Darius
avatar 25/04/2020 @ 09:15:41
Après ces derniers mots, Monsieur Pierre était en sueur. Que d’informations il recevait d’un seul coup en pleine figure ! Une histoire de sorciers, de vaudou, d’accouchement par un quimboiseur aidé par son conseiller technique un certain Dyallo qui récitait les vers de ses ancêtres… ! Tout cela sur un raffiot dénommé « Euphrate » qui ne parvenait pas à accoster.. ! Pour son esprit rationnel, c’en était trop ! Il ressentit une furieuse envie d’un remontant.

« Dites-moi, ma chère, n’auriez-vous pas dans quelque endroit secret de votre auguste demeure, une petite liqueur ou autre chose qui me permettrait d’ingurgiter tout ce que je viens d’apprendre ? J’ai une envie soudaine de rafraichir mon cerveau, mais si vous aviez autre chose que votre thé au gingembre, cela me revigorerait énormément…. Ne me prenez pas pour un alcoolique, mais j’adore les petits remontants pour m’éclaircir le cerveau. »

Le visage de la châtelaine s’éclaira de son plus large sourire, elle disparut prestement de son pas trottinant, mais toujours agile.. « J’ai exactement ce qu’il vous faut, et je serai très heureuse de le partager avec vous… »
Elle revint avec une bouteille sur laquelle était inscrit le mot « Santa Teresa » Elle frétillait de joie.

« Cette bouteille était la préférée de mon défunt mari. Depuis sa disparition, je n’en ai plus avalé une seule goutte, cela me rappelle trop de mauvais souvenirs !
« Ça alors, s’exclama Monsieur Pierre. Vous possédez un rhum vénézuélien, le meilleur du monde ! Une de ces bouteilles coûte pas moins d’une centaine d’euro dans le commerce, et encore si on en trouve !
« Hé oui, cher ami, celui-ci date de l’un de nos voyages, celui que j’ai effectué avec Baptiste notre nouveau-né, lorsqu’il avait 1 an»

« Nous l’avons ramené du Venezuela, car comme vous semblez le savoir, ce pays est une terre de rhums, là où prospère la canne à sucre. Ils le distillent depuis longtemps et avec un grand savoir-faire. Ce sublime rhum Santa Teresa 1796 est le meilleur du monde ! Il a un belle couleur ambrée contrairement aux autres..

« Mais laissez-moi, vous raconter la suite tout en dégustant cette merveille.. »

« Il est vrai que nous étions bloqués lors de notre arrivée au Havre. Le monde semblait s’être arrêté… Néanmoins, toute à ma joie d’être avec ce bébé magnifique, et notant que le bateau s’était mis à redémarrer, je ne me suis pas trop inquiétée des tenants et aboutissants de ce brusque arrêt.. Selon moi, encore une grève ou l’autre, bref une de ces grèves dont les Français ont le secret et qui peut durer pas mal de temps.. Vous savez, les syndicats sont toujours là à revendiquer pet et vesse. Ah excusez-moi, c’est une expression de ma région, peu de monde la connait.
Avec l’âge, j’ai de plus en plus la nostalgie du parler savoureux de ce petit coin de terre où je suis née. »

Monsieur Pierre ne releva pas. Il en avait déjà suffisamment entendu et il savourait ce « Santa Teresa » à petites gorgées rapides...

« Bref, comme je le disais, j’étais toute à mon bonheur et je n’aspirais qu’à une chose, rentrer chez moi à Hautefeuille, avec Baptiste et dévorer les avis éclairés des professionnels de la petite enfance. Je ne voulais pas que ce bébé subisse quoi que ce soit. C’était mon trésor, je voulais le meilleur pour lui. »

Je me jetais sur la papesse en la matière « Laurence Pernoud » J’appris ainsi qu’au cours des quatre premiers mois de vie, le nourrisson se délecte de lait maternel et infantile, qu’il en a besoin pour sa croissance, pour développer son système immunitaire. Passer de l’allaitement exclusif à l’allaitement mixte est une étape importante qu'il faut préparer en douceur.
Après avoir feuilleté l’entièreté du livre de « J’élève mon enfant » j’en conclus qu’il était primordial de ne pas m’embarquer avec Baptiste avant l’âge d’un an.

Heureusement, pour Monsieur Pierre, Eleanore en resta là. Il n’en avait que faire de l’alimentation des nourrissons, ce n’était pas sa tasse de thé.

C’est alors que cette chère Eleanore, Madame Lartigue du Pontet se dirigea joyeusement vers l’un des cadres accrochés dans son salon. Un paysage idyllique de plages de sable fin, des palmiers qu’on imaginait oscillants au vent et quelques beaux Vikings barbus aux longs cheveux blonds entourant un homme brun de petite taille, par rapport à eux j’entends.. tous trinquant fièrement ..

Puisque nous dégustons cet excellent rhum du Venezuela, je vais vous narrer ce 4ème voyage qui m’a fait découvrir des choses incroyables ! Figurez-vous que nous avons accosté là où Christophe Colomb a mis le pied pour la première fois en Amérique du Sud, l’extrême pointe nord du Venezuela, un minuscule village appelé Macuro.

« Connaissez-vous l’origine de ce mot ? Non, sans nul doute…Et bien il signifie dans la langue locale « mauvais homme ». C’est ce que les indigènes vociféraient à l’approche des Espagnols lorsqu’ils y mirent le pied en 1492. Ces derniers s’imaginaient qu’ils hurlaient le nom de leur village, mais non, c’était une véritable insulte « macuro, macuro, macuro… » « mauvais homme, mauvais homme, mauvais homme… »

Monsieur Pierre l’interrompit.
« Oui, mais dites-moi, pourquoi et comment êtes-vous allés au Venezuela et précisément pourquoi dans ce petit village isolé dénommé Macuro ?

« Ça c’est encore une idée de Norbert, mon cher et tendre époux. Toute à ma joie de pouponner, je le voyais aller et venir comme un ours en cage dans notre grande demeure. Des contacts bizarres à droite et à gauche. On parlait anglais, on répondait dans une langue inconnue, une langue à consonance dure, type germanique, mais en pire ».

« Vous ai-je dit que Norbert, était un fana des langues ? En deux temps trois mouvements, il vous en apprenait une nouvelle, il avait un don d’imitation pas possible…J’ignorais ce qui se tramait avec cet interlocuteur aux sons sévères et selon moi, cacophoniques. Jusqu’au jour, où Norbert, me dit :
« Fais tes valises, vite, viens on part pour Stockholm.. Les choses se corsent. On nous attend là-bas pour traverser l’Atlantique ».

« Je ne vous raconte pas notre arrivée au port de Stockholm.. Figurez-vous que je ne sais plus si nous avons pris l’avion, le train ou que sais -je ? J’ai tellement voyagé dans ma vie que je m’emmêle les pinceaux. En plus, je passais mon temps à câliner Baptiste, à m’extasier devant ses premiers babillements, à compter ses nouvelles quenottes. J’étais dans un autre monde, complètement à l’Ouest.... »

Au port de Stockholm, je me reposais sur Norbert. Apparut un grand gaillard dans la trentaine, type hippie, de longs cheveux blond, des yeux bleus lavande. C’était le capitaine du bateau, il se présenta sous le nom de Gudmar. Je détectais le mot anglais « good » donc j’en conclus que ce ne devait pas être un mauvais homme..

Le cargo était une espèce de porte-conteneurs de marchandises. Cela me plaisait assez, car il permettait d’apprécier l’océan mais ça nous connaissions, je voulais juste faire aimer cela à Baptiste, et c’était aussi une occasion unique de connaître l’équipage, de partager son quotidien et de débarquer au port de son choix, enfin c’est ce que j’ai entendu dire de la bouche du capitaine, car Norbert voulait à tout prix faire une escale à Macuro.

