Scénarandco, je n'ai pas encore eu le temps de te souhaiter la bienvenue, voilà, c'est fait;-))
je n'ai pas encore eu le temps de lire tes extraits de scénario, promis je m'y attelle dès que je le peux
Je te poste un début, moins aride que les précédents, j'ai essayé de te faire une mise page attrayante...
Bien@toi
Merci@tous
Patrick
Pré générique :
Écran noir, typo blanche :
- En réalité, c’est le passager clandestin
- qui est le véritable capitaine du navire
- Sigmund Freud
1. Rives d'un lac / Ext. Soir
Une végétation chétive balayée par un vent d'hiver.
Un homme massif, le père, chemine aux côtés d'un enfant.
Le garçon enfouit ses deux mains dans les poches d'un blouson en jean.
Le père, la quarantaine marquée, relève le col de sa veste en mouton et sort une flasque de sa poche.
Le fils, Pierre Alain, 10 ans, le regarde boire à la dérobée.
- Le Père
Elle l'a envoyée sa carte postale ?
Ses paroles se condensent dans le froid, l'enfant acquiesce.
- Le Père
Tu sais pourquoi ?
Pierre Alain remonte ses chaussettes, son pantalon de toile flotte au vent, sa peau est marbrée par le froid.
Il s'engage à la suite de son père sur un ponton de bois.
- Le Père
Tu sais pourquoi ?
L'enfant marmonne, gêné.
- Pierre Alain
Tu me l'as dit…
Le Père
J'entends rien !
- UNE CLOCHE AU LOIN
Pierre Alain
C'est l'appel, faut que je rentre !
Le père désigne l'extrémité du mole.
- Le Père
J'ai dit jusqu'au ponton ! Alors ? J'attends !
Pierre Alain (gêné)
Pour qu'on puisse pas m'adopter.
Le Père (sadique)
Bien !
Il lève ironiquement sa flasque pour porter un toast et boit une grande lampée.
- Le Père
Suffirait que mes affaires aillent mieux, tu la verrais rappliquer ici pour te reprendre, tu peux être sûr…
Pierre Alain
Mais toi... Pourquoi tu viens me voir ?
Le Père
Mais t'es aussi con qu'elle, ou quoi ?
Il lui met une tape sur la nuque.
- Le Père
Ça lui ferait trop plaisir d'être la seule à pouvoir me faire chier.
Il le prend par un bras, les deux visages face à face, le regard exalté du père.
- Le Père
Tu sais ce quelle se dit, ta mère, avec sa carte postale qu'elle t'envoie une fois par an ? Que quand elle sera vraiment sûre qu'il n'y a plus rien à me pomper elle pourra économiser un timbre…
Pierre Alain, les lèvres tremblantes retient ses larmes.
- Le Père
Seulement, ce serait trop facile, je trouve !
C'est pas marrant l'orphelinat, hein ?
Pierre Alain tente de dissimuler ses pleurs, il réprime de petits sanglots, le Père le secoue.
- Le Père
Mais tu vas m'écouter, bourrique !
Pierre Alain se débat pour tenter de s'échapper.
- Le Père
Aussi longtemps que je viendrai te voir, c'est pas l'autre salope qui décidera de l'adoption ! Moi vivant, jamais ! Qu'elle paye !
Pierre Alain est parvenu à se dégager, le père lance la jambe pour essayer de le rattraper, la plate-forme est étroite, entraîné par son élan le garçon chute dans l'eau glacée.
Il refait surface, transi et suffoquant de froid.
Le père a tourné les talons et s'éloigne sur le ponton. L'étendue du lac se ride de cercles concentriques, les couleurs s’évanouissent, il commence à pleuvoir.
Générique en surimpression :
- L'ETOFFE DES SONGES
2. Sortie d’un grand magasin / Ext. Soir
Dans une flaque d'eau, des gouttes de pluie troublent le reflet d'une enseigne puis un escarpin éclabousse le trottoir.
Marie, la quarantaine soignée, sort d'un grand magasin les bras encombrés de paquets. Elle s'arrête net, les pieds trempés.
- Marie
Eh merde !
Pierre Alain la saisit par le coude.
- P.A
Sauvée !
Le gosse de l'étang est devenu un beau garçon de 23 ans, son charme réveille le désir de plaire de Marie.
- Marie
Merci.
P.A
En fait, je suis en embuscade…
Marie
Je vois.
Il sort une figurine représentant grossièrement une chouette et lui emboîte le pas en commençant son boniment.
- P.A
C'est chouette, hein ? Je les paie 1 euro.
Et pourtant, pourtant vous allez me l'acheter 10 !
Si ! Vous allez voir… Je les vends, pour aider de jeunes marginaux à se réinsérer…
Marie
Et c'est quel organisme ?
P.A
Initiative privée : pas de frais de structure, tout pour la bonne cause !
Marie(ironique)
Naturellement, et c'est vous qui collectez…
Il tend une trousse d'écolier à Marie.
- P.A
Regardez… Les reçus des nouveaux membres !
Il entreprend de la décharger de ses paquets, elle le laisse faire.
- P.A
Elle est loin votre voiture ?
Marie(amusée)
C'est un quartier piétonnier, non ?
P.A
Le temps de remplir le coffre, je vous aurai tout raconté. J'étais pas du tout parti pour faire ce métier, moi !
Je suis né pendant les "années fric" : mon père était tellement blindé qu'il m'avait laissé une carte American Express et son chauffeur pendant qu'il se traînait aux 4 coins du monde... Mais Siddighi, qui était Afghan, mélangeait alcool et pétard, pour un peu Lady Di c'était moi !
À 6 ans, j'organisais des goûters à thème, genre "Alice au Pays des Merveilles", avec une vraie playmate déguisé en lapin... et moi en Alice ! (sourire) À 12 ans, je mettais un diamant en guise de fève dans la galette des rois et à 14 ans j'offrais une moto à ma prof de maths qui gagnait en salaire la moitié de mon argent de poche.
Ma mère était plus que libérée sexuellement, et le doute est toujours permis sur mes origines (vous savez, c'est pour ça, par exemple, que la religion juive ne se transmet que par la mère...) Il y avait beaucoup d'Italiens à la villa, quand mon père était en voyage et il était toujours en voyage ! C'est sans doute ce qui m'a poussé à partir. Alors vous vous dites, c'est bien joli tout ça, pauvre gosse de riches, mais comment il en est arrivé à faire la manche, et pourquoi pas le trottoir ? J'ai 18 ans, j'arrive à Paris…
Les réverbères commencent à s'allumer, Marie regarde intriguée cet étrange jeune homme qui porte ses paquets, ils s'éloignent vers l'extrémité de la rue.
3. Cafétéria / Int. Nuit
Marie est attablée face à une jeune femme qui lui ressemble, Solange
Elle affiche un sourire rêveur à l'évocation de sa rencontre avec P.A.
- Marie
Tu es là, tu regardes... Il parle peut-être un peu vite, c'est vrai, mais il a pas l'air drogué. Il faut pas qu'il te laisse en placer une, ça doit faire partie du boniment...
Solange fixe attentivement Marie qui joue avec sa tasse.
- Marie
Et tu te dis : "quel talent !" ou "quel gaspillage !"
Et puis il y a toujours ce doute qui te taraude
(tu peux pas t'empêcher d'y penser) : et si c'était vrai ?
Solange
Mais il en joue !
Marie
Bien sûr ! mais je me disais : s'il l'écrivait son histoire…
Solange
Ça ferait un flop !
Marie
T'as sans doute raison… Mais, tu vois, en même temps, c'est là qu'il est fort… Il a quand même trouvé le moment et le lieu où son petit commerce pouvait fonctionner.
Solange
Sa petite arnaque.
Marie
J'insiste pas.
Solange fait un signe pour demander l'addition à la serveuse.
- Marie
Je t'invite.
Solange
Non laisse, avec l'histoire formidable que tu m'as racontée !
Marie ouvre son sac et peine à contenir son sourire, elle garde le silence jusqu'à piquer la curiosité de Solange.
- Solange
Allez vas-y, t'en meures d'envie !
Marie
Dernière chose c'est promis !
(rire) tu sais ce qu'il m'a dit en partant?
La serveuse tape un montant sur le sabot du terminal.
- Marie(citant)
"si vous racontez l'histoire, sortez la au dernier moment, avec un geste un peu théâtral, succès garanti…"
Elle sort la statuette qu'elle pose sur la table.
Solange y jette un vague regard et tape machinalement son code.
- Marie
Et il a ajouté, "si vous vous souvenez bien de tous les détails vous pourrez même rentrer dans vos fonds…"
Elle désigne le sabot de carte bleue d'un geste du menton.
- Marie
"…et si vous êtes douée, vous pourrez faire un petit bénéfice !" (rire)
- CREPITEMENT DU SABOT
Solange(sévère)
Mais quel âge tu as ? Marie !
4. Agence Investimmo / Int. Jour
Un rideau à mailles de fer, des photos de maisons dans la vitrine, P.A franchit la porte de l'agence, Marie est assise derrière son bureau.
- P.A
Je suis à la recherche d'une petite propriété, avec maison de maître, pour un élevage de chouettes…
Marie
Vous avez fait fortune ?
P.A
Comme Rockfeller, vous connaissez l'histoire ?
Marie rassemble ses affaires dans son sac à main.
- Marie
Vous allez sans doute me la raconter en portant encore mon sac, c'est l'heure du déjeuner…
P.A
Je ne mange pas, je couche.
Elle se lève, avec un sourire amusé, un trousseau à la main.
- Marie
C'est pas un peu rapide ?
P.A
Non, non, il a fait fortune très vite, vous allez voir !
Il l'aide à enfiler son manteau.
- P.A
C'est pendant la grande dépression aux États Unis, c'est l'hiver, Rockefeller grelotte de froid et de faim. Il lui reste cinq cents, il achète une pomme, pas très belle et au lieu de la dévorer, il commence à la frotter sur la manche de sa petite veste de coton…
Marie
Excusez-moi, on ferme.
Ils sortent.
5. Agence Investimmo / Ext. Jour
Marie choisit une clef.
- P.A
Et elle commence à briller, à briller, elle est appétissante !
P.A lui prend le trousseau et s'agenouille pour fermer la serrure au bas de la porte vitrée.
- P.A
Alors il la pose sur un carton, dans la neige, et il affiche un prix : 10 cents. Il la vend presque tout de suite et retourne en acheter deux autres…
Il rend les clefs à Marie et il lui emboîte le pas.
- Marie
Il y a une version courte ?
P.A
Et le lendemain son oncle meurt et lui lègue une fortune estimée à 10 millions de dollars.
Marie ne peut s'empêcher de sourire, elle le dévisage.
P.A a une petite mimique d'excuse.
6. Agence Investimmo / Int. Nuit
Le rideau de fer est baissé, Marie a passé ses jambes autour des hanches de P.A, ils font l'amour contre le mur.
- @suivre...
La fièvre de l’exo (invisible 24h) sur Vos écrits est passée, alors je batifole. J’espère que Clamence ne m’en voudra pas de mettre mon grain de sel sur un message dont elle est destinataire.
D’abord, je crois que tu as eu raison, Scénarandco, de travailler la mise en page. Ça simplifie la lecture et donne même du relief au texte.
J’ai beaucoup aimé ce début de scénario. Les images sont fortes et les couples “dialogue” - “détails de mise en scène” fonctionnent bien. J’ai pensé à de l’acupuncture où peu d’aiguilles produisent beaucoup d’effet. Les détails techniques qui précisent le contexte (la diégèse, je crois) apportent juste ce qu’il faut pour introduire les scènes.
L’histoire, elle, débute de façon originale, loin des sentiers battus des aventures prévisibles. Les interventions peuvent surprendre et donnent l’intérêt au texte. Les protagonistes ont une personnalité, en partie campée par les situations qu’ils vivent.
J’ai malgré tout gardé la sensation que dans ce type d’écrit, les images sont un peu imposées. L’auteur, dans le texte, semble me dire “voilà ce que je te montre et que tu dois voir”, alors que dans un style plus “romancé” ce serait plutôt “voilà comment je vois les choses mais fais-toi ta propre image”. Mais après tout cela ne me dérange pas, il suffit de savoir sous quel angle on aborde une lecture en fonction du type de texte.
D’abord, je crois que tu as eu raison, Scénarandco, de travailler la mise en page. Ça simplifie la lecture et donne même du relief au texte.
J’ai beaucoup aimé ce début de scénario. Les images sont fortes et les couples “dialogue” - “détails de mise en scène” fonctionnent bien. J’ai pensé à de l’acupuncture où peu d’aiguilles produisent beaucoup d’effet. Les détails techniques qui précisent le contexte (la diégèse, je crois) apportent juste ce qu’il faut pour introduire les scènes.
L’histoire, elle, débute de façon originale, loin des sentiers battus des aventures prévisibles. Les interventions peuvent surprendre et donnent l’intérêt au texte. Les protagonistes ont une personnalité, en partie campée par les situations qu’ils vivent.
J’ai malgré tout gardé la sensation que dans ce type d’écrit, les images sont un peu imposées. L’auteur, dans le texte, semble me dire “voilà ce que je te montre et que tu dois voir”, alors que dans un style plus “romancé” ce serait plutôt “voilà comment je vois les choses mais fais-toi ta propre image”. Mais après tout cela ne me dérange pas, il suffit de savoir sous quel angle on aborde une lecture en fonction du type de texte.
Merci Lincoln,
Enfin "quelques grammes d'encouragements" dans ce monde difficile.
Les descriptions (colonne de gauche) se nomment dans le métier DIDASCALI comme au théâtre (détail pour ton fils qui veut embrasser la profession;-))).
Sur le fond je pense que tu as raison : j'essaye de te "donner à voir" et cela peut sembler réducteur par rapport au roman qui lui te laisse imaginer.
Sans doute le scénariste se méfie du producteur depuis le doux nom que Jack Warner donnait à Scott Fitzgerald & Co : "Schmucks with Underwoods"... des imbéciles avec des machines à écrire, on dirait en France, aujourd'hui des "ringards" car notre salaire n'éxcède pas 3% du budget du film...
Toutefois, quand, pour celui qui a vu le film, "La Reine Margot" de Patrice Chéreau aura toujours les traits d'Isabelle Adjani, celle de Dumas pourra continuer d'emprunter ceux de Garbo, Deneuve ou Sharon Stone et ma Marie peut ressembler à qui tu veux...
Un réalisateur avec qui je travaille fait même de sa Sara (beurette) la figure de la juive éternelle qui hante la littérature comme dans "Les Thibaut".
Pour moi, l'écriture cinématographique est moins "objet d'errance" et d'imagination que l'écriture romanesque, mais plus que le film tourné...
à débattre
Ne t'excuse pas de me répondre quand je poste un extrait à l'intention de Clamence (qui me boude;-)), au contraire, comme disait mon Pasteur : "quand je dis "mes frères", j'embrasse aussi toutes mes soeurs" ...
Je souhaite que ce débat soit le plus large possible et ton intervention me réjouit, puisse-t-elle être suivie de bien d'autres...
Merci donc de vos appréciations, remarques et critiques.
Ciném@tographiquement votre...
Patrick
Enfin "quelques grammes d'encouragements" dans ce monde difficile.
Les descriptions (colonne de gauche) se nomment dans le métier DIDASCALI comme au théâtre (détail pour ton fils qui veut embrasser la profession;-))).
Sur le fond je pense que tu as raison : j'essaye de te "donner à voir" et cela peut sembler réducteur par rapport au roman qui lui te laisse imaginer.
