Paradis sur mesure de Bernard Werber

Paradis sur mesure de Bernard Werber

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par CC.RIDER, le 25 décembre 2008 (Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 4 étoiles (basée sur 12 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (55 280ème position).
Visites : 9 145 

Futurs possibles et présents probables

Qu’arriverait-il si les menaces écologiques (réchauffement climatique, trou dans la couche d’ozone, pollutions diverses et variées) devenaient très graves et qu’un gouvernement mondial de type totalitaire arrivait au pouvoir ? On pendrait les pollueurs !
Que se passerait-il si les hommes devenaient insensiblement stériles et si la nature essayait de compenser cela en les faisant muter ? Ils deviendraient des hommes-fleurs !
Que restera-t-il de notre civilisation dans plusieurs milliers d’années ? Pas grand-chose ! De minuscules archéologues (des fourmis) feraient des recherches sur la civilisation des titans qu’étaient les hommes qui ont disparu de la surface de la terre alors qu’ils croyaient tout dominer…
C’est pour répondre à semblables questions sur les futurs possibles et les présents probables que Bernard Werber a écrit cette série de nouvelles d’anticipation ou d’observation de notre société actuelle. Celle qui décrit les frasques d’un animateur télé qui passe pour un grand cœur et pour le gendre idéal et qui se comporte dans la vraie vie comme un goujat aussi violent que toxicomane est particulièrement ironique car racontée par son garde du corps, grosse brute pleine de bon sens et attachée à la notion de « respect ». Ecrites dans un style alerte et agréable, elles jouent sur nos craintes et nos dégoûts, mais malheureusement sont souvent traitées de manière particulièrement conformiste. Jamais Werber, auteur ô combien prolifique et imaginatif ne s’éloigne de la vulgate écologiste actuelle, ce qui peut être regrettable de la part d’un auteur d’anticipation… Et si de tout ce dont on nous menace, rien n’arrivait ou autre chose ou tout le contraire ? Néanmoins, le lecteur trouvera beaucoup de plaisir à dévorer ces nouvelles très réussies autant par les intrigues bien ficelées que par les structures narratives utilisées. Certaines nouvelles sont même de petits bijoux poétiques. Les fans de Werber ne rateront pas cet opus un peu particulier.

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17 nouvelles entre passés probables et futurs possibles

3 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans) - 17 mai 2014

J’ai souvenir d’ouvrages de Bernard Werber plus marquants. Plus aboutis, plus denses, amenant une réflexion soutenue. Pas ici. J’ai eu plutôt le sentiment de brouillons collectés pour l’écriture de romans complets recyclés en petites nouvelles, inégales et, m’a-t-il semblé, pas écrits de la meilleure plume. Mais peut-être mes souvenirs de lecture de romans de Bernard Werber datent-ils de trop loin ? Toujours est-il que l’écriture, ici, m’a paru singulièrement relâchée. On est très « premier degré ». Très direct.
Ces nouvelles sont à classer entre passés probables et futurs possibles. Certains de ces futurs ne manquent pas d’originalité dans l’idée, mais le plus souvent la mise en œuvre déçoit. Ca m’a paru « petit bras » ?
Les inquiétudes liées aux problèmes écologiques dus principalement à l’intense activité humaine y ont une bonne place. C’est vrai que c’est d’année en année d’une actualité toujours plus … brûlante mais … question originalité …
Quelques belles idées comme ce monde futur sans hommes (comprendre juste des femmes) – finalement … oui … j’avoue regarder les hommes sous un autre angle dorénavant - comme la mutation des hommes-fleurs, d’autres thèmes effectivement originaux mais réellement S.F., pas assez enchanteurs (dans le sens où on décollerait de la réalité) …
Bref une forte impression de tourner plutôt en rond et d’assister à un recyclage de bouts d’essais d’autres choses. Pas bien motivant tout ça …

Un livre commercial sur mesure.

4 étoiles

Critique de Manu2793 (Voiron, Inscrit le 15 novembre 2010, 36 ans) - 15 octobre 2012

Pour moi ce livre n'aurait jamais dû paraître. Je fait partie des lecteurs qui vont choisir un livre de Werber en sachant ce qu'il vont trouver. Mais cette fois j'ai été très déçu. Je veux bien qu'il s'agit d'un recueil de nouvelles. Mais on a l'impression d'avoir un recueille des brouillons volé de Werber. Les nouvelles sont parfois intéressantes souvent répétitives dans leurs thème. On dirait qu'elles ne sont pas travaillées. Ce livre est vraiment destiné aux fans absolus de l'auteur.

