Patman
avatar 22/11/2017 @ 11:47:46
1. Tout ce qui est solide se dissout dans l'air, Darragh McKeon
2. Une vie entière, Robert Seethaler
3. Miniaturiste, Jessie Burton
4. A la guerre comme à la guerre, Aleksandar Gatalica

Ludmilla
avatar 22/11/2017 @ 11:47:50
Mon choix:

1. Une vie entière, Robert Seethaler
2. A toi, Claudia Pineiro
3. La neige noire, Paul Lynch
4. Plus haut que la mer, Francesca Melandri

Aaro-Benjamin G.
avatar 22/11/2017 @ 13:38:09
Mes choix:
1-Le quartier américain, Jabbour Douaihy
2-Les Yeux fardés, Lluis Llach
3-Plus haut que la mer, Francesca Melandri
4-Bonsoir la rose, Chi Zijian

Dixie39

avatar 22/11/2017 @ 14:09:20
Voici mes choix :

1- A la guerre comme à la guerre
2- Tout ce qui est solide se dissout dans l'air
3- Bonsoir la rose
4- Miniaturiste

LesieG

avatar 22/11/2017 @ 18:38:14
Pour moi :

1 - Bonsoir la Rose
2 - Une vie entière
3 - Camanchaca
4- A la guerre comme à la guerre

Mandarine

avatar 22/11/2017 @ 19:01:15
Mes choix :

Miniaturiste, Jessie Burton (Gallimard – Angleterre)
La neige noire, Paul Lynch (Albin Michel – Irlande)
D'ailleurs les poissons n'ont pas de pieds, Jon Kalman Stefansson (Gallimard – Islande)
Une vie entière, Robert Seethaler (Sabine Wespieser – Autriche)

Mandarine

avatar 22/11/2017 @ 19:02:00
Avec les chiffres !
1. Miniaturiste, Jessie Burton (Gallimard – Angleterre)
2. La neige noire, Paul Lynch (Albin Michel – Irlande)
3. D'ailleurs les poissons n'ont pas de pieds, Jon Kalman Stefansson (Gallimard – Islande)
4. Une vie entière, Robert Seethaler (Sabine Wespieser – Autriche)

Saule

avatar 22/11/2017 @ 20:12:27
Ma liste

1. Camanchaca, Diego Zuniga (Chili) - Christian Bourgois
2. Le quartier américain, Jabbour Douaihy (Liban) - Actes Sud
3. Tout ce qui est solide se dissout dans l'air, Darragh McKeon (Irlande) - Belfond
4. Lisbonne mélodies, Joao Tordo (Portugal) - Actes sud

Dirlandaise

avatar 22/11/2017 @ 21:56:06
1.Tout ce qui est solide se dissout dans l'air, Darragh McKeon (Irlande)
2.Miniaturiste, Jessie Burton (Angleterre)
3.Le quartier américain, Jabbour Douaihy (Liban)
4.Bonsoir la rose, Zijian Chi (Chine)

Myrco

avatar 23/11/2017 @ 08:24:20
1- À la guerre comme à la guerre
2 - Bonsoir la rose
3 - La confession de la lionne
4 - Le quartier américain

Tistou 23/11/2017 @ 14:59:57
1) Le quartier américain, Jabbour Douaihy
2) Bonsoir la rose, Chi Zijan
3) Miniaturiste, Jesse Burton
4) Plus haut que la mer, francesca Melandri

Sentinelle
avatar 25/11/2017 @ 12:34:29
1. Tout ce qui est solide se dissout dans l'air, Darragh McKeon
2. La confession de la lionne, Mia Couto
3. Le quartier américain, Jabbour Douaihy
4. Lisbonne mélodies, Joao Tordo

Shan_Ze

avatar 25/11/2017 @ 13:53:15
Voici ma sélection :
1 A toi, Claudia Pineiro
2 Bonsoir la rose, Chi Zijian
3 Une Antigone à Kandahar, Joydeep Roy-Bhattachary
4 D'ailleurs les poissons n'ont pas de pieds, Jon Kalman Stefansson

Ellane92

avatar 25/11/2017 @ 22:28:06
Bonsoir,

Et merci de votre participation. Les 4 livres de la sélection Romans traduits du prix CL 2018 sont :
Bonsoir la rose, Chi Zijian
Le quartier américain, Jabbour Douaihy
Miniaturiste, Jessie Burton
Tout ce qui est solide se dissout dans l'air, Darragh McKeon

Ellane92

avatar 26/11/2017 @ 06:04:49
PRIX CL 2018 – Élection des finalistes de la catégorie Science-fiction / Fantasy

Voici le moment de faire entendre votre voix ici afin d’élire les finalistes qui seront au programme de lecture l’année prochaine.

