Ordinator-Ocularis de André Caroff

Ordinator-Ocularis de André Caroff

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Kalie, le 3 juillet 2014 (Sarthe, Inscrit le 4 juillet 2010, 54 ans)
La note : 5 étoiles
Visites : 2 155 

La routine

Le monde futuriste, surpeuplé et pollué, imaginé par André Caroff sert toujours de toile de fond à ce polar, le sixième de la série des « Ordinator » publiée aux Editions Fleuve noir dans les années 80. Babar TZO 88952, le microprocesseur portatif du Grand Héros Abel 6666-4bis A.G. (6666 pour le QI, 4bis pour bébé-éprouvette et A.G. pour Agent du Gouvernement), peut désormais voir ! On l’a équipé d’une minuscule caméra. Plus quelques améliorations dont il est très fier (vitesse de calcul…). Mais surtout, pour dix grammes de plus, Babar, déjà doté d’un langage coloré, a des sentiments... Ainsi, depuis sa révision et son humanisation, il a la frite. Une amie prostituée d’Abel va jusqu'à serrer instinctivement les cuisses lorsque l’œil-caméra de Babar se pose sur elle… Dorénavant, il intervient même si Abel ne lui demande rien, à tous propos et hors de propos. Et c’est souvent drôle. Sinon des savants de différentes spécialités ont été enlevés par Don Josu Huanta de Cochabamba, l’ennemi juré d’Abel depuis « Ordinator-Criminalis ». Ce criminel cherche toujours à éliminer notre Grand Héros. Un missile est tiré sur le glisseur 6000 de ce dernier alors qu’il circulait sur la plus haute bande de circulation de la Cité-Mère (celle réservée à la police, à l’armée et aux Grands Héros). Heureusement, grâce à Babar, Abel a pu s’éjecter à temps. Le Grand Héros est également attaqué par des robots-tueurs ayant la forme de jouets à la mode dans les années 2300 : des robots-chats plus vrais que nature (en plastex, une matière imitant à s’y méprendre la chair). Comme dans l’épisode précédent, les ordres codés, ponctués de « Piou-piou-piou » et autres « Ding », reçus par les robots-tueurs sont cocasses. Mais l’auteur n’évite pas les redondances avec ses pièges, ses enlèvements, ses libérations suivis à chaque fois de la fuite du méchant et de ses complices par des passages secrets (le tout sur fond d’érotisme). On a droit à la même rengaine plusieurs fois dans le livre. Comme souvent dans les romans de gare, les personnages secondaires sont stéréotypés. Excepté peut-être le microprocesseur portatif de l'assistant du méchant, une machine dénommée Satan, version en négatif de Babar, chez qui des « Grrr » révélateurs remplacent les « Top » à la fin de chaque phrase. De plus, les situations sont téléphonées avec un Abel 6666-4bis A.G. quasiment invincible. Le sort réservé aux scientifiques kidnappés ne surprendra pas les amateurs de SF habitués aux expériences les plus farfelues. Donc, il n’y a rien de vraiment neuf dans cet épisode à part l’évolution de Babar. A noter que l’auteur abandonne petit à petit l’une des bonnes idées de la série, à savoir les noms des personnages suivis, pour chacun, d’un numéro d’immatriculation correspondant au QI (autour de 9000 pour les savants et dans les 1000 pour les truands). J’espère plus d’imagination dans les deux derniers romans de la série.

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Les éditions

  • Ordinator-ocularis [Texte imprimé] André Caroff
    de Caroff, André
    Fleuve noir / Anticipation
    ISBN : 9782265030671 ; 2,98 € ; 02/03/1991 ; 187 p. p. ; Broché
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