Les yeux plus grands que le ventre. de François Cavanna

Les yeux plus grands que le ventre. de François Cavanna

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Catinus, le 3 février 2015 (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 72 ans)
La note : 9 étoiles
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Cavanna, tel quel !

Un récit autobiographique de François Cavanna. Il s’attarde, cette fois, sur ses amours. Elles sont deux : une pour Tita son épouse, une autre pour Gabrielle sa maîtresse. Mais l’homme – et c’est lui le premier à le reconnaître- se révèle être un père bien peu présent et un piètre amant. Lui, l’écrivain magnifique, le chroniqueur acerbe et talentueux, ne serait donc, comme l’aurait qualifié son ami Cabu : qu’un « beauf ‘ «.
Aussi, laissant un peu de côté ses ébats sentimentaux, nous serons plus attentifs à certains chapitres qui sont délectables comme :

- « Le bon Dieu n’est pas juste « : sur sa mère
- « Nicolas » : ses trois chiens dans sa maison à la campagne avec sa famille : Tita et les 5 enfants
- « la mer tout autour » : à force de nager comme un fou, il se retrouve perdu au milieu de l’océan
- « Je n’irai plus rue Sainte-Anne » : sa mère à l’hôpital
- « Bestiaire » : dans sa maison à la campagne , chiens, chats, pintades, canards, …
- « Paris au mois d’août, suite et fin » : le suicide de Gabrielle
- « Ménilmontant « : le petit bossu
- « Narcisse « : un lévrier russe
- « La jungle « : Cavanna est un solitaire
- « Epilogue » : la mort de Cavanna par un faux suicide



Extraits :

- Je suis seul par tempérament, voilà tout. Les autres me pèsent, et si j’avais eu le choix, j’aurais opté pour une planète moins surpeuplée. Un bon kilomètre de distance entre chaque être humain me paraît être un minimum vital. Je ne veux ni exploiter les autres, ni vivre à leurs dépens, ni les dominer, ni les diriger, ni combattre avec eux main dans la main pour améliorer mon sort en même temps que le leur. Mon sort est entre mes mains, mes mains seules. Les autres font partie de l’environnement, et l’environnement est beaucoup plus souvent hostile que favorable. Presque toujours même. Je dois me garder d’eux comme du reste. (…)
- (…) Les autres n’aiment pas les ours solitaires ? Faisons semblant que pas. Ils veulent que je fasse risette, que je trouve délicieuse leur existence, leur compagnie ? Faisons l’andouille cinq minutes pour avoir une heure de paix.

- (…) La pression sociale m’est odieuse. Tout ce qui est communautaire m’est viol. (…) La pression sociale aura gâché à peu près tous les instants de ma vie. (…)

- Les enterrements sont les noces des vieux.

- Il est une chose mille fois meilleure que la santé : c’est la guérison. C’est pourquoi il faut être malade de temps en temps.

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