Les Dames du lac, tome 2 : Les brumes d'Avalon de Marion Zimmer Bradley

Les Dames du lac, tome 2 : Les brumes d'Avalon de Marion Zimmer Bradley
(The Mists of Avalon 2/2)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Saint-Germain-des-Prés, le 6 février 2004 (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (1 094ème position).
Visites : 6 202  (depuis Novembre 2007)

... ou comment la Déesse se perd dans les brumes

Voici la suite des « Dames du lac », que j’ai dévorée avec presque autant d’avidité que le premier volet. Nous retrouvons le roi Arthur, toujours protégé par l’épée Excalibur. Mais le roi ne reste pas dévoué à sa promesse : il avait juré de rester fidèle à la Déesse et de lutter, comme il pouvait, contre l’invasion du christianisme. Or, influencé par sa grenouille-de-bénitier-de-femme Guenièvre, il favorise la foi nouvelle et ne sanctionne pas les attaques contre la Déesse. Ce que voyant, Morgane (la soeur d’Arthur) va tenter de lui subtiliser Excalibur puisqu’il n’en est plus digne.

Mais peut-être les dés sont-ils déjà jetés... Le christianisme s’imposera progressivement et le culte de la Déesse sera de plus en plus relégué aux oubliettes... Est-ce à dire que Morgane, et les autres Dames du Lac, ont échoué dans leur mission ? La réponse donnée par Morgane elle-même ne me satisfait pas, je l’avoue. Leur mission est réussie, dit-elle, dans la mesure où, pendant le règne d’Arthur, le pays a connu la paix. C’est un peu court quand on sait toutes les horreurs qui se sont tramées... Guenièvre et Lancelot, toujours désespérément amoureux l’un de l’autre, seront piégés dans leurs ébats illicites qui se termineront dans un bain de sang... Le fils de Morgane et Arthur (oui oui, ils sont frère et soeur, mais la Déesse les a conduits l’un à l’autre une nuit), Gwydion, se révèle un sinistre arriviste, un petit insolent pas très reluisant... Quant au barde successeur de Merlin, Kevin, il ira jusqu’à voler les objets sacrés en terre d’Avalon ! Même si eux s’y mettent, si le camp de la Déesse agit n’importe comment, alors, je vous le demande, où allons-nous ?

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  Les dames du lac

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Magnifique souvenir!

10 étoiles

Critique de Palmyre (, Inscrite le 15 avril 2004, 62 ans) - 15 août 2015

Je garde de cette série un souvenir éblouissant! Je l'ai déjà relue et la relirai encore!

La suite

9 étoiles

Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 8 décembre 2012

« Non, ils n’avaient pas échoué ! »

Contrairement au livre original, la traduction a deux tomes (Les Dames du lac et Les Brumes d’Avalon). Donc, dans ce livre-ci on continue l’histoire des Dames où dans le dernier épisode le roi Arthur a brisé son serment de respecter autant le culte druidique que la religion chrétienne, Morgane est perdue depuis qu’elle s’est défait de l’emprise de Viviane, qui elle devient de plus en plus faible depuis l’exode de ses croyants et Guenièvre s’est trahie elle-même en s’abandonnant à sa passion pour Lancelot.

Ce tome-ci a autant d’intrigues, ça va dans le même sens du premier livre évidemment. Les femmes tirent les ficelles, les hommes suivent, la guerre des religions fait rage...

Comme je l’ai déjà mentionné dans ma critique du premier tome, le texte n’a pas été traduit, mais adapté, avec plusieurs passages en moins, mais reste que ce sont deux livres très prenants et, à défaut de mieux, c’est quand même pas si mal.

Finalement, j’ai beaucoup apprécié cette version du mythe, très différente des autres. Certes, j’aime aussi la lecture classique de cette légende, mais j’aime aussi ceux qui essaient de prendre le mythe autrement. Je conseille ces livres à ceux qui connaissent déjà un peu la légende arthurienne et qu’ils veulent lire une différente approche. Je recommande aussi L’Enchanteur de René Barjavel, du bonbon, mais tout à fait à l’opposé de ces livres-ci !

Petite remarque sur mon édition (Le livre de poche, 6430) : Au début, on récapitule l’histoire du premier tome et parle des principaux personnages. Or, il y a une petite révélation alors que l’événement n’était pas encore arrivé (un personnage est décrit comme l’épouse de Lancelot, alors qu’il est encore célibataire à ce point de l’histoire, on aurait pu juste la présenter comme la fille du roi X...), j’ai trouvé ça déplacé pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire. Bon ce n’est pas grand-chose, mais j’ai trouvé ça inutile et qu’on aurait pu facilement faire ça autrement sans rien révéler.

