Le vestibule des causes perdues de Manon Moreau

Le vestibule des causes perdues de Manon Moreau

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Jfp, le 13 mai 2017 (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 75 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (24 248ème position).
Visites : 3 454 

rédemption

En quête de rédemption, des pèlerins en route vers Saint-Jacques de Compostelle vont se rencontrer, se parler, s'entraider, et entamer un parcours qui va les aider à soigner leurs plaies, tant physiques que mentales. Mara l'anorexique, Robert l'ouvrier retraité désœuvré, Árpád, qui fuit la paternité dans sa Hongrie natale, Clotilde, corsetée dans son éducation traditionaliste, et bien d'autres, de toutes conditions sociales, de tous âges, de toutes cultures. Ils vont vivre ensemble pendant plusieurs mois, tantôt se perdant de vue, tantôt se retrouvant au fil des étapes, et vivre une expérience inoubliable au long des 1600 kilomètres de ce parcours hors du commun. Leur histoire est racontée avec un amour profond pour tous les personnages, amour que l'on ne peut que partager à la lecture, tant l'écriture, dans sa simplicité (apparente) et sa fraîcheur (réelle), laisse toute sa place aux sentiments, les plus sombres comme les plus lumineux. C'est également un message profondément humaniste, bien salutaire en ces temps d'incertitude…

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Les éditions

  • Le vestibule des causes perdues [Texte imprimé] Manon Moreau
    de Moreau, Manon
    Pocket / Presses Pocket
    ISBN : 9782266220286 ; EUR 7,80 ; 20/02/2014 ; 472 p. ; Poche
  • Le vestibule des causes perdues [Texte imprimé], roman Manon Moreau
    de Moreau, Manon
    D. Mantalant
    ISBN : 9782915779141 ; EUR 22,00 ; 01/02/2011 ; 397 p. ; Broché
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En route !

8 étoiles

Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 11 août 2022

Si vous envisagez de prendre le Camino, ne cherchez plus, ce livre vous donnera un aperçu a priori réaliste de ce que pourrait être cette aventure, grâce à une écriture simple et authentique inspirée d’un témoignage basé sur une véritable expérience, quoique romancée.

Mal aux pieds, découragements, rencontres avec des personnages timides, peu sûrs d’eux mais aussi d’autres faussement enjoués, et qui en même temps vous ressemblent, voilà les ingrédients de ce périple.

L’histoire donne tout de même l’impression que seuls les handicapés de la vie prennent cette route, ce qui n’est pas exact, mais n’est pas non plus comme Jean-Christophe Rufin l’a décrit dans « sa randonnée » une vaste supercherie pour bobos.

Alors en route, et préparer vous à vous lancer sur le chemin et vous découvrir ou vous redécouvrir.

La chaleur du groupe

6 étoiles

Critique de Fanou03 (*, Inscrit le 13 mars 2011, 48 ans) - 9 avril 2019

C’est Paulo Coelho dans l’Alchimiste je crois qui faisait dire à son protagoniste que finalement c’est la quête elle-même qui est importante, plus que le trésor qu’on recherche à travers cette quête. Peut-être que les Pèlerins du Vestibule des causes perdus ne diraient pas le contraire, quand on voit que certains, arrivés enfin à Saint-Jacques-de-Compostelle, repartent pour faire le chemin à l’envers...

Les romans polyphoniques ne sont jamais faciles à construire. Manon Moreau, quant à elle, a ici parfaitement réussi le challenge d’établir un équilibre entre l’individualité de ses personnages et le sentiment puissant de complicité, de chaleur qui soude le groupe, ce groupe qui va se constituer au fil des semaines de marches et des rencontres, jusqu’à Saint-Jacques. Bien dans la mouvance des romans « qui font du bien », celui-là est ainsi à mon avis éminemment fréquentable, d’une grande sensibilité, faisant poindre l’émotion (voir le beau chapitre intitulé « Pays de montagne et de miel »), malgré, comme souvent, une écriture relativement formatée et les invraisemblances à l’eau de rose inhérentes au genre.

Mas bon, l’humanité qui porte les marcheurs, leurs fêlures qui se découvrent petit à petit, par touche, sans pathos, et qui seront apaisées par le réconfort du groupe qui nimbe les plus acrimonieux et les plus maussades, tout cela, disons-le, fait chaud au cœur, et donne envie de chausser ses brodequins, d’arpenter les chemins, pour se retrouver avec soi-même et les autres, et comme Mara, Robert, Henrique, Sept-Lieux et les autre, faire tamponner son credencial auprès de l’hospitalero qui tient le refuge d'un soir.

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