Paradis sur mesure

5 étoiles

Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 44 ans) - 2 décembre 2011

Habituellement , j'aime bien les romans de Bernard Werber. J'avais aussi bien aimé le recueil de nouvelles l'arbre des possibles. Cette fois, la magie n'a pas opéré. Bien souvent, je trouvais les histoires ridicules. J'ai l'impression qu'il manque d'inspiration en nous ressortant encore une fois les même concepts dont il a déjà fait le tour. J'aimais beaucoup la naïveté de l'auteur. Maintenant, ça commence royalement sur les nerfs.

C'est toujours la même histoire. Les humains sont méchants et le gentil scientifique veut sauver l'humanité mais personne ne l'écoute. Il parvient donc à son but malgré toute l'opposition. Sinon c'est quelqu'un qui part à la recherche des origines que quelque chose. Il est temps que l'auteur se renouvelle sinon je risque de décrocher.

SF de grande consommation

3 étoiles

Critique de Kalie (Sarthe, Inscrit le 4 juillet 2010, 54 ans) - 30 septembre 2010

J'ai vraiment beaucoup de mal avec les livres de WERBER. Je n'ai jamais pu finir "Le jour des fourmis". L'absence de style, la pauvreté du vocabulaire, des personnages stéréotypés, une naïveté déconcertante ont eu raison de moi. Pourtant, j'ai récidivé en lisant ce recueil de nouvelles. Elles sont pour la plupart mal écrites et inintéressantes (12/17). La pire étant à mon avis "Paradis sur mesure" : totalement ridicule. Quelques-unes m'ont intéressé par leur originalité ("Là où naissent les blagues). Mais, il manque souvent la poésie nécessaire pour faire passer la pilule ( les mouches/caméras envoyées dans le passé pour filmer les humains avant le cataclysme dans "Le maître du cinéma", les catapultes qui envoient les banlieusards travailler à la capitale, moyen de transport des plus écologique dans "Et l'on pendra tous les pollueurs", etc.). L'auteur résume plus ses récits qu'il ne les fait vivre (les fins du monde décrites en quatre lignes). Et toujours son vocabulaire basique : "le plaisir de faire vroum vroum sera toujours supérieur au désir de sauver nos enfants" et les citations archi-connues : "les banques ne prêtent qu'aux riches". Certains sujets sont redondants : les nouvelles avec les fourmis et "Demain les femmes" (voir la BD, "Les enfants d’Ève tome 1 Genèse" dont WERBER est scénariste).

Déception sans équivoque

2 étoiles

Critique de Fl260 (, Inscrit le 29 août 2010, 40 ans) - 29 août 2010

Je suis heureux de constater que je ne suis pas seul dans ma situation. J'ai acheté ce livre cet été alors que je traversais le Canada à vélo... J'étais absolument en manque de littérature française, moi qui avais été « obligé » de m'acheter un roman (mon premier!) en langue anglaise pour ne pas trop souffrir de manque de lecture. Or, une chance que j'ai eu la sagesse de m'acheter un deuxième roman en langue anglaise en même temps que l'achat de celui-ci!

Quelle déception, vous l'aurez deviné! Moi qui hésitais entre l'achat de celui-ci et « L'histoire de pi », que j'ai regretté mon choix! Bon, je dois avouer que la première nouvelle m'a fait particulièrement rigoler du début à la presque fin, mais pour le reste, j'ai franchement dû me forcer, moi qui étais pourtant en manque, pour finir de lire!

Je suis parfaitement en accord avec les autres critiques : idées surexploitées, thèmes complexes abordés avec légèreté... Il serait temps de vous renouveler, mon cher Bernard! Cet univers n'est pas statique et pourtant, vos idées le sont! Mais bon, j'imagine que lorsqu'on est en situation de confort, il devient difficile d'en sortir... Faudra-t-il que vos bouquins se vendent moins pour que vous soyez forcé à le réaliser? En tout cas pour ma part, à moins d'un changement de cap ultime et de très bonnes critiques, comme celles qui m'ont poussé vers votre premier ouvrage "Les fourmis", je ne compte pas renouveler l'expérience décevante que j'ai vécue suite à l'achat de cet ouvrage.
Malheureusement, vous venez de perdre un lecteur fidèle!

