Le Coran de Auteur inconnu

Le Coran de Auteur inconnu

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Spiritualités

Critiqué par Martin1, le 7 décembre 2014 (Chavagnes-en-Paillers (Vendée), Inscrit le 2 mars 2011, - ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (49 886ème position).
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Allah est grand, et Mahomet son prophète !

« Et lorsqu'on lit le Coran, écoutez-le avec respect et en silence. Peut-être obtiendrez-vous miséricorde. » (S7v203)
Comment faut-il lire le Coran ? … Ou plutôt : comment ne faut-il pas lire le Coran ? Le Coran, ce n'est pas n'importe quel livre. Des gens ont vécu pour lui, ont quitté leur cités pour lui, ont tué pour lui, sont morts pour lui. Il y a du sang des chrétiens d'Irak, de Syrie, et de partout ailleurs, qui se trouve dedans, comme il y a eu, au XIème et XIIème siècles, du sang d'arabe venu imbiber celles de la Bible. Il serait tentant de se laisser aveugler par ses propres convictions, et ne lire ces versets qu'avec les oeillères du mépris et de la vengeance.
En vérité, il serait aussi facile de lire la Parole d'Allah, comme on boit les paroles d'un maître, sans réfléchir, sans se poser des questions, sans mettre à l'épreuve les versets à notre raison.
Mais enfin, je vous mettrai en garde contre le troisième écueil, de loin le plus dangereux : lire le Coran avec les réserves de la bien-pensance relativiste ; ainsi, se forcer coûte que coûte, à trier par autant d'aspects négatifs, que d'aspects positifs, de donner à l'Islam ce que l'on retire au Christianisme, de donner au Judaïsme ce que l'on retire à l'Islam, de jouer de poids, de mesures, d'équilibres de toutes sortes, afin de parvenir à la naïve conclusion : « Ah, c'est donc vrai, tout cela se vaut bien. ». Un tel type de raisonnement mènera tout droit à l'erreur.
Donc, je pense qu'il n'y a qu'une règle à suivre : lire le Coran avec objectivité. Ce qui ne veut pas dire : en faisant abstraction de ce qu'est notre propre culture ; au contraire, comparons le Coran et la Bible, il n'y a rien de plus instructif. Mais n'ayons pas de tactique de critique, contentons-nous de relever, sans calcul, les différentes observations que nous jugeons pertinentes. C'est ce que, chers Cliens, j'ai tenté de faire pour vous !

Le Coran est un texte sorti de la bouche de Mahomet, le Prophète, au début du VIIème siècle, à l'écoute des révélations de l'ange Gabriel, lequel parlait au nom d'Allah, le Dieu Unique. Comparé à la Bible, il est relativement court : 114 sourates (chapitres), d'une centaine de versets chacun. Certaines sourates ont été révélées du temps de La Mecque (antérieur à l'Hégire) : on les dit souvent plus « religieuses » ; d'autres proviennent du temps de Médine (postérieur à l'Hégire) : elles sont plus « politiques » ; car c'est l'époque où se prépare l'attaque de La Mecque par Mahomet.

La Sourate 2 est la plus longue de toutes, la plus complète aussi, car un grand nombre de coutumes religieuses arabes sont mentionnées. Si quelqu'un veut lire le Coran, mais n'a pas le temps, il me semble que cette sourate est très représentative.
Voilà ce qu'il faut savoir grosso modo de ce qu'est l'Islam :
1) Tout d'abord que la religion musulmane a un certain nombre de points communs avec le judaïsme et le christianisme : bien évidemment, le monothéisme, la vénération d'une grosse partie des personnages de l'Histoire Sainte (Abraham, Moïse, Noé...), la mise en garde contre l'idolâtrie, la miséricorde divine, la vie éternelle, et j'ajouterais un certain idéal de vertu, caractérisé par la pudeur, la patience, la crainte de Dieu, la droiture.
2) La religion musulmane présente des éléments nouveaux qui sont bien plus lourds d'impacts culturels, parmi lesquels les fameux 5 piliers (chahada, salat, zakat, saoum, hajj : profession de foi, prière, aumône, jeûne, pèlerinage), la polygamie, le divorce, le rapport à Jésus et le rapport aux Ecritures ; on pourrait ajouter aussi la nourriture halal, le devoir de se tourner vers La Mecque, le concept de jihad, la loi du talion, les sept cieux.

