Pieronnelle

avatar 03/11/2011 @ 15:25:59
J'avoue être assez convaincue par la démonstration de Radestsky; mais ça me rend bien pessimiste (c'est pourtant pas mon genre..:-)
Quoiqu'il en soit, origine ou non religieuse, je suis bien de l'avis que le Capital est un fléau; il suffit de constater dans quel état est le monde. Qui peut encore vraiment défendre ses vertus, si jamais il en a eu, malgré la poudre aux yeux et l'illusion d'une vie meilleure basée sur le matériel; créateur d'inégalités et d'injustices(seuls les "bons" auront leur place et permettront aux autres de survivre )!
Le fait que le capitalisme puisse être une religion est important je trouve dans le sens où, comme les autres religions, il ne peut rendre les hommes libres parce que dépendants d'un dogme, là celui de l'argent. Par contre la comparaison s'arrête à la question de la spiritualité. D'où peut-être le renouveau des sectes; et tout forme, je trouve, une espèce de magma ou fourmille des spiritualités de pacotille qui maintiennent les gens dans un fatalisme asservissant.
Mais tout cela n'aura qu'un temps; éternelle optimiste, je pense que la poudre aux yeux a ses limites, et même si on a l'exemple de civilisations évoluées qui ont disparues, je pense que la nôtre implosera en envoyant des milliards de petites scories qui retomberont pour ensemencer autre chose de plus juste pour tous les hommes (peut être aussi grâce aux "âmes fortes":-)).
Ridicule, je sais; mais en l'état actuel si on ne rêve pas....

Laventuriere 03/11/2011 @ 17:45:16
J'avoue être assez convaincue par la démonstration de Radestsky; mais ça me rend bien pessimiste (c'est pourtant pas mon genre..:-)
Quoiqu'il en soit, origine ou non religieuse, je suis bien de l'avis que le Capital est un fléau; il suffit de constater dans quel état est le monde. Qui peut encore vraiment défendre ses vertus, si jamais il en a eu, malgré la poudre aux yeux et l'illusion d'une vie meilleure basée sur le matériel; créateur d'inégalités et d'injustices(seuls les "bons" auront leur place et permettront aux autres de survivre )!
Le fait que le capitalisme puisse être une religion est important je trouve dans le sens où, comme les autres religions, il ne peut rendre les hommes libres parce que dépendants d'un dogme, là celui de l'argent. Par contre la comparaison s'arrête à la question de la spiritualité. D'où peut-être le renouveau des sectes; et tout forme, je trouve, une espèce de magma ou fourmille des spiritualités de pacotille qui maintiennent les gens dans un fatalisme asservissant.
Mais tout cela n'aura qu'un temps; éternelle optimiste, je pense que la poudre aux yeux a ses limites, et même si on a l'exemple de civilisations évoluées qui ont disparues, je pense que la nôtre implosera en envoyant des milliards de petites scories qui retomberont pour ensemencer autre chose de plus juste pour tous les hommes (peut être aussi grâce aux "âmes fortes":-)).
Ridicule, je sais; mais en l'état actuel si on ne rêve pas....


J'approuve à 1000 %!
Oui, ce monde doit et va, inévitablement, imploser.
S'exploser de lui-même.
Nous vivons un "hypercapitalisme" sans limites, ou mêmes les droits n'ont plus de droits(!),ou il n'y n'existe plus de limites ou de freins.
C'est un peu la cocotte sous pression depuis quelque temps déjà et tous les faits de société, annexes à la véritable économie, la pénètrent en en exarcerbant tous les excès.
Pour moi, il est inévitable que tout ceci explosera.

Saint Jean-Baptiste 03/11/2011 @ 18:42:39




Mais, malgré tes explications, Radetsky, je n'adhère toujours pas à l'idée du capitalisme en tant que religion.

Qu'est-ce qu'une religion ?

L'homme dans sa détresse crée des religions chaque jour que...Dieu fait ;-))

Le capitalisme n’est pas une religion.
Radetsky, tout ce que tu dis pour comparer le capitalisme à une religion, tu peux le dire pour la grande musique, pour la peinture et la sculpture, pour les sport, les jeux olympique ou le mundial de foot. Là aussi il y a des idoles, des saints patrons, des prophètes, des vénérations, des rites, des grands prêtres et des fidèles… comme dans une religion. Et il y a des gens qui vouent leur vie à ces choses, et pourtant, tout ça n’est pas religion.