Sans doute le scénariste se méfie du producteur depuis le doux nom que Jack Warner donnait à Scott Fitzgerald & Co : "Schmucks with Underwoods"... des imbéciles avec des machines à écrire, on dirait en France, aujourd'hui des "ringards" car notre salaire n'éxcède pas 3% du budget du film...
Toutefois, quand, pour celui qui a vu le film, "La Reine Margot" de Patrice Chéreau aura toujours les traits d'Isabelle Adjani, celle de Dumas pourra continuer d'emprunter ceux de Garbo, Deneuve ou Sharon Stone et ma Marie peut ressembler à qui tu veux...
Un réalisateur avec qui je travaille fait même de sa Sara (beurette) la figure de la juive éternelle qui hante la littérature comme dans "Les Thibaut".
Pour moi, l'écriture cinématographique est moins "objet d'errance" et d'imagination que l'écriture romanesque, mais plus que le film tourné...
à débattre
Ne t'excuse pas de me répondre quand je poste un extrait à l'intention de Clamence (qui me boude;-)), au contraire, comme disait mon Pasteur : "quand je dis "mes frères", j'embrasse aussi toutes mes soeurs" ...
Je souhaite que ce débat soit le plus large possible et ton intervention me réjouit, puisse-t-elle être suivie de bien d'autres...
Merci donc de vos appréciations, remarques et critiques.
Ciném@tographiquement votre...
Patrick
Non non non, je ne te boude pas!! je pensais profiter de mon week end prolongé pour honorer mon engagement-celui de te lire et commenter, mais voilà, hier après midi, pouf, plus d'ordinateur...
après plusieurs heures à reformater-sans compter tous les fichiers perdus, ouin, puisque ce n'était pas un reformatage prévu, je peux accéder de nouveau à internet mais c'est pas encore ça: j'ai l'impression d'avoir un écran pour mal voyants (tout est en très grand, c'est insupportable), ma connexion avance à deux à l'heure, donc j'attends un ami qui passera vendredi pour s'occuper de tout ça..
promis promis, de mes news en fin de semaine!
après plusieurs heures à reformater-sans compter tous les fichiers perdus, ouin, puisque ce n'était pas un reformatage prévu, je peux accéder de nouveau à internet mais c'est pas encore ça: j'ai l'impression d'avoir un écran pour mal voyants (tout est en très grand, c'est insupportable), ma connexion avance à deux à l'heure, donc j'attends un ami qui passera vendredi pour s'occuper de tout ça..
promis promis, de mes news en fin de semaine!
Je mets mon grain de sel moi aussi...
Je trouve pour ma part les didascalies très bien écrites et les précisions me semblent parfaites, ni trop, ni trop peu. L'ambiance est tout de suite là, et allez savoir pourquoi, je pense immédiatement à Sautet.
Et c'est peut-être là que le bât blesse, parce que je suis dans cet univers et que du coup les dialogues me paraissent un peu faibles, trop "clinquants", réfléchis, pas assez spontanés.
Et c'est la sobriété et à la précision des indications que j'aimerais retrouver dans les personnages.
Mais je dis ça avec en même temps une certaine admiration, parce qu'au demeurant tout cela est vraiment très bien tourné, et on sent le soin infini (et le temps) consacré à l'écriture.
Mais meilleur c'est, plus on est exigeant...
Je trouve pour ma part les didascalies très bien écrites et les précisions me semblent parfaites, ni trop, ni trop peu. L'ambiance est tout de suite là, et allez savoir pourquoi, je pense immédiatement à Sautet.
Et c'est peut-être là que le bât blesse, parce que je suis dans cet univers et que du coup les dialogues me paraissent un peu faibles, trop "clinquants", réfléchis, pas assez spontanés.
Et c'est la sobriété et à la précision des indications que j'aimerais retrouver dans les personnages.
Mais je dis ça avec en même temps une certaine admiration, parce qu'au demeurant tout cela est vraiment très bien tourné, et on sent le soin infini (et le temps) consacré à l'écriture.
Mais meilleur c'est, plus on est exigeant...
Ça y est, je crois que je commence à comprendre où tu te situes. Finalement tu es un alchimiste, ou plutôt préparateur-transcripteur. À toi de transformer l’écriture romanesque en écriture “scénaristique”. Tu es l’interprète qui permettra de porter l’œuvre littéraire à l’écran. Voilà pourquoi tu sembles si attaché à ce lien avec une forme de littérature, et aussi ce souci ne pas être considéré comme "Schmuck with Underwood".
Une image me vient. Je te vois “passeur”, sur un radeau de rondins, longue perche en main, aidant la littérature à passer sur l’autre rive, celle de l’image projetée. Cette métaphore te sied-elle? D’abord, est-ce une métaphore?
Une image me vient. Je te vois “passeur”, sur un radeau de rondins, longue perche en main, aidant la littérature à passer sur l’autre rive, celle de l’image projetée. Cette métaphore te sied-elle? D’abord, est-ce une métaphore?
J'ai oublié de faire précéder le post ci-dessus de l'extrait qui l'a motivé. Alors je le reporte ici:
Pour moi, l'écriture cinématographique est moins "objet d'errance" et d'imagination que l'écriture romanesque, mais plus que le film tourné...
Vos remarques sont décidément pertinentes et me font avancer.
Je compatis de tout coeur avec Clamence...
Ah ! qui dira l'angoisse de l'internaute confronté à ses pannes de machine et sa peur de perdre ses précieux fichiers !...
Je pense que nous essuyons les plâtres d'une technologie nouvelles et, comme jadis les pionniers du poste à Galène, il faut nous accommoder des sifflements et parasites et les ranger dans une petite case de notre mémoire pour les conter à nos petits enfants devant la cheminée virtuelle qui nous réchauffera d'un feu holographique à rayonnements infra rouges;-)))
L'autre aspect positif de l'esprit pionnier, c'est que plus les pannes sont fréquentes et plus l'entraide semble couler de source, comme une nécessité : un parfait inconnu m'offrit un bouillon quand j'accostais sur son ponton à l'ile d'Yeu, transi après un coup de tabac. Idem en montagne : quand les conditions sont plus dures les hommes sont plus solidaires. C'est à cause de la fragilité des moteurs 2 temps (et des bougies qui perlaient) que les motards continuent à se saluer (pour s'assurer que la moto croisée n'a besoin de rien). Cela nous entraîne un peu loin de la littérature, j'y reviendrais avec toi, Clamence, dès que tu cesseras de me lire en lettres qui occupent le tiers de l'écran (je connais, c'est très inconfortable...)
Arundhati me comble, j'adore Sautet.
Ce que je trouve extraordinaire c'est que tu n'as sans doute jamais lu le scénario de "Max et les ferrailleurs" ou d' "Un coeur en hiver" mais que tu me fais la même remarque que le prof de scénario de mon école de cinéma.
Et ce qui n'est pas une coïncidence non plus, c'est que Philippe Carcassonne (qui a produit Sautet) est le seul producteur qui ait manifesté son intérêt pour ce scénario. Donc, que 2 professionnels du cinéma et un critique littéraire ressentent les mêmes impressions, je trouve cela plutôt encourageant, mon combat pour la cause du scénario comme partie prenant de la littérature n'est peut-être pas encore tout-à-fait perdu;-).
En tout cas, à la question : "le scénario peut-il émouvoir, faire partager un univers ?", ta réponse me conforte.
Avec un bémol : "Oui" me dis-tu, grâce aux didascalies, quant-aux dialogues tu perçois à juste titre le travail, c'est donc que ce n'est pas encore suffisamment "poli". Le virtuose, en concert, est celui qui te fait oublier la technique de son instrument pour ne te transmettre que l'émotion de la musique. Les dialogues évoluent avec les acteurs lorqu'ils "se les mettent en bouche", mais dès lors que l'ambition est de publier un texte pour le plaisir du lecteur tu as raison : il me faut retravailler, épurer, polir encore avec un papier de verre encore plus fin, une peau de chamois, un chiffon doux et pour finir une écharpe en poil de lapin angora ;-) Voilà de quelle aide précieuse vous m'êtes et à quels ajustements je peux procéder grâce à vos critiques.