Au fil des pages, j'ai appris à mieux connaitre la culture orientale musulmane.
1) Allâh est Terrible, et Allâh est Compatissant. Je crois que Allâh est un dieu à double visage, car je dirai qu'environ 90% du Coran n'est qu'une réitération perpétuelle de deux idées : Allâh est miséricordieux. Tous les sourates s'ouvrent en ces mots : « Au nom d'Allah, le Très Miséricordieux, le Compatissant. ». Il est prompt à nous pardonner nos erreurs, pourvu que nous croyons en Lui. Et, seconde idée, il faut craindre Allâh car son châtiment est terrible pour les incroyants. La punition vient d'Allâh lui-même car « il a voulu exterminer jusqu'au dernier des incroyants » (S8v7), ce n'est pas le pécheur qui se damne lui-même comme c'est le cas chez les Chrétiens. Tout, dans le Coran, tourne autour de ces deux idées.
2) Le Coran et les femmes. Le Coran s'adresse directement aux hommes, pas à leurs épouses. Il est cependant fait allusion aux femmes à la sourate 4. « Mais vivez en bon rapport avec elles [vos épouses] ; car [sinon ]il se pourrait que vous vous détourniez d'une chose, dans laquelle Allah aurait déposé pour vous un grand bien » (s4v23). Il est interdit de procéder à une union incestueuse, ou bien un mariage mixte (« n'épousez pas de femmes idolâtres » S2v220) et d'épouser les femmes déjà mariées (excepté les prisonnières de guerre). Concernant le mariage, le Coran dit qu'il est un engagement absolu, et que le divorce est permis dans des circonstances extrêmes, seulement 2 fois, et il est requis d'attendre quelques mois. Mais n'oublions pas le fameux S4v38 : « Les hommes sont supérieurs aux femmes par le fait qu'Allâh en a élevé plusieurs au-dessus des autres […] quant à celles dont vous redoutez l'inconduite, avertissez-les, et reléguez-les dans les chambres à coucher, et battez-les : mais si elles vous obéissent, ne cherchez point de voie contre elles ». J'ai relevé aussi que les femmes divorcées sont libres de faire ce qu'elles veulent. Le Coran autorise la polygamie (Mahomet avait 13 femmes) : « épousez ce qui vous paraîtra bon d'entre les femmes, deux ou trois ou quatre » (S4v3)
3) Le Coran et la justice. Il n'est pas besoin de rappeler la célèbre loi du Talion : « l'homme libre pour l'homme libre, l'esclave pour l'esclave, la femme pour la femme. » (S2v173). Mais le meurtre est évidemment interdit (entre croyants, j'entends) : « Quiconque tue intentionnellement un croyant, sa rétribution alors sera l'Enfer » (S4v94).
4) Le Coran et la nourriture : il est défendu de manger le sang ni la chair de porc, ni toute chair sur laquelle aura été invoqué un autre nom que celui d'Allâh. L'alcool est interdit.
5) Le ramadhan : Il faut comprendre que pendant le mois saint, jeûner du lever au coucher du Soleil est une obligation pour qui le peut, mais, s'il ne le peut pas, il y a mille manières de se racheter, comme le dit le beau verset 286 de la S2 : « Allâh n'imposera pas de charge à une âme, si ce n'est selon ses facultés. […] Seigneur, ne nous charge pas d'un fardeau lourd. ». Le jeûne est une interdiction de manger, de boire et de faire l'amour : mais l'interdiction ne vaut que pendant le jour.