Le capitalisme est un système d’organisation des affaires comme la comptabilité est un instrument de mesure d’une société commerciale. Ça ne peut pas s’assimiler à une quelconque spiritualité, ni à un lien à une divinité surnaturelle et donc, à une religion.

Radetsky 03/11/2011 @ 20:50:25

Radetsky, tout ce que tu dis pour comparer le capitalisme à une religion, tu peux le dire pour la grande musique, pour la peinture et la sculpture, pour les sport, les jeux olympique ou le mundial de foot. Là aussi il y a des idoles, des saints patrons, des prophètes, des vénérations, des rites, des grands prêtres et des fidèles… comme dans une religion. Et il y a des gens qui vouent leur vie à ces choses, et pourtant, tout ça n’est pas religion.
Le capitalisme est un système d’organisation des affaires comme la comptabilité est un instrument de mesure d’une société commerciale. Ça ne peut pas s’assimiler à une quelconque spiritualité, ni à un lien à une divinité surnaturelle et donc, à une religion.

Tu fais intervenir, à juste titre, la notion de spiritualité... laquelle a un rapport avec l'esprit, sinon avec l'Esprit. Et si Max Weber parle bien d'esprit, il le fait à l'égard d'un ensemble de pratiques lesquelles, si on peut admettre qu'elles ne revendiquent pas le caractère d'une religion, en adoptent tous les processus de rapport au réel. Ou encore, on est passé de l'éthique protestante définie au temps de la Réforme, à une dérive sectaire, où l'objet initial du culte a été remplacé par l'argent. Au fond, Il est indifférent à une "religiosité" (puisqu'on parle par analogie) qu'elle se rapporte à un Dieu, unique ou non, puisque son noyau de vérté se déploie dans une sphère où les règles sont autoproduites. Je reconnais ce qu'il peut y avoir de choquant dans cette mise en parallèle, mais encore une fois c'est en référence aux pratiques individuelles et collectives qu'entraîne le système ; et ce dernier s'impose par le truchement de toutes les instances (politiques, juridiques, éducatives, médiatiques) de la société, de manière totalisante... et totalitaire, en orientant et les pensées et les comportements, dédiés universellement au culte de la marchandise. Le processus touche tout et oriente les transformations de la société selon ses dogmes (dans la famille par exemple). On est bien loin d'une simple technique d'organisation. Ce n'est pas une religion, mais bien un processus de type religieux susceptible de se substituer à n'importe quelle autre croyance ou conviction.

Saule

avatar 03/11/2011 @ 20:53:55
J'ai entendu Monseigneur Leonard à la radio ce matin. Dieu sait que je ne suis pas souvent d'accord avec lui, mais ce matin, interrogé à propos des "indignés", il a déploré "l'idolâtrie du marché". Je me répète, mais est-il ridicule de dire qu'on doit sacrifier le sort des fonctionnaires Grecs afin de calmer le courroux des Marchés ? Ca vaut la peine d'y penser. C'est quoi ce fameux Marché à la fin ?

Le capitalisme n'est pas une religion. L'Argent et le Marché ne sont pas des Dieux. Mais ce sont des idôles (des faux Dieux). Les soubassements du capitalisme sont hautement théologique: il y a le messianisme (promesse d'un monde meilleur) et les aspects sacrificiels (il faut accepter la souffrance de certains avant l'avènement du monde meilleur).

Par rapport au protestantisme et à la prédestination; je comprends mieux maintenant. Avec la réforme, le fait de devenir riche même si les autres étaient pauvres est devenu acceptable, c'était un signe de prédestination. Dans la critique de Bolcho, il mentionne le fameux pasteur Malthus, et sa théorie du péché pour justifier les inégalités sociales et la misère des classes laborieuses.

L'autre aspect, c'est le renversement de valeur introduit par la théorie économique classique: si chacun est égoïste et poursuit son propre intérêt, alors la Divine Providence (la Main invisible) va faire en sorte que tout se passe dans l'intérêt commun. Et donc des vices (égoïsme, cupidité, compétition) sont devenus des vertus.

