Koudoux

avatar 23/04/2018 @ 20:18:08
Terminé la 1ère partiie


J'ai retrouvé le style "Houellebecq", cru mais montrant du doigt des vérités qui méritent d'être expliquées.
Pauvre Bruno, enfance difficile qui le pertubera tout au long de sa vie...

Tistou 23/04/2018 @ 23:13:30
Commencé un peu après vous mais je rattrape, je rattrape (j'ai même dû en dépasser un certain nombre). Faut dire qu'entre Grenoble et Pont-Audemer ça fait des heures de voiture ... et donc de roman lu ! Oui car finalement, moi, je l'écoute. Et comme Marvic je n'ai aucun souvenir de cet ouvrage que j'avais lu en 2001. Aucun.
J'ai entamé déjà la seconde partie. Ca s'écoute très bien. M. Houellebec s'entend à capter l'attention avec des chapitres d'un grand décousu, sautant volontiers d'un personnage à un autre pour y revenir - ou pas ?- plus tard.
C'est étrange ce mélange de considérations savantes, sur la physique quantique, et de considérations philosophico-sociétales, pour lesquelles il est très fort. Il est indéniablement intéressant dans ses réflexions et sait vraiment prendre de la hauteur pour considérer les problèmes dans leur globalité et au plus près de la racine.
Bon, par contre il va falloir lui expliquer que la masturbation masculine n'est pas l'alpha et l'oméga.Ca me rappelle Catherine Millet et "Jour de souffrance" pour la version féminine de l'onanisme.
M'est avis cher Michel qu'il y a moyen d'élever un peu le débat ...
En tout cas mes préjugés vis à vis de Houellebec tombent. Ce gars a des choses à dire et il sait les dire. Mon proche voyage Normandie - Nord puis Meuse va me permettre d'avancer à march... roues forcées !

Marvic

avatar 24/04/2018 @ 10:21:29



Plus j'avance dans l'histoire plus cela me rappelle "Une vie française" de Jean-Paul DUBOIS (ici sur CL http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/6387), curieux de savoir si d'autres qui on lu ce livre pensent comme moi?...


Lu en 2005 et autant de souvenirs de lecture qu'avec "les particules élémentaires" :(


Même impression que tout le monde, c'est très bien écrit avec beaucoup de distaciation, dans un style parfois très cru, mais très facile à lire. J'ai trouvé que l'histoire est très linéaire et assez prévisible, on arrive a comprendre longtemps à l'avance ce qu'il va se passer...

Je suis arrivée au chapitre 9 de la deuxième partie, et c'est vrai que la suite me semble hautement prévisible.Je vérifierai ce soir

Marvic

avatar 24/04/2018 @ 10:30:07
Commencé un peu après vous mais je rattrape, je rattrape (j'ai même dû en dépasser un certain nombre). Faut dire qu'entre Grenoble et Pont-Audemer ça fait des heures de voiture ...

Comment ça ? A Pont-Audemer et même pas le temps de prendre un petit café !

Et comme Marvic je n'ai aucun souvenir de cet ouvrage que j'avais lu en 2001. Aucun.

Je me sens moins seule !



Bon, par contre il va falloir lui expliquer que la masturbation masculine n'est pas l'alpha et l'oméga.Ca me rappelle Catherine Millet et "Jour de souffrance" pour la version féminine de l'onanisme.
M'est avis cher Michel qu'il y a moyen d'élever un peu le débat ...

Les relations humaines entre adultes sont vouées à l'échec. Celle entre Michel et Annabelle, qui était pourtant magnifique n'a pas dépassé l'adolescence. Elles semblent donc limitées à la sexualité, voyeurisme et masturbation principalement.
On pourrait penser que Bruno éprouve un peu de tendresse envers Christiane mais je doute qu'elle soit suffisante pour que cette relation dépasse le temps des vacances.
Une grande solitude désabusée.

Pieronnelle

avatar 24/04/2018 @ 12:17:44
Toujours l'impression de lire une chronique mais avec des passages beaucoup plus personalisés. Ceux sur les deux grand-mères sont touchants mais lus dans bien d'autres livres. De la tendresse mais à bouts de bras...Ces petites appartés scientifiques, interessantes et heureusement souvent en rapport avec les événements liés aux personnages, ne me paraissent pas essentielles. Mais il y a quelque chose que l'on sent sans bien pouvoir l'expliquer qui rend l'auteur attachant ; je dis bien l'auteur car j'ai le sentiment de feuilleter un album photos avec des arrêts sur images et les personnages sont tenus à distance. Il y a du cynisme mais sans trop, un léger humour, les mots crus me semblent liés à des évènements crus donc pas gratuits à priori.
C'est une époque que je connais bien pour l'avoir vécue je ne découvre donc rien et cette façon de la baliser par des faits ou personnes connues me semblent un peu facile mais l'auteur embarque bien ses personnages dans cette société. J'ai le sentiment qu'il va avoir la tentation de généraliser sur les comportements liés à cette période et j'appréhende la deuxième partie...
Dubitative mais pas déçue, enfin j'ai pas fini : -)

Koudoux

avatar 25/04/2018 @ 07:01:39
Démarré 2ème partie, j'ai l'impression qu'il est consacré à la vie sexuelle de Bruno et cela devient ennuyant.
Il va rencontré Michel, j'espère que cela va prendre une autre tournure...

