Le collier rouge de Jean-Christophe Rufin

Le collier rouge de Jean-Christophe Rufin

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Killeur.extreme, le 2 avril 2014 (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 42 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 14 avis)
Cote pondérée : 8 étoiles (425ème position).
Visites : 14 493 

La guerre dans le regard d'un chien

Un héros de la guerre 14-18, Jacques Morlac est retenu prisonnier pour avoir commis un acte de provocation contre la nation, un juge militaire, Hugues Lantier du Grez, dont c'est la dernière mission avant de retourner à la vie civile est chargé d'instruire l'affaire et de déterminer la responsabilité réelle de Morlac, le juge aimerait bien pouvoir être clément avec l'accusé pour terminer sa carrière de juge militaire de manière positive n'ayant pas pu être autant indulgent qu'il aurait voulu. La tâche est délicate surtout que le prévenu se charge un maximum, il refuse de déclarer qu'il était ivre, c'est faux mais ça excuserait en partie son geste, et de faire des excuses publiques, et que dans cette ville du Berry frappée par la canicule, le chien de Morlac ne cesse d'aboyer devant la caserne convertie en prison.

Ce roman de Jean-Christophe Rufin tiré d'une anecdote racontée par un de ses amis, mélange plusieurs genres, on y trouve une enquête policière, la quête de vérité du juge fait penser à une enquête de Maigret et on ne sait vraiment qu'à la fin la vérité, un drame sur le non-dit et une peinture de cette période même si ce n'est pas un roman sur la première guerre mondiale, il se passe après la guerre mais celle-ci y est évoquée, une réflexion sur la fidélité, sur l'héroïsme et sur l'orgueil. Plus court que d'autres romans de Rufin, 160 pages en comparaison avec des livres de l'auteur comme " le Grand Cœur" qui fait 600 pages, l'auteur arrive à peindre ses personnages en peu de mots et leur donner une humanité et un vécu qui les rend proches du lecteur, on est dans ce huis-clos avec eux et on découvre la vérité en même temps que le juge. Un très bon moment de lecture.

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Un été chaud

9 étoiles

Critique de Pierraf (Paimpol, Inscrit le 14 août 2012, 66 ans) - 23 février 2021

Remarquable "petit livre" de Rufin qui se lit d'une traite. Un huis-clos très prenant entre un juge militaire et un ancien soldat, où l'on va découvrir page après page les horreurs de la première guerre mondiale, la fidélité sans faille d'un chien, un amour impossible.
On ne découvrira la raison de l'arrestation de cet ex militaire qu'à la toute fin du livre, et là le juge aura une décision difficile à prendre.
Le livre est très prenant, l'ambiance est lourde en cet été, et on a chaud/très chaud avec le juge. les personnages sont décrits avec beaucoup de force et de subtilité.
Je me suis régalé !

Dans la touffeur de l’été 1919

9 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans) - 19 novembre 2020

Eté 1919, le juge militaire, Commandant Hugues Lantier du Grez, un jeune homme en fait qui « a fait » le juge militaire depuis le début de la guerre jusqu’à cette date s’apprête à retourner à la vie civile. Il lui reste un dernier dossier, celui qui l’amène dans cette petite ville du Berry en pleine canicule. Un soldat français y est enfermé. C’est un héros de guerre décoré, il s’appelle Morlac et il a combattu sur le front oriental, dans les Balkans, du côté où combattaient également les soldats russes. Il est enfermé pour une agression, incompréhensible, commise dans cette petite ville du Berry, après son retour, et il refuse de s’expliquer, de même qu’il rejette toutes les perches que lui tend le jeune juge pour solutionner le problème.
La trame du roman c’est l’élucidation progressive du pourquoi et du comment. Elucidation qui permet à Jean-Christophe Rufin d’aborder nombre de sujets éminemment historiques et politiques, pour ne pas parler de relations plus bassement humaines. Beaucoup de psychologie et de finesse dans ce court roman, vite dévoré (156 pages).
En postface, dans un hommage rendu à un ami et compagnon, Jean-Christophe Rufin raconte la genèse de cette histoire :

»C’était en 2011. Un hebdomadaire français m’avait envoyé en Jordanie pour observer le Printemps arabe. Malheureusement pour moi, ce pays était le seul où il ne se passait absolument rien. Avec Benoit Gysembergh, le photographe qui m’accompagnait, nous passions nos journées à siroter des bières et à nous raconter des histoires …/…
… de toutes les histoires qu’il m’a racontées pendant ces jours oisifs, je n’en ai retenu qu’une seule …/…
Cette histoire était celle de son grand-père. Revenu en héros de la guerre de 14, décoré de la Légion d’honneur, il avait commis un jour de boisson un acte inouï pour l’époque, une transgression qui lui avait valu d’être arrêté et jugé. C’est cet épisode que l’on retrouve à la fin de ce livre. »


Car il va y parvenir notre juge militaire d’occasion à percer le mystère Morlac, un mystère avant tout humain, profondément humain. Même si c’est un chien qui va aider à percer ce mystère !
Au-delà d’un habillage de l’histoire qui peut paraître anecdotique, Jean-Christophe Rufin évoque là des évènements peu connus et dramatiques, et il le fait magnifiquement …

Et toujours chez Rufin, cette qualité d'écriture...

8 étoiles

Critique de Phileas (, Inscrit le 27 novembre 2015, 65 ans) - 4 décembre 2015

Un petit livre "même au dire de l'auteur" qui semble l'avoir écrit comme ça, parce qu'une histoire racontée par un ami lui a donné l'envie d'écrire ce texte.
Cette facilité (il nous semble à nous lecteur) de prendre la plume et de coucher sur le papier une histoire qui va vous tenir, de la première page à la dernière, c'est pas juste... il y a des hommes qui ont un talent à faire pleurer de rage le lecteur. Et de plaisir tant cette lecture m'a séduite.
L'écriture de ce livre, l'histoire et la description des caractères m'a fait penser à Bernard Clavel.

J'aime lire vos livres Monsieur Rufin. Merci!

L'après Grande Guerre

9 étoiles

Critique de Ddh (Mouscron, Inscrit le 16 octobre 2005, 82 ans) - 11 septembre 2015

Il s’agit du collier d’un chien, mais pas de n’importe quel chien et pas n’importe quel collier non plus.
Avec L’Abyssin, Jean-Christophe Rufin obtient le Prix Goncourt du 1er roman. Pour Rouge-Brésil, c’est le Goncourt en 2001. Le collier rouge lui vaut le Prix Maurice Genevois. Médecin de profession, l’humanitaire le tient à cœur ; sa générosité le mène dans différents coins de la planète qui lui suggèrent autant de romans. Diplomate, il devient ambassadeur du Sénégal.
En 1919, Morlac, un ancien de la campagne d’Orient, médaillé de la Légion d’Honneur, se retrouve en prison en France. Un gradé, Hugues Lantiez du Grez, est chargé de voir clair dans cette affaire qui a provoqué un énorme scandale. A l’extérieur, son chien hurle à mort des jours durant. La guerre 14-18 n’a pas connu que des heures glorieuses ; en 1917, la révolution russe a suscité des remous jusque chez les Français.
L’auteur dévoile par petites touches les dessous de l’affaire. La société du début du XXème siècle et de l’après-guerre éclate et ce ne sera plus jamais comme auparavant.

Le juge et l'assassin.

9 étoiles

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 14 mai 2015

Comment et pourquoi Jacques Morlac se retrouve-t-il dans un étouffant cachot ?
Nous sommes en 1919 et la France panse ses plaies.
Le juge Lantier (ça m'a fait penser au personnage de Germinal) doit tenter de comprendre pourquoi ce chien qui aboie sans relâche devant la prison refuse obstinément de bouger.
Il fait chaud, rien ne bouge.
S'ensuivront d'étranges dialogues pour la recherche de cette curieuse vérité.
Un roman bien construit qui atteint parfaitement sa cible.
Il y a une très habile description du climat de cette vilaine guerre. On se croirait presque dans le voyage au bout de la nuit.

Guillaume

8 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 65 ans) - 15 février 2015

Jacques Morlac est l'unique prisonnier d'une caserne désaffectée du Berry. Seuls Dujeux le gardien et un chien hurlant occupent la scène de ce village écrasé de chaleur.
Arrive le juge Lantier, militaire comme Morlac qui veut essayer de comprendre pourquoi l'accusé revendique son acte alors même qu'il est prêt à le libérer contre quelques excuses publiques. Touché par Guillaume, ce chien qui aura traversé des champs de bataille pour toujours retrouver celui qu'il s'est choisi pour maître.
Commenceront alors des entretiens, des rencontres qui éclaireront peu à peu le passé de Morlac. Une suite de malheureux quiproquos et de malentendus qui auront amené Morlac à une telle extrémité.

Cet étrange face à face m'a rappelé celui du pasteur et de la jeune Corrag, accusée de sorcellerie dans le roman de Susan Fletcher. Un huis-clos (glacial celui-ci) où les échanges entre l'accusateur et l'accusé évoluent vers la compréhension et l'empathie.

Neuvième livre de l'auteur, je n 'ai pas le souvenir d'avoir jamais été déçue; Jean-Christophe Rufin excelle dans toutes les disciplines : que ce soit des romans, des récits, des policiers, qu'ils soient des romans historiques ou contemporains, que cela se passe en Europe, en Afrique ou en Amérique latine.
Malgré cela, je trouve que, celui-ci, ne serait-ce que par son nombre de pages, ne permet pas une grande épopée historique ou amoureuse, je ressens même une légère déception même s'il nous a entraîné sur les destins surprenants et tirés de faits réels d'un homme et d'un chien.
On retrouve de nombreux points communs avec l'excellent livre d'Alice Ferney "Dans la guerre".

Mais qui a donc pris l'initiative de mettre la photo du chien sur le bandeau avec la photo du livre ?? Moi qui ne lis pas les quatrièmes de couverture, il va falloir que j'évite aussi les couvertures ! Cela risque d'être difficile.
Quand je pense au talent de l'auteur pour nous amener doucement à la vérité et à l'acte révélé dans les dernières pages du livre, celui qui est à l'origine de l'emprisonnement du héros, on se demande pourquoi Monsieur Rufin se donne autant de mal !

le chien et le prisonnier...

9 étoiles

Critique de Pieronnelle (Dans le nord et le sud...Belgique/France, Inscrite le 7 mai 2010, 76 ans) - 7 août 2014

Rouge comme la couleur de la rébellion ce collier qui emprisonne le cou de ce chien qui ne ressemble à aucun autre , est aussi symbole de la fidélité . Fidélité à un soldat mais aussi à tous ces hommes sacrifiés enchaînés dans une guerre absurde, puisqu’il il montera au front avec eux.
Le calme étrange qui règne dans ce village pendant une période de grande chaleur, rompu seulement par les aboiements d’un chien qui hurle sa solidarité à un maître étrange, un prisonnier qui n’a pas envie de délivrance, crée un climat assez envoûtant dans lequel je me suis laissée prendre pendant quelques heures, puisque ce roman est certes court mais très dense en émotion contenue.
Tout est en retenue ; on dirait une pièce de théâtre dont le face à face principal est entre le juge militaire et le prisonnier…et à l’extérieur ce chien fidèle qui semble finalement raconter une histoire mystérieuse. Mais il est clair qu’il s’agit de l’histoire d’une souffrance, de souffrances et d’un énigmatique amour…
On sent le vrai au cœur de tout cela alors qu’il y règne un air d’extraordinaire dans un monde ordinaire ; mais la guerre bien que terminée gronde encore et il n’y aura pas assez d’années pour oublier les blessures de toutes sortes…
Tous les personnages sont beaux mais ce chien ressort auréolé de tout ce qu’on voudrait trouver dans un être humain.

Loyauté, courage, fidélité.

6 étoiles

Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 44 ans) - 28 juin 2014

Sorte d’huis-clos partiellement à ciel ouvert, "Le collier rouge" est un roman qui questionne le vrai sens du mot humanité. Comment la guerre a changé les hommes et les âmes. Abordée ici à travers la perception intérieure, la réflexion laissée dans l’esprit d’un simple soldat remet en cause les valeurs telles que loyauté, courage, fidélité. Pour écrire ce récit, Jean-Christophe Rufin s’est notamment inspiré de la place qu’ont tenue les chiens dans les tranchées, mais aussi d’une anecdote familiale racontée par un ami.

Ce récit est aussi celui des mutineries et des tentatives de fraternisation de 1917. De l’absurdité de la guerre, tout autant que de la victoire. Le vrai triomphe étant l’absence de guerre en soi. Un livre qui dessine ses personnages en peu de pages. On le dira sensible, sans fioritures, allant au creux des esprits enfermés en eux-mêmes, offrant au regard du lecteur leurs difficultés de se comprendre, libérant les non-dits.

On ne pourra néanmoins nier que l’intrigue soit un peu convenue et c’est ce qui fait la faiblesse de ce récit narrant plusieurs faces à faces et moments d’introspection. L’amour vient y planter sa graine, le personnage principal voit ses croyances vaciller et veut à tout pris faire régner la justice. Etc.

Egalement disponible en livre audio, "Le collier rouge" y trouvera peut-être un plaisant support (même si l’auteur, malgré sa belle diction et sa voix opportune, a quand même du mal à être crédible lorsqu’il prend l’accent des gendarmes locaux de l’époque…).

Bref, une parenthèse légère chez cet auteur d’ordinaire plus prolixe.