Vous devez faire une liste de 4 titres par ordre de préférence!
Si vous en listez moins, la pondération sera ajustée.

Les 4 titres ayant obtenus de la part des participants le plus de points au total seront retenus comme dernière sélection.

Le scrutin de cette catégorie est ouvert jusqu’au 29 novembre 18h00.
Voici une présentation des œuvres nominées.


Catégorie Science-fiction / Fantasy

Ah ! ça ira… – Denis Lachaud (France)

Actes sud 432p / Babel 432p
Présentation éditeur : https://actes-sud.fr/catalogue/litterature/…
Résumé : Sur le bord du trottoir, dans la fraîcheur de l'aube, un homme attend. Dans un instant, il va agir sans le moindre état d'âme et se placer en état de guerre. Deux décennies plus tard, Antoine sort de prison. Sa fille Rosa, qui l'a en quelque sorte maintenu en vie durant sa détention, n'a pas trente ans. En 2037, il est impossible de se loger dans Paris, la faillite sociale est avérée, le peuple gronde, mais le temps de la révolte ne passe plus par la violence. Pour la génération de Rosa, la lutte armée est une idée périmée : les actions terroristes, les endoctrinements idéologiques n'ont plus de sens, et la démocratie telle que l'a connue le XXe siècle a fait long feu. Une autre époque de l'engagement s'est ouverte, celle du passage à l'acte citoyen.
Extrait : (premières lignes)
«Nous vivons enchaînés dans la cave de la maison. Nous percevons l’ombre portée du geôlier que nous nous sommes choisi. Elle glisse, déformée, illisible, le long des armoires à confitures fermées à double tour et disparaît entre les étagères où vieillissent bordeaux et bourgognes que nous ne pouvons boire pour nous consoler, faute d’autorisation, de tire-bouchon.

Les coudes de Saint-Just battent dans ses manches, au rythme de la chanson qu’il fredonne. Le dos de ses poings serrés frotte le satin des poches de son blouson, cherche la douceur. Le jour se lève, il va faire beau. À sa droite, trois hommes patientent, comme lui, en bordure de trottoir, avenue de Versailles. Il a froid aux pieds dans ses tennis, piétine sur place, essaie de ne pas trop bouger. Il ne veut pas déranger ses trois camarades.
L’un d’entre eux tousse.
L’un d’entre eux se racle la gorge.
L’un d’entre eux dit “Plus que deux minutes”. »


Feuillets de cuivre – Fabien Clavel (France)
ActuSF 340p / Libretto 322p
Présentation éditeur : http://editions-actusf.fr/fabien-clavel/…
Résumé : Paris, 1872. On retrouve dans une ruelle sombre le cadavre atrocement mutilé d’une prostituée, premier d’une longue série de meurtres aux résonances ésotériques. Enquêteur atypique, à l’âme abimée par son passé et au corps d’obèse, l’inspecteur Ragon n’a pour seule arme contre ces crimes que sa sagacité et sa gargantuesque culture littéraire. À la croisée des feuilletons du XIXe siècle et des séries télévisées modernes, Feuillets de cuivre nous entraîne dans des Mystères de Paris steampunk où le mal le dispute au pervers. Si une bibliothèque est une âme de cuir et de papier, Feuillets de cuivre est sans aucun doute une œuvre d’encre et de sang.
Extrait : (Prologue)
«Le gardien de la paix arriva en traînant les pieds. La ruelle était à peine éclairée par un grand lampadaire dont les becs de gaz projetaient en sifflant une lueur timide, donnant à ses favoris et à sa moustache des allures fauves.
L’église Saint-Sulpice sonna deux heures dans le lointain.
Essoufflé, quoique jeune, Ragon déplaça son grand corps de plus de deux cents livres avec l’impression d’être un albatros dont on aurait rogné les ailes. Les pavés mal équarris butaient sur ses gros godillots, comme pour l’empêcher d’avancer.
On lui disait souvent par plaisanterie qu’il ressemblait à une colonne Morris habillée en sergent de ville.
Il se tourna vers son collègue, gardien comme lui du sixième arrondissement, sous-brigade du quartier Saint-Sulpice.
— C’est bien là, Zehnacker ?
Ce dernier ressemblait à une momie. Il plissa les yeux pour toute réponse, manifestement habitué à côtoyer des cadavres. Ragon l’enviait presque en cet instant.
— Rue du Canivet. C’est là.
Zehnacker pénétra dans l’ombre sans une hésitation. Un corps blanc s’y étendait. Ragon resta à bonne distance, comme pris d’une crainte religieuse.
— Eh bien, Ragon, vous avez peur des morts ? Vous avez fait l’armée pourtant…»

Futu.re – Dmitri Glukhovsky (Russie)
L’atalante 726p
Présentation éditeur : http://l-atalante.com/catalogue/…
Résumé : Dans un avenir pas si lointain... l'humanité a su manipuler son génome pour stopper le processus de vieillissement et jouir ainsi d'une forme d'immortalité. L'Europe, devenue une gigapole hérissée de gratte-ciel où s'entasse l'ensemble de la population, fait figure d'utopie car la vie y est sacrée et la politique de contrôle démographique raisonnée. La loi du Choix prône que tout couple qui souhaite avoir un enfant doit déclarer la grossesse à l'Etat et désigner le parent qui devra accepter l'injection d'un accélérateur métabolique, lequel provoquera son décès à plus ou moins brève échéance. Une mort pour une vie, c'est le prix de l'Etat providence européen. Matricule 717 est un membre de la Phalange qui débusque les contrevenants. Il vit dans un cube miteux de deux mètres d'arête et se contente du boulot de bras droit d'un commandant de groupe d'intervention. Un jour, pourtant, le destin semble lui sourire quand un sénateur lui propose un travail en sous-main : éliminer un activiste du parti de la Vie, farouche opposant à la loi du Choix et au parti de l'Immortalité, qui menace de briser un statu quo séculaire.
Extrait : (premier chapitre)
«L’ascenseur, c’est un engin formidable, me dis-je. Et les raisons de s’en extasier sont légion.
En voyageant à l’horizontale, on sait toujours où l’on va arriver ; mais, lors d’un déplacement vertical, on peut se retrouver n’importe où.
Des directions, il n’y en a que deux : vers le haut et vers le bas, mais il est impossible de prévoir le spectacle que révéleront les vantaux coulissants à leur ouverture. Des zoos infinis de bureaux et leurs employés enfermés dans des cages, un paysage champêtre idyllique aux pâtres insouciants, des fermes de sauterelles, un hangar où se dresse une Notre-Dame solitaire et décrépite, des quartiers pauvres nauséabonds où chacun dispose de mille centimètres carrés pour vivre, une piscine au bord de la Méditerranée ou tout simplement des entrelacs de couloirs de service étriqués. Certains niveaux sont accessibles à tout un chacun, sur d’autres les ascenseurs n’ouvrent pas leurs portes par hasard, d’autres encore sont ignorés de tous, à l’exception des concepteurs des tours.
Les tours sont assez hautes pour percer les nuages, et leurs racines, qui plongent dans la terre, sont encore plus démesurées. Les chrétiens affirment que certains ascenseurs de la tour qui se dresse à l’emplacement du Vatican font des allers-retours vers l’Enfer et que d’autres offrent une ligne directe vers le Paradis. Un jour, j’ai serré un de leurs prédicateurs et lui ai demandé pourquoi, par ces temps désespérés, ils continuaient à abrutir les gens. Asséner l’immortalité de l’âme de nos jours ne rime à rien. L’âme, plus personne n’en a l’usage depuis des lustres ! Je parie que le paradis des chrétiens est un trou aussi perdu que la cathédrale Saint-Pierre : pas un chat et le tout saupoudré d’une épaisse couche de poussière.»