Marvic

avatar 25/04/2018 @ 11:35:31
Démarré 2ème partie, j'ai l'impression qu'il est consacré à la vie sexuelle de Bruno et cela devient ennuyant.
Il va rencontré Michel, j'espère que cela va prendre une autre tournure...

Tout à fait d'accord Koudoux !
Les émois libidineux de Bruno deviennent envahissants.
Mais quelles belles phrases que celles-ci :-))
"...décidément, les femmes étaient meilleures que les hommes...plus raisonnables, plus intelligentes et plus travailleuses."
Rien que ça !!
ça change des chapitres précédents où la femme ne semblait qu'un accessoire !

Tistou 25/04/2018 @ 15:32:07
"Une grande solitude désabusée."

Exactement ; une grande solitude désabusée ...
Je visualise bien l'épisode avec Christiane, dans la seconde partie puisqu'en plein dedans.
L'épisode de Bruno au "Lieu" et cette quête pathétique et démoralisante de sexe à à peu près n'importe quelles conditions m'a évoqué irrésistiblement les tentatives grotesques de Michel Blanc dans "Les bronzés ..."
Par contre j'aime bien les préalables que nous expose Houellebec avant d'attaquer un chapitre bien précis pour expliciter sa vision des choses, et ceci d'une très grande altitude. Un peu comme si l'épisode qu'il nous contait après n'était qu'un "Travail pratique" de sa vision de notre société et de "l'Homo Europeanus" ...

Désolé Marvic, je n'ai effectivement pas eu le temps de te faire signe pour un espresso. Parti lundi à 5h du matin pour Pont-Audemer début d'AM, travaillé dans l'usine, écroulé le soir et retour à l'usine le mardi ... pour me retrouver maintenant dans le Nord. C'est la course. sans les runnings !

Tistou 25/04/2018 @ 15:33:03
"Les émois libidineux de Bruno deviennent envahissants." Envahissants ? Gonflants même !

Saule

avatar 25/04/2018 @ 16:46:59
Comme vous je suis décu par la deuxième partie, pour les meme raisons. Je suis dans le passage ou Bruno est dans le camping New-Age, et ca n'a pas grand intéret, j'espere que la suite va s'ameliorer.

Pieronnelle

avatar 25/04/2018 @ 19:17:49
C'est quand même surfaits cette façon de généraliser ; j'aurais préféré un essai sociologique qui aurait retracé cette période des années 70 avec ses effets, apports ou méfaits sur les années suivantes. Ce qui me gêne dans cette démonstration c'est le fait que les deux personnages sont d'un milieu bourgeois et donc pas représentatifs forcément des comportements des jeunes et moins jeunes. J'ai connu des personnes de ce milieu et rien à voir avec ce que pouvais vivre ceux d'autres milieux sociaux. Moi dans les années 70 je partais en charter et sac à dos avec très peu d'argent et commençait à travailler...oui on se sentait libérés de certains carcans familliaux au niveau de la liberté des moeurs mais les femmes galéraient encore pour obtenir la pillule et si je me suis habillée d'un manteau long en peau et ai écouté de la musique planante je n'ai jamais été hippie : -).
Michel est plus interessant et j'aurais préféré un roman le concernant dans cet environnement et époque mais là il est comme un accessoire ; et la galère de Bruno dans l'univers du sexe est assez vaine et ne permet même pas une empathie.
Mais j'aime l'écriture et le style enlevé , en fait j'aime bien l'enveloppe et pas trop ce qu'il y a dedans...l'impression aussi de me faire rouler dans la farine quand le superficiel jaillit !

Septularisen

avatar 25/04/2018 @ 22:59:45
Pareil que tous, autour du chapitre 5 de la deuxième partie, un certain ennui s'installe de façon insidieuse...
Mais bon, mis a part certains mots et certaines descriptions très crues (provocation volontaire et un peu "gratuite" je suppose?) le reste tiens bien la route!

Par contre, je suis surpris par l'ensemble des connaissances dans des domaines aussi divers de l'auteur, ou alors il s'est bien fait aider par des "petites mains" parce-que à ce niveau-là il fait vraiment très fort!

Koudoux

avatar 26/04/2018 @ 06:46:45
J'ai le même sentiment concernant les petites mains...

Saint Jean-Baptiste 26/04/2018 @ 12:52:11
Punaise mais tout le monde aime?? Qu'est-ce qu'on va devenir? :-))
Où est passé SJB? Il va peut-être nous sauver!
Pas de chance, Sissi, moi aussi j’aime beaucoup mais je ne suis pas encore arrivé très loin.
;-))
Je suis encore dans la première partie, je commence seulement le chapitre 14 « l’été 75 ».
J’ai subi un surmenage, une suractivité imposée, des retards à rattraper de tous les côtés… Mais je ne vais pas vous raconter ma vie.