Majestueux !

10 étoiles

Critique de Marsup (, Inscrit le 22 octobre 2009, 48 ans) - 12 avril 2011

Du même niveau que le premier ! Tout simplement magnifique ! Un vrai moment d'évasion et d'enchantement ! Chef-d'oeuvre !!!

Incontournable !

8 étoiles

Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 58 ans) - 1 mai 2010

Le Roi Arthur et les chevaliers de la table ronde .
Une épopée magistralement mis en chapitres........ A lire !

veillons leur sommeil...

10 étoiles

Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 53 ans) - 27 février 2004

L’éternel problème lorsque nous cherchons à entrer dans le détail de la Geste Arthurienne est que sans cesse nous sommes ballottés entre le christianisme et le paganisme et qu’il est vrai que ce n’est pas de la première évidence que de tracer la franche ligne de séparation. Mais, est-ce nécessaire ? Tout en moi me hurle que oui, que le paganisme, c’est le polythéisme, c’est la Nature, c’est la liberté, ce sont les connaissances anciennes, c’est la Connaissance en tant que Telle, tandis que le christianisme, finalement, au travers de son monothéisme, n’est que dogme, croyances et quantité de choses volées aux autres religions. Mais voilà, tout est là, le christianisme est une espèce d’amalgame des autres religions, une espèce d’entonnoir ou d’alambic qui aurait donné naissance à ce que le peuple voulait. L’essence même de ces desiderata. Il serait donc arrivé au bon moment, au bon endroit et… parce que c’était nécessaire ! Peuple friand d’espoir, de lumière et d’au-delà ! (Par contre, là où il est hors de question de tenir ce genre de propos, c’est… partout en dehors de l’Europe ! L’Australie ou l’Amérique ou l’Asie n’étaient certes pas faites pour le christianisme, mais celui-ci s’étant répandu comme la peste, ses habitants n’ont eu que peu de choix !)

Pourquoi, la geste arthurienne est-elle à ce point ambivalente, avec Arthur qui se bat avec une épée forgée par magie (!) et finissant sa quête dans une recherche frénétique du Graal, symbole chrétien s’il en est ?

Peut-être parce que Merlin, s’il est fils du Diable au départ, s’est vu investi d’une mission par Dieu (cf. le livre de Danièle James-Raoul déjà critiqué) ? Peut-être parce que les Anciens Dieux ne sont pas morts (puisqu’ils ne le peuvent) mais simplement endormis ? Peut-être que le Dieu des chrétiens n’est en fait qu’un concentré de ses prédécesseurs, comme suggéré ci-dessus ?

La réponse réside, à mon sens, dans le simple fait qu’il s’agit là [la Geste] d’un compte-rendu d’une période transitoire et que, comme toute zone ombrée, mélange de deux couleurs, le flou y règne en maître !

Certes, Merlin est magicien, certes Viviane est fée, certes la sorcellerie et les pouvoirs de la Terre-Mère sont les seules forces qui maintiennent en place cet univers si précaire, déjà tant de fois déchiré par les guerres, qu’il n’avait point besoin d’une écorchure religieuse en prime (ou tierce ou sexte ou none, non plus d’ailleurs). Alors, pourquoi diable Merlin ne se bat-il pas plus pour rester en vie, pour rester cet unique équilibre, pourquoi la Déesse à la fin de ce tome semble contente du travail accompli ? Mais parce que ce choix n’est pas le leur !!!! Le choix n’existe pas, ni dans le paganisme, ni dans le christianisme, ni dans aucune religion ! Le choix est quelque chose de totalement abandonné par l’être humain dès lors qu’il entrait en religion. Et Merlin et Morgane et Viviane et tous les autres détenteurs du Feu Sacré le savent, tous autant qu’ils sont. Les dieux ont cédé, les dieux se sont retirés pour laisser la place au « Grand Frère » et la seule chose bonne et unique à faire était que ce glissement se passe de la meilleure façon possible. Ceci explique leur attitude. Acceptons-le comme le dernier cadeau d’un monde mourant, qui abritait bien plus de connaissances que nous n’en aurons jamais, dussions-nous perdurer encore dix millénaires…

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