La bonne couleur de Yaël Hassan

La bonne couleur de Yaël Hassan

Catégorie(s) : Enfants => 12-15 ans

Critiqué par Shelton, le 24 août 2006 (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 67 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (41 346ème position).
Visites : 4 836  (depuis Novembre 2007)

Quelle société !!!

Pour une fois, Yaël Hassan, qui nous avait habitués à écrire sur la Shoah, le racisme, l’antisémitisme, la paix et l’amitié entre les peuples, voire, les problèmes d’amour générationnels, nous offre un roman de science fiction… Enfin, disons plutôt, un livre de socio-politique fiction. Oui, le terme n’existe pas vraiment, mais il décrit assez bien la réalité de ce texte de qualité…
Tout se passe dans le futur, un futur assez proche, un peu comme si, aux prochaines élections présidentielles, le vainqueur n’appartenait pas à l’un des grands partis de gouvernement… Un peu comme si en 2002, Jacques Chirac avait perdu… Oh, elle ne cherche pas à déterminer tous les aspects de ce gouvernement fictif, elle ne fait que nous inviter dans la vie de Max et de sa maman…
Dans ce pays, sous ce nouveau régime, dans les collèges et les lycées, les uniformes sont de couleur et permettent de distinguer les bons des mauvais élèves. Pour cette rentrée, Max sera en brun, une mauvaise couleur car ses résultats se sont considérablement dégradés lors de l’année scolaire précédente. Pour ce premier jour, sa mère, Magda, ne peut même pas l’aider et le soutenir car elle avait tellement misé sur la réussite de son enfant pour s’en sortir, pour que la petite cellule familiale aille mieux, qu’elle lui en veut terriblement.
« Alors, fier de toi ! Il te plaît ton bel uniforme ? »
Non, bien sûr, il ne lui plait pas, mais en même temps, il n’a pas le choix. Il va devoir faire avec… Et si elle avait su ouvrir les yeux sur la vie de son fils, elle aurait compris bien autre chose qu’une simple baisse de travail à l’école… Mais, elle est prise dans cette nouvelle dictature, elle est embrigadée, anesthésiée par la communication de ce gouvernement. Il ne faut pas sortir de la voie tracée par le pouvoir en place, il faut obéir…
Dans ce genre de situation, il s’organise des mouvements de résistance. Oui, cela va être le cas et Max sera « contaminé »… Mais la clandestinité est un monde particulier, avec des règles spéciales et, parfois, inhumaines. Qui appartient au groupe ? Qui est un danger ? Qui me trahira demain ? Max va faire le dure apprentissage de cette vie que d’autres avant lui ont connu, en France ou ailleurs… et on voit re-poindre les thèmes chers à Yaël Hassan. Elle n’avait pas tant changé que cela. Elle se bat toujours pour plus de justice, d’humanité… Pour l’homme, quoi !
C’est donc un excellent petit roman aux vertus pédagogiques indiscutables. On peut le lire à partir de douzaine d’années et l’idéal serait que les parents le lisent aussi pour en discuter avec leurs enfants. Quant à ceux qui ne connaissent pas encore cette romancière, malheureusement cataloguée en jeunesse alors qu’elle écrit pour toute la famille, il n’est jamais trop tard pour le faire et pourquoi ne pas commencer par les deux romans que je préfère, Le professeur de musique et Tant que la terre pleurera…

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Les éditions

  • La bonne couleur [Texte imprimé] Yaël Hassan
    de Hassan, Yaël
    Casterman / Feeling (Bruxelles)
    ISBN : 9782203130555 ; 5,25 € ; 14/03/2006 ; 120 p. ; Broché
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Pour adolescents surtout

5 étoiles

Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 2 juillet 2011

Le jeune Max vit dans un régime totalitaire. Il est déchu et son ami s’est fait arrêter. Pas facile de rentrer dans les rangs après avoir goûter à un peu de liberté...

Quelques éléments prévisibles, mais ce n’est pas le livre jeunesse le plus cliché que j’ai lu sur le sujet. Bien qu’assez pousser psychologiquement, j’ai personnellement trouvé ça un peu naïf, mais ça peut être plus adéquat si c’est pour un public jeune. Pour un adulte, Seul dans Berlin de Hans Fallada, souvent référencer, semble plus approprié, bien que je ne l’ai pas encore lu. Ce roman m’a donné le goût de le lire. J’ai trouvé La bonne couleur parfois un peu trop mélodramatique et qu’il y a plusieurs répétitions (à cause du public cible?). Mais enfin, bien que j’ai trouvé des livre plus divertissants comme Le passeur de Lois Lowry, je ne peux pas dénier que La bonne couleur est plus sérieux.

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