La Compassion du Diable de Fabio M. Mitchelli

La Compassion du Diable de Fabio M. Mitchelli

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Ndeprez, le 8 mai 2015 (Inscrit le 22 décembre 2011, 48 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (49 199ème position).
Visites : 2 727 

Le diable n'a aucune compassion

Il faut saluer le travail des éditions Fleurs sauvage localisée dans le Pas de Calais, celle ci fait un travail remarquable proposant à la vente des textes allant du polar à la science fiction. Les petites maisons d'édition sont nécessaires et peuvent parfois nous surprendre.
La compassion du diable nous emmène aux USA au début des années 80 et plus précisément à Cleveland lieu où un charnier est mis à jour après des travaux dans une ferme abandonnée.
Freddy Lawrence et Victoria Fletcher sont chargés de l'enquête et de la traque d'un tueur en série anthropophage.
Mis en avant par Bernard Minier , la compassion du diable est un bon polar , bien sombre , bien glauque qui prend racine dans des faits divers ayant existé.
Sans réelle grosse surprise , il se laisse pourtant parcourir aisément et ravira très certainement les amateurs de tueur en série américain que l'on voit dans les séries comme "Esprits criminels".
Certains passages , bien sordides , font que ce livre n'est pas à mettre en toutes les mains

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Personnages clichés et scénario un peu haché.

6 étoiles

Critique de Goupilpm (La Baronnie, Inscrit le 23 juin 2017, 67 ans) - 25 janvier 2018

Dans un parc national des environs de Cleveland des corps en décomposition et démembrés logés dans des barils bleus sont découverts par une unité de gardes forestiers. Freddy Lawrence, secondé par une nouvelle équipière, Victoria Flectcher, est chargé de mener l'enquête. Avec la découverte des neufs autres corps sur une seconde scène de crimes l'on monte rapidement dans l'horreur.

L'enquête s 'annonce compliquée pour le duo car la façon de procéder du tueur est difficile à déterminer au vu de l'état des corps en décomposition. Les deux enquêteurs vont devoir également faire face à la sur-médiatisation des découvertes mais aussi aux pressions de la hiérarchie inévitables pour des raisons politiques.

En parallèle de l'enquête l'on suit également deux autres personnages de premier plan. D'une part un romancier célèbre qui mène aussi l'enquête dans le but d'écrire un autre roman. D'autre part l'on suit bien évidemment le tueur en série d'un parcours s'étalant sur une vingtaine d'années. Mais ce qui est plus marquant c'est que l'on a ses pensées alors qu'il n'était encore qu’un embryon dans le ventre de sa mère.

Les éléments qui manquent au deux enquêteurs parviennent au lecteur par de nombreux mais aussi des jouissances qu'il ressent à chacun des actes particulièrement horribles qu'il commet : de sa traque à ses déviances.

S'il est intéressant d'avoir les ressentis et les faits selon des angles différents, l'auteur coupe systématiquement ces parties du roman que ce soit l'enquête ou les faits parallèles à des moments inopportuns ce qui indubitablement cause une impression de lecture hachée et finit par agacer le lecteur.

Côté enquêteurs, une fois de plus, on n'évite pas les clichés avec deux policiers torturés par leur passé. De surcroît le jeune enquêtrice fait montre d'une assurance qui n'est pas du tout en adéquation avec son ancienneté dans la fonction sans parler de ses autres errements. Le personnage du tueur est crédible car reposant dans sa construction sur des faits qui se sont réellement déroulés. Toutefois dans la répétition de ses actes nécrophiles et cannibales ont ne peut s'empêcher que l'auteur se complaît dans le sordide. Certes il a voulu mettre en avant que le tueur est le Mal incarné mais les scènes partiellement décrites, fort heureusement manquent de finesse dans leurs descriptions car trop souvent similaires.

Le style de l'auteur se révèle à certains moments confus notamment dans la confrontation entre l'auteur et le tueur. Quand au dénouement s'il colle parfaitement avec le titre il est complètement tiré par les cheveux.


Au final une histoire assez bien conduite malgré une intrigue parfois hésitante et des personnages qui peuvent parfois se montrer proches de la caricature.

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