Vivement un peu de changement.
Vivement que vous viviez de nouvelles expériences!
Sortez de votre « troupeau d'idées » un peu!

en résumé: enfer sur mesure..

1 étoiles

Critique de Evasion (, Inscrite le 17 juillet 2010, 37 ans) - 17 juillet 2010

Après "Nos amis les humains" j'ai enchainé sur ce nouveau WERBER.. Et pour tout vous dire, j'ai tellement été déçue sur ce dernier que je n'ai pas eu la force de l'achever!

Bon ok, Il y a bien une nouvelle ou deux qui se démarquent des autres.. Mais je suis désolée elles ne sont pas extraordinaires!!
Ces thèmes apocalyptiques et ces petites théories ont un méchant goût de déjà vu! Vous pouvez les trouver dans d'autres bouquins, films, séries tv etc.. traitant des même sujets.
Donc désolée mais je ne vois rien de "génialissime" ni d'innovant!!

Des nouvelles sont super ennuyeuses, simplettes, et tellement dépourvues d'intérêt que l'on se demande si l'auteur ne se moquerait pas un peu de notre façade!!??(pour être polie!).
Je parle notamment de celle qui porte le nom du livre!

Et puis faut avouer que ce thème fétiche sur les "méchants humains pas beaux qui vont tout faire péter", ça devient lassant à force! Faudrait changer un peu de sujet, parce que manger autant de bombes atomiques devient indigeste là!!

Pour finir, je trouve qu'il est dommage d'aborder des thèmes aussi graves sous formes de nouvelles bien trop courtes! Le lecteur reste trop sur sa faim, les histoires sont survolées.. Il manque des réponses et des petites intrigues en plus!

Enfin bref,si vous cherchez à vous divertir, à vous évader un peu et surtout à ne pas être déçu, je ne vous recommande pas ce livre!!

Apprécier les essais pour mieux apprécier les romans

9 étoiles

Critique de Bicha (, Inscrit le 29 octobre 2009, 31 ans) - 29 octobre 2009

Il faut apprendre à apprécier les nouvelles de cet auteur, car les nouvelles étaient des tests non terminés et donc l'important c'est que l'idée générale soit bien amenée afin de bien suivre. Définitivement excellent.

BOF BOF

4 étoiles

Critique de Pauline3340 (BORDEAUX, Inscrite le 2 août 2008, 55 ans) - 29 avril 2009

Il ne me convient pas à chaque fois M Werber... j’ai adoré l’arbre des possibles.. là difficile d’être convaincue.. 4 sur 17 histoires pas assez pour moi... certaines sont géniales.. d’autres même au bout d’une page je suis passée à une autre nouvelle..
pourtant j’aime tellement ses histoires de futur, de passé, imaginaires. J’adore mais pas là..

Déjà lu, et relu et ....

4 étoiles

Critique de POOKIES (MONTPELLIER, Inscrit le 16 août 2006, 46 ans) - 18 janvier 2009

J'ai mis 2 étoiles pour dire que sur 17 histoires seules 2 sont bonnes! Le reste est une éternelle redite de tous ses précédents livres ou des idées données par des internautes sur son propre site : www.arbredespossibles.com! Ne serait-ce pas du plagiat tout ça. Sans parler d'une nouvelle sur ... les fourmis. Mr Werber, effectivement la trilogie des fourmis était très agréable à lire mais vous en avez déjà fait 3 bouquins, on en a peut-être fait le tour maintenant!!
Bref, depuis qu'il a décidé de sortir 1 ouvrage par an (pour je ne sais quelle raison d'ailleurs), ça sent le syndrome de la page blanche.