Lincoln me gratifie aussi d'un aimable qualificatif. Tu sais sans doute que le nom de "passeur" était donné à un célèbre critique des Cahiers du Cinéma disparu trop tôt, Serge Daney et je crois qu'on l'a appliqué aussi à Henri Langlois le père de la cinéphilie et de la cinémathèque française et André Bazin (il faut que je révise), bref, Lincoln, tu as parfaitement saisi mon manque de modestie et l'ambition de mon projet ;-): contribuer à entrouvrir les portes de la littérature à un genre qui finit immanquablement dans les poubelles du studio au dernier jour de tournage...
On a longtemps fait des peignes avec les courts métrages de Méliès ou Mac Sennett et les archives du film de Bois d'Arcy déploient aujourd'hui des trésors de technologies numériques pour tenter de restaurer ces chef d'oeuvres du passé, j'aurais au moins sauvé les 120 pages de "Depuis Qu'Otar est parti..." en abritant un exemplaire dans les réserves climatisées de la Bibliothèque Nationale;-))...
Pour les Sautet, Rohmer, Goretta, Tanner, Godard, et autres Jaco Van Dormaël... Il se trouvera bien, en 2056, un milliardaire pour créer une fondation qui reconstituera grâce aux nanotechnologies les atomes et les molécules d'encre et de papier qui ont servis à réaliser les scénarios de ces écrivains de cinéma (ou en l'an 6000 à partir du carbone 14, pas cher... ;-))
Bien@vous, ce n'est qu'un début, le débat continue...
Patrick
Je compatis de tout coeur avec Clamence...
Ah ! qui dira l'angoisse de l'internaute confronté à ses pannes de machine et sa peur de perdre ses précieux fichiers !...
Je pense que nous essuyons les plâtres d'une technologie nouvelles et, comme jadis les pionniers du poste à Galène, il faut nous accommoder des sifflements et parasites et les ranger dans une petite case de notre mémoire pour les conter à nos petits enfants devant la cheminée virtuelle qui nous réchauffera d'un feu holographique à rayonnements infra rouges;-)))
L'autre aspect positif de l'esprit pionnier, c'est que plus les pannes sont fréquentes et plus l'entraide semble couler de source, comme une nécessité : un parfait inconnu m'offrit un bouillon quand j'accostais sur son ponton à l'ile d'Yeu, transi après un coup de tabac. Idem en montagne : quand les conditions sont plus dures les hommes sont plus solidaires. C'est à cause de la fragilité des moteurs 2 temps (et des bougies qui perlaient) que les motards continuent à se saluer (pour s'assurer que la moto croisée n'a besoin de rien). Cela nous entraîne un peu loin de la littérature, j'y reviendrais avec toi, Clamence, dès que tu cesseras de me lire en lettres qui occupent le tiers de l'écran (je connais, c'est très inconfortable...)
Arundhati me comble, j'adore Sautet.
Ce que je trouve extraordinaire c'est que tu n'as sans doute jamais lu le scénario de "Max et les ferrailleurs" ou d' "Un coeur en hiver" mais que tu me fais la même remarque que le prof de scénario de mon école de cinéma.
Et ce qui n'est pas une coïncidence non plus, c'est que Philippe Carcassonne (qui a produit Sautet) est le seul producteur qui ait manifesté son intérêt pour ce scénario. Donc, que 2 professionnels du cinéma et un critique littéraire ressentent les mêmes impressions, je trouve cela plutôt encourageant, mon combat pour la cause du scénario comme partie prenant de la littérature n'est peut-être pas encore tout-à-fait perdu;-).
En tout cas, à la question : "le scénario peut-il émouvoir, faire partager un univers ?", ta réponse me conforte.
Avec un bémol : "Oui" me dis-tu, grâce aux didascalies, quant-aux dialogues tu perçois à juste titre le travail, c'est donc que ce n'est pas encore suffisamment "poli". Le virtuose, en concert, est celui qui te fait oublier la technique de son instrument pour ne te transmettre que l'émotion de la musique. Les dialogues évoluent avec les acteurs lorqu'ils "se les mettent en bouche", mais dès lors que l'ambition est de publier un texte pour le plaisir du lecteur tu as raison : il me faut retravailler, épurer, polir encore avec un papier de verre encore plus fin, une peau de chamois, un chiffon doux et pour finir une écharpe en poil de lapin angora ;-) Voilà de quelle aide précieuse vous m'êtes et à quels ajustements je peux procéder grâce à vos critiques.
Lincoln me gratifie aussi d'un aimable qualificatif. Tu sais sans doute que le nom de "passeur" était donné à un célèbre critique des Cahiers du Cinéma disparu trop tôt, Serge Daney et je crois qu'on l'a appliqué aussi à Henri Langlois le père de la cinéphilie et de la cinémathèque française et André Bazin (il faut que je révise), bref, Lincoln, tu as parfaitement saisi mon manque de modestie et l'ambition de mon projet ;-): contribuer à entrouvrir les portes de la littérature à un genre qui finit immanquablement dans les poubelles du studio au dernier jour de tournage...
On a longtemps fait des peignes avec les courts métrages de Méliès ou Mac Sennett et les archives du film de Bois d'Arcy déploient aujourd'hui des trésors de technologies numériques pour tenter de restaurer ces chef d'oeuvres du passé, j'aurais au moins sauvé les 120 pages de "Depuis Qu'Otar est parti..." en abritant un exemplaire dans les réserves climatisées de la Bibliothèque Nationale;-))...
Pour les Sautet, Rohmer, Goretta, Tanner, Godard, et autres Jaco Van Dormaël... Il se trouvera bien, en 2056, un milliardaire pour créer une fondation qui reconstituera grâce aux nanotechnologies les atomes et les molécules d'encre et de papier qui ont servis à réaliser les scénarios de ces écrivains de cinéma (ou en l'an 6000 à partir du carbone 14, pas cher... ;-))
Bien@vous, ce n'est qu'un début, le débat continue...
Patrick
Un grain de sel de plus, que j'aurais volontiers posté plus tôt, si j'en avais eu le temps. Cette façon d'écrire est décidément très intéressante. Je rejoins Arhundati : j'ai aussi un faible pour les didascalies. Un dialogue surtout me gêne un peu, c'est celui avec Solange, dont le rôle me paraît un peu utilitaire. Mais je dois reconnaître que j'ai toujours beaucoup de mal avec les dialogues, dans la plupart des romans traditionnels. Il y aurait d'ailleurs là une question à développer. Ce qui me plaît dans les didascalies, c'est qu'elles ne présentent nécessairement les personnages que de l'extérieur, qu'elles les maintiennent dans une certaine opacité. (Dans les romans traditionnels, il est rare que tous les personnages soit traités avec cette égalité de regard, ce regard extérieur, sauf peut-être chez Handke - lequel est aussi un scénariste !) Au lecteur dès lors de réfléchir à l'interprétation.
Désolé, Arundhati, pour cet "h" mal placé.
Cher Feint,
Dans ma tête, Solange est une sorte de double de Marie.
Plus exactement un état antérieur de Marie. Marie telle qu'elle était avant que son chirurgien de mari n'installe sa jeune maîtresse dans leurs meubles (comble de la muflerie) et exerce un chantage aux enfants (en tentant de lui confisquer ses filles) pour jouir de l'épouse et de la maîtresse en "bon polygame" (comble de la perversité) (séquences suivantes de l'exposition).
