Soleil au ventre de Jean Hougron

Soleil au ventre de Jean Hougron

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Tistou, le 11 septembre 2015 (Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans)
La note : 8 étoiles
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La nuit indochinoise (3)

« Soleil au ventre » est la suite directe du premier recueil de « La nuit indochinoise » (« Tu récolteras la tempête »). On est d’entrée avec Georges Lastin, le Georges Lastin médecin civil qu’on avait quitté en poste à Takvane, et qu’on retrouve, un peu désorienté, conducteur de camion au Vietnam. L’explication sera donnée passées une cinquantaine de pages, mais quand on se remémore la fin de « Tu récolteras la tempête », on n’est pas surpris.
« Soleil au ventre » n’est donc pas dans cette mesure un récit laotien mais vietnamien. En fait indochinois puisqu’à l’époque … Il y a deux grandes parties distinctes dans ce roman. Une première qu’on pourrait qualifier « d’aventure » puisque le convoi de camions dans lequel conduit Georges Lastin est attaqué par les Viet – Minhs et il est fait prisonnier avec deux autres Français et la femme vietnamienne, My Diem, de l’un d’entre eux, Ronsac.
Cette première partie constitue en quelque sorte un mode de survie du prisonnier du Viet – Minh dans la jungle vietnamienne. C’est une période pendant laquelle le médecin déchu Georges Lastin se retrouve à exercer à nouveau ses talents et c’est ce qui lui sauve la peau. Episode très crédible que cette première partie et introduction parfaite à la suite, puisque la seconde partie va consister en la relation amoureuse compliquée entre My Diem et Georges Lastin.
My Diem et son mari ont payé en quelque sorte une rançon pour être libérés et Georges Lastin finira par s’évader lors d’une attaque aérienne française du camp viet – minh. Ils se retrouvent donc tous, My Diem et Ronsac, son mari, et Georges Lastin, à Saigon.
Dans une certaine mesure, c’est un thème déjà largement évoqué dans « Tu récolteras la tempête » qui va être développé ici : la particularité des relations entre « Blancs » (Français) et Vietnamiennes, disons Indochinoises. Jean Hougron développe de longs argumentaires pour pointer tout ce qui concourt, la plupart du temps, à l’échec de ces relations : les motifs qu’il développe sont culturels, ethniques, mais en 2014, soit environ 65 ans après la rédaction de ce roman, il n’est pas difficile d’imaginer dans quelles difficultés vivaient là – bas ces Français déracinés.
Les histoires d’amour en général finissent mal, dit-on ? Ca semble bien être le cas …

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