Maestra de L. S. Hilton

Maestra de L. S. Hilton
(Maestra)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Hervé28, le 9 mai 2016 (Chartres, Inscrit(e) le 4 septembre 2011, 54 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 5 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 3 étoiles (55 682ème position).
Visites : 4 221 

Un thriller original et érotique

Dans un dernier numéro du magazine "Lire", la bonne critique sur cet ouvrage m'a intriguée car ce n'est pas le genre de la maison de mettre en avant ce type d'ouvrage.
En effet, à la lecture de ce premier volume d'une trilogie à paraître, on sent que L.S. Hilton surfe sur le succès de "Cinquante nuances de Grey". On passe en effet en quelques pages de la partouze à l'étude d'un tableau mis en vente dans des conditions douteuses. Pourtant, le style est ici plus affiné et on ressent le vraiment le vécu de l'auteur, qui a sillonné le monde de l'art et Paris pour ses études pour son diplôme d'Oxford.(en effet ce roman repose surtout sur le marché de l'art)
Le quatrième de couverture nous présente cet opus comme un roman noir et érotique, mais il faut surtout retenir de la lecture de ce premier volume le côté noir de ce roman, qui, plus on avance dans le récit, nous plonge dans un roman policier pur jus.
Le côté sulfureux, voire érotique, de ce roman reste tout de même négligeable au regard des aventures vécues par Judith Rashleigh, qui au fur et à mesure de l'intrigue prend une dimension que l'on attendait pas.
Ce roman est très bien écrit, fort bien documenté et surtout a le mérite de capter l'attention du lecteur avec quelques pages d'un érotisme torride destinées à un public averti.

Les aventures de Judtih sont certes prévues sur trois volumes mais l'auteur a eu l'intelligence de conclure ce premier volume sur une chute qui pourrait faire office de point final.

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Les éditions

  • Maestra [Texte imprimé] L. S. Hilton traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Laure Manceau
    de Hilton, L. S. Manceau, Laure (Traducteur)
    R. Laffont / La Bête noire (Paris. 2015)
    ISBN : 9782221191170 ; 18,90 € ; 10/03/2016 ; 384 p. ; Broché
  • Maestra [Texte imprimé] L. S. Hilton traduit de l'anglais par Laure Manceau
    de Hilton, L. S. Manceau, Laure (Traducteur)
    Pocket / Thrillers
    ISBN : 9782266272476 ; EUR 7,90 ; 18/05/2017 ; 416 p. ; Poche
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Un roman qui ne m'a pas convaincue...

2 étoiles

Critique de Cristina21 (, Inscrite le 7 décembre 2014, 50 ans) - 7 août 2016

J’ai choisi ce roman parce que j’affectionne les thrillers et qu’une intrigue sur fond de corruption dans le monde fermé de l’Art était une bonne idée de départ. Une fois la dernière page tournée, voici ce que je retiens de ce roman : shopping intensif (où chaque article comporte plusieurs zéros) offert à des femmes vénales par des hommes richissimes, grosses liasses de billets de 500 euros minimum dans les vestes ou sacs à main, palaces, yachts, démonstration de richesse et débauche dans la luxure à outrance. J’ai vraiment eu du mal à entrer dans l’histoire, d’autant que je n’avais aucune empathie pour l’héroïne.

Le côté thriller se fait plus que désirer… 370 pages en totalité. 300 pages où l’histoire ne m’a pas vraiment captivée, trop lente, trop longue, trop d’énumérations de "sorties" réservées à quelques initiés, trop d’énumérations vestimentaires… Le fait de porter des chaussures Louboutin, un foulard Hermès, un fourre-tout Chanel (vous trouvez l’énumération longue ? C’est vrai. Comme dans le roman alors…) ne rend pas l’histoire ou l’action plus intéressante. Et enfin les 70 dernières pages où finalement il se passe quelque chose d’intéressant. Cependant, je trouve l’écriture fluide et incisive et L.S. Hilton maitrise son sujet quand elle parle d’art (elle a étudié l’Histoire de l’Art et a été critique d’art).

Pour moi, il ne s’agit ni d’un thriller, ni d’un polar noir. Rien de choquant non plus que ce soit dans le mode opératoire des meurtres ou dans les scènes de sexe (elles sont crues, c’est tout). L’auteure a, peut-être, voulu surfer sur la vague de la littérature érotique, très en vogue depuis la sortie des "50 nuances de Grey" en y apportant un côté thriller pour attirer les amateurs de ce genre. Je n'ai pas été convaincue par le résultat. D’ailleurs, je ne comprends pas la comparaison qui est faite avec cette trilogie qui, elle, pour l’avoir lu, relate une histoire d’amour un peu guimauve. Alors qu’ici, pas de romantisme, c’est trash, l’héroïne aime le sexe sans tabous, l’argent, le luxe et, attirée par le pouvoir de l’argent facile, prend goût au meurtre pour arriver à ses fins.