Marie était la femme d'un notable. Marie avait préféré la sécurité à l'aventure et opté pour le futur patron de clinique (quand son copain de fac, le romantique Clément, jouait les amoureux transis, le confident le témoin et le parrain des enfants à naître...), Oui Marie "était" une femme "rangée" l'irritation et le jugement sévère de Solange : "Mais quel âge tu as ?" me sert à amorcer ce tournant qui va transfigurer une femme qui se laisse soudain envahir par la passion et va s'offrir à l'opprobre de tous mais avec jubilation et jusqu'à la provocation... (je pense à une scène dans un restaurant huppé dans lequel elle dîne avec Clément). Alors peut-être Solange est-elle trop "verbeuse" : car cela fait beaucoup à dire pour une confrontation dans un salon de thé, mais j'ai essayé de rendre ces moments "entre femmes" où l'on échange légèrement ses petits secrets qui rendent l'air du temps plus printanier... hélas je dois me rendre à l'évidence : à l'inverse de Flaubert, apparemment, Madame Bovary ce n'est pas moi;-))
A l'écran, la confrontation du "sujet qui commence à dévier" (Marie) avec son modèle sorti du même moule (Solange) peut-être rendu sensible par le choix de la distribution : Solange serait une comédienne un peu lisse comme Isabelle Adjani tandis que Marie serait plus destructurée comme Anne Parillaud, (par exemple... Ou Catherine Deneuve et Jeanne Moreau, etc...)
Si mes dialogues à plat vous paraissent un peu lourds avant que les comédiennes ne se les approprient et les allègent au besoin, notre dialogue, par contre, est pour moi très constructif, car prétendre passionner un lecteur et que le scénario cesse d'être cet objet transitoire qui conduit à l'écran pose un certain nombre de problèmes auxquels je n'avais pas réfléchi et que vous me faîtes toucher du doigt...
Nul doute que le producteur lisant L'étoffe.. ne se fasse sa distribution, mais qu'en est-il du "lecteur-lecteur", de vous ?
Autre problème mais qui nécessite sans doute une appréciation sur la durée : malgré mes dialogues qui demandent à être peaufinés (concentrés, voire raccourcis pour l'édition) l'émotion passe-t-elle : la rage de cette femme déçue, trompée, dépossédée et sa révolte qui va la pousser à aller enfin au bout de ses désirs peut-elle faire vibrer un lecteur ?
Je n'ose monopoliser cet espace en accumulant les extraits, mais vos avis m'intéressent et j'ai peut-être une solution, en tout cas une proposition : adresser à celui ou celle qui serait intéressé par l'expérience quelques séquences supplémentaires en fichier joint (au format Word ou Pdf, il suffirait de me donner une adresse ?)
@bientôt le plaisir de vous lire.
Patrick
Dans ma tête, Solange est une sorte de double de Marie.
Plus exactement un état antérieur de Marie. Marie telle qu'elle était avant que son chirurgien de mari n'installe sa jeune maîtresse dans leurs meubles (comble de la muflerie) et exerce un chantage aux enfants (en tentant de lui confisquer ses filles) pour jouir de l'épouse et de la maîtresse en "bon polygame" (comble de la perversité) (séquences suivantes de l'exposition).
Marie était la femme d'un notable. Marie avait préféré la sécurité à l'aventure et opté pour le futur patron de clinique (quand son copain de fac, le romantique Clément, jouait les amoureux transis, le confident le témoin et le parrain des enfants à naître...), Oui Marie "était" une femme "rangée" l'irritation et le jugement sévère de Solange : "Mais quel âge tu as ?" me sert à amorcer ce tournant qui va transfigurer une femme qui se laisse soudain envahir par la passion et va s'offrir à l'opprobre de tous mais avec jubilation et jusqu'à la provocation... (je pense à une scène dans un restaurant huppé dans lequel elle dîne avec Clément). Alors peut-être Solange est-elle trop "verbeuse" : car cela fait beaucoup à dire pour une confrontation dans un salon de thé, mais j'ai essayé de rendre ces moments "entre femmes" où l'on échange légèrement ses petits secrets qui rendent l'air du temps plus printanier... hélas je dois me rendre à l'évidence : à l'inverse de Flaubert, apparemment, Madame Bovary ce n'est pas moi;-))
A l'écran, la confrontation du "sujet qui commence à dévier" (Marie) avec son modèle sorti du même moule (Solange) peut-être rendu sensible par le choix de la distribution : Solange serait une comédienne un peu lisse comme Isabelle Adjani tandis que Marie serait plus destructurée comme Anne Parillaud, (par exemple... Ou Catherine Deneuve et Jeanne Moreau, etc...)
Si mes dialogues à plat vous paraissent un peu lourds avant que les comédiennes ne se les approprient et les allègent au besoin, notre dialogue, par contre, est pour moi très constructif, car prétendre passionner un lecteur et que le scénario cesse d'être cet objet transitoire qui conduit à l'écran pose un certain nombre de problèmes auxquels je n'avais pas réfléchi et que vous me faîtes toucher du doigt...
Nul doute que le producteur lisant L'étoffe.. ne se fasse sa distribution, mais qu'en est-il du "lecteur-lecteur", de vous ?
Autre problème mais qui nécessite sans doute une appréciation sur la durée : malgré mes dialogues qui demandent à être peaufinés (concentrés, voire raccourcis pour l'édition) l'émotion passe-t-elle : la rage de cette femme déçue, trompée, dépossédée et sa révolte qui va la pousser à aller enfin au bout de ses désirs peut-elle faire vibrer un lecteur ?
Je n'ose monopoliser cet espace en accumulant les extraits, mais vos avis m'intéressent et j'ai peut-être une solution, en tout cas une proposition : adresser à celui ou celle qui serait intéressé par l'expérience quelques séquences supplémentaires en fichier joint (au format Word ou Pdf, il suffirait de me donner une adresse ?)
@bientôt le plaisir de vous lire.
Patrick
Je n'ose monopoliser cet espace en accumulant les extraits, mais vos avis m'intéressent et j'ai peut-être une solution, en tout cas une proposition : adresser à celui ou celle qui serait intéressé par l'expérience quelques séquences supplémentaires en fichier joint (au format Word ou Pdf, il suffirait de me donner une adresse ?)La solution d’un mèl est possible, je l’ai utilisée il y a peu avec Yanice pour une nouvelle avec laquelle il pense concourir.
Mais je trouve que la parution de tes extraits sur CL a aussi son importance car c’est un peu une communauté (pas une caste, hein) qui gravite autour d’un intérêt commun et la conversation peut aussi bien s’engager entre les différents intervenants, ce qui n’arrive pas avec les mèls.
Je ne pense pas que tu monopolises cet espace puisqu’il est justement réservé au thème que tu as initié, et n’y interviennent que ceux que ça intéresse, ou qui ont le temps (c’est souvent un problème). Il ne faut pas négliger non plus les lecteurs qui suivent les différents fuseaux, de manière intéressée, mais qui n’y interviennent pas forcément.
Mais il est vrai qu’un fichier qui nécessiterait plusieurs pages poserait peut-être un problème de lisibilité à l’écran. À toi de voir.
Merci Feint, je pense que tu as raison, les propos d'antichambre ne seraient pas très conviviaux. Le problème est que la mise en page me prend un temps fou. Je réfléchis... Peut être un nouvel extrait de quelques pages (comme cette scène de restaurant ou Marie avoue à Clément sa passion pour P.A et lui démontre qu'elle se moque à ce point du qu'en dira-t-on qu'elle fait un esclandre?),
ou peut-être la suite de l'extrait posté (la "routine" de P.A et l'ignoble get happen et chantage de Michel (le mari de Marie?)).
Je pars en montage, j'aurais le temps de trouver une solution...
Je pencherai plutôt pour poster 4-5 pages de la suite, dites moi ?
@ bientôt.
Patrick
ou peut-être la suite de l'extrait posté (la "routine" de P.A et l'ignoble get happen et chantage de Michel (le mari de Marie?)).
