De la guerre de Carl von Clausewitz

De la guerre de Carl von Clausewitz
(Vom Kriege)

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Economie, politique, sociologie et actualités , Sciences humaines et exactes => Philosophie

Critiqué par Elya, le 29 septembre 2013 (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (41 431ème position).
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La guerre comme outil politique, mais pas que

Sur la petite dizaine de livres que j’ai lus ou feuilletés traitant de géopolitique, De la guerre de Clausewitz est peut-être le plus cité, aux côtés de L’art de la guerre de Sun Tzu . Le livre de Clausewitz a été ré-édