Silo de Hugh Howey

Silo de Hugh Howey
(Wool)

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Ndeprez, le 21 janvier 2014 (Inscrit le 22 décembre 2011, 48 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 9 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (14 265ème position).
Visites : 6 627 

Vivre dans un Silo ? Il faut avoir un grain!

Plusieurs siècles après une apocalypse (qui n'est pas nommée mais que l'on pense nucléaire) , les survivants ont élu domicile dans un énorme silo de 144 étages et tous ont une tâche qui leur est propre.
Certains s'occupent de rendre l'air pur , certains s'occupent de l'électricité et d'autres ont endossé le rôle de fermier.
Une société se trouve condensée dans un lieu clos et comme toute société celle-ci a ses règles et sa hiérarchie.
Sauf que celle-ci a des lois particulièrement restrictives , il est par exemple interdit de se reproduire sans avoir gagné à la loterie... on ne doit pas parler du monde extérieur , certains mots sont interdits.
La sanction est immédiate et mortelle , elle consiste à être jeté en dehors du silo afin d'y nettoyer la seule vitre donnant sur le monde extérieur.
L'air y étant pollué , la mort lente est assurée !
Mais voilà que de tout en bas du silo , lieu où se trouvent les machinistes , des voix commencent à s’élever... et si les responsables nous mentaient ?
Tout va se déclencher avec la condamnation au bannissement de Juliette , une machiniste charismatique.

Pur produit de l'époque d'internet ce roman a d'abord été publié en petite production avant d'être un phénomène littéraire (mérité tant l'impression d'enfermement vous oppresse ).
Ce roman serait presque parfait s'il ne trainait pas parfois en longueur avec des descriptions superflues.
L'auteur tombe parfois dans quelques écueils en prenant le temps d'installer un personnage pour ensuite l'oublier (voire le sacrifier).
Il en reste un bon moment de lecture sur un scénario original .(je ne suis pas un grand lecteur de SF)
Le final laisse entrevoir une suite probable.

Navré de mon titre de critique particulièrement ridicule.

Message de la modération : Prix CL 2016 catégorie fantastique

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Juliette ou les dangers de la sédition

7 étoiles

Critique de Kostog (, Inscrit le 31 juillet 2018, 51 ans) - 8 mars 2019

Je rejoins les avis précédents qui fournissent une fidèle description du roman. Hugh Howey est parvenu à créer un univers qui tient la route, une dystopie où, en dépit de cette atmosphère confinée, le lecteur a l'impression que les habitants ne sont pas si réfractaires que cela à l'ordre institué et subissent assez bien leur condition. Les quelques indociles acceptent avec un certain fatalisme leur bannissement et vont, jusque dans celui-ci, remplir les injonctions de la société de laquelle ils ont été exclus.

La plus insoumise, Juliette, est un personnage attachant, son « petit ami » et le « méchant » de l'histoire s'apparentant davantage à des personnages de conte qu'à des figures réelles. C'est également ce relatif simplisme du système de domination qui empêche que l'on ressente ce monde comme étant trop noir ou trop étouffant. D'ailleurs, la fin de ce roman montre qu'il suffit de peu pour renverser les puissants...

C'est au final une lecture plutôt légère oů les scènes d'action sont bien menées et où on ne s'ennuie pas une seconde.

144 étages sans ascenseur

8 étoiles

Critique de Malic (, Inscrit le 9 décembre 2005, 82 ans) - 15 novembre 2018

« Silo » s’apparente par certains côtés à un grand thème de la SF, celui des « Vaisseaux générationnels », et spécialement «Croisière sans escale » de Brian Aldiss. Dans « Silo », pas de vaisseau, mais comme chez Aldiss, une humanité qui vit en vase clos depuis des générations et qui a oublié ses origines.
Le silo en question est un bâtiment enterré de 144 étages (sans ascenseur !), univers d’une population strictement confinée, qui ne connait du monde extérieur que les images transmises par des capteurs visuels installés au sommet. Vision peu engageante d’une vague colline sous un ciel balayé de gros nuages sombres. L’atmosphère du dehors est réputée hautement toxique et corrosive à la suite d’une catastrophe dont on ignore la nature. D’ailleurs la sortie du silo, censée équivalente à une condamnation à mort, est le sort réservé aux rebelles ; et il n’en faut pas beaucoup pour être considéré comme tel, une parole de trop peut suffire.
Le silo est – forcément – autosuffisant et organisé selon une logique rigoureuse, chaque étage ou groupe d’étages correspond à une fonction : en bas, les machines qui pompent le pétrole du sous-sol et fabriquent l’électricité, plus haut, les cultures hydroponiques, plus haut encore les services informatiques etc. Quant aux mariages et aux naissances, ils sont strictement réglementés. Il est bien évident que la survie d’une communauté dans un espace aussi restreint nécessite une organisation draconienne, mais ici, on comprend rapidement que cet impératif est le prétexte à une dictature féroce et sournoise qui prive l’individu des libertés essentielles. Pas de liberté d’expression, toute contestation du système en place et même la simple évocation du monde du dehors sont bannies. Tout est fait également pour limiter la communication entre les occupants des différentes parties du silo. Bien que ce ne soit pas dit explicitement, il semble que ce soit la première raison de cette absence d’ascenseur, qui transforme les déplacements entre services en périples épuisants.