@SJB: tu n'as pas tout à fait tort quand tu dis que l'économie est un système. La définition de l'économie c'est "la meilleure manière d'allouer des ressources limitées à la satisfaction de besoins potentiellement illimité". Un problème complexe dans nos sociétés modernes. A l'aube de la modernité, la théorie économique a développé une réponse possible, celle du marché (utilité marginale, équilibre de l'offre et de la demande, et le blabla.). On a vu que ça générait des inégalités et puis tout les problèmes liés à la croissance. Mais la solution des communistes, l'économie planifiée, n'a pas marché non plus et mettait les mêmes contraintes sur la planète. Donc il n'y a pas de solutions simples. Mais on dirait que les Chinois, avec leur strict contrôle du marché financier, s'en sortent mieux que nous au niveau des crises financières...

Par contre le choix d'un système économique n'est pas neutre d'un point de vue éthique. Si, par exemple, on veut mettre les fonctionnaires Grecs au chômage, on devrait faire sur base d'un choix de société, pas sur les injonctions d'un Marché, en nous faisant croire que c'est normal, que c'est le système économique qui de manière neutre en a décidé ainsi.

Saint Jean-Baptiste 04/11/2011 @ 12:06:01
Pour en revenir à l’objet du forum, je ne vois pas pourquoi le christianisme doit être mêlé à ces questions sur le capitalisme.

Le christianisme, le vrai, a justement dénoncé l’accaparement des richesses, la servitude à l’argent, l’égoïsme des nantis, le matérialisme en général…
Qu’on relise la lettre sur la charité de saint Paul aux Romains (14 – 15) la lettre sur l’amour du prochain, du même saint Paul aux Corinthien (I – 13) et les béatitudes (Luc 6 20-26) et, tant qu’on y est, l’histoire du jeune homme riche (Luc 18 18-25) etc, etc, etc…

Mais c’est bien connu : la religion est ce que les gens en font.
Le protestantisme et la bourgeoisie chrétienne du début de l’ère industrielle ont cru au déterminisme très sincèrement.
Luther, Calvin, Érasme, Pascal et les Jansénistes étaient déterministes. Les Jésuites avec leur théorie sur la grâce étaient déterministes à leur manière. Le déterminisme n’est pourtant pas chrétien du tout. La religion dit que nous sommes tous frères et égaux devant Dieu.
Mais c’était une explication très simple des inégalités sociales et, en même temps, ça leur donnait bonne conscience. Ces inégalités, pensaient-ils, étaient voulues par Dieu : « il y aura toujours des pauvres parmi vous » (Mat 26 – 11) et, après tout, l’égalité sur terre est impossible.

Mais la bourgeoisie chrétienne, du début du XXème, a eu conscience de porter des responsabilités vis-à-vis de la société et elle les a assumées.
Ici, la lutte des classes a fait long feu. Elle a vite fait place à un paternalisme apprécié par tous. Et la plupart des grandes avancées sociales, en Belgique et dans nos pays civilisés, sont le fait des représentants de la bourgeoisie industrielle, qui se sont retrouvés, soit dans les partis chrétiens, soit au parti socialiste.

Radetsky 04/11/2011 @ 12:18:53
Pour en revenir à l’objet du forum, je ne vois pas pourquoi le christianisme doit être mêlé à ces questions sur le capitalisme.

Bis repetita : "Vous ne pouvez pas servir Dieu et l'argent" (le camarade JC, selon je ne sais plus quel évangile)
"Répétez, répétez, il en restera toujours quelque chose" (Lénine) ;-)

Séquoia

avatar 04/11/2011 @ 12:57:12
Ben oui, la parabole de l'homme riche : "vend tout ce que tu possèdes, donnes le aux pauvres, et suis-moi". Et le jeune homme riche s'en va dépité car il n'a pas le courage de le faire..

D'un point de vue personnel, étant à la fois chrétien et capitaliste (même si je suis contre le capitalisme, ça n'empêche que je suis capitaliste), ça m'intéresse évidemment de savoir si c'est compatible. Le capitalisme est devenu notre culture, nous sommes des êtres capitalistes, son emprise sur nous-même est énorme. En tant que chrétiens, on peut espérer trouver au moins une prise de conscience et une lutte sociale.

Evidemment, pour ceux qui ne sont pas chrétiens, cette discussion n'a pas d'intérêt. Si ce n'est que la guerre théologique qui a eu lieu entre les théologiens de la libération (d'obédience marxiste) et la droite conservatrice américaine est imminament importante et intéressante je trouve.

