Gaston - Tome 22 - Le retour de Lagaffe de André Franquin, Delaf (Scénario et dessin)
Catégorie(s) : Bande dessinée => Humour
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Un retour gagnant !
Annoncé par surprise lors du dernier festival d'Angoulême, en janvier 2022, sort enfin le Gaston Lagaffe signé Delaf. Je passe sous silence les aventures éditoriales et procès, dont j'avoue ne pas avoir compris grand chose, et la controverse sur la reprise par Delaf, dans mon avis, pour ne retenir que l'album à proprement dit.
Et bien, je dois dire que j'ai été assez bluffé par ces nouvelles aventures de Gaston. On retrouve évidement le style de Franquin (et pour cause ajouteraient certains...), et l'effet madeleine de Proust joue à plein dans cette reprise.
Nous retrouvons ici l'ensemble des personnages de la rédaction de Spirou : Mlle Jeanne, M.Boulier, Prunelle évidemment toujours tendu comme la ficelle d'un string, mais aussi M. de Mesmaeker, Longtarin et Ducran et Lapoigne.
J'avais le regret au fil des pages de ne pas revoir Fantasio, mais Delaf le fait apparaitre sur plusieurs pages, ce qui m'a ravi.
Certains gags sont très bien amenés, d'autres plus faibles et on peut regretter peut-être l'abondance de jeux de mots un peu forcés.
Mais je dois avouer avoir bien ri plus d'une fois en lisant cet album.
J'ai juste été surpris par les dernières planches qui forment une petite aventure de Gaston, sur une dizaine de pages, un format dont nous n'avions pas l'habitude de lire pour cette série.
N'en déplaise aux gardiens du temple de Franquin et de Gaston, cette reprise est une réussite et atteint parfaitement son but, celui de divertir et de retrouver un personnage qui m'a accompagné depuis que j'achetais le journal Spirou lorsque j'avais à peine 10 ans, soit plus de 40 ans !
Par contre, n'aurait-il pas fallu faire l'impasse sur la numérotation (n°22) ? En effet, vu la pagaille dans la numérotation des éditions et rééditions des Gaston Lagaffe, je ne connais pas un lecteur qui posséderait la série dans cet ordre.
Les éditions
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Gaston [Texte imprimé]
de Franquin, André Delaf,
Dupuis
ISBN : 9791034752065 ; 12,50 € ; 22/11/2023 ; 48 p. ; Relié
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Très sympa et très drôle
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 11 décembre 2023
Bilan des courses de cet album qui semble ne proposer qu'une seule histoire découpée en 44 gags (un par page), certaines pages étant la suite de la précédente tandis que d'autres proposent une "cassure" dans le fil conducteur ? C'est, graphiquement très proche des albums de Franquin, et heureusement. Tous les personnages de la série sont là, Lebrac, Prunelle, Ma'moiselle Jeanne, De Mesmaeker, la mouette rieuse, le chat, Boulier, Jules-de-chez-Smith-en-face, les architectes du dessus, le flic, le copain dessinateur raté, Fantasio, même Spirou, Spip et le Marsupilami ! Que ça fait plaisir ! On retrouve aussi le gaffophone, le Gaston-latex...
Hilarant même si ça n'invente rien, ce nouvel album de Lagaffe plaira aux fans, donnera sans aucun doute envie à celles et ceux qui ne connaissent pas encore (les veinards) la série, de lire les précédents albums, et donnera envie à ceux qui les connaissent, de les relire, ces précédents albums. Notons que cette série a, comme "Boule & Bill", été bien malmenée au fil des rééditions, albums refaits à partir de la trame des albums originaux, couvertures, numérotations et, parfois, titres modifiés, difficile de s'y retrouver. Ce nouveau tome est-il bien le tome 22 ou un tome d'une autre numérotation, franchement, difficile de le dire, mais en même temps, ce n'est qu'un détail. Peut-être aurait-il fallu, cependant, ne pas le numéroter...
Quoi qu'il en soit, c'est une belle réussite.
« Gaston y a l'téléfon qui son, et y a jamais person qui y répond… » . (1).
Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 24 novembre 2023
Par la magie du scénario, nous retrouvons ensuite tous les personnages habituels, auxquels bien sûr notre cher Gaston va faire «subir» de gags, bévues et boulettes… Citons entre autres : «Coups» de téléphone, explosions nombreuses et diverses, encollage, charges d’animaux, pollution, brûlures, rasages intempestifs…Et bien entendu contrats non signés!.. De quoi envoyer rapidement Prunelle en dépression nerveuse, et nous permettre d’avoir la «cerise sur le gâteau», de cet album,… Le retour de Fantasio!..