6) Le Coran et le pèlerinage. Au moins une fois dans sa vie, il est bon de partir pour La Mecque, voir la Ka'ba, méditer, sans se quereller avec personne, ni de faire des commerces avec aucune femme.
7) Le Coran et les Incroyants. A de très nombreuses reprises il est fait des allusions au sort réservé aux Incroyants. Nous y sommes, à cette question cruciale. Le Coran tout en restant assez flou, laisse supposer que les captifs et les incroyants, plutôt que d'être tués sur-le-champ, doivent être invités à se convertir pour sauver leur vie. S'ils se convertissent, ils doivent être traités comme un musulman. A part ça, la dureté du Coran à l'égard des Incroyants est visible dans une bonne moitié des versets. Le plus célèbre est : « Tuez-les partout où vous les trouverez et chassez-les d'où ils vous auront chassé, car la sédition est pire que le meurtre » (S2v187, mais la phrase revient plusieurs fois). De même, « ne tuez personne si ce n'est pour une juste cause. » (S17v35). Les Chrétiens sont, de façon très explicite, de même que les Juifs et les Sabéens, inclus dans les « incroyants ».
Chose très curieuse, cette attitude doit être dispensée aux idolâtres « avec lesquels vous avez fait une alliance » (S9v4), mais ces alliances sont de fait toujours temporaires.
Le Coran est également sévère à l'égard des hypocrites.
8) Le Coran et la guerre sainte. Oui, le texte, et a fortiori les sourates médinoises, objectivement, fait de très nombreuses fois références à la guerre (par les armes). Mahomet étant lui-même un chef de guerre, rien de surprenant. « Il n'est pas arrivé à un prophète de faire des captifs [à convertir] sans commettre des tueries dans le pays. » se justifie Mahomet (ou Allâh? S8v68). Ainsi, il vaut mieux être de « ceux qui font la guerre sainte, exposant leurs personnes sur le sentier d'Allâh » que de « ceux qui restent assis sans contrainte ». La sourate 8 signale que ce n'est pas l'archer qui tire la flèche contre l'ennemi, mais Allâh : dans cette logique, 1/5ème du butin de guerre appartient à Allâh (S8v42).
9) Le Coran, Mahomet et Jésus. « Allah est grand et Mahomet son Prophète ! ». Dernier des Prophètes, plus grand des Prophètes, Mahomet jouit d'un statut spécial car il est chargé de répandre la foi musulmane à travers le monde. En revanche, Jésus est un Prophète parmi tant d'autres, mais dont on admire profondément la sagesse et la vertu. Apôtre de Dieu, en qui il a mis sa Parole, engendré par Marie (certes Vierge, mais qui a accouché sous un palmier), il n'est aucunement le Fils de Dieu, car « comment Allâh pourrait-il avoir un Fils ? » (S4v169, un verset très clair sur Jésus où est également récusée la trinité).
10) Le Coran et la vie éternelle. Alors que la philosophie chrétienne a beaucoup développé la signification réelle des appellations « Enfer » et « Paradis », le Coran s'en tient aux descriptions panoramiques si je puis dire : le Paradis est arrosé par des ruisseaux souterrains, ses fruits se cueillent toujours... Mais brûleront dans le Feu de l'Enfer les incroyants et les hypocrites.

