Scumbag loser Vol.1 de Mikoto Yamaguchi

Scumbag loser Vol.1 de Mikoto Yamaguchi
(Saiteihen no otoko)

Catégorie(s) : Bande dessinée => Manga

Critiqué par Antihuman, le 4 décembre 2018 (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 40 ans)
La note : 6 étoiles
Visites : 2 568 

Martyr moderne


SCUMBAG LOSER signifie en français et à peu de choses près "Sac à foutre". Appréciant les mangas, je me suis donc procuré celui-ci qui me paraissait plus original voire rempli d'humour noir: mal m'en a pris car les faits narrés dans cet opus 1 sont tout à fait réglementaires à la pensée unique sinon conformes.

Le jeune protagoniste principal Masahiko ne possède pas trop d'argent sur son compte, il est gros et bien entendu un peu sale, solitaire, pervers, sans talents, et aussi obsédé sexuel. C'est normal, non ? de plus il n'a pas de petite copine donc c'est définitivement un loser.

On sourit à la lecture du récit à la manière dont les auteurs sans scrupules se servent d'un personnage souffre-douleur tellement traditionnel pour faire passer leur intrigue avec ce caractère possédant tous les vices.

Chose bien réelle dans ce manga grossophobe et appelant au harcèlement de tout ce qui affiche sa différence dans la société, volontairement ou non. Heureusement qu'il n'y a plus d'inquisition car Masahiko aurait été brûlé sur le bûcher ! Dommage pour les auteurs également,, on sait aujourd'hui que les ados à part réussissent mieux leur vie que les autres et sont souvent des surdoués mais semble-t-il ceci n'est pas le souci de ces auteurs japoniaisants.

Et puis le personnage féminin étant tellement inintéressant (c'est une pauvre "pouffiasse" totalement narcissique et à l'égo surdimensionné) on se désintéresse bien vite de cette Haruka/Yamada primitive qui débarque dans le lycée de Masahiko, telle que selon ses rêves ou alors à peu près. Puisque cette nana n'étant et ne citant que des archétypes sans jamais se consacrer au fond ni en ne paraissant souffrir d'une façon ou d'une autre. Pas la peine de lire un manga pour trouver ça, non ?

La dimension du garçon est donc renforcée à la fin surtout qu'on laisse entendre que tout cela n'est peut-être un mauvais rêve. Ce qui signifie bien sûr que son entourage n'existe d'abord que grâce à lui et à travers lui... Ce détail assez captivant prend donc son importance dans l'histoire en amenant ce premier tome à son paroxysme.

Ce renifleur de slips féminins nommé Masahiko revêt ainsi une importance particulière et donne une dimension inattendue à SCUMBAG LOSER, en faisant attendre le tome 2 avec intérêt mais il est par contre vrai que cela est toujours un peu décevant de voir un sujet peu développé entre les pages malgré que son identité contienne des faits semblables à des millions d'hommes ou de femmes.

On peut donc en conclure que SCUMBAG LOSER n'est donc naturellement que le fantasme de ses auteurs, et que si la frustration est mère de tous les vices il vaut mieux être solitaire qu'accompagné d'abrutis et de faux-amis, n'est-ce pas ?

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