« J’ignorais totalement où cela se trouvait, mais je lui faisais confiance comme je l’avais toujours fait jusqu’ici, bien que l’avenir m’ait démontré le contraire, mais nous y reviendrons. On ne connait jamais tout fait les hommes, ils vous cachent toujours quelque chose.. Même si vous êtes fine psychologue comme moi, enfin, je me vante peut-être, mais c’est ce que je pensais de moi avant cela…… depuis lors, je m’en suis mordue les doigts. L’âme humaine est insondable.. Ne trouvez-vous pas, Monsieur Pierre ? »
Sur ce, Madame Lartigue du Pontet lui lança un regard accusateur et monsieur Pierre, craignant d’être découvert, baissa les yeux…

« Bref, revenons à notre capitaine de bateau suédois. Ce cargo s’appelait le Finnbirch. Là, nous avons eu très chaud, car figurez-vous que nous avons failli couler, les vents soufflaient à plus de 100 km heure et les vagues faisaient plus de 4m50 !
Et comble de malheur, mais cela je ne l’ai appris que par la suite, les membres d’équipage, au nombre de 14 personnes était composés de repris de justice ! J’appris dans la foulée que la Suède applique des peines alternatives aux délinquants. Depuis des années, le nombre de détenus diminue, justement à cause de ces peines alternatives et à la prise en charge originale des détenus : thérapie, méditation et «SAS» de fin de peine, c.à.d « Structure d’Accompagnement vers la Sortie ».
Et bien oui, la Suède a un système judiciaire basé sur une tradition humaniste. Elle privilégie toujours la réhabilitation à l’enfermement. Leur système est basé sur l’idée que tout le monde peut changer. Ils veulent éviter un système où les détenus purgent leur peine jusqu’au dernier jour et, comme dans les films américains, se retrouvent dehors, devant les grilles, un sac en plastique à la main...

« Mais bon, trêve de plaisanteries ! Ces membres d’équipage étaient de fameux plaisantins, enfin, si l’on peut dire.. Et je crois que Norbert, en savait plus sur le sujet que ce qu’il voulait bien en dire.. Et accoster à Macuro avec un tel équipage, n’était pas le fruit d’un hasard, mais d’un raisonnement mûrement réfléchi.

Après un voyage mouvementé, comme je viens de vous le conter, nous arrivons sur ce minuscule espace, avec impossibilité d’accoster pour notre cargo. Un canot à moteur est venu nous chercher au compte-gouttes. Je vous passe les détails.. Moi, je me concentrais sur Baptiste qui observait tout ce remue-ménage de ses yeux étonnés..

Arrivés à terre, nous sommes reçus par le chef de l’île, un certain Fernando, homme trapu, peau mate, cheveux hirsutes, à la carrure athlétique, muni d’un fusil de chasse !. Nous étions très étonnés, enfin, moi, naïve comme pas deux... Il nous reçoit en grande pompe chez lui.
Pendant que nous débarquions nos affaires, ajoutez à cela un grand nombre de casiers d’alcools en tous genres amenés par les Suédois, une file incroyable de personnes se mettent à défiler chez Fernando… et çà discute à voix basse. Tout était bizarre. Fernando distribuait à l’un des pilules, à l’autre des gélules, ou des plaquettes, ou des breuvages, ou des conseils…. Apparemment, il faisait office de médecin, de psychologue, d’éducateur, de conseiller technique, économique, financier, enfin tout ce qu’on peut être dans le monde.
Il avait même conçu un musée qui hébergeait quelques souvenirs de l’époque de Christophe Colomb et qui lui permettait de recevoir des subsides de Caracas, ce qui lui offrait un confortable train de vie…. Mais là, ne venait pas l’entièreté de ses rentrées d’argent…

Cyclo
avatar 25/04/2020 @ 10:23:17
Eh ben, si je m'attendais à tout ça : un vrai roman d'aventures : rhum, Venezuela côté exotique géographique, repris de justice côté exotisme social, on va pas s'ennuyer !
Bravo d'avoir pris la suite avec tant d'imagination...