Le géant enfoui – Kazuo Ishiguro (Angleterre)
Edition des deux terres 416p / Folio 464p
Présence sur CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/46641
Présentation éditeur : http://www.les-deux-terres.com/Le-Geant-enfoui-295
Résumé : Axl et Beatrice vivent un amour constant qui a résisté aux années. Ils décident de faire un voyage pour rejoindre leur fils, parti depuis longtemps. De nombreux obstacles se dressent sur leur chemin, parfois étranges, parfois terrifiants, et mettent leur amour à l'épreuve. Leur parcours est une métaphore de nos vies à tous. Kazuo Ishiguro revisite, dans "le Géant enfoui", les thèmes shakespeariens qui traversent son œuvre : la mémoire et l'oubli, la confiance et la haine, la vengeance et la justice.
Extrait : (premier chapitre)
«Elle se mit sur le dos, entrouvrit les yeux et le regarda.
« Bonjour, époux, dit-elle enfin. Je suis heureuse de voir que les esprits n’ont pas choisi de t’emporter pendant mon sommeil.
– Princesse, il y a quelque chose dont je veux parler. »
Beatrice continua de le fixer, les yeux encore mi-clos. Puis elle se redressa en position assise, son visage traversant le filet de jour qui avait illuminé l’araignée un instant plus tôt. Sa crinière grise, dénouée et emmêlée, retombait toute raide sur ses épaules, mais Axl sentit le bonheur frémir en lui devant le tableau qu’elle offrait dans la clarté matinale.
« Qu’as-tu donc à dire, Axl, avant que j’aie eu le temps de me frotter les yeux ?
– Nous avons déjà parlé, princesse, d’un voyage que nous pourrions faire. Eh bien, le printemps est là, et c’est peut-être le moment de partir.
– Partir, Axl ? Partir quand ?
– Dès que possible. Nous n’avons pas besoin de nous absenter plus de quelques jours. Le village peut se passer de nous. Nous parlerons au pasteur.
– Irons-nous voir notre fils, Axl ?
– C’est ce que nous ferons. Nous irons le voir.
Dehors, le chœur des oiseaux avait commencé. Beatrice leva les yeux vers la fenêtre et le soleil filtrant à travers le tissu accroché en guise de rideau. »

Le vivant – Anna Starobinets (Russie)
Mirobole éditions 474p / Pocket 512p
Présence sur CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/46054
Présentation éditeur : http://mirobole-editions.com/livres/le-vivant/
Résumé : Dans un futur lointain, les humains sont connectés via des implants à un réseau commun. Ensemble, ils forment un organisme unique, le « Vivant ». La mort n’y existe pas : dès qu’un individu est « mis sur pause », son code génétique renaît dans un nouveau corps. Le nombre d’humains est constant – trois milliards : Le Vivant vacille sur ses bases lorsque l’impensable survient un homme naît. Il est sans code, sans patrimoine, il n’est la réincarnation de personne. On l’appelle Zéro. Placé sous étroite surveillance, il devra trouver des réponses sur son identité dans un monde réputé parfait…
Extrait : (première partie)
«Document n° 1 (note personnelle du locataire)
Septembre 439 a.V.
Premier jour de la lune descendante
… Au début, le médecin qui a effectué mes analyses ne s’est pas trop inquiété. Il a pensé qu’il s’agissait d’un simple problème de connexion, ça arrive parfois. Puis il m’a annoncé qu’il allait falloir tout recommencer depuis le début. « Excusez-moi de vous avoir fait attendre… » Il s’était immobilisé, les yeux fixés quelque part sur le côté, comme s’il voyait à travers moi. Des spasmes rétrécissaient puis dilataient ses pupilles sur un rythme saccadé, d’abord rapide et plus calme ensuite. Et soudain, pour une raison qui m’a échappé, il a fermé les yeux, apparemment incapable de retenir trois strates – une difficulté pour le moins inhabituelle chez un médecin. Autrement dit, il était descendu plus profond, mais pourquoi ? Son bureau empestait la sueur au point que j’ai dû retenir mon souffle. Je me suis alors aperçue que ses paupières, son front, les ailes de son nez, tout luisait de transpiration. Et j’ai pensé : il y a quelque chose qui cloche chez ce toubib, c’est lui qui a un problème, pas la connexion…
Quand il a rouvert les yeux, on aurait dit qu’il venait de voir l’incode du Fils du Boucher, ou même le Fils du Boucher en personne, sa hache ensanglantée et puante à la main comme dans la série L’Assassin éternel, avec son sourire de travailleur fatigué sur les lèvres.
— Je suis obligé de recommencer la procédure, a-t-il annoncé.
J’ai remarqué que ses mains tremblaient.
— Pour la troisième fois ? »