Quels secrets renferme le silo, qui tire les ficelles, le monde extérieur est-il aussi épouvantable que ce qu’on dit ? Ce sont quelques-unes des questions que vont se poser les héros de l’histoire.

On peut trouver beaucoup de défauts à Silo. Un style sans grand relief, certains épisodes qui trainent en longueur alors que nombre de points mériteraient au contraire d’être développés. Le début est frustrant : le personnage du Shérif Holston, auquel on avait commencé à s’attacher, sort définitivement de l’histoire ( et du silo, ce qui revient au même) au bout de quelques chapitres. A noter aussi un côté par moments excessivement sentimental ; on pleure beaucoup dans le silo ; je n’ai jamais vu autant de larmes dans un roman de SF.

Malgré tout, la situation de base est suffisamment forte et bien exploitée, avec les détails qui la rendent crédibles pour rendre ce roman captivant. Hugh Howey a réussi à faire de son silo un monde cohérent, à la fois quotidien et décalé ( Ah ces périples de plusieurs jours de Mme le maire ou autres pontes le long de l’escalier en colimaçon !)

Le suspense est bien mené, les personnages, même un peu conventionnels sont attachants et les rebondissements font évoluer l’histoire de façon pertinente. Et parmi un certain nombre de bonnes idées que développe ce roman, il en est une absolument géniale : celle de ne pas avoir doté ce bâtiment de 144 étages d’un ascenseur, ce qui assure le décalage évoqué plus haut et même un côté absurde (au sens littéraire du terme bien sûr.)
J’ai lu ce roman en quelques matinées, impatient chaque fois de la suite, et malgré ses quelques défauts, je le recommande chaudement.

Vivre

8 étoiles

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 29 mars 2017

Vivre pendant plus de 600 pages dans un silo de 144 étages, enterré, avec des rescapés d'une apocalypse est une aventure qui m'avait rebuté au début. Et puis je m'y suis remis, émoustillé par tant de bonnes critiques et l'aventure commença vraiment pour moi et je ne le regrette pas.
D'abord publié à compte d'auteur le succès fut immédiat. La version francophone suivra un an plus tard, en 2013, diligentée par les inévitables pisteurs d'Actes Sud (à qui je rends hommage pour leur flair).

Message de la modération : Live d'abord autopublié (et non à compte d'auteur)


Lieu intrigant

8 étoiles

Critique de Shan_Ze (Lyon, Inscrite le 23 juillet 2004, 40 ans) - 12 octobre 2016

A première vue, le silo n’est pas un lieu très accueillant. C’est vrai, il est quand même impressionnant avec ses plus de cent étages que les habitants parcourent uniquement par escaliers. J’en ai mal aux jambes rien que d’y penser. Le silo est géré de façon curieuse, un maire, un shérif… beaucoup plus bas, les Machines qui maintiennent le silo en état de marche.
Ca commence quand le shérif Holston est envoyé au nettoyage puis sa remplaçante… Qu’est-ce que le nettoyage ? Le mieux pour le savoir c’est de lire Silo. Ca n’est pas un petit morceau (presque 600 pages) mais on s’immerge rapidement dans le contexte, par petites touches. Les premiers chapitres m’ont un peu séchée, je ne m’attendais pas à un début aussi brutal mais finalement on s’habitue. Juliette est un personnage de caractère et pleine d’audace que j’avais hâte de retrouver pour savoir comment elle s’en sortait. Les descriptions de la structure du silo, de ses étages, de ses habitants sont bien détaillées et à la fin, on quitte à regret ce lieu original. Je pense que c’est un livre qui plaira à mon fils quand il sera plus grand !  Je lirai la suite, je me demande si l’auteur change d’environnement, d’époque dans le prochain tome … ?