Rassurez-vous, il y a aussi un peu de tendresse dans ce monde de brutes, puisque Mlle. Jeanne et Gaston partent faire une balade à tandem, au cours de laquelle Gaston se «jettera à l’eau», malheureusement pour Jeanne plus au sens littéral, qu’au sens figuré (p. 7), ou bien l’accompagnera au camping (p. 14), pour mieux la «planter» d’ailleurs… Mais, que voulez-vous, d’après les dires de Mlle Jeanne elle-même : «Jamais aucun garçon ne lui fera tourner la tête comme lui», dans tous les sens du mot d’ailleurs! (p.40)…
Alors, disons-le tout de suite, les dessins du canadien DELAF (*1973 de son vrai nom Marc DELAFONTAINE) m’ont soufflé! Non, époustouflé! C’est simple, on croirait ceux de FRANQUIN!
Attention, pas ceux du Lagaffe des premiers albums, mais bien ceux des derniers albums parus avant la mort du créateur original, là où les dessins sont plus «aboutis» et mieux finis.Ceux où Lagaffe est devenu «plus adulte», conscient des problèmes écologiques et défenseur de la cause animale.
Ce «nouvel épisode» reprend d’ailleurs directement après le dernier album dessiné par Franquin. Gaston évolue toujours dans les années 70, et donc pas question ici de voir des téléphones portables et autres ordinateurs, même si des références sont faites au monde actuel… La preuve ultime? Et bien P. ex. le fait de fumer, - y compris la pipe -, au bureau?
Je ne sais pas comment le dessinateur canadien a réussi à assimiler, que dis-je, à «phagocyter» aussi bien le style des dessins originaux, mais je suis admiratif! C’est vraiment très très réussi, et à part l’un ou l’autre dessin qui ne correspondent pas vraiment, je dois dire que c’est vraiment parfait…
Je suis par contre un peu plus réservé en ce qui concerne le scénario.
Pas au niveau des gags et des histoires, ni au niveau des personnages, où le canadien fait d’ailleurs très bien un «service après-vente», - pour la jeune génération qui n’aurait jamais lu un des albums de Gaston je suppose -, en nous faisant une exposition des personnages de la rédaction et en les faisant d’ailleurs tous apparaître dans les 11 premières planches…
J’ai d’ailleurs retrouvé avec plaisir les victimes «à l’insu de leur plein gré» des gaffes de Gaston. Citons en vrac: Léon Prunelle, Yves Lebrac, les frères Van Schrijfboek, Bertje et Jef, M. Joseph Boulier le comptable, Mesdemoiselles Jeanne et Sonia, Messieurs Ducran & Lapoigne, le Brigadier-Chef Longtarin, et bien sûr M. Aimé De Mesmaeker… Sans parler bien sûr du chat, de la mouette, du Gaffophone, de la voiture, du bilboquet, de la boule de Bowling, du Gaston en latex, etc etc…
Non, ce qui m’a (un peu) déçu c’est la perte du côté… Disons «Fleur bleue» de cette BD, qui était un exemple même de bienveillance. En effet, je suis sûr que jamais on n'aurait pu lire des phrases comme p. ex. p. 37 : «Au diable la morale, cette fois, je le zigouille», ou bien encore p. 31 : «Et je vous préviens : la prochaine fois, je risque d’être violent» dans la bouche de Fantasio…
Pire encore, p. 19, 22, 26, 27, 31… On voit même Prunelle et Fantasio user de violence physique contre Gaston… Et là, effectivement, je me suis dit : Non! Non, cela ça ne se serait jamais arrivé chez le Gaston Lagaffe scénarisé par FRANQUIN! Jamais!.. Ce n'est pas l'esprit de la BD originale de FRANQUIN... C'est bien sûr là que je me suis rappelé que ce n'étais plus FRANQUIN au scénario!..
Alors, pourquoi cela arrive dans celui-ci? Sans doute un reflet de notre société actuelle, beaucoup plus violente que celle de l’époque de FRANQUIN, où plus personne ne respecte rien, et où tout le monde a tout le temps envie de «Tarter» tout le monde…
Que dire de plus sur «Gaston Lagaffe»? C'est un véritable «monument» de la BD franco-belge, né il y a 66 ans sous la plume «inspirée», André FRANQUIN (1924 – 1997)? On se sent tout petit au moment de poster une recension sur un des personnages les plus sympathiques et les plus connus de tout l'univers de la BD.