Saule

avatar 04/11/2011 @ 12:58:11
Tout à fait d'accord avec Séquoia, nous sommes deux :-)

Pieronnelle

avatar 04/11/2011 @ 13:26:51
Il me semble que lors de ce long forum sur les théologiens de la libération on avait opposé (Zagreus je crois) le fait que la théologie était incompatible avec le marxisme ce dernier étant basé sur le matérialisme (comme le capitalisme en fait!).
Se pose donc la question de savoir si effectivement le capitalisme peut être assimilé à une religion, comme le marxisme d'ailleurs. Religions basées sur le matériel et non le spirituel. On ne peut nier l'importance du matériel; les hommes doivent vivre dans de bonnes conditions et pourvoir manger, se loger, se cultiver et se distraire normalement. La seule différence c'est que dans la première religion, celle du capitalisme on accorde pas ce droit à tous de la même façon car avant l'Homme il y a l'Argent alors que dans la deuxième c'est le contraire. Alors ne pourrait-on enfin décider que le vrai Dieu c'est l'Humanité?! Et que les religions, les anciennes en fait très archaïques, n'ont plus lieu d'être et n'ont qu'un rôle historique extrêmement interessant qui constitue notre mémoire et permet de mieux connaitre l'évolution de la mentalité de l'homme ; et que la spiritualité c'est uniquement une affaire intime entre l'homme et ce "mystère" qui ne sera jamais dévoilé?

Radetsky 04/11/2011 @ 13:34:56

Evidemment, pour ceux qui ne sont pas chrétiens, cette discussion n'a pas d'intérêt.

On se demande bien alors ce que je fais ici à longueur de temps !

Saule

avatar 04/11/2011 @ 14:27:36
Tu dois être un peu chrétien sur les bords :-)

Nos sociétés sont complexes. Trouver un mode d'organisation qui permettent à tout le monde de manger à sa faim et d'être logé décemment, tout en laissant une liberté d'entreprendre à ceux qui le veulent mais sans tomber dans les rapports de domination,... tout cela n'est pas facile. Mais je suis persuadé que, malgré tout les bienfaits qu'il a apporté, le capitalisme n'est pas un horizon indépassable.

Pieronnelle

avatar 04/11/2011 @ 14:33:48

Evidemment, pour ceux qui ne sont pas chrétiens, cette discussion n'a pas d'intérêt.
On se demande bien alors ce que je fais ici à longueur de temps !


Moi aussi! Pourquoi dis-tu ça Séquoia? Et sommes-nous vraiment des êtres capitalistes?

SJB: " un paternalisme apprécié par tous. Et la plupart des grandes avancées sociales, en Belgique et dans nos pays civilisés, sont le fait des représentants de la bourgeoisie industrielle".

Tu oublies un peu trop vite les luttes syndicales!! Et l'on peut discuter de la spontanéité de la bourgeoisie possédante sur les avancées sociales!! Si le paternalisme a permis à un certain nombre de travailleurs de vivre au lieu de mourir de faim ça n'a été que selon le bon vouloir de ces grands patrons et au compte goutte!! Ah cette grande main paternelle qui a bien compris qu'il fallait donner un peu à la masse pour qu'ils puissent obtenir beaucoup!!
Mais on va dire encore que je fais du mauvais esprit!:-))

Radetsky 04/11/2011 @ 14:38:50
Tu dois être un peu chrétien sur les bords :-)

C'est Ernst Bloch qui écrivait : "il n'y a qu'un bon chrétien qui puisse être un bon athée"... Tu le comprendras comme tu voudras, mais je crois que la proposition peut s'inverser sans perdre de sa pertinence, paradoxale seulement en apparence. Tiens, toujours du même Bloch et à lire : "Le Principe Espérance" (3 tomes, ce n'est plus un pavé mais un menhir) ; j'en ferai la critique lorsque j'aurai fini :-/

Radetsky 04/11/2011 @ 14:42:46
Mais on va dire encore que je fais du mauvais esprit!:-))

On hésite entre le caractère breton, comtois, auvergnat... des fortes têtes, quoi :)))

Saule

avatar 04/11/2011 @ 17:20:21
"Nous sommes des êtres capitalistes", je veux dire par la que le capitalisme nous a perverti. L'homme n'est pas capitaliste par nature, bien sur que non. Mais c'est difficile de sortir du capitalisme, car c'est devenu une culture, notre culture. Tout nos comportements de consommation, de travail, ... sont façonné par le système et par l'endoctrinement qui a lieu à grande échelle depuis des années.