Tombeau pour vivants

8 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 54 ans) - 15 août 2016

J’ai également ressenti un sentiment de claustrophobie en lisant ce roman de science-fiction. L’idée de vivre dans une sorte de gratte-ciel en grande partie enfoncé sous la surface de la terre m’est apparu totalement cauchemardesque.
L’auteur élabore quand même très peu sur le fonctionnement de cette société. Il choisit plutôt d’adopter le style du thriller avec ses dialogues serrés et beaucoup de rebondissements. Ceci rend le livre facile d’accès mais en même temps, j'aurais aimé en savoir plus

Futur claustrophobe

9 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans) - 26 novembre 2015

« Silo » est un roman de fiction prospective moderne. Un peu ce que fut « 1984 » en son temps. C’est étonnant comme tous les romans de prospective sont dans le même ton : glaçant et pessimiste ! « Silo » ne fait pas exception à la règle.
Dans un futur indéterminé, mais après des évènements non précisés qui ont rendu la Terre inhospitalière au point qu’on ne peut plus respirer son atmosphère sans en mourir, des survivants existent dans une espèce de vase-clos, un silo de 144 étages, en grande partie autonome en énergie et production de nourriture. Vase-clos, le lecteur s’y retrouve aussi, d’autant que les habitants de ce silo sont persuadés d’être les seuls survivants dans le seul silo sur cette Terre dévastée.
Hugh Howey prend avantage de cette situation claustrophobe pour en faire des allégories de notre monde moderne, à une échelle réduite : manipulation de l’information et des individus, organisation de nos sociétés industrielles, … C’est très prenant car en outre fort bien réalisé. Hugh Howey finit bien par passer par quelques incohérences ou invraisemblances mais la tâche était d’une telle ampleur !
Outre la reproduction du fonctionnement d’une société moderne avec ses fractures métiers manuels/métiers intellectuels, il y a quelque chose de particulier propre au silo. Enfermé quasi intégralement sous terre, seuls quelques étages émergent et la vision de l’extérieur, la Terre, est assurée par des capteurs. Des capteurs qu’il faut régulièrement aller nettoyer. C’est le rôle dévolu à des condamnés, pour crimes ou comportement antisocial (remettre en cause le discours officiel). On les équipe alors de combinaisons afin de les protéger dans cette tâche, des combinaisons censées être toujours plus performantes (tous les nettoyeurs meurent rapidement une fois dehors).
Et la grande affaire finalement, pour ceux qui remettent en cause la doxa officielle, c’est d’espérer que l’extérieur ne soit pas le monde létal qu’il semble être. Mais l’intox peut jouer à différents niveaux et « Silo » parvient à nous surprendre sur ce plan-là aussi …
Une lecture claustrophobique qui peut nous amener à de profondes réflexions sur le monde actuel, celui dans lequel nous vivons hic et nunc.
Une œuvre étonnante.

Secret et conséquences immuables

6 étoiles

Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 8 novembre 2014

Une micro-société vit en vase clos dans un silo car l’extérieur est invivable. Quelques personnes sont plus curieuses que d’autres sur les raisons de l’absence de communication facile entre des services cloisonnés, le fait que seul le service informatique ait toute l’électricité qu’il demande, que les fournitures soient de piètre qualité. Et ceux qui osent poser des questions ou s’étonner sont envoyés au nettoyage. [Là il faudra attendre plusieurs dizaines de pages pour comprendre de quoi il s’agit.] Là-dessus se greffent l’histoire d’une jeune femme ingénieuse, mécanicienne qui a été choisie pour succéder au shérif (qui a volontairement souhaité aller au nettoyage pour rejoindre sa femme qui avait farfouillé dans les archives des serveurs) du fait de son bon sens et de son équité.

Des bons sentiments, de l’aventure, de l’humour, un sens de la justice et la soif de connaissances composent ce roman. Il est un élément d’une trilogie mais peut se lire de façon indépendante sans aucune gêne.

IF-1114-4296

Silo lassant...

3 étoiles

Critique de Colt (, Inscrit le 26 août 2010, 51 ans) - 28 octobre 2014

Devant un tel succès, comment ne pas avoir l'eau à la bouche en ouvrant les premières pages ? Un plaisir assuré ! Un moment de littérature appréciable ! Mais, malheureusement, rien de tout cela au bout du compte.

Juste une grande déception : longueurs affligeantes, descriptions ennuyeuses, sans parler du manque d'action (pas avant la page 132 !). On s’ennuie, on saute des paragraphes sans rien perdre de l'histoire...
Le pire de tout est sans doute le manque d'originalité du scénario : après une catastrophe, des survivants se sont regroupés dans un endroit (un silo) où ils tentent de retrouver un semblant de vie. Viennent les éternels problèmes de cohabitation : que cachent ceux qui font régner la loi ? Est-ce vraiment la désolation au-dehors du silo ? Vraiment, c'est du déjà vu, et c'est mal raconté en plus !

Encore une fois, on peut se demander ce qui a fait de ce livre un succès d'édition (?).

En tous les cas, je n'y apporterai pas ma pierre. Je ne lirai pas les suites, et je ne recommande même pas ce premier tome.

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