Beach music de Pat Conroy

Beach music de Pat Conroy
( Beach music)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Cuné, le 12 juin 2004 (Inscrite le 16 février 2004, 56 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 8 avis)
Cote pondérée : 8 étoiles (548ème position).
Visites : 7 507  (depuis Novembre 2007)

Mon écrivain fétiche !!!

Impossible de résumer un livre de Pat Conroy. Il est multiple, et n'entre dans aucune catégorisation. A peine pourrais-je parler d'épopée humaine....

Nous faisons connaissance avec Jack McCall à Rome, où il s'est exilé avec sa fille Leah (8 ans) après le suicide de sa femme, coupant ainsi net tous les ponts avec sa famille et ses amis de la Caroline du Sud.
Nous le suivons quand, rattrapé par ses racines, il devra repartir là-bas et offrir à sa fille la culture Sudiste.
Nous souffrons avec lui des atroces péripéties avec lesquelles il devra composer. Assistons, écrasés de dégoût, de terreur, de rage, d'impuissance et d'incompréhension, au récit de ses ex-beaux parents qui ont survécu à l'holocauste.
Accueillons tous les baumes de poésie, d'humour, d'amitié et d'amour qui veulent bien se poser sur nous entre toutes les souffrances....
L'histoire est construite de telle façon, que Jack n'est finalement le centre de rien, à peine un dénominateur commun. Sommé de participer à l'écriture d'un scénario sur la génèse de quelques familles sudistes, il nous éclairera sur ce qui l'a construit durant son enfance et son adolescence.
Il y a des passages qui m'ont aussi soulevée de beauté, magnifiques, le cadeau de John Hardin à sa mère et surtout son explication ensuite, la lettre d'adieu de Shyla...
Il y a aussi des moments qui m'ont moins interessée. L'ersatz de tribunal vers la fin, tout le personnage du père de Jordan, ...
Mais, tout comme avec Le prince des marées et Saison noire, Pat Conroy entre profondémment dans mon coeur et je crois vraiment que je n'aime lire nul autre écrivain autant que lui...

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Unique

10 étoiles

Critique de Vertigineux (, Inscrit le 11 février 2011, 63 ans) - 17 février 2011

Ce n'est que ma seconde critique. Mais pour tous ceux qui n'ont jamais lu de Pat Conroy, je pose mon humble pierre à l'édifice et vous invite à vous ruer chez votre libraire acheter ce livre magnifique.
C'est l'histoire d'une famille sudiste lors des retrouvailles d'un des fils avec les siens mais aussi avec sa terre natale.
L'histoire est servie par des personnalités fortes, de l'aventure, de l'humour, du suspense, des anecdotes géniales et même parfois, je pense au chapitre sur l'holocauste, un désespoir sans fond comme rarement j'en ai ressenti à la lecture d'un livre.
C'est un grand livre que j'ai découvert par un prêt d'une bibliothèque. Mais que j'ai ensuite acheté : il fallait que je le possède.
L'un des meilleurs livres qu'il m'ait été donné de lire.

NB : par ailleurs, je conseille pour les mêmes raisons "le Prince des Marais" du même auteur.
Pat Conroy est un immense écrivain.

Un goût de trop peu

7 étoiles

Critique de Arnaud (Andenne, Inscrit le 29 novembre 2004, 43 ans) - 23 août 2010

Pat Conroy est un auteur que j’apprécie tout particulièrement (j’ai adoré Le Grand Santini) mais ce Beach Music ne m’a pas vraiment enthousiasmé. Même s’il comprend de très beaux moments de lecture (la partie de pêche, les récits des parents de Shyla et du Grand Juif, la Guerre du Vietnam), l’ensemble m’a semblé très inégal et plutôt vide. Ce roman choral est même marqué par le manque de profondeur de ses personnages. John Hardin mis à part, les frères de Jack ne servent ainsi pas à grand chose, si ce n’est à permettre à Pat Conroy de glisser les bons mots dont il a le secret. De plus, Jack et ses frères répètent à plusieurs reprises que sa mère lui a gâché la vie. Or, on ne comprend jamais très bien en quoi elle fut si insupportable et il semble même l’aimer beaucoup. En résumé, les récits du passé sont très bien construits et passionnants mais les retours dans le présent manquent de souffle. Bref, ce livre me laisse un goût de trop peu.

Un hymne sudiste.

10 étoiles

Critique de Toinou (, Inscrit le 15 février 2010, 31 ans) - 7 mars 2010

Comment rassembler l’Histoire, l’histoire, la poésie, le conte, l’enfance, la vie, la mort, l’enfer dans un même livre ? Lisez Pat Conroy, c’est un génie.

Je crois que tout a été dit dans les précédentes critiques. Ce livre est dur, beau, effrayant comme tous les livres de Pat Conroy. C’est un conteur, un poète.. il sait nous faire pleurer, autant que rire sur des sujets d’une effroyable tristesse. En 900 pages, il aborde tous les sujets de la vie avec une très grande force. La lettre de Shyla est un hymne, un immense poème d’amour. L’histoire du père de Shyla est une vérité que chaque homme de ce monde devrait connaitre par cœur pour s’en rappeler à chaque instant.

Je me suis pris d’affection pour tous les personnages, ils ont tous une histoire semée de souffrance, d’erreurs, de pardon, et de rédemption.

Il faut au moins lire une fois Pat Conroy dans sa vie, c’est un auteur immense, accompli.