Je pars en montage, j'aurais le temps de trouver une solution...
Je pencherai plutôt pour poster 4-5 pages de la suite, dites moi ?
@ bientôt.
Patrick
Oups, Merci Lincoln !!!...
C'est vrai que quand l'on tape son message ou quand on le prévisualise on ne voit plus l'auteur auquel on répond...
bonjour@ Feint et à vous tous qui nous lisez de toute façon
@+
Patrick
C'est vrai que quand l'on tape son message ou quand on le prévisualise on ne voit plus l'auteur auquel on répond...
bonjour@ Feint et à vous tous qui nous lisez de toute façon
@+
Patrick
Bonjour à toi et à Lincoln, qui est toujours de bon conseil et dont je partage l'avis : c'est bien que tous puissent te lire.
Le problème est que la mise en page me prend un temps fou.Je comprends. Si tu présentes tes textes sans mise en page, je pense qu'on s'en sortira. Il ne faudrait pas que ce soit rédhibitoire pour toi.
6. Agence Investimmo / Int. Nuit
Le rideau de fer est baissé, Marie a passé ses jambes autour des hanches de P.A, ils font l'amour contre le mur.
7. Bar américain (Pussy Cat) / Ext.-Int. Aube
Les façades d'une petite rue sont éclairées par la lumière froide des réverbères. La porte d'un club s'ouvre sur une entrée de velours rouge.
Des petits groupes s'attardent, des couples s'éloignent.
L'enseigne rouge du PUSSY CAT s'éteint, le ciel bleuit derrière le toit des maisons.
Sous une lumière crue qui tombe en douche, Boldur, catogan et petites lunettes, s'appuie sur deux entraîneuses, il a bu.
Lili, hauts talons, mini jupe et bas résilles se love contre lui.
Suzy, fourreau de soie bleue fendu sur la cuisse, glisse sa main dans la veste de Boldur et en tire son portefeuille…
Elle passe le portefeuille à Lili qui l'ouvre pour vérifier. Boldur se dégage et récupère son bien.
Flemming, un blond athlétique, se fraye un passage jusqu'au trio.
Suzy se colle à Boldur et le pousse vers la sortie.
Flemming échange avec Lili un regard entendu.
Les deux filles soutiennent Boldur, d'autres clients sortent du bar.
Flemming fait le geste de téléphoner, Lili acquiesce.
Suzy murmure à l'oreille de Boldur.
Leurs ombres s'éloignent, dansant sur les pavés humides.
Une lumière jaune pâle filtre d'un soupirail.
Les jambes d'autres filles.
Au loin, Boldur qui tangue entre deux échassiers fragiles.
8. Cave de P.A / Int. Aube
Au travers des barreaux du soupirail, dans la lumière bleutée de l'aube, les jambes des passantes défilent sur le trottoir.
Une lumière jaune dure tombe d'une ampoule nue.
Un poster de voilier éclaire un mur noirci.
Le décor est d'une austérité spartiate : le mobilier se résume à une table, un fauteuil de cuir pliant, un lit de camp et un sac de couchage; le sol est en terre battue.
P.A, torse nu, a posé ses pieds sur une lourde paire de rangers.
Une côte de bœuf crue est posée sur une planche à découper.
P.A pique un morceau de viande avec son cran d'arrêt.
Il mâche laborieusement et déglutit en fermant les yeux.
Il boit une gorgée d'eau au goulot et respire profondément.
La bouchée a du mal à passer.
La main de P.A essuie la lame sur le rebord de la planche.
L'éclat du métal froid. Le bois sombre se colore en rouge.
Dans la pénombre de la cave, un rayon de soleil perce du soupirail éclairant un tableau de Goya : Saturne dévorant ses enfants.
Le reflet bleuté de l'acier et le sang sur la table.
Ça sent le métal et la graisse de fusil.
Dans la pièce attenante, on entend vomir P.A.
9. Hôtel Vertugadin / Int. Matin
Peint sur la porte vitrée du hall d’accueil de l'hôtel, on déchiffre à l'envers, le mot VERTUGADIN.
P.A franchit la porte, traverse le hall et s'arrête devant le gardien de nuit.
Debout derrière son comptoir, crinière blanche et visage émacié, un verre de thé à la main, Siddighi regarde le visiteur de haut. Son visage est sévère, il semble de marbre derrière sa moustache, il sirote son verre à petites lampées.
Il a accentué les deux derniers mots pour marquer l'ironie.
Siddighi hausse les épaules.
P.A a déjà franchi les quelques pas qui le séparent de l'escalier, il gravit les marches
P.A pousse une porte, et s'engouffre dans une petite chambre.
La lampe de chevet est restée allumée, on devine une forme écrasée dans le plissé des draps.
P.A ouvre les rideaux, la lumière de la rue jaillit, violente.
La forme remue à peine dans le lit, P.A ramasse un jean et un blouson de cuir sur une chaise, il les jette violemment à la tête du dormeur…
P.A ressort déjà de la chambre, il parcourt quelques mètres de couloir à grandes enjambées, il tente d'ouvrir la porte du 109, qui résiste, il frappe du poing…
Siddighi arrive avec un passe.
Le corps avachi d'un jeune homme, Xavier, repose dans un fauteuil.
Sa chemise est ouverte, la poitrine est maigre, la peau très blanche.
P.A empoigne l'épaisse chevelure du garçon et le gifle à plusieurs reprises.
Xavier sort à peine de sa torpeur, il sourit béatement les yeux mi-clos, puis laisse retomber sa tête sur le dossier du fauteuil.
Il ramasse la seringue entourée par le billet et tend le tout à Siddighi.
10. Café Au Chat Qui Pêche / Int. Matin
Une vaste salle de brasserie déserte, haute sous plafond.
P.A est installé sur une banquette au milieu d'une dizaine de vendeurs,
20-25 ans, vestes en jean, treillis et blousons râpés.
Un sac de paquetage trône au milieu de la table, P.A en sort des figurines peintes représentant naïvement des chouettes.
Il pousse 15 figurines vers son voisin de droite.
11. Villa Tamaris (Chez Michel) / Ext. Matin
Marie gare sa voiture devant la grille d'une villa cossue.
Sophie, 8 ans, joue sur la pelouse; elle disparaît par la terrasse et revient accompagnée de sa sœur Mélanie, 12 ans.
Les deux filles de Marie traversent le jardin aussi vite que le permet le lourd sac de voyage qu’elles traînent chacune par une anse.
Marie embrasse Sophie puis Mélanie.
Une voisine à son balcon.
Marie gifle Michel de toutes ses forces, ses gestes sont tendus, désordonnés. Sous la pluie de coups, Michel ne fait aucun effort pour esquiver ou tenter de se protéger le visage.
Michel porte la main à l'éraflure de son nez, il regarde ses doigts tachés de sang, un sourire éclaire son visage.
Marie recule brusquement, Mélanie hurle, Sophie se blottit contre sa mère qui l'enlace. Mélanie part en courant vers la voiture.
Marie tourne les talons pour ravaler ses larmes, elle serre Sophie contre elle et elles s’éloignent vers la voiture.
Chers Lincoln, Feint, Clamence... et "vouzôtres:-))"...
Voilà : fin de l'extrait 02 ! (je vais de plus en plus vite pour la mise en forme)....
Coupure publicitaire : comme on le dit pour Claudia Schiffer : "parce que vous le valez bien !" ;-))
Bien@vous
Patrick]
Le rideau de fer est baissé, Marie a passé ses jambes autour des hanches de P.A, ils font l'amour contre le mur.
7. Bar américain (Pussy Cat) / Ext.-Int. Aube
- ECLATS DE VOIX
Les façades d'une petite rue sont éclairées par la lumière froide des réverbères. La porte d'un club s'ouvre sur une entrée de velours rouge.
Des petits groupes s'attardent, des couples s'éloignent.
