L'amour en ligne Tome 1 de Christian Guesdon

L'amour en ligne Tome 1 de Christian Guesdon

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Monique, le 1 juillet 2004 (Inscrite le 29 mai 2004, 52 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 3 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 2 étoiles (59 071ème position).
Visites : 3 393  (depuis Novembre 2007)

Les plaisirs et les dangers du net

Une jeune maman célibataire, Monique, en vacances en camping, n’éteint jamais son pc portable. Elle découvre la messagerie Internet.
Son périple autour de l’hexagone lui fait découvrir des accros du web d’une variété surprenante, parfois enrichissante, souvent affligeante. Samuel en étant le spécimen le plus attachant, le plus apte à faire face à la forte personnalité de Monique.
Ils échangent de multiples messages sous forme d’écrits, de photos et de vidéos.
Cette correspondance de plus en plus serrée fait naître une idylle virtuelle qui croît jusqu’à l’exaspération des sens.
La rencontre très réelle avec Christian viendra contrarier cet amour naissant et Samuel fera les frais aussi bien de son éloignement que de sa naïveté et de son inconséquence.
Ce beau roman, à l'écriture dépouillée et moderne, est ponctué de multiples dialogues qui accrochent le lecteur et l'empêchent de se détacher des deux personnages principaux.
Ce gros roman se présente en 2 tomes, mais se dévore rapidement et sans ennui. Il n'est pas exempt de poésie, de vrais poèmes, c'est d'ailleurs ce qui m'a accrochée à l'origine.
A emporter en vacances, c'est souvent rafraîchissant !

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Mise en abîme

1 étoiles

Critique de Sibylline (Normandie, Inscrite le 31 mai 2004, 73 ans) - 5 novembre 2004

Lucien,
Je n’ai pas lu ce texte et je n’ai pas l’intention de le faire, mais je te remercie vivement pour l’avoir fait pour moi et avoir rédigé cette critique claire et nette qui me dit à peu près tout ce que je désirais encore savoir de cette affaire.
J’ai particulièrement apprécié l’ironie (involontaire ?) de « Est-ce que Samuel serait un de ces affabulateurs du web, un moins que rien qui se monte un profil de toutes pièces et joue ensuite avec un mensonge perpétuel pour s’inventer une autre vie ? »

PS Je ne veux pas mettre d'étoile, ni ne pas en mettre car je n'ai pas lu le livre. Je mets le premier cran car ma critique ne part pas si je ne mets rien, mais cela n'a pas valeur de jugement.

300 pages de tchat!

2 étoiles

Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 68 ans) - 5 novembre 2004

Je viens de lire le premier volume de cet ouvrage qu’il est possible de télécharger sur manuscrit.com

Une remarque préalable : ce livre présenté comme étant de Christian Guesdon sur le site de commande est en réalité signé par Monique Ditner (ce nom apparaît sur la couverture et en haut de chaque page de droite).

Venons-en à la lecture. Il est évident que l’auteur nous raconte une histoire, qu’elle écrit sans fautes et que l’idée de départ est assez « moderne ». Cela ne suffit pas, hélas, à faire un écrivain d’un écrivant. Même si des sites comme manuscrit.com permettent à tout un chacun d’entrer dans le monde de l’édition (ce site a d’ailleurs aidé à publier de réels talents, je pense par exemple à Martin Page ou Carole Zalberg). Que manque-t-il, d’après moi ? La transposition du réel en fiction et une véritable écriture.

En effet, les trois cent trente pages de ce premier volume (!) se limitent en grande partie à un gigantesque « tchat » entre Monique, alias « Tite Monique » (car Monique est mignonne et poids plume) et Samuel, alias « Obélix » (car Samuel est grand et plutôt costaud). Un tchat dans les règles de l’art, avec lol, mdr, smileys et tous les petits gadgets modernes. Avec grand renfort de questions techniques, aussi, du genre : « Tu as quelle version de Power Point ? 2000 ou 97 ? » Et ça peut amuser quelques pages mais ça devient rapidement lassant.

Autre aspect : ce que j’appellerais le « biographisme ». Tout en tchatchant avec son Obélix, Monique traverse la France du Nord au Sud, de la Normandie à Saint-Jean-de-Luz, avec sa petite fille Karine. Que cela ait été vécu ou non, cela donne l’impression d’une série de cartes postales de vacances déjà lues, déjà vues.

Et puis, des côtés moralisateurs. Nous apprenons ainsi que la narratrice a été abandonnée, enceinte, par le père de Karine ; que Samuel – Obélix sera bientôt papa mais qu’il est déçu par sa femme. Une intrigue platonique ou virtuelle naît ainsi sur la toile, mais Monique recommande à Samuel d’être vraiment un père pour l’enfant qui va naître. C’est gentil tout plein, mais les bons sentiments, depuis Gide, c’est dur à faire passer.

Le projet de roman à deux sur base du tchat apparaît page 173. C’est vrai que l’idée est intéressante, mais quand la narratrice dit : « A la lecture, je trouve ça très vivant », elle se fait quelques illusions. Filmer la vie sans filtre, ce n’est pas réaliser un film réaliste. Transcrire des dialogues tels quels, ce n’est pas écrire un roman. C’est copier du tchat, un point c’est tout.

Il est d’ailleurs frappant de voir combien la volonté de publier est obsessionnelle. Monique s’avoue bavarde, mais parler ne suffit pas, il faut écrire : « Il faut laisser des traces » ; « Il faut laisser une trace ». Lorsque Samuel lui envoie des poèmes d’un sentimentalisme plutôt mièvre (« Poser mon âme sur ton cœur Pour un peu de chaleur » ; « T’aimer pour de la haine C’est t’aimer sans que tu m’aimes »…), elle les trouve « magnifiques » et lui recommande de publier un recueil.

Ce qui émeut malgré tout, c’est ce besoin d’amour qui éclate par instants ainsi que ce besoin de vérité qui semble difficilement compatible avec l’univers de la toile : « Parler à des gens qui tiennent la route, pas à des ânes narcissiques » ; « Est-ce que Samuel serait un de ces affabulateurs du web, un moins que rien qui se monte un profil de toutes pièces et joue ensuite avec un mensonge perpétuel pour s’inventer une autre vie ? » ; et cette belle phrase : « Il faut relativiser, sinon on accroche des miroirs partout en pensant que ce sont des fenêtres ».

Un bouquin sur la toile, un de plus. Si l’on souhaite lire un récit vraiment littéraire (suivant mon point de vue) sur le même thème (l’amour en ligne), on songera au beau livre de Catherine Clémençon, « Intime connexion ».

Et puisque la Monique du livre est institutrice, je lui donne la parole pour un conseil à retenir :
« L’affirmation de soi fait partie des priorités à inculquer aux enfants, en insistant sur le fait qu’il ne faut jamais que ce soit au détriment des autres, ni dans un esprit de compétition. » Sage précepte…

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