Darius
avatar 25/04/2020 @ 11:16:26
Eh ben, si je m'attendais à tout ça : un vrai roman d'aventures : rhum, Venezuela côté exotique géographique, repris de justice côté exotisme social, on va pas s'ennuyer !
Bravo d'avoir pris la suite avec tant d'imagination...

merci Cyclo... je dois dire que je suis assez fière de moi... hum...hum... j'attendais la première réaction qui allait le confirmer..

je dois dire que j'ai puisé dans mes souvenirs personnels, car je suis vraiment allée là-bas, à Macuro.. et j'ai réellement rencontré un bateau avec des repris de justice, mais ils venaient du Danemark...

Cyclo
avatar 25/04/2020 @ 12:13:56
Et moi je connais bien la Guadeloupe, y ayant travaillé trois ans dans les années 80 et y étant retourné plusieurs fois depuis dix ans; D'où l'allusion à Delgrès.

Darius
avatar 25/04/2020 @ 13:54:28
Et le dénommé Fernando, il existe bel et bien.. je l'ai rencontré... un vrai potentat local, j'aurais pu poursuivre l'histoire .. bien qu'à l'époque, j'ignorais un peu ce qui se tramait à cet endroit, coupé du monde, uniquement accessible depuis le Vénézuéla par un canot à moteur, il n'y avait pas de route alors qu'il existait une bande de terre qui les reliait.. je lis sur wikipedia qu'en 2000 ils en ont construit une..

Marvic

avatar 25/04/2020 @ 16:41:28
Moi qui n'ai jamais voyagé, je découvre grâce à vous, des pays lointains, des personnages exotiques réels ou inventés.
Garance62 a eu exactement le thème qu'il nous fallait en cette période de confinement !

Garance62
avatar 25/04/2020 @ 18:51:15
Ca me plait, ça me plait ! :)
Que de voyages, des infos en plus, à chaque épisode, de vrais richesses de connaissances bien différentes. C'est vraiment très agréable !
Et quelle confiance en son homme cette Eléanore ! Elle se laisse embarquer sans savoir ni où, ni pourquoi, ni même comment. Quelle ouverture d'esprit... elle a bien eu raison... enfin jusqu'ici...nous verrons la suite... A Tistou donc ! Voyageur, à votre clavier ! :)



Garance62
avatar 25/04/2020 @ 18:56:02
Moi qui n'ai jamais voyagé, je découvre grâce à vous, des pays lointains, des personnages exotiques réels ou inventés.
Garance62 a eu exactement le thème qu'il nous fallait en cette période de confinement !

Marvic, mon petit nom c'est Garance, je t'autorise à l'utiliser sans le 62 ahaha. Ça me ramène des années en arrière, quand j'ai fait la même demande à notre chef d'orchestre :)
Quant au thème, c'est marrant comme les idées nous viennent. Je ne sais d'où, ces cargos, ces voyages désormais immobiles sur des cadres pour notre héroïne qui semble très heureuse de le vivre ainsi. C'est chouette qu'elle nous embarque tous ! :)

Pieronnelle

avatar 26/04/2020 @ 10:26:00
Petite erreur par contre Christophe Colomb a débarqué au Venezuela lors de son troisième voyage vers l'Amerique...premiers debarquements aux Bahamas et au nord de l'ile de Cuba où j'ai vu l'endroit exact et les restes archéologiques des curieux indiens qui y vivaient.... : -)

Pieronnelle

avatar 26/04/2020 @ 10:27:04
Petite erreur par contre Christophe Colomb a débarqué au Venezuela lors de son troisième voyage vers l'Amerique...premiers debarquements aux Bahamas et au nord de l'ile de Cuba où j'ai vu l'endroit exact et les restes archéologiques des curieux indiens qui y vivaient.... : -)

Indiens Taïnos !

