développements, en chapitres le plus souvent courts, avec de bonnes idées. On passe un bon moment en la compagnie de ce livre, avant de passer à un autre, sans être certain que ça restera de manière durable dans la mémoire.

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  Les Visiteurs

  de Simak, Clifford D.
  J'ai lu
  ISBN : 9782277211945 ; 2,48 € ; 04/01/1999 ; 286 p. Broché

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  Les Visiteurs de Simak, Clifford D.

  de Simak, Clifford D.
  J'ai lu
  ISBN : SANS000072015 ; 22/08/1990 ; 286 p. Poche