Comme le temps passe de Robert Brasillach

Comme le temps passe de Robert Brasillach

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Saint-Germain-des-Prés, le 7 juillet 2004 (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans)
La note : 7 étoiles
Discussion(s) : 1 (Voir »)
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... mais l'amour reste...

Par hasard, au moment même où une connaissance me vantait les qualités d’écriture de Brasillach, les discussions allaient bon train à son sujet sur critiqueslibres. Mais le hasard existe-t-il ? Car, par le plus grand des ..., je dispose justement d’un livre de cet auteur depuis peu (une amie m’a appelée car elle se débarrassait de toute sa bibliothèque, vous parlez d’une aubaine !). Nulle part je n’y ai trouvé trace d’antisémitisme. Il y a bien par-ci, par-là, quelques paroles racistes prononcées par des personnages, mais je les ai ressenties non comme l’opinion de l’auteur, plutôt comme une attitude qu’il dénonçait. J’avoue que néanmoins, son fascisme avéré a teinté ma lecture de grisaille, je n’ai pu en faire abstraction...

Après la lecture ennuyeuse d’un début laborieux où l’on voit se dérouler, inutilement détaillée, l’enfance parfaite de deux orphelins recueillis aux Baléares et s’entendant à merveille, vient la première cassure, légère : René, le plus âgé des deux, s’en va à Paris suivre des cours et rencontrer enfin leur bienfaiteur, celui qui, de loin, sans leur avoir jamais parlé, gère leur héritage et paie tous les frais liés à leur existence. Le lien avec Florence n’est pourtant pas rompu : les vacances sont l’occasion de se revoir et leurs connivences sont telles qu’au plus fort de leur amitié, comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. Puis l’auteur nous annonce, de but en blanc, leur mariage. On s’y attendait, car Brasillach les présente unis dès la première page et l’on sent entre eux une union des âmes comme il en existe peu. Mais tout de même, nous mettre devant le fait accompli de leur mariage ! Je me suis sentie volée de belles pages romantiques ! Fort heureusement, l’auteur se fait pardonner plus loin en décrivant pendant quelques pages, encore et encore, une de leurs nuits d’amour. Dans ce domaine, il s’y entend, Brasillach... L’élément perturbateur de ce ronron charmant, de cet amour parfait auquel on peut rêver de façon utopique mais qui ne fait pas un livre, c’est un jeune homme, ami de René. Voilà qu’il commet l’impair de s’éprendre de Florence... René, dont on apprendra bien plus tard s’il était au courant ou pas de cet écart, choisit précisément ce moment pour quitter Florence et disparaître. Et là, il y a quelques pages superbes sur l’amour de Florence pour René, intact malgré la longue absence, un amour qui continue à penser le meilleur de son mari, un amour confiant, respectueux des décisions de l’autre, un amour serein. Je m’arrête ici et j’en ai déjà trop dit...

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  A propos de Brasillach 12 Sahkti 7 septembre 2006 @ 14:39

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