Les dames blanches – Pierre Bordage (France)
L’Atalante 380p
Présence sur CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/47432
Présentation éditeur : http://l-atalante.com/catalogue/…
Résumé : De gigantesques bulles blanches qui capturent les enfants de 3 ans, et dont le champ magnétique neutralise les réseaux électriques et numériques terrestres, sont apparues. Pour les détruire, la loi d'Isaac oblige les familles à donner un enfant, seul soldat opérationnel. Camille cherche à rentrer en communication et à cerner leurs intentions pour éviter cette barbarie.
Extrait : (première partie)
«MAMAN, c’est quoi, ça ? »
Debout sur une chaise devant la fenêtre de la cuisine, Léo pointait l’index sur une forme blanche émergeant de la brume matinale. Mal réveillée, planquée derrière le rideau ajouré de ses cheveux, Élodie continua de touiller son café sans prêter attention à la question de son fils : il en posait tant dans une journée qu’elle n’avait pas l’énergie ni le temps de répondre à toutes.
« Descends de là avant de te casser la figure. »
Léo se hissa sur la pointe des pieds et rapprocha son visage de la vitre qu’il embua de son souffle.
« On dirait une amanite, mais c’est grand pour un champignon. »
Âgé de trois ans et cinq mois, il parlait sans cesse, avec une richesse de vocabulaire insolite, comme s’il se nourrissait de mots, un verbiage assourdissant qui finissait par irriter les adultes de passage à la maison et limitait à un le nombre de ses amis, Baptiste, un voisin autiste de six ans. Élodie s’était demandé si Léo ne souffrait pas lui-même du syndrome d’Asperger, mais les examens pratiqués par le pédopsychiatre avaient seulement révélé une « précocité ordinaire » qui nécessiterait probablement une école adaptée.
L’enfant fixa sa mère jusqu’à ce qu’elle relève les yeux sur lui. »

Les monstres – Lauren Beukes (Afrique du sud)
Presses de la cité 470p / Pocket 608p
Présentation éditeur : http://pressesdelacite.com/livre/…
Résumé : Detroit. L'inspectrice Gabi Versado enquête sur le meurtre d'un jeune garçon dont le corps a été mutilé, la moitié supérieure de son corps mêlée à celle d'un cerf. Pendant ce temps, sa fille Layla se met en tête de débusquer des pervers sur Internet avec une amie. Gabi ne se doute pas un instant que Layla est sur le point de se retrouver entre les mains d'un fou qui se rêve artiste.
Extrait : (premier chapitre : BAMBI)
« Le corps. Elle pense : le-corps-le-corps-le-corps. Les mots perdent leur sens à force d’être répétés. Les corps aussi, malgré toute leur diversité. Quand on est mort, on est mort. Seuls le comment et le pourquoi varient. Entourez la bonne réponse : hypothermie, coup de feu, coup de couteau. Arme contondante, arme tranchante, pas d’arme du tout quand les poings nus font l’affaire. Wham bam thank you ma’am! Le Bingo du Meurtre ! Mais même la violence a ses limites créatives.
Gabriella aurait aimé que quelqu’un le signale au sale taré qui a fait ça. Parce que ce corps-là est totalement unique ; or, Uuu-Nik est le nom de la prostituée que Gabi a relâchée avec un simple avertissement le week-end dernier. Voilà en quoi consiste l’essentiel du travail du Département de police de Detroit (DPD) ces temps-ci : distribuer des avertissements creux dans la Ville ! La Plus ! Violente ! d’Amérique ! Tan-tan-tan ! Elle entend presque la voix de sa fille, la musique de film d’horreur dont Layla ponctuerait ces mots. Detroit ne manque pas de surnoms. Elle traîne derrière elle tout un lourd symbolisme, de même qu’une voiture de jeunes mariés traîne ses boîtes de conserve. Est-ce que ça se fait encore, les boîtes de conserve et la mousse à raser ? se demande Gabi. Est-ce que ça s’est jamais fait ? Ou n’est-ce qu’une invention, comme le fait que les diamants sont éternels, que le père Noël est habillé en rouge Coca-Cola, et que mères et filles partagent des moments de complicité autour d’un pot de glace allégée ? Gabi se rend compte que ses plus belles conversations avec Layla sont celles qui se déroulent dans sa tête.»