L'enseigne rouge du PUSSY CAT s'éteint, le ciel bleuit derrière le toit des maisons.
Sous une lumière crue qui tombe en douche, Boldur, catogan et petites lunettes, s'appuie sur deux entraîneuses, il a bu.
- Boldur
…du Mouton Rothschild, sans problème !
Lili, hauts talons, mini jupe et bas résilles se love contre lui.
- Lili
Arrête ! Ma copine, elle va croire que c'est toi, Rothschild !
Suzy, fourreau de soie bleue fendu sur la cuisse, glisse sa main dans la veste de Boldur et en tire son portefeuille…
- Suzy
Mais c'est qu'il en a encore beaucoup des sous...
Elle passe le portefeuille à Lili qui l'ouvre pour vérifier. Boldur se dégage et récupère son bien.
- Boldur
Déconnez pas avec ça !
Flemming, un blond athlétique, se fraye un passage jusqu'au trio.
Suzy se colle à Boldur et le pousse vers la sortie.
Flemming échange avec Lili un regard entendu.
- Suzy (à Boldur)
Il va pas faire son gros méchant ?
Les deux filles soutiennent Boldur, d'autres clients sortent du bar.
Flemming fait le geste de téléphoner, Lili acquiesce.
- Lili (à Boldur)
On va aller la visiter sa cave…
Suzy
Et puis on ira le border dans son petit lit.
Lili
Toutes les deux !
Suzy murmure à l'oreille de Boldur.
- Boldur (Riant)
Ah ! camarades gagneuses…
Leurs ombres s'éloignent, dansant sur les pavés humides.
- PAS REVERBERES PAR LES FAÇADES
Une lumière jaune pâle filtre d'un soupirail.
Les jambes d'autres filles.
Au loin, Boldur qui tangue entre deux échassiers fragiles.
8. Cave de P.A / Int. Aube
Au travers des barreaux du soupirail, dans la lumière bleutée de l'aube, les jambes des passantes défilent sur le trottoir.
Une lumière jaune dure tombe d'une ampoule nue.
Un poster de voilier éclaire un mur noirci.
Le décor est d'une austérité spartiate : le mobilier se résume à une table, un fauteuil de cuir pliant, un lit de camp et un sac de couchage; le sol est en terre battue.
P.A, torse nu, a posé ses pieds sur une lourde paire de rangers.
Une côte de bœuf crue est posée sur une planche à découper.
P.A pique un morceau de viande avec son cran d'arrêt.
Il mâche laborieusement et déglutit en fermant les yeux.
Il boit une gorgée d'eau au goulot et respire profondément.
La bouchée a du mal à passer.
La main de P.A essuie la lame sur le rebord de la planche.
L'éclat du métal froid. Le bois sombre se colore en rouge.
Dans la pénombre de la cave, un rayon de soleil perce du soupirail éclairant un tableau de Goya : Saturne dévorant ses enfants.
Le reflet bleuté de l'acier et le sang sur la table.
Ça sent le métal et la graisse de fusil.
Dans la pièce attenante, on entend vomir P.A.
9. Hôtel Vertugadin / Int. Matin
Peint sur la porte vitrée du hall d’accueil de l'hôtel, on déchiffre à l'envers, le mot VERTUGADIN.
P.A franchit la porte, traverse le hall et s'arrête devant le gardien de nuit.
Debout derrière son comptoir, crinière blanche et visage émacié, un verre de thé à la main, Siddighi regarde le visiteur de haut. Son visage est sévère, il semble de marbre derrière sa moustache, il sirote son verre à petites lampées.
- P.A
Salut, Siddighi. Ils sont réveillés mes oiseaux ?
Siddighi (accent)
A ton avis ?
Y' en a deux qui ont foutu le bordel…
Ange va t'engueuler, noble seigneur !
Il a accentué les deux derniers mots pour marquer l'ironie.
- P.A
Je t'avais dit de m'appeler, Siddi, putain !
Siddighi hausse les épaules.
P.A a déjà franchi les quelques pas qui le séparent de l'escalier, il gravit les marches
- P.A
Ils sont où ?
Siddighi / Hors champ
Cent six et cent neuf…
P.A pousse une porte, et s'engouffre dans une petite chambre.
La lampe de chevet est restée allumée, on devine une forme écrasée dans le plissé des draps.
P.A ouvre les rideaux, la lumière de la rue jaillit, violente.
- P.A
Tu te casses !
La forme remue à peine dans le lit, P.A ramasse un jean et un blouson de cuir sur une chaise, il les jette violemment à la tête du dormeur…
- UN IMPACT LOURD
P.A ressort déjà de la chambre, il parcourt quelques mètres de couloir à grandes enjambées, il tente d'ouvrir la porte du 109, qui résiste, il frappe du poing…
- TROIS COUPS VIOLENTS
Siddighi arrive avec un passe.
- Siddighi
J'ai pas envie de me faire virer avec vos conneries, j'ai d'autres clients, moi !
Le corps avachi d'un jeune homme, Xavier, repose dans un fauteuil.
Sa chemise est ouverte, la poitrine est maigre, la peau très blanche.
P.A empoigne l'épaisse chevelure du garçon et le gifle à plusieurs reprises.
Xavier sort à peine de sa torpeur, il sourit béatement les yeux mi-clos, puis laisse retomber sa tête sur le dossier du fauteuil.
- P.A (à Siddighi)
Dès qu'il marche, tu me le vires.
Il ramasse la seringue entourée par le billet et tend le tout à Siddighi.
- P.A
Va pas te piquer, mon Siddi.
Siddighi
Tout disparaîtra, noble seigneur.
- P.A
Salut Siddi !
- COUPS DANS LES PORTES
- P.A/ Hors champ
Debout les morts ! Au jus là dedans !
Tout le monde en bas !
10. Café Au Chat Qui Pêche / Int. Matin
Une vaste salle de brasserie déserte, haute sous plafond.
P.A est installé sur une banquette au milieu d'une dizaine de vendeurs,
20-25 ans, vestes en jean, treillis et blousons râpés.
Un sac de paquetage trône au milieu de la table, P.A en sort des figurines peintes représentant naïvement des chouettes.
Il pousse 15 figurines vers son voisin de droite.
- P.A
Tof !
- P.A
Christophe ? Tu bosses toujours avec nous ?
- Christophe (à Philippe)
Tu peux me les prendre s'te plaît ?
- Garçon
Un thé au lait et un croissant c'est pour qui ?
Tous (plaisantant)
Pas moi ! Où qu'il est le riche ? Qu'il se dénonce !
- Christophe (fort)
Au beurre le croissant ?
- Christophe
Ben quoi ? je demande !
(Rires)
11. Villa Tamaris (Chez Michel) / Ext. Matin
Marie gare sa voiture devant la grille d'une villa cossue.
Sophie, 8 ans, joue sur la pelouse; elle disparaît par la terrasse et revient accompagnée de sa sœur Mélanie, 12 ans.
Les deux filles de Marie traversent le jardin aussi vite que le permet le lourd sac de voyage qu’elles traînent chacune par une anse.
Marie embrasse Sophie puis Mélanie.
- Voix de Michel / Interphone
Dis à Maman qu'elle attende.
- Sophie (mimique d’impatience)
Vite Papa !
- Marie (entre ses dents)
Ça va pas recommencer !
- Marie
Michel ! Je ne repasse pas par la maison, c’est pas le moment…
- Mélanie (inquiète)
Vous allez pas vous engueuler, hein Maman ?
- Marie (désignant Juliette)
Tu te moques de qui ?
- Michel
Mais voyons, c'est Juliette, tu ne la reconnais pas ?
Une voisine à son balcon.
- Marie (grinçant)
T'es vraiment un pourri !
Michel (provocateur)
C'est pas moi qui ait abandonné mes enfants…
- Marie (dents serrées)
J'en ai plus rien à foutre !