Voilà les choses que j'ai apprises ou confirmées au fil des pages au sujet de l'Islam. Maintenant, voici les réflexions personnelles que le Coran a suscitées en moi :

1) Tout d'abord, le Coran est incontestablement un texte violent. La cause principale en est le caractère profondément conquérant du Prophète. Il me paraît à présent absurde de persister à vouloir exclure l'islamisme de l'Islam, puisque modérés comme extrémistes trouvent leurs racines dans la lecture du Coran. D'ailleurs, les djihadistes m'ont l'air de faire preuve d'une certaine fidélité à la lettre, alors que les modérés se basent sur une interprétation des textes qui ne va pas toujours de soi. Allah envoie incroyants et hypocrites en Enfer, ni plus ni moins. Celui qui ne croit pas, son nom est sali, il ne mérite pas qu'on s'arrête sur sa tombe, il mérite la mort, et plus que cela, la souffrance éternelle. Et pourtant, pourtant, le S2v59 et le S5v73 prétendent : « Ceux qui ont cru et adopté le judaïsme, ainsi que les chrétiens et les sabéens, quiconque parmi eux a pratiqué le bien trouvera sa récompense. » Très intéressant : ces versets promettent la vie éternelle aux incroyants qui ont fait le bien, encore qu'ils se réduisent aux seuls juifs, chrétiens et sabéens. Contradiction ? Nuance ? J'émets l'hypothèse que ce verset peut s'appliquer à ceux qui sont morts sans que les musulmans aient conquis leurs terres, c'est-à-dire dans une ignorance relative : les autres ont pu être convertis de force ou bien tués. Mais ce n'est qu'une suggestion.
2) Le Coran insiste énormément sur le Livre, sur le « Rappel », sur la Parole d'Allâh : bref, le Coran parle sans cesse du Coran. Il existe chez le musulman une véritable vénération du texte, il doit chercher à l'appliquer ligne par ligne. Il me semble avoir trouvé une différence essentielle entre la Bible et le Coran : la Bible est inspirée par Dieu, mais rédigée par des hommes. Il faut donc l'interpréter et prendre en comptes des erreurs possibles, purement humaines, ce qui est l'un des plus gros travaux de l'Eglise et des Saints. Le Coran, lui, est une Parole directe révélée par la bouche de Mahomet, et cela dissuade les croyants de prendre les mots dans un sens métaphorique ou figuré, là où leur signification est limpide. Cela est une tendance que l'on retrouve aussi dans le protestantisme : « Sola scriptura ».
3) Le Coran peut faire preuve parfois d'une réelle poésie, mais puisque c'est une traduction et que l'écriture arabe m'est incompréhensible (et pourtant si belle), je ne peux pas en juger, sauf à certains passages, notamment cette splendide sourate 18 (la seule sourate, je crois, que je relirai avec plaisir). Cependant, les musulmans font montre d'une certaine antipathie à l'égard des poètes, qu'ils accusent de proférer de belles paroles en réalité trompeuses : « Et les poètes ! Ce sont eux que suivent ceux qui sont égarés ! » (S26v224).
4) Allâh n'est pas un Dieu d'Amour, mais un Dieu craint, un Dieu qui punit et qui récompense. Chez les Chrétiens, Jésus est un ami intime ; il ne punit pas, car les hommes par le péché se damnent eux-mêmes. Comme récompense, il n'y que lui ; comme alternative, il n'y a que ce qui n'est pas lui, le néant, le superflu. A aucun moment je n'ai vu la moindre intimité entre Allâh et le croyant ; à nul autre Allâh parle de la liberté ; la prière demeure un rapport distant comme un esclave s'adresse à un empereur, et il n'a pas de profonde allégresse dans le cœur du croyant, sinon celle qu'il aura au Paradis ( La vie de ce monde, comparée à l'autre, n'est qu'un usufruit » (S13v26). Point de recherche de vérité, d'amour... D'ailleurs, un verset m'est resté à ce sujet, psalmodié : « En vérité, il y a en cela sûrement un signe [les miracles des apôtres], mais la plupart des hommes ne seront jamais des croyants. » (S26v68). Allâh, avec je ne sais trop quelle lassitude, constate peut-être la grande rigidité de son message, et la difficulté qu'il a à se répandre.
5) Le Coran, je suis forcé de le dire, et avec autant d'objectivité dont je suis capable, est assez pauvre en ce que j'appelle la nourriture intellectuelle et spirituelle. Plus qu'une impression, ce que je dis là est je crois l'un des traits les plus caractéristiques de la religion musulmane : le musulman n'est pas sensé réfléchir, ni douter de sa foi. Chez les Chrétiens, le doute sain, salvateur (qui n'est pas dû à la peur, mais au désir de rechercher la vérité), enrichit et nourrit la foi. C'est lui qui nous encourage à être des chrétiens intelligents, qui croyons et qui savons pourquoi nous croyons. N'en déplaise à Descartes, la foi a ses raisons que la raison connaît fort bien. Chez l'Islam, du moins la vision que nous en donne le Coran, la raison est vide. Et j'en ai obtenu la preuve dans cette même sourate 18 que j'ai tant aimée : « Si tu me suis, ne m'interroge sur rien. » dit le serviteur de Dieu à Moïse ; c'est exactement ce que dit Mahomet au croyant : crois, mais ne pose pas de questions. De même, tous les versets du Coran sont sous la forme d'une injonction. Si tu ne crois pas, tu seras parmi « les compagnons du Feu »... Même dans les plus beaux aspects du Coran : l'aumône... c'est très bien, de faire l'aumône, mais pourquoi ne parle-t-il pas de la charité ? En quoi est-ce bon de faire l'aumône ? Le Coran se tait. L'ordre suffit : il n'est pas utile de l'expliquer. C'est exactement de la manière inverse que je perçois une religion : la foi est un signe d'intelligence, de recherche de vérité, de recherche d'un but, de recherche de satisfaction. L'Islam ne peut pas satisfaire le cœur d'homme ; c'est comme un gâteau sec, nourrissant mais sans saveur. Je pense à Averroès et aux autres philosophes arabes, et je me dis qu'ils ont dû souffrir de cela ; leur religion n'était pas propice à la philosophie. On me dira qu'il y a eu un peu de cela chez les catholiques : c'est possible, mais je le vois comme une imperfection de passage, une embûche d'époque, un péché humain, et quiconque a fait de l'Histoire ne peut pas prétendre sérieusement que la chrétienté fut ennemie du mécénat, de la science, de la philosophie ni qu'elle ne sait pas mettre ses dogmes à l'épreuve.

"Si la mer était de l'encre pour les paroles de mon Seigneur, elle se tarirait" (S18v109).