Darius
avatar 26/04/2020 @ 16:08:40
Petite erreur par contre Christophe Colomb a débarqué au Venezuela lors de son troisième voyage vers l'Amerique...premiers debarquements aux Bahamas et au nord de l'ile de Cuba où j'ai vu l'endroit exact et les restes archéologiques des curieux indiens qui y vivaient.... : -)


tu as raison,c'était bien la 3è expédition.. en août 1498 et Colomb croyait qu'il s'agissait d'une île.. q'est ce quon apprend de choses avec ce MM.. :-)

"Macuro tiene la relevancia histórica de ser el único sitio en donde una de las expediciones de Cristóbal Colón pisó el propio continente americano. Colón y sus hombres permanecieron en la zona por varios días en contacto directo con los indígenas de la etnia kariña que vivían allí. Esto ocurrió en agosto de 1498 durante su tercera expedición al Nuevo Mundo. En aquel momento Colón pensó que habían llegado a una isla, por lo que la llamó isla de Gracia. "

Tistou 26/04/2020 @ 16:23:43
Beaucoup de précisions dans ce cinquième épisode :
- On a l'année de naissance de Baptiste, 1 an en 1976, né en 1975. Donc à peu près 45 ans de nos jours. Comme Eléanore avait une trentaine d'années ça lui fait minimum 75 ans, OK.
- On apprend que le meilleur rhum au monde est vénézuelien. Why not ? Personnellement, n'en buvant pas ...
- On apprend que Norbert était doué pour les langues et pratiquait la "polyglottie". Mais qu'en même lui avoir fait aveuglément confiance était dangereux. Tiens tiens !
- On apprend que cette fois-ci la mallette noire était destinée au "chef" de Macuro, un dénommé Fernando qui semble trafiquer drogues, breuvages et plus si affinités ...

Et pour ce qui me concerne j'apprends que je redémarre du Vénézuela (enfin ça dépend !) puisque ... c'est à moi !

Et j'ai bien aimé, venant de Darius, belge comme chacun sait : "une de ces grèves dont les Français ont le secret ..." Allez, si tu veux on te confiera le secret !
On a dû sauter un voyage puisqu'on nous parle du quatrième voyage mais ce n'est en réalité que le troisième. Si Eléanore ne yoyotte pas de la touffe !

Bel épisode explicatif qui continue dans la veine initiale. Pas d'embardée, de saut de côté pour l'instant. Me demande si ...

Darius
avatar 26/04/2020 @ 17:07:46
génial Tistou, j''aprécie ta manière de faire une synthèse de chaque épisode en relevant les points importants.... j'avais déjà remarqué ce don lors du MM7, je devais relire et prendre des notes pour enfin remarquer tout ce que tu avais, en fin limier, noté..

on attend la suite avec impatience.. en tout cas, j'ai énormément pris du plaisir à ce MM8.. j'espère que nous pourrons poursuivre sur notre lancée par la suite...:-)

Cyclo
avatar 27/04/2020 @ 10:31:44
J'ai adoré "Je me jetais sur la papesse en la matière « Laurence Pernoud »" ! Puisque Eléanore semble avoir à peu près mon âge (74 ans), j'ai connu aussi avec mon premier enfants la lecture (à haute voix, en alternance avec ma femme) de "J'attends mon enfant" et de "J'élève mon enfant"... Ceci étant, venant d'une famille nombreuse et ayant quinze ans de plus que mes dernières soeurs (deux jumelles), j'ai beaucoup participé à leur éducation, puisque j'ai attendu leurs 18 ans pour ma marier. J'étais donc un père tardif (36 et 40 ans à la naissance de mon fils et de ma fille). J'ai eu l'impression que Pernoud ne m'apprenait pas grand chose.
Je dois même dire qu'on a beaucoup rigolé tous les deux en lisant ses manuels !!!

Darius
avatar 27/04/2020 @ 10:38:17
J'ai adoré "Je me jetais sur la papesse en la matière « Laurence Pernoud »" ! Puisque Eléanore semble avoir à peu près mon âge (74 ans), j'ai connu aussi avec mon premier enfants la lecture (à haute voix, en alternance avec ma femme) de "J'attends mon enfant" et de "J'élève mon enfant"... Ceci étant, venant d'une famille nombreuse et ayant quinze ans de plus que mes dernières soeurs (deux jumelles), j'ai beaucoup participé à leur éducation, puisque j'ai attendu leurs 18 ans pour ma marier. J'étais donc un père tardif (36 et 40 ans à la naissance de mon fils et de ma fille). J'ai eu l'impression que Pernoud ne m'apprenait pas grand chose.
Je dois même dire qu'on a beaucoup rigolé tous les deux en lisant ses manuels !!!

