Resident Evil : marhawa desire, tome 1 de Capcom (Scénario), Naoki Serizawa (Dessin)

Resident Evil : marhawa desire, tome 1 de Capcom (Scénario), Naoki Serizawa (Dessin)

Catégorie(s) : Bande dessinée => Manga

Critiqué par Kalie, le 5 janvier 2014 (Sarthe, Inscrit le 4 juillet 2010, 54 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (39 855ème position).
Visites : 3 032 

Un heureux mélange des genres

Comme l’annonce la couverture, il s’agit là du manga officiel (vaguement) inspiré de la célèbre saga vidéoludique. Au départ, j’ai surtout choisi cette série pour ses dessins à mon goût, sans me faire trop d’illusions sur l’histoire. Cela n’a pas été facile car l’esthétique des mangas, très différente de nos BD occidentales, ne m’a jamais attiré (décors vides, traits anguleux, dessins en noir et blanc). Mais ici, les dessins sont détaillés, parfois colorés de jolies nuances noires et grises. Dans ce premier tome, on a même droit à une superbe introduction en couleur sur papier glacé (terrifiante avec la découverte de la première élève-zombie dans une salle de classe !). Le dessinateur utilise les techniques habituelles des mangas comme ces jolies filles dessinées de la tête aux pieds dans des poses lascives, incrustées devant les cases reléguées en arrière-plan. Pour un manga, les dessins sont agréables à l’œil. Comme beaucoup de mangaka, Naoki Serizawa se sert de nombreuses onomatopées ; certaines abusivement tels ses trois points de suspension dans les bulles pour exprimer le silence.

Mais la vraie surprise vient du scénario. Loin d’être une énième invasion de zombies, l’histoire rappelle un peu « Harry Potter » et son école où les zombies auraient remplacé les sorciers. La directrice d’une célèbre école demande l’aide d’un éminent professeur en biotechnologies pour étudier le cas d’une jeune élève qui présente les symptômes de zombification par le virus-T. Accompagné de son neveu (et élève), le professeur se rend dans cette école. L’établissement est un gigantesque internat isolé qui fonctionne en complète autarcie. Certains élèves n’en sont jamais sortis ! La mission s’annonce agréable pour le neveu, un beau gosse branché, au milieu de toutes les étudiantes sexy, vêtues de marinières, jupes plissées, collants et chaussures noires… A ce sujet, je signale une scène d’un érotisme torride et… gore. Les deux enquêteurs doivent découvrir l’origine de la contamination, identifier le patient zéro. Mais la Sœur qui dirige l’école Marhawa (par ailleurs ex-amante du professeur en biotechnologies…) ne veut pas que le nom de l’établissement soit associé à un quelconque scandale bactériologiste. Un flash-back nous révèle pourquoi elle tient tant à la réputation de son école. Tout doit donc se régler en interne. La Sœur interdit le professeur de contacter le BSAA, une organisation spéciale de lutte contre le bioterrorisme et notamment l’agent Chris Redfield. Difficile dans ces conditions d’empêcher le virus de se propager dans l’école comme le montre les dernières pages du livre. Dans ce premier tome, il n’y a pas encore de zombies en masse. Mais l’image d’une jeune élève zombifiée montrant les dents, enchaînée dans une cave vaut bien une horde de zombies. Le mélange des genres (horreur et histoire de campus) fonctionne grâce aux personnages de plus en plus nombreux au fil du récit comme cet agent de sécurité et ce professeur principal armés d’une masse et d’un sabre japonais, tous deux totalement dévoués à la Sœur. Là aussi un flash-back poignant nous explique cette dévotion. Le suspense est bien présent. Quel secret cache la directrice ? Qui est cette mystérieuse fille vêtue d’un K-way ?

Je comparerais ce manga à une friandise sucrée, une nourriture totalement superflue pour l’organisme (nocive diront certains) mais addictive. Si les dialogues calibrés pour les jeunes sont parfois agaçants ; l’histoire et les relations entre les divers protagonistes sont tout sauf simplistes.

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Les éditions

  • Resident evil [Texte imprimé], Marhawa desire dessin, Naoki Serizawa scénario, Capcom
    de Serizawa, Naoki (Illustrateur)
    Kurokawa
    ISBN : 9782351428085 ; 7,65 € ; 14/06/2012 ; 208 p. ; Broché
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"Tu l'auras voulu, sale rat de mes deux !!"

7 étoiles

Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 23 mai 2014

La vérité sans masque, sans voile, ça plaît pas à tout le monde en général, et c'est peut-être pour cette raison que les histoires de zombies courrent les rues... Si une telle épidémie arrivait on peut se demander effectivement si les gouvernements proclameraient la vérité nue.

En l'occurrence dans ce volume adapté du jeu RESIDENT EVIL on joue à se faire peur en montrant des collégiennes frappées par le virus puis le déroulement d'une enquête assez succinte, avant que l'action n'intervienne en forme d'agents super-armés super-puissants et surtout avant de laisser la place à un certain jeu FPS "search & destroy." Détail intéressant, la Mère supérieure cache les débuts du virus parmi ses ouailles par peur du scandale...

Dommage que l'étude psychologique des divers personnages ainsi que l'histoire ne sentent que trop le prétexte utilisé, afin de vendre des consoles de jeux vidéos dans le monde entier.

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