Livre conquérant, violent, ou livre saint, porteur de vertu ? Le Coran est un texte qui reste énigmatique par son impact sur les civilisations de l'Orient. Je ne m'explique pas l'expansion musulmane si fulgurante du VIIème siècle. L'Islam attire sans doute par sa simplicité, son idéal de fermeté, de sobriété, et d'obéissance. Le musulman n'est pas obligé de réfléchir, il est en quelque sorte soulagé. Mais est-ce la seule raison ?
L'Islam est une religion conquérante, mais bien avant de l'être, il est une religion politique : alors que papes et rois se disputaient les autorités conférées par Dieu et les pouvoirs tenus de César, le calife est seul et ne se bat pas contre lui-même. Par cette habileté à réunir le Trône et l'Autel, il se rend imperméable à nos belles valeurs républicaines, libérales et laïques. Nous serions bien naïfs de croire sincèrement que le Printemps Arabe est une voie vers la démocratisation. Ce qu'à travers nos lunettes médiatiques et droits-de-l'hommistes nous prenons pour le droit des peuples d'Orient à disposer d'eux-mêmes, n'est rien d'autre que l'écho terrible des mots sacrés prononcées par Mahomet il y a treize siècles. L'Islam ne le cache pas, il veut reprendre ses droits acquis sur la Terre ; c'est pourquoi nous pouvons, nous devons, lire le Coran afin de savoir à qui nous avons affaire.

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Les éditions

  • Le Coran [Texte imprimé] traduit de l'arabe par Malek Chebel...
    de Chebel, Malek (Traducteur)
    Fayard
    ISBN : 9782213633909 ; 59,71 € ; 03/06/2009 ; 730 p. ; EPUB
  • Le Coran : Essai de traduction
    de Berque, Jacques (Traducteur)
    Albin Michel
    ISBN : 9782226134882 ; 25,00 € ; 02/10/2002 ; 864 p. ; Poche
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Je l’ai lu !

5 étoiles

Critique de Saint Jean-Baptiste (Ottignies, Inscrit le 23 juillet 2003, 88 ans) - 17 mai 2020

Hé oui ! j’ai lu le Coran !
Je l’ai lu d’abord pour gagner mon paradis. Ensuite, parce que quand on parle de l’Islam, il y a toujours quelqu’un qui vous dit : « avez-vous lu le Coran ? » Et si la réponse est « non », vous n’avez plus voix au chapitre.
Et pourtant, je dois l’avouer, je n’ai pas appris grand-chose. j’ai beaucoup plus appris sur le Coran en lisant des livres de gens qui l’ont lu, étudié et commenté. Mais bien sûr il faut alors pouvoir faire la part des choses entre les « pour » et les « contre ».

Pour être sûr d’être au-delà de toute critique, je l’ai lu dans la traduction réputée la meilleure mais aussi la plus difficile : la traduction de Jacques Berque. Parce qu’il y a beaucoup de traductions et certaines sont carrément orientées. Par exemple, les Coran édités en Turquie et distribués généreusement dans les mosquées et dans les écoles au cours de religion, sont épurés, édulcorés, purgés et finalement carrément faussés. Mais ils sont gratuits…
D’autres ont une traduction plus littéraire et sont beaucoup plus agréable à lire. Mais moi j’ai voulu le Jacques Berque, d’abord pour gagner mon paradis, et puis pour échapper à toute critique qui dirait : « oui mais, cette traduction n’est pas la bonne » !

Je pense que personne n’est autorisé à critiquer le texte du Coran. C’est la parole de Dieu, transmise par l’ange Gabriel à Mahomet et écrite par des scribes qui accompagnaient le prophète et qui écrivaient sous sa dictée.

On doit cependant savoir que les premières sourates ont été écrites à La Mecque et on peut penser qu’elles ont vraiment été dictées par Dieu. Mahomet a été un vrai mystique. D’autres sourates ont été écrites à Médine. Mais là, Mahomet était devenu un chef de guerre. Et les sourates de cette époque sont, à en croire les experts, d’une autre inspiration. Mais dans le Coran que nous connaissons, toutes les sourates ont été mélangées. Cependant les experts, toujours eux, nous disent que certaines sourates trahissent nettement l’endroit où elles ont été dictées : celles qui parlent de règlements militaires, de lois civiles et de constitution d’état, seraient celles dictées à Médine.

En ces temps de confinement, qui promettent de durer pour le moins jusqu’en septembre, je me permets de conseiller à mes très honorés lecteurs de meubler leurs longues et solitaires journées d’été par la pieuse lecture du Coran. D’abord, ils gagneront leur paradis ! et ensuite, lors de discussions sur l’Islam, quand quelqu’un leur demandera : « avez-vous lu le Coran ? » ils pourront répondre, en claquant des bretelles : « oui, M’sieur, moi je l’ai lu ! »

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  La lecture du Coran 12 Fanou03 29 mai 2020 @ 13:09

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