Mitigée

4 étoiles

Critique de Alouette (Seine Saint Denis, Inscrite le 8 mai 2008, 38 ans) - 18 janvier 2009

Oui, j'ai relu du Werber. je voulais lui redonner une chance et je crois avoir bien fait.
Comme dans tout recueil de nouvelles, il y a de bonnes histoires et des "à éviter". Werber n'échappe pas à la règle.
Dans ce recueil, tous ses thèmes de prédilection sont repris, ça ne m'a pas surprise. J'ai vu un hommage à Lovecraft (sans reprendre son style) mais la chute de cette nouvelle m'a rendue un peu amère (encore...., grrrr). Parfois, je n'ai du tout aimé l'histoire. Les nouvelles qui m'ont plu ne contenaient pas les mots suivants: "fourmis", "les stades d'évolution (et l'éternelle question mais qu'a-t-on après le 5 ?), bref, tous les thèmes habituels.
Au final, il ne reste que deux ou trois histoires....

Au vol!

1 étoiles

Critique de Suspicious Character (, Inscrit le 18 mars 2008, 38 ans) - 2 janvier 2009

Ce livre est du vol. L'auteur nous (res)sert le même plat, déjà plusieurs fois réchauffé au point que cela en devient nauséeux. Attendez-vous donc à remanger des fourmis, des 1+1=3, sa symbolique des chiffres (vous savez, cette niaiserie : ‘Et quoi après le 4 ? Le 5 ? Mais qu’est-ce que le 5 ? Le lien au ciel’) et encore d'autres choses.

Le thème werberien, exploité jusqu’à la moelle, ne manquera pas d’être repris ici aussi, inlassablement : sempiternelles (mêmes) questions sur les origines et sur l’évolution de l’Homme et de son milieu.
Rappel : on a déjà eu droit à une saga de 5 livres sur ce thème, ainsi qu’une autre trilogie et une pièce de théâtre.
On est conscient qu’un auteur a une marque et un style, mais là, après ce qui représente l’équivalent de 3000 pages sur le sujet, il serait plus sage de s’intéresser sur l’évolution de son travail. S’interroger sur un sujet, oui ! mais se poser sans cesse les mêmes questions, non !
Non content de nous rabâcher les mêmes sujets, les mêmes histoires et les mêmes anecdotes pour bien faire comprendre au lecteur son propos, Bernard Werber nous offre l’opportunité de retrouver les mêmes personnages mais aux noms changés (et encore !) Forcément, quand on réchauffe un plat, les ingrédients le composant ne changent pas. On aura donc encore la rousse débrouillarde et intelligente cachant un fort pouvoir de séduction derrière un côté garçon manqué, une autre au premier abord insaisissable et fermée mais finalement très facile... On aura également droit aux mêmes méthodes de narration de l’amour et des relations des personnages.

Dans Paradis sur mesure, on en vient parfois à côtoyer le mauvais goût. Une nouvelle nous raconte en détail la vie artistique de Stanley Kubrick sauf qu’en fait l’auteur veut nous faire croire à une astuce. Ici, il s’agit de David Kubrick, qui fait exactement tout comme Stanley qui, on l’apprendra, est son grand-père (oh lala ! - désolation)
Dans une autre, on aura droit aux déboires d’une femme battue et des flics héroïques qui donne l’impression de lire un témoignage d’une invitée de Jean-Luc Delarue, mais écrite par Werber.

En plus de cela, l’auteur prend les lecteurs pour des ignares ou des fainéants (ou alors incapables de jeter un œil dans un dictionnaire) en prenant soin de nous préciser le sens de tous les termes « délicats ». Ce qui est exaspérant compte tenu du coup que prend le style narratif (faire un glossaire ou une note numérotée, bon sang !)…

Ironie ! Cette nouvelle sur un scénariste (par extension un écrivain) qui pense et est conscient que seules les mêmes histoires marchent commercialement. Werber lui-même l’a bien compris avec ce recueil - et même avant. Signalons que quand on parle de commerce et de marché chez un auteur, le terme «littérature» disparaît aussitôt.

En conclusion, Bernard Werber nous montre qu’il ne souhaite pas modifier son travail et écrit les mêmes choses pour satisfaire les quelques lecteurs qui n’apprécient pas le changement, ce qui l’empêche également de se ramasser en innovant. On l’a vu avec ses deux derniers livres que sont Papillon des étoiles et Le Mystère des dieux. Il continue avec Paradis sur mesure.
Et tout cela me donne envie de fredonner "Money" de Pink Floyd.

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