Je suis lasse des ombres de Alan Bradley

Je suis lasse des ombres de Alan Bradley
(I am half-sick of shadows)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Tistou, le 24 septembre 2018 (Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 5 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 3 étoiles (55 214ème position).
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4ème épisode Flavia de Luce

Flavia de Luce, jeune fille de onze ans, est l’héroïne récurrente d’Alan Bradley, le Canadien. « Je suis lasse des ombres » est le 4ème épisode et, pour n’avoir pas lu les précédents, je pense sérieusement avoir raté certains clins d’oeils ou références codées. Bon, ça ne nuit pas réellement à l’intrigue, on peut s’en sortir, d’autant que l’invraisemblance est au pouvoir au fil des pages.
C’est que l’héroïne, Flavia de Luce, troisième fille de Haviland de Luce, n’a que onze ans. Et que c’est elle qui mène l’enquête, littéralement ! Alors soit les toutes jeunes filles au Canada sont très (très) précoces et intelligentes soit Alan Bradley n’a pas bien observé la jeunesse autour de lui !
Sa manière de concevoir le polar et d’agencer l’intrigue pourrait s’assimiler à de l’Agatha Christie revisitée par un Charles Exbrayat écrivant pour la Bibliothèque verte. Il y a de la fantaisie, de la dérision, de la psychologie aussi mais une telle dose de naïveté que c’en est trop invraisemblable …
Haviland de Luce vit avec ses trois filles, dont Flavia, la plus jeune, dans son manoir de Buckshaw. Manoir passablement délabré, et les finances manquent. Il imagine louer le manoir familial à une société de production de films pour se renflouer et une équipe de tournage débarque avec les deux vedettes principales ; Phillis Wyvern et Desmond Duncan, passées à la postérité pour leur interprétation au théâtre de Juliette et Roméo. Et puis il y a aussi le célèbre metteur en scène Val Lampman …
C’est l’hiver, aux portes de Noël, et le manoir, sur-fréquenté tout à coup avec toute l’équipe de tournage additionnée aux villageois venus assister à une soirée de charité impromptue organisée par le pasteur local, se retrouve isolé du monde par une tempête de neige. Des dizaines de personnes doivent bivouaquer, cohabiter, mais voilà que dès la première nuit, l’actrice principale, Phillis Wyvern est assassinée. On fait venir à skis l’inspecteur local, un dénommé Hewitt que les lecteurs des épisodes précédents sont manifestement censés connaître, mais celui-ci ne sera que le faire-valoir de Flavia, qui résoudra elle-même, entre deux fabrications de fusées pour feux d’artifices (oui, car Flavia est une chimiste passionnée qui connait tout sur les poisons et manipule les explosifs !), l’énigme et neutralisera le coupable.
Parfaitement invraisemblable. Délicieusement tendance « arsenic et vieilles dentelles », c’est un genre qu’il faut apprécier pour savourer « Je suis lasse des ombres ».

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Les éditions

  • Je suis lasse des ombres [Texte imprimé] Alan Bradley traduit de l'anglais (Canada) par Hélène Hiessler
    de Bradley, Alan Hiessler, Hélène (Traducteur)
    10-18 / 10-18. Série Grands détectives
    ISBN : 9782264064394 ; EUR 7,50 ; 02/04/2015 ; 312 p. ; Poche
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Détective en herbe

4 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 65 ans) - 9 octobre 2018

Flavia de Luce n’a pas une vie facile entre ses deux grandes sœurs qui la détestent, son père qui ne se remet pas de la mort de sa femme et qui cherche désespérément à sauver le manoir, et des conditions de vie spartiates.
Mais passionnée de chimie, elle compte bien sur ses talents pour, enfin, piéger le Père Noël quand il descendra par la cheminée.
Autre événement heureux, l’arrivée d’une équipe de tournage avec la grande actrice Phyllis Wyvern.
Le meurtre de cette dernière va permettre à la jeune détective de déployer ses talents d’enquêtrice pour démasquer l’assassin.

Aucun plaisir à la lecture de ce roman. Il faut dire que la quatrième de couverture dévoilant le meurtre (qui lui n’a lieu qu’à la moitié du roman), avait provoqué un mouvement de (mauvaise) humeur. Même si le suspense repose sur la recherche du coupable, cette information n’avait, à mon avis, rien à faire dans ce texte.
J’ai trouvé un peu pesants tous ces renvois aux romans précédents, même si je dois être honnête, cela n’empêche aucunement la compréhension.
Et puis, si l’héroïne est très sympathique, cette recherche conjointe du Père Noël (alors qu’elle a 11 ans !?) et d’un assassin ne m’est pas apparue très cohérente.
Gentil mais pas pour moi !

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