moi aussi je les ai lu avidement... et une phrase m'a marquée .. et elle était plus que vraie "ne vous attendez pas à êtrre bien traitée à l'hôpital lors de votre accouchement "... c'était en 1993.... :-( et le suivant en 1998, mais c'était tout aussi vrai... :-(

Marvic

avatar 27/04/2020 @ 16:31:56


Marvic, mon petit nom c'est Garance, je t'autorise à l'utiliser sans le 62 ahaha. Ça me ramène des années en arrière, quand j'ai fait la même demande à notre chef d'orchestre :)

Merci Garance :-)


Beaucoup de précisions dans ce cinquième épisode :
- On a l'année de naissance de Baptiste, 1 an en 1976, né en 1975. Donc à peu près 45 ans de nos jours. Comme Eléanore avait une trentaine d'années ça lui fait minimum 75 ans, OK.

J'avais essayé de dater les personnages, et je ne m'étais "éloignée" que de 5 ans. Cela facilite la cohésion des épisodes.


Et j'ai bien aimé, venant de Darius, belge comme chacun sait : "une de ces grèves dont les Français ont le secret ..." Allez, si tu veux on te confiera le secret !

:-))

Magicite
avatar 29/04/2020 @ 20:29:48
Bon passage qui fait un peu intermède avec Pierre qui agit dans la conversation(j'ai trouvé ça bien par rapport à son rôle plutôt passif avant) et pas mal d'exotisme.
J'aurais aimé que les histoires se développent plus mais c'est à suivre. Plus de mallettes donc ni de totems ou vaudou mais du pouponnage et des marins anciens détenus avec un capitaine chevelu. C'est bien ficelé, rien à dire.
Il me semble que Garcia Marquez parle dans un bouquin d'un village(Colombie donc) du second voyage de Colomb, il dit même que cette région vit principalement du tourisme lié à cela(peut-être pas dans le bouquin en lui même d'ailleurs). Enfin pas grave le Venezuela ça marche quand même et ça donne soif, même si je suis pas tellement amateur de Rhum celui là à vraiment l'air de valoir son pesant de soleil.

Darius
avatar 30/04/2020 @ 08:23:23
Bon passage qui fait un peu intermède avec Pierre qui agit dans la conversation(j'ai trouvé ça bien par rapport à son rôle plutôt passif avant) et pas mal d'exotisme.
J'aurais aimé que les histoires se développent plus mais c'est à suivre. Plus de mallettes donc ni de totems ou vaudou mais du pouponnage et des marins anciens détenus avec un capitaine chevelu. C'est bien ficelé, rien à dire.
Il me semble que Garcia Marquez parle dans un bouquin d'un village(Colombie donc) du second voyage de Colomb, il dit même que cette région vit principalement du tourisme lié à cela(peut-être pas dans le bouquin en lui même d'ailleurs). Enfin pas grave le Venezuela ça marche quand même et ça donne soif, même si je suis pas tellement amateur de Rhum celui là à vraiment l'air de valoir son pesant de soleil.

on ne sait peut-être pas, mais Garcia Marquez lui même était assez étonné de son succès en France avec son "cent ans de solitide" car, en fait, il n'avait rien inventé... il a d'ailleurs eu son premier succès en France, bien avant son pays ou les pays latinos américians, car pour eux, c'était des histoires courantes

Nathafi
avatar 05/05/2020 @ 13:20:12

Alors là, le petit rhum, j'adore !
Une escale bien sympathique, on sent que le sujet t'a inspirée

Darius
avatar 05/05/2020 @ 15:41:36

Alors là, le petit rhum, j'adore !
Une escale bien sympathique, on sent que le sujet t'a inspirée


oui, effectivement, j'ai eu un lien très fort avec le Vénézuéla où j'y suis allée quantité de fois..une fois ils ont même refusé de me le donner un visa.. car j'y allais plus de 3 fois par an...mais avec des "palancos" tout s'est arrangé..:-)

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