Une belle découverte

9 étoiles

Critique de PA57 (, Inscrite le 25 octobre 2006, 41 ans) - 10 décembre 2009

Je ne connaissais absolument pas Pat Conroy quand j'ai acheté ce livre chez un bouquiniste, attirée par le titre, l'image des vagues sur la mer et par l'épaisseur du livre (j'adore les "pavés"). Je n'ai pas été déçue, ça a été un vrai coup de coeur. L'histoire est vraiment très bien racontée, et tous les aspects de ce roman sont intéressants. On est tellement pris dans le roman que l'on se croirait à Rome ou dans le sud américain.
Pat Conroy a été pour moi une belle découverte et je lirai probablement les autres romans de cet auteur.

Il est sans doute devenu mon auteur favori !!!

10 étoiles

Critique de Manumanu55 (Bruxelles, Inscrit le 17 février 2005, 44 ans) - 28 juillet 2009

Cette ouvrage est massif (pas loin de 1000 pages) mais quel bonheur pour le lecteur que je suis!
La situation de famille de Jack (père-fille, fils-mère et frère-frères), les descriptions de l'Amérique profonde, les expériences de toutes les personnes qui ont été en contact avec lui (plusieurs expériences de 40-45, la guerre du Vietnam, la jeunesse de Jack et ses potes, tout ce qu'il n'a jamais su de sa mère, de ses beaux-parents, ...) qui se greffent au récit de base, la recherche d'un pourquoi au suicide de sa femme Shyla, l'amitié à toute épreuve avec son pote Jordan,... font de ce roman une pépite... J'aurais tellement aimé que le roman continue encore des centaines et des centaines de pages.
Je suis passé du rire aux larmes de nombreuses fois.

Pat Conroy est vraiment mon auteur fétiche depuis que je l'ai découvert !
Pourquoi écrit-il si peu ?

Fresque sudiste

9 étoiles

Critique de Féline (Binche, Inscrite le 27 juin 2002, 45 ans) - 19 mars 2005

Jack McCall est parti s’exiler avec sa fille Leah à Rome pour fuir un passé plus que douloureux et une famille encombrante mais aussi et peut-être surtout pour fuir le Sud américain et sa Caroline du Sud natale à l’influence néfaste. Sa femme, Shyla, s’est suicidée quelques années plus tôt en se jetant d’un pont, hantée par le passé de ses parents juifs dans l’Allemagne nazie et ne supportant plus les cauchemars engendrés par le souvenir et la souffrance dans les yeux de son père. Suite à ce décès, les parents de la jeune femme avaient intenté un procès à Jack pour lui reprendre son enfant.

L’annonce de la leucémie contractée par sa mère et le défi lancé par un de ses vieux copains d’écrire un scénario sur leur jeunesse le convainquent de rentrer au bercail et de faire découvrir à Leah ses véritables origines. Peut-être, est-ce le moment pour Jack de se réconcilier avec son passé, en osant enfin l’affronter.

Pat Conroy écrit ici une magnifique saga foisonnante. Rares sont les romans qui m’ont paru aussi complets, touchant autant de thèmes, en étant de véritables plaidoyers. Parce que le romancier américain prend parti et règle ses comptes : avec le sud américain et son côté conservateur et peu évolué, son racisme, son sentiment de supériorité et ses valeurs dépassées ; avec la guerre du Vietnam et le pouvoir militaire qui a contraint une jeunesse à se battre pour des idéologies qui n’étaient pas les siennes ; avec les religions et le malheur qu’elle peuvent provoquer mais aussi le soutien qu’elles peuvent apporter ; avec la maladie, mentale ou physique, avec l’amour et l’amitié. Oui, c’est réellement un roman aux multiples facettes dans lequel Pat Conroy n’épargne pas son pays et ses travers mais dans lequel il lui fait aussi une véritable déclaration d’amour.

Il y avait longtemps que je ne m’étais plus autant passionnée par un livre aussi épais, regrettant de voir la fin arriver mais ne parvenant pas à m’arrêter de lire, et de lire encore et encore, la nuit, le matin avant de partir travailler et pendant les pauses. Pat Conroy se singularise par son écriture et une imagination débordante et hors du commun. Peut-être juste un petit regret concernant une des parties finales, qui se clôture par une scène, selon moi, un peu facile voire mièvre. Mais qu’est-ce qu’une page et demie sur un roman qui en compte 920 ?

Comme on écoute un conteur...

9 étoiles

Critique de Isaluna (Bruxelles, Inscrite le 18 avril 2002, 67 ans) - 24 juillet 2004

Le moins que l'on puisse dire en effet est que Pat Conroy sait raconter, avec verve et imagination! Sa saga familiale étend ses tentacules tous azimuts, et chaque histoire faisant partie de la fresque est distillée avec suffisamment de sens du rebondissement que l'on a qu'une envie : connaître la suite... et tant pis pour les contingences de la vie quotidienne qui attendront bien le denouement de l'histoire!
Quelques grands bouleversements du 20ème siècle, l'Holocauste, la guerre du Vietnam planent sombrement sur les personnages et influencent leur destinée, des personnages hauts en couleur auxquels l'auteur sait donner profondeur et densité. Il y a dans cette histoire de l'émotion, de l'humour, et une belle mise en scène de la complexité des relations entre les êtres humains.
En bref, 900 pages de pur plaisir dont on sort essouflé par le rythme, et ébloui par la maîtrise du conteur.
Quant à la toile de fond du roman, cette Caroline du Sud qui imprime sa marque à tous les protagonistes, qu'ils le veuillent ou s'en défendent, Pat Conroy en parle avec tant de lyrisme qu'on a bien envie, le livre refermé, d'aller faire un tour dans ces Basses-Terres si envoûtantes!

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