Ypres Memories de Philippe Glogowski

Ypres Memories de Philippe Glogowski

Catégorie(s) : Bande dessinée => Légende, contes et histoire , Bande dessinée => Aventures, policiers et thrillers

Critiqué par JulesRomans, le 26 janvier 2014 (Nantes, Inscrit le 29 juillet 2012, 66 ans)
La note : 10 étoiles
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Record de batailles à Ypres : quatre pour une lourde addition

Philippe Glogowski est un habitué de la BD historique et cette BD est en fait composée de deux parties, la seconde est en trente pages "Le Cahier du Sergent Henry" qui était paru en 2005 chez Triomphe (cet album avait été recommandé par le CRIABD qui pointe les BD aux valeurs chrétiennes) et la première est un inédit sans titre de douze pages.

Les deux récits traitent d’Ypres durant la Première Guerre mondiale et permettent qu’il n’y eût non pas une mais plusieurs batailles d’Ypres, comme il y eût deux batailles de la Marne. Pour Ypres ce fut d’abord d’octobre à novembre 1914 puis d’avril à mai 1915, sujet du premier récit. La Bataille de Passchendaele de juillet à novembre 1917 est dite la troisième bataille d'Ypres (elle est un des épisodes raconté dans le second scénario) et la Bataille de la Lys durant avril 1918 est nommée la quatrième bataille d'Ypres.

Dans son journal le sergent Henry Taylor raconte les combats et le quotidien dans les tranchées, à Ypres. C’est le lieutenant allemand (possédant parfaitement la langue de Shakespeare pour avoir vécu à l’étranger) qui lui a fait face dans un combat où le soldat anglais a été tué qui nous lit son contenu et qui se promet de faire parvenir à sa famille. Dans ce second récit c’est, non seulement l’amour pour une Madelon belge (comprendre une serveuse dans un café), les conditions d’entraînement, le quotidien d'un soldat anglais sur le front mais, également l’utilisation des gaz qui sont approchés. Une note signale que le premier emploi d'une arme chimique dans l'histoire de l'humanité se fit à Ypres le 22 avril 1915 face aux Français, d’où le nom d’ypérite.

La première histoire débute en 1986 en Écosse et un ancien combattant de la Première Guerre mondiale, en assistant à une parade militaire, se remémore des éléments de sa guerre dans les troupes d’un régiment basé à Edinburgh. Avant de lui faire quitter prématurément le front, suite à une blessure à la tête, l’auteur prend le temps de nous montrer quelque chose qui selon nous n’a jamais été mis en scène dans la BD. Le personnage principal voit deux arrestations par les troupes anglaises de civils accusés d’espionnage, ceci entraînant mort prévisible d’un meunier et incendie de son moulin dans un cas et fusillade d’un prêtre dans l’autre exemple. Le récit est conduit pour nous faire douter de la réalité des faits dont les victimes sont accusées. En mettant en scène des lanciers indiens, le scénariste rappelle (dans une note) que dès décembre 1914 un natif de l’empire anglais des Indes a reçu la Victoria cross.

Le graphisme très classique par rapport à ce qui se fait en BD historique est bien porteur des drames et joies des personnages. Il existe une version en anglais (ISBN 9782930743028) et vu la nationalité des protagonistes, elle gagnerait à figure dans les centres de documentation des lycées et collèges de France et du pays des Brayards (les habitants de Brye en Hainaut, à défaut de ceux de la Navarre).

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  Les Canadiens et la deuxième bataille d’Ypres 5 JulesRomans 6 juillet 2014 @ 14:45

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