Les neiges de l’éternel – Claire Krust (France)
ActuSF 380p
Présentation éditeur : http://editions-actusf.fr/claire-krust/…
Résumé : Au moment de la réapparition de l'hiver, Yuki part en quête d'un ancien guérisseur renommé, pour aider son grand frère qui se meurt dans un Japon féodal imaginaire. Entre fantômes et êtres vivants, les multiples personnages se rencontrent au milieu d'histoires et d'époques qui s'entrecroisent. Premier roman.
Extrait : (première partie)
«La lumière blanche d’un jour terne filtrait par la porte entrebâillée. L’ouverture ne permettait d’entrevoir que le tatami immaculé et l’angle du futon. La paroi de papier qui constituait le shoji ne laissait, elle, distinguer que quelques silhouettes semblables à celles des théâtres d’ombres.
L’adolescente, recroquevillée sur elle-même, approcha la tête de l’ouverture le plus discrètement possible. Elle retint sa chevelure d’une main avant que celle-ci ne touche le sol, craignant que le bruissement ne suffise, dans le silence, à trahir sa présence. L’espace n’était toutefois pas suffisant pour qu’elle perçoive grand-chose de la chambre. Cette dernière, située au troisième étage du donjon, était aussi vaste que se devait de l’être celle de l’héritier de l’illustre famille. Yuki recula un peu et se tordit à demi le cou en essayant de trouver un angle plus propice, jusqu’à ce que son regard tombe sur la main de son frère.
Elle était immobile, dans sa blancheur, simplement posée sur le futon. Elle aurait pu se confondre dans les draps blancs tant elle était pâle. La longueur et la finesse des doigts, la minceur du poignet, tout évoquait une féminité et une fragilité qui auraient pu paraitre déplacées chez un garçon, mais qui lui avaient conféré au contraire une aura de pureté et de noblesse.
La main autrefois pleine de vie n’avait plus que la peau sur les os. Ses doigts décharnés rappelèrent à Yuki les brindilles qu’elle s’amusait à briser dans un bruit sec lorsqu’elle était plus jeune. Elle s’imagina un court instant qu’il s’agissait des doigts de son frère. Crac.»

Royaume de vent et de colères – Jean-Laurent Del Socorro (France)
ActuSF 280p / J’ai lu 285p
Présentation éditeur : http://editions-actusf.fr/del-socorro/…
Résumé : 1596. Deux ans avant l'édit de Nantes qui met fin aux guerres de Religion, Marseille la catholique s'oppose à Henri IV, l'ancien protestant. Une rébellion, une indépendance que ne peut tolérer le roi. À La Roue de Fortune se croisent des passés que l’on cherche à fuir et des avenirs incertains : un chevalier usé et reconverti, une vieille femme qui dirige la guilde des assassins, un couple de magiciens amoureux et en fuite, et la patronne, ancienne mercenaire qui s’essaie à un métier sans arme. Les pions sont en place. Le mistral se lève. La pièce peut commencer. Placé entre l'Histoire et la fantasy, ce premier roman de Jean-Laurent Del Socorro est époustouflant de maîtrise et d'érudition.
Extrait : (prologue : Le hasard du tirage)
Marseille, le 16 février 1596
Victoire
La tenancière de la Roue de Fortune me précède dans l’escalier. Nous nous engageons sur la coursive au moment où une porte se referme devant nous. C’est la chambre du chevalier Gabriel de Saint-Germain. J’ai le temps de plonger mes yeux dans les siens par l’entrebâillement. C’est la première fois que nos regards se croisent. J’ai pourtant souvent marché dans l’ombre du chevalier, par fascination peut-être, par amour sans doute – à mon âge pourquoi se mentir ? Je suis descendue dans cette auberge seulement parce que Gabriel y séjourne. Un catholique converti malgré lui et qui a fait couler le sang de bien plus de huguenots que je n’ai jamais égorgé d’hommes.
Axelle continue d’avancer à grandes enjambées devant moi. Je ralentis encore mon pas pour observer en contrebas les deux voyageurs qui viennent de rentrer dans l’auberge. Ils s’immobilisent, épuisés, sous l’immense roue de chariot reconvertie en lustre. Leurs vêtements sont usés par la route mais de bonne facture. Je les détaille tandis qu’ils échangent quelques mots entre eux. Des fils de noble qui fuient leurs mauvaises fortunes peut-être ? Je devine une histoire plus complexe encore. Malheureusement, je vais manquer de temps pour la découvrir.