Rufin comme le bon vin

9 étoiles

Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 2 juin 2014

L’académicien Jean-Christophe Rufin commet ici un court roman sur le thème de la Grande guerre.
Certains pourront s’indigner qu’on surfe une nouvelle fois sur ce thème en cette année de commémoration, mais c’est sans doute une des rares critiques qui puisse être recevable. L’auteur s'explique et se justifie sur ce plan en postface.

On se situe en 1919 dans une relation triangulaire originale entre un prisonnier, décoré de la Légion d’honneur pour un comportement héroïque mais accusé d’outrage à la nation, son juge, chargé d’instruire son dossier et un chien qui aurait suivi l’épopée du premier durant toute sa participation au conflit.
Vu ses faits d’armes, le magistrat militaire est disposé à plaider la grande clémence pour le soldat, mais curieusement ce dernier refuse que des circonstances atténuantes lui soient accordées.

Une critique sur l’absurdité du premier grand conflit mondial dans un écrin littéraire de quelque cent cinquante pages, voilà une vraie perle à déguster.

Sensible et bouleversant

9 étoiles

Critique de Papyrus (Montperreux, Inscrite le 13 octobre 2006, 64 ans) - 29 avril 2014

Je suis décidément atteinte de Rufinite aiguë. J'achète ses livres les yeux fermés, sûre de passer un bon moment. Après Le grand Coeur, et Immortelle randonnée, Le collier rouge est sans nul doute un petit bijou qui prouve que la littérature n'est pas affaire de taille et de poids.
Entre enquête policière, roman historique et exploration de l'âme humaine, le Collier rouge se déguste comme un plat délicat mais peu copieux, un de ces mets dont on aimerait pouvoir prolonger le plaisir qu'il nous donne. Le style, épuré, précis, nous fait découvrir un auteur d'habitude plus prolixe, à la recherche du mot juste, dans un scénario maîtrisé où l'exubérance n'est pas de mise. Sur fond de première guerre mondiale, Jacques Morlac, un soldat décoré mais pourtant menacé du conseil de guerre, nous fait revivre des épisodes méconnus de la campagne des Balkans. Chaque personnage est criant de vérité, prisonnier de ses non-dits et de son amour propre, jusqu'au chien, fidèle jusqu'à la mort, bouleversant d'humanité.

Le collier rouge ou "La confusion des sentiments"?

8 étoiles

Critique de Gwenael (antrain, Inscrite le 17 mars 2013, 33 ans) - 19 avril 2014

Se lit aisément. Un jeune homme alors décoré de la légion d'honneur, commet le jour du 14 juillet lors du défilé un acte répréhensible. Il est emprisonné. Un juge va s'enquérir de l'affaire. Morlac, le détenu raconte son parcours jusqu'à ce que nous lecteurs finissions par comprendre, assembler le puzzle en même temps que le juge. Le chien est au milieu de l'histoire, il est l'axe d'une chronologie. Il est à la fois l'ami et l'ennemi de son maître. mais après tout ce n'est qu'un chien? comment peut-on éprouver de la haine envers un ami fidèle, qui vous suit pendant la guerre? Les histoires de guerres au fil du roman finissent par se soustraire à l'individu, l'humain. L'humain qui ne veut pas faire partie de cette masse qu'on envoie en pâture faire la guerre pour une raison qu'il ignore. La fin du roman dénoue le noeud de l'intrigue. La guerre ne fait plus partie du décor mais l'orgueil tout simplement; Les sentiments d'un individu sur lesquels il ne peut mettre des mots, mais s'affranchir que par les actes.

un chien très attachant

8 étoiles

Critique de Mine2 (, Inscrite le 11 octobre 2013, 64 ans) - 18 avril 2014

excellent livre , se lit vite avec passion . le début du livre est d'un style sobre , profond , impressionnant. et la fin complètement inattendue .

j'ai eu envie de lire ce livre après avoir lu du même auteur " immortelle randonnée " qui m'avait beaucoup plu .

Coup de coeur

10 étoiles

Critique de Koudoux (SART, Inscrite le 3 septembre 2009, 59 ans) - 12 avril 2014

Durant l'été 1919, le juge Lantier du Grez arrive dans une petite ville du Berry.
Morlac, un ancien poilu a été arrêté pour son comportement lors d'un défilé.
Son chien reste devant la porte de la caserne et aboie jour et nuit.
Au travers de l'enquête, l'auteur va nous plonger dans la vie d'un soldat de la guerre 14-18.
Qu'a-t-il vécu et que devient-il à son retour au pays?
Un livre qui se lit très facilement mais qui nous pousse à la réflexion bien encore après l'avoir refermé.
Un merveilleux moment de lecture!

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