Bien, alors disons tout simplement que j’ai aimé, j'ai beaucoup beaucoup aimé!.. Certains gag sont vraiment hilarants, et je dois dire que pendant quelques minutes, je me suis retrouvé dans les années 80, quand j’achetais les albums de mon anti-héros préféré, les uns derrière les autres, afin de compléter ma collection…
Est-ce que je conseille la lecture de cette BD? Que vous dire? Lire cette BD c’est un plaisir coupable, c'est comme céder à un «repas de la triche»!.. Les «puristes» n’apprécieront certainement pas cette «initiative» des éditions Dupuis, et je ne peux que abonder dans leurs sens quand on parle «d’opération commerciale», mais moi, je dois dire que je suis quand même content qu’elle existe!.. Je n’ai qu’une chose à vous dire, cela m’a tellement fait plaisir de revoir Gaston, avec de si beaux dessins, qu’en lisant cette BD, j’en avais les larmes aux yeux!..
(*) Refrain de la chanson «Le Téléfon» de Nino FERRER (1934 – 1998, de son vrai nom : Agostino Arturo Maria FERRARI), ici sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=buUqkohMphg
ROGNTUDJUUUUUUUUUUU
Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 42 ans) - 22 novembre 2023
Les suites, les pastiches et autres reprises de personnages existent depuis longtemps, il suffit de voir la légende du roi Arthur qui a été réécrite jusqu’à aujourd’hui dans tous les supports.
Comme la critique principale, je ne reviendrai pas sur la polémique, je ne l’ai pas suivie et je pars du principe qu’une suite a une série comme Gaston et même si il a le numéro 22 c’est le lecteur qui décide s’il veut que ce tome fasse partie de sa collection au côté des tomes de Franquin ou non, Franquin n’ayant pas voulu que Gaston continue après lui. Pour développer mon propos je prendrais comme exemple Star wars la trilogie originelle est aimée pratiquement à l’unanimité par les fans par contre la prélogie et la postlogie les divisent un peu plus, la solution est simple N’EN TENEZ PAS COMPTE. C’est la même chose avec ce numéro de Gaston, si vous l’aimez à vous de le mettre dans votre bibliothèque au côté des autres.
Avis: La recette est respectée sauf qu’elle est exécutée par un autre auteur et j’ai bien envie de voir comment évoluera le gaffeur sous les traits de Delaf, je n’irais pas jusqu’à dire que j’ai ressenti le même plaisir qu’en lisant un album de Franquin, et comme pour Lucky Luke ou Astérix dont j’ai aimé les reprises je ne pense pas que ça soit possible d’aimer autant que les albums de l’auteur original car même si les auteurs respectent les codes à 100% ce ne sont pas leurs codes donc il y aura toujours un je ne sais quoi qui manquera, sur beaucoup de gags ce n’était pas loin. Par contre j’aurais un peu à redire sur Prunelle et Fantasio (la critique principale spoile son retour, je vois pas pourquoi je me priverais) que j’ai trouvé “trop méchants” dans certains gags bon ces gags se suivent chronologiquement alors ça explique le »surénervement » des personnages mais ça m’a quand même dérangé, Franquin met quelquefois en scène des gags qui se déroulent hors de la rédaction et dans ceux-ci Gaston et Prunelle, ou Fantasio, et le reste de la rédaction entretiennent de bonnes relations et ils savent aussi que Gaston ne leurs en veut pas personnellement et que ses gaffes partent pratiquement toujours d’un bon sentiment ou sont involontaires.
Autre remarque, le design de cet album reproduit celui que Franquin avait à la fin de l’ère Fantasio premier albums avec Prunelle, ce qui me laisse penser que bien qu’il porte le numéro 22, il s’insère dans la série mais n’est pas la suite des derniers albums de Franquin, par exemple Boulier le comptable est quasiment absent des derniers album de Franquin le fait qu’il soit présent dans celui-ci me conforte dans cette théorie et puis le fait que l’amour de Jeanne et Gaston soit a sens unique, Jeanne est amoureuse mais pas Gaston alors que Franquin a fait évoluer cette relation.
Note: 3,5/5 la reprise est très bonne, même si j’ai relevé quelques bémols cités ci-dessus et même si on peut y voir une démarche commerciale, on sent vraiment que le dessinateur/scénariste aime le matériau de base et s’est appliqué pour le perpétuer et c’est le plus important, l’hommage à Franquin est sincère et c’est ce qui compte.
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