Tu vas l'avoir ton témoignage…
Michel (bas)
Qu'est-ce que t'attends, vas-y !
Marie gifle Michel de toutes ses forces, ses gestes sont tendus, désordonnés. Sous la pluie de coups, Michel ne fait aucun effort pour esquiver ou tenter de se protéger le visage.
- Mélanie
Arrêtez ! Arrête, Maman !
- Michel (trop fort)
Devant les gosses ! non mais t'es malade ? (à la cantonade) T'es folle ma pauvre Marie, elle est complètement folle ! Ma femme est folle !
Marie
Tu me dégoûtes ! C'est minable…
Michel (à mi-voix)
Et je te ferai coincer, avec ton gigolo.
Tu peux dire adieu aux gosses, tu verras si c'est minable !
- Mélanie
Arrêtez, où je hurle !
Michel porte la main à l'éraflure de son nez, il regarde ses doigts tachés de sang, un sourire éclaire son visage.
- Michel (fort)
Jamais tu me les prendras les enfants, j'irai pas au tribunal !
Marie (entre ses dents)
Ordure !
- Marie (hors d'elle)
Tu peux les refiler à ta morue, espèce de malade !
Marie recule brusquement, Mélanie hurle, Sophie se blottit contre sa mère qui l'enlace. Mélanie part en courant vers la voiture.
Marie tourne les talons pour ravaler ses larmes, elle serre Sophie contre elle et elles s’éloignent vers la voiture.
- Michel (crie)
Fous le camp ! Fous le camp d'ici, c’est la dernière fois ! Plus jamais tu me les prendras mes enfants !
- Michel (fort)
Tu l'auras jamais ton divorce, jamais !
Je refuse, t'entends ?
- Michel (hurlant)
Je t'aime... Salope !
Chers Lincoln, Feint, Clamence... et "vouzôtres:-))"...
Voilà : fin de l'extrait 02 ! (je vais de plus en plus vite pour la mise en forme)....
Coupure publicitaire : comme on le dit pour Claudia Schiffer : "parce que vous le valez bien !" ;-))
Bien@vous
Patrick]
Rien à dire, ça fonctionne. On se laisse prendre, on attend la suite ; surtout après la dernière scène, très forte. Le "scénaroman", ça peut marcher, il me semble. C'est bien que tout le monde puisse te lire.
Ouf, enfin je me pose.
J’ai eu un peu de mal à accrocher avec la scène 7 (je ne sais pas si “scène” est la bonne dénomination). Mais ma journée fut rude. Ceci explique peut-être cela. Ensuite je suis monté dans le train à la 8. Étrange 8 d’ailleurs!
Je ne vois pas encore tous les fils qui vont relier ces scènes et certains personnages, mais ça viendra sûrement.
Arundhati et Feint parlaient récemment des dialogues. J’y ferais aussi référence ici: je les trouve parfois un peu secs, très fonctionnels, laissant la sensation de flèches décochées. Je conçois bien que cela puisse être un effet voulu, mais à la lecture “ça tranche ferme”. Ce n’est bien sûr que le point de vue d’un lecteur. La sensation serait sans doute tout autre à l’écran. Mais ne peut-on imaginer qu’un dialogue un tantinet plus développé contribue à épaissir la nature des relations que les acteurs entretiennent, sans pour autant tomber dans le kilométrique oiseux. On quitterait alors la simple fonctionnalité des échanges de paroles, et le dialogue deviendrait un partenaire à part entière de l’élaboration de la psychologie des personnages.
Mais je parle, je parle et peut-être suis-je à côté de la plaque!
Deux phrases m’ont paru bizarres: “La main de P.A essuie la lame sur le rebord de la planche” et “P.A sort un billet de dix euros de sa poche, il le plie et y fait rouler une seringue qui était tombée sur le plancher.”
Sinon, comme Feint, on a vraiment envie de lire la suite. Déjà un signe, non?
J’ai eu un peu de mal à accrocher avec la scène 7 (je ne sais pas si “scène” est la bonne dénomination). Mais ma journée fut rude. Ceci explique peut-être cela. Ensuite je suis monté dans le train à la 8. Étrange 8 d’ailleurs!
Je ne vois pas encore tous les fils qui vont relier ces scènes et certains personnages, mais ça viendra sûrement.
Arundhati et Feint parlaient récemment des dialogues. J’y ferais aussi référence ici: je les trouve parfois un peu secs, très fonctionnels, laissant la sensation de flèches décochées. Je conçois bien que cela puisse être un effet voulu, mais à la lecture “ça tranche ferme”. Ce n’est bien sûr que le point de vue d’un lecteur. La sensation serait sans doute tout autre à l’écran. Mais ne peut-on imaginer qu’un dialogue un tantinet plus développé contribue à épaissir la nature des relations que les acteurs entretiennent, sans pour autant tomber dans le kilométrique oiseux. On quitterait alors la simple fonctionnalité des échanges de paroles, et le dialogue deviendrait un partenaire à part entière de l’élaboration de la psychologie des personnages.
Mais je parle, je parle et peut-être suis-je à côté de la plaque!
Deux phrases m’ont paru bizarres: “La main de P.A essuie la lame sur le rebord de la planche” et “P.A sort un billet de dix euros de sa poche, il le plie et y fait rouler une seringue qui était tombée sur le plancher.”
Sinon, comme Feint, on a vraiment envie de lire la suite. Déjà un signe, non?
Bonsoir Lincoln,
Très vite... Merci pour ta réponse.
Le terme approprié est Séquence (déterminée par l'unité de lieu : "la cave de P.A" "L'agence Investimmo"...)
Ta remarque sur les dialogues mérite plus ample développement : ce ne sont pas les mots que l'on échange quotidiennement mais une stylisation qui, reproduite par les hauts parleurs de la salle de projection, donnent l'illusion des mots de la vie... En réalité on concentre énormément sinon l'ensemble est "filandreux" : à preuve les pauvres banalités inter-minables échangées dans les reality show...
"La main de..." indique une valeur de plan = en gros plan = "on voit la main de P.A frotter la lame du cran d'arrêt sur la planche à découper pour en essuyer le sang qui coulait de la cote de boeuf crue..."
Les précautions prises pour donner la seringue à Siddighi dans un billet sont une "délicatesse de voyou" : il signifie à ce vieil homme qu'il l'aime bien et souhaite le protéger d'une contamination par le HIV avec une seringue de drogué potentiellement dangereuse tout en lui offrant une rémunération déguisée pour ne pas froisser sa susceptibilité orientale...
Toujours le même défi : un maximum de suggestions dans le moins de mots possibles...
Bonne soirée @bientôt
Patrick
Très vite... Merci pour ta réponse.
Le terme approprié est Séquence (déterminée par l'unité de lieu : "la cave de P.A" "L'agence Investimmo"...)
Ta remarque sur les dialogues mérite plus ample développement : ce ne sont pas les mots que l'on échange quotidiennement mais une stylisation qui, reproduite par les hauts parleurs de la salle de projection, donnent l'illusion des mots de la vie... En réalité on concentre énormément sinon l'ensemble est "filandreux" : à preuve les pauvres banalités inter-minables échangées dans les reality show...
"La main de..." indique une valeur de plan = en gros plan = "on voit la main de P.A frotter la lame du cran d'arrêt sur la planche à découper pour en essuyer le sang qui coulait de la cote de boeuf crue..."
Les précautions prises pour donner la seringue à Siddighi dans un billet sont une "délicatesse de voyou" : il signifie à ce vieil homme qu'il l'aime bien et souhaite le protéger d'une contamination par le HIV avec une seringue de drogué potentiellement dangereuse tout en lui offrant une rémunération déguisée pour ne pas froisser sa susceptibilité orientale...
Toujours le même défi : un maximum de suggestions dans le moins de mots possibles...
Bonne soirée @bientôt
Patrick
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