Par rapport au terme chrétien, c'est juste que c'est un mot qui n'a plus bonne presse (personne ne se dit chrétien de nos jours, la plupart des gens pensent que les croyants sont des simples d'esprit !). Mais chrétien ou pas, ce n'est pas important. Ce qui compte, c'est les valeurs qu'on promeut (et pas le fait qu'on croit ou pas en une divinité transcendentale ni le fait qu'on ait chanter ou pas le dimanche à la messe: là on est dans la sphère du privé).

Donc, tout à fait d'accord avec vous deux.

Pieronnelle

avatar 04/11/2011 @ 17:35:20
Mais on va dire encore que je fais du mauvais esprit!:-))
On hésite entre le caractère breton, comtois, auvergnat... des fortes têtes, quoi :)))


Bourbonnais exactement (assez proche de l'auvergnat mais plus gentil..:-))

Saint Jean-Baptiste 04/11/2011 @ 18:14:01


"il n'y a qu'un bon chrétien qui puisse être un bon athée"...

"Le Principe Espérance" (3 tomes, ce n'est plus un pavé mais un menhir)

Là, il faudra que tu m’expliques parce que pour moi c’est du charabia…
Je crois que le plaisir de faire un mot fait dire un peu n’importe quoi.
Mais tes lectures m’impressionnent, vraiment. ;-))

Saint Jean-Baptiste 04/11/2011 @ 18:50:42
le capitalisme nous a perverti. .


Moi je ne me sens pas perverti par le capitalisme.
J’ai l’impression qu’il a existé depuis toujours. Tellement il est naturel.

Dès qu’un homme a inventé quelque chose, par exemple le lance-pierres, il a fait appel à un gars qui pouvait le fabriquer en mettant des hommes au travail ; c’est l’entrepreneur.
Et pour financer la fabrication et les équipements, il a fallu un gars qui misait son argent ; c’est le capitaliste.
Le salaire des travailleurs et la part de l’inventeur et de l’entrepreneur étaient payés par la vente des lance-pierres.
Le principe est toujours le même aujourd’hui. Quand l’argent n’existait pas, le salaire c’était la nourriture, le vêtement, le logement, etc…

Donc, pour toute fabrication, il faut un inventeur, (ou un projet) un entrepreneur, et un bailleur de fond, c'est-à-dire un capitaliste.
Je manque peut-être d’imagination mais je ne vois pas comment on peut procéder autrement.
On peut imaginer que le capitaliste est l’État, ou la collectivité, mais le principe reste le même.

On dira : comment se fait-il que quelqu’un avait de l’argent à placer ?
Peut-être parce qu’il était plus habile à la chasse, plus rapide à la course, plus travailleur, il coupait les fruits plus vite… Bref, il était mieux doué que les autres.

Et c’est une évidence de dire que l’égalité dans une société est impossible étant donné que personne n’a les mêmes dons, ni les mêmes capacités physiques, ni le même courage au travail, ni, finalement, les mêmes besoins.

Si quelque chose est condamnable dans tout ça, c’est le matérialisme et le culte de l’objet, qui font croire à l’homme que le bonheur est dans l’accumulation des biens matériels.
Mais c’est évidemment ce matérialisme qui fait le bonheur du développement technologique et donc, du capitalisme.

Virgile

avatar 04/11/2011 @ 19:01:23
Moi je ne me sens pas perverti par le capitalisme.
J’ai l’impression qu’il a existé depuis toujours. Tellement il est naturel.


Il me semble que le capitalisme n'est né qu'avec le concept de propriété privée (donc globalement à peu près en même temps que la sédentarisation grâce à l'agriculture). Le capitalisme n'est donc pas naturel mais culturel.

Donc, pour toute fabrication, il faut un inventeur, (ou un projet) un entrepreneur, et un bailleur de fond, c'est-à-dire un capitaliste.
Je manque peut-être d’imagination mais je ne vois pas comment on peut procéder autrement.

Bah, très souvent ces trois personnes ne sont qu'une seule personne, ou deux. Mais ce n'est pas tant ces différentes tâches qui sont critiquées actuellement il me semble que la disproportion dans la répartition des revenus entre ces trois postes.

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