Carla on my mind de Cyril Montana

Carla on my mind de Cyril Montana

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Clarabel, le 21 août 2005 (Inscrite le 25 février 2004, 48 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (26 981ème position).
Visites : 2 311  (depuis Novembre 2007)

Rupture et conséquences

Une nouvelle fois, pas facile d'entrer dans l'histoire de Cyril Montana - on y saute à pieds joints et, instantanément, on se sent largué. Tout comme le héros débonnaire et réfractaire de ce roman. Un jeune parisien, tout ce qu'il y a de plus contemporain et caractéristique à son époque. Débauché et déprimé, speedé et floué, il sort d'une relation mal décatie. La source de son mal : Carla, "moitié beur, moitié italienne. Des grands yeux noirs, un charme incroyable et une tendance très nette à vouloir masquer sa féminité". Ces deux-là s'aiment, mais mal. Leur relation connaît des hauts et des bas, surtout des bas. Et cette fois-ci, la rupture semble franche et durable. Or, pas facile d'avaler la pilule et de consommer l'absence de sa dulcinée. Donc, pour tenter de l'effacer de son disque dur, il entreprend plusieurs magouilles, dont s'inscrire à un club de rencontres sur internet. Mais les cyber-liaisons sont autant d'épisodes cocasses et saugrenus qui peuplent la série de déconfitures de plus en plus envahissantes. Que ce soit au boulot, avec sa colocataire ou au coeur du métro parisien, le jeune narrateur rame sec. Même s'il s'échine à voler des vélos, il n'en sort pas moins qu'il pédale dans la semoule !

Pour la grande littérature, on repassera. "Carla on my mind" équivaut à du pur divertissement, avec un langage et un style très modernes, une tonalité à faire jeune et branché envers et contre tout. Les séquences sexe et drogues côtoient les épisodes d'amertume et déconfiture, à croire que ce soit indissociable. C'est juste ce que je trouve reprochable : la tendance trop facile à parler cru. Pourtant, comme pour "Malabar trip", j'aime beaucoup, je trouve que la lecture est agréable, plaisante et drôle, malgré tout.

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déconfiture amoureuse

7 étoiles

Critique de Laure256 (, Inscrite le 23 mai 2004, 51 ans) - 4 mars 2006

Le narrateur, parisien, trentenaire, s’épuise à nous raconter ses errances après sa rupture amoureuse d’avec Carla. Seul, il explore des mondes souterrains et consomme toutes sortes de substances pour essayer d’oublier sa belle : drogues, alcool, rencontres sur le net qui ne le mènent nulle part. Tout lui pèse : son boulot, sa colocation, son ennui. Et nous lecteurs ? On a envie de le secouer, cet enfant gâté immature ! Ce roman est le bon reflet d’une génération, mais qu’en sera-t-il dans quelques décennies ? La plume est alerte et le langage djeun’s, mais c’est aussi furieusement nombriliste et creux. Le sexe facile décrit crûment ne trahit que le grand esseulement de l’homme abandonné. Carla on my mind est donc une lecture rapide et divertissante, mais qui au final n’apporte pas grand-chose.

Si tu ne m'aimes plus

7 étoiles

Critique de Cuné (, Inscrite le 16 février 2004, 56 ans) - 14 septembre 2005

Surtout, ne pas mettre en fond musical Georgia, car hormis la référence du titre, ce n'est absolument pas le même univers. Pour autant, c'est loin d'être désagréable de plonger dans le monde de Cyril Montana; certes, je ne peux m'empêcher de jeter un oeil un peu blasé sur ces historiettes de jeune un brin fainéant, à qui le travail ne convient jamais, et qui est mal, putain tu vois, mal sans sa Carla. Mais le ton est résolument personnel, les conneries s'enchaînent sans qu'on prenne en grippe le héros, mais on ne va jamais non plus jusqu'à le plaindre.(On a même droit à la retranscription d'un épisode de Caliméro...)
C'est quasi de l'ordre du documentaire, sur une jeunesse qui considère la came comme anodine, le sexe comme un sport quelconque...
Reste l'amour, quand même, cette Carla qui parait irréelle à force d'en entendre parler sans jamais la voir dans l'histoire. Son petit chat, l'appelle-t-il... Quand on lit le traitement qu'il a infligé un jour à son vrai chat, hum, on sourit encore malgré soi.
Assez plaisant, donc, au final, mais que m'en restera-t-il dans quelques temps, aucune idée !


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