C’est un roman qui se lit facilement, sans prise de tête. Je ne dirai pas qu’il est mauvais (pour preuve, d’autres ont aimé) mais je n’y ai pas trouvé ce que je recherche dans un thriller comme l’impatience de reprendre rapidement la lecture, des personnages accrocheurs, le suspense et l’angoisse qui nous maintiennent en haleine par exemple. C’est le premier volet d’une trilogie. Mais une suite est-elle nécessaire, si ce n’est que commercial ? Au risque de se répéter, quelles autres démesures l’auteure inventera-t-elle ? Pour ma part, je ne sais pas si je lirai le suivant.

Je termine ma critique en y incluant celle de mon mari qui a lu ce roman avant moi et reconnait qu’il ne l’aurait pas choisi de lui-même (il aime les romans historiques et n’est pas attiré par les policiers et les thrillers). Mais étant en vacances à l’étranger et n’ayant sous la main que les quatre romans que j’avais apportés, il a choisi celui-ci et à ma grande surprise l’a vraiment apprécié. Il attend de lire la suite qui devrait paraître en janvier 2017.

Entre deux apéros

3 étoiles

Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 58 ans) - 25 juillet 2016

Ici il n’est pas question de littérature mais de produit culturel. En quatrième de couverture l’éditeur annonce « le thriller le plus scandaleusement original que vous lirez cette année ». Les ingrédients : une héroïne plutôt bien faite, un marchand d’art véreux, des call-girls, des cadavres bien morts, des décors à la James Bond (Londres, Paris, Rome, Milan, Venise, Courchevel…). Est-ce vraiment original ?
L’écriture est banale et claire. Et si l’intrigue abracadabrantesque ne tient pas la route, le roman se laissera lire entre deux apéros.

Maestra… sexe, meurtres et beaux-arts

6 étoiles

Critique de Hcdahlem (, Inscrit le 9 novembre 2015, 64 ans) - 17 mai 2016

Difficile de faire l’impasse sur l’opération marketing qui a présidé à la sortie mondiale de ce livre. Maestra paraît simultanément dans 40 pays. Les droits ont d’ores et déjà été achetés pour une adaptation cinématographique et l’auteur a déjà touché plusieurs millions de dollars pour ce qui est vendu comme un thriller érotique surpassant Cinquante nuances de Grey. Les Éditions Robert Laffont ont remporté les enchères françaises et nous assurent à grand renfort de publicité que voilà «le thriller le plus scandaleusement original que vous lirez cette année, avant de renouveler l’opération avec le lancement des tomes deux et trois.
Avant de faire la connaissance de la belle et sulfureuse Judith Rashleigh, j’ajouterai que j’ai apprécié ce livre, car tous les ingrédients sont fort bien agencés. Un peu comme si un cuisinier amateur avait suivi les conseils d’un grand chef pour réussir son plat principal.
Judith travaille à Londres pour le compte d’une maison de ventes aux enchères d’œuvres d’art. Elle a beau être diplômée, on la relègue à des tâches subalternes. Pour soigner sa frustration, elle va suivre une amie dans les chaudes soirées de la capitale et ne va pas tarder à arrondir ses fins de mois en tant qu’escort girl de luxe avec des «quinquas, qui, l’espace de quelques heures, voulaient se faire croire qu’ils avaient un vrai rencard, avec une vraie fille, jolie, bien habillée, avec de bonnes manières, une fille qui avait envie de bavarder avec eux.» Ce mal nécessaire va lui permettre de croiser quelques personnalités et de profiter de leurs largesses, notamment de voyages et de cadeaux. Autant elle est respectée au Club, autant elle est déconsidérée dans son travail, même lorsqu’elle découvre une escroquerie potentielle, un tableau attribué à un grand maître ne serait qu’une copie.
Son destin va basculer lorsque, sur la Côte d’Azur, une partie de jambes en l’air se termine mal et que son amant meurt.
Avec l’amie qui l’accompagne, elle décide prendre la fuite vers l’Italie. Entre yachts de luxe et luxure, elle ne va pas oublier le monde de l’art. Et va trouver un moyen de se venger de son patron indélicat. C’est qu’au fil du temps, elle se construit une carapace rose à l’extérieur et noire à l’intérieur. Que les scènes érotiques très crues voisinent avec l’étude du marché de l’art et le roman noir. Judith devient petit à petit familière avec la souffrance et n’hésite pas à éliminer les gêneurs : « Je pouvais encaisser des choses trop dures à encaisser pour d’autres, et ça voulait dire que je pouvais les commettre, aussi. J’avais agi ainsi, et en avais tiré un soulagement intense. »
Si le style est nettement plus travaillé que dans les nuances de Grey, c’est avant tout par la mise en scène d’une femme volontaire qui mène les débats et agit dans son propre intérêt que Maestra est une réussite. La maîtresse femme fatale va parvenir à échapper à la police, réussir une opération très lucrative, et nous donne rendez-vous pour la suite de ses aventures avec… maestria.
http://urlz.fr/3z3J

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