Tuskegee Ghost T1 de Benjamin von Eckartsberg (Scénario), Olivier Dauger (Dessin)

Catégorie(s) : Bande dessinée => Aventures, policiers et thrillers

Critiqué par Hervé28, le 4 octobre 2022 (Chartres, Inscrit(e) le 4 septembre 2011, 54 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (22 895ème position).
Visites : 1 247 

On dirait le Sud...

J'ai acheté cet album pour deux raisons. D'une part car il est signé par Benjamin Von Eckartsberg, scénariste de "Gung Ho", série que j'avais bien appréciée, et d'autre part cette aventure est prévue en seulement 2volumes.
Mais en feuilletant cette bd, j'ai été très surpris de voir que le dessinateur, Olivier Dauger, s'est rapproché étrangement du style de Thomas Von Kummant, dessinateur de "Gung Ho"
Et j'avoue avoir très apprécié ce style.
En retraçant le racisme dans le sud des Etats Unis dans les années 40, pendant la seconde guerre mondiale, et le racisme persistant malgré le vote du Civil Rights Act , à la fin des années 60 , toujours en Alabama, à travers l'histoire d'un père et d'un fils, tout deux très en avance sur leur temps, les auteurs nous offrent une aventure certes pas très originale, mais en tout cas très plaisante à lire.
Et, j'ai hâte de connaitre la fin de cette histoire.

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L'histoire invisible

10 étoiles

Critique de Saigneur de Guerre (, Inscrit le 11 juin 2022, 65 ans) - 11 décembre 2022

Alabama (USA). 1950.
Pourquoi le garagiste noir Robert Hoffman fracasse-t-il le petit avion P-51 Mustang alors que son fils, Mark, lui demande ce qu’est la guerre ?
Alabama (USA) 1969.
Mark s’en revient chez lui présenter sa petite amie à ses parents. Il n’a nullement l’intention d’avouer à ses parents qu’il a cessé ses études universitaires pour suivre des leçons de pilotage. En cours de route, ils sont victimes des provocations et des moqueries exercées par les jeunes blancs de l’Alabama, état particulièrement raciste. La confrontation risque de virer au vinaigre, mais heureusement la petite amie convainc Mark de démarrer et de ne pas s’attarder dans un affrontement qui risque de mal tourner car, dans l’Alabama, quelles que soient les circonstances, la faute incombe toujours à un « nègre » …
Presque au même moment, le père de Mark est à son tour victime d’une mesquinerie de la part d’un jeune blanc à un feu rouge. Notre garagiste est prêt à en découdre avec les blancs qui se trouvent là, mais son employé le convainc de démarrer car ils se trouvent devant le repaire du Ku Klux Klan de la ville de Montgomery, et le jeune malpoli, à qui Robert Hoffman a flanqué une baffe, n’est autre que le fils du chef local du Klan…

Critique :

Double objectif parfaitement atteint dans cet album par le scénariste Benjamin von Eckartsberg : le premier consiste à montrer à quel point le racisme était (est) fort bien implanté dans certaines régions des USA, notamment en Alabama où il frappait (et frappe encore). Le second vise à rendre hommage à ces pilotes « colored » qui se sont illustrés durant la Seconde Guerre mondiale.
A travers l’histoire d’un père et d’un fils, nous voyons les difficultés auxquelles sont confrontés les pilotes afro-américains que l’on tient strictement confinés à leur base, sans possibilité de contact avec les autres pilotes, les blancs. Les mensonges concernant leurs capacités au combat, dans ce cas-ci aérien, tentent de les faire passer pour incompétents et lâches.
Des années plus tard, dans les années soixante, malgré les lois antiségrégationnistes, les mentalités des blancs dans le sud n’ont guère évolué. Les menaces physiques et psychiques peuvent conduire à la mort, le Klan n’étant pas disposé à les laisser s’appliquer.
Un hommage instructif et passionnant car, même si ce récit est une fiction, les Tuskegee Airmen ont bien existé et cette bande dessinée, en dehors des héros, personnages de fiction, reste fidèle à l’histoire de ces pilotes.
Le style du dessinateur, Olivier Dauger, n’est pas sans rappeler certaines affiches d’époque typiquement américaines et est une véritable réussite.
Suite et fin dans le tome 2.

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