Touch – Claire North (Angleterre)
Delpierre Editions 408
Présentation éditeur (book-trailer) : https://youtube.com/watch/…
Résumé : Le premier échange est survenu juste avant ma mort. Alors que la vie s'échappait de mon corps, j'ai tendu la main vers mon assassin. Et tout à coup, je voyais le monde à travers ses yeux, je contrôlais ses gestes. Plus je passe d'un corps à l'autre, plus l'échange est facile, que je reste quelques minutes ou quelques années. Maintenant, on me poursuit et on tue mes anciens hôtes les uns après les autres. J'ignore qui me pourchasse, mon ennemi reste anonyme. Je suis Kepler. Je pourrais être vous.
Extrait :
«Des corps.
Nul ne peut pister un fantôme pendant l’heure de pointe.
Un train bondé. Une station grouillante de monde. Des gens qui se tiennent épaule contre épaule, des peaux qui se frôlent, des souffles qui se mélangent. Nous respirons la transpiration des aisselles du grand type à côté de nous et écrasons les pieds de la vieille dame avec nos bottes.
Je
(qui que soit « je »)
pris le métro d’ici jusque là-bas, surfant sur le pouls de parfaits inconnus.

Je me glissai de peau en peau, une secousse, un frisson, un ralentissement, une accélération, le train qui tangue, un pied qui marche sur celui de quelqu’un d’autre, je suis
un enfant en uniforme scolaire,
un vieil homme plié en deux sur sa canne.
Je saigne dans le corps d’une femme au premier jour de ses règles,
j’ai affreusement mal à la plante de mes pieds de maçon fatigué.
J’ai soif d’alcool, alors même que mon nez est rouge et boursouflé d’en avoir déjà trop abusé.
Les portes s’ouvrent, et je suis de nouveau jeune et belle, vêtue d’une robe d’été trop légère pour la saison, et j’espère que ma chair de poule ne gâchera pas l’image glamour que je tente de créer.
J’ai faim
maintenant je suis rassasiée,
assis près de la fenêtre, j’ai désespérément besoin de faire pipi
sur un strapontin près de la porte, je mange des chips.»

Ellane92

avatar 26/11/2017 @ 06:06:53
Voici ma sélection :

1. Feuillets de cuivre, Fabien Clavel
2. Futu.re, Dmitri Glukhovsky
3. Les monstres, Lauren Beukes
4. Le vivant, Anna Starobinets

Goupilpm
avatar 26/11/2017 @ 08:51:15
Mes choix :

Royaume de vent et de colères - Jean-Laurent Del Socorro
Les neiges de l’éternel - Claire Krus
Les monstres - Lauren Beukes
Feuillets de cuivre - Fabien Clavel

Koudoux

avatar 26/11/2017 @ 11:30:22
Ma sélection:
1.Le géant enfoui, Kazuo Ishiguro
2.Feuillets de cuivre, Fabien Clavel
3.Royaume de vent et de colères, Jean-Laurent Del Soccoro
4.Les monstres, Lauren Beukes



LesieG

avatar 26/11/2017 @ 13:36:07
Mon choix :

1- Touch, Claire North
2 - Futu.re, Dmitri Glukhovsky
3 - Les neiges de l’éternel , Claire Krus
4 - Feuillets de cuivre, Fabien Clavel

Ludmilla
avatar 26/11/2017 @ 20:07:59
Ma sélection:
1. Les dames blanches, Pierre Bordage
2. Le vivant, Anna Starobinets
3. Le géant enfoui, Kazuo Ishiguro
4. Ah ! ça ira, Denis Lachaud

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