Je trouve que jusqu’ici c’est délicieusement désespéré.
Amusant à lire, bien écrit ; il ne fait pas la description psychologique de ses personnages mais il les met dans une succession de situations et bien dans leur époque, ce qui permet au lecteur de se faire son propre jugement. Je trouve ça très bien.

Je ne partage pas ce déterminisme absolu de l’auteur mais je le trouve quand même intéressant et plutôt inquiétant.
(Personnellement, je crois surtout que toutes les vies sont conditionnées par une succession de hasards heureux ou malheureux, de rencontres inopinées avec des personnes qui vous changent la vie en bien ou en mal…)

J’aime beaucoup ses digressions sur les années que nous avons vécues, avec ses citations de films et de personnages que nous avons connus, comme Brigitte Bardot et « Dieu créa la femme » et « le phénomène Sagan » des années cinquante, et puis l’influence des lectures des adolescents, comme les héros dans « Pif ».

Étonnant ces considérations (page 35 de l’édition Poche J’ai lu) :
La pure morale est unique et universelle. Elle ne subi aucune altération au cours du temps (…) elle ne dépend absolument de rien du tout. Non déterminée, elle détermine. Non conditionnée, elle conditionne. En d’autres termes, c’est un absolu. Etc, etc.

En fait, on a l’impression que l’auteur est tout entier dans les personnages de Michel et Bruno qui nous font passer son message. Un message discutable mais intéressant.

Je vais continuer ma lecture mais j’ai lu vos commentaires et je m’attends au pire…

Tistou 26/04/2018 @ 19:51:33
"Bon, par contre il va falloir lui expliquer que la masturbation masculine n'est pas l'alpha et l'oméga.Ca me rappelle Catherine Millet et "Jour de souffrance" pour la version féminine de l'onanisme."

Oh oh ! Mais dans le cours de la seconde partie la fellation joue une sérieuse concurrence à la masturbation ! Suspense !

Sans blague, ça donne l'impression que bien qu'ayant des choses à dire - et à savoir les dire - il voulait créer un "buzz" en choquant les braves à pas cher. A lire ces considérations récurrentes c'est à vous dégoûter d'être un mec ...

Tistou 26/04/2018 @ 19:53:51
Finalement je crois comprendre pourquoi au bout du bout j'avais un préjugé défavorable pour le gars Houellebec. Dans le même genre ça me rappelle l'américain Nick Tosches qui m'avait profondément horripilé avec des considérations de (très bas) étage de même "calibre".

Marvic

avatar 27/04/2018 @ 10:29:36
J'arrive à la fin de la deuxième partie.
Et j'ai la surprise (enfin !) de constater que Bruno est capable de convivialité...sexuelle bien entendu.


Sans blague, ça donne l'impression que bien qu'ayant des choses à dire - et à savoir les dire - il voulait créer un "buzz" en choquant les braves à pas cher.

Où commence la provocation ?
Ayant lu deux autres titres de Houellebecq, je trouve qu'il a fait de l'alternance de scènes pornographiques avec des passages scientifiques pointus, sa marque de fabrique. On est forcément choqué et/mais admiratif.

Pieronnelle

avatar 27/04/2018 @ 12:01:59
Pas choquée et pas admirative. J'ai sauté presque toute la deuxième partie franchement j'ai laissé Frederic Lenoir avec Le miracle Spinosa pour ça ! La philosophie (et la sociologie à un autre niveau ) !!! Bon je l'ai voulu mais vraiment...la troisième partie m'a donné l'impression de quelque chose de plus consistant mais finalement pour moi c'est une marmelade faite avec quelques bons fruits (la première partie) et d'autres soit mauvais (la deuxième partie) soit faussement savants (ça pu être pris dans n'importe quel livre) et la finalité est vaine...
Un jour je lirai ses poèmes histoire d'être moins écoeurée...
Ce livre est une imposture !

Marvic

avatar 29/04/2018 @ 10:26:05
Terminé cette lecture commune en petit comité.
J'ai retrouvé dans la troisième partie ce qui m'avait plu dans la première.
Mais pas sûre dans une dizaine d'années de me souvenir de ce livre que j'aurais lu deux fois. Contrairement à son dernier titre.

Septularisen

avatar 29/04/2018 @ 14:44:05

Dans la troisième partie, en approche de l'épilogue.
Je dois dire que j'aime bien, l'écriture et le style sont facile à lire, mais se tiennent bien.
Il y a parfois de très belles "fulgurances" dans le cours d'une simple phrase.
L'histoire est un peu linéaire, mais dans l'ensemble très intéressante!

Sinon, je me suis esclaffé à la page 214 de l'édition de poche en lisant ceci : " Pourquoi ne pas partouser avec des policiers luxembourgeois?" Je dois avouer que je n'avais jamais imaginé les policiers (surtout pas quand ils m’arrêtent pour un contrôle d'ailleurs!...) de mon pays, en train de "partouser" au Cap d'Agde!...

Mais, juré je tâcherai de leur poser la question (sans m'esclaffer j'espère!...), la prochaine fois que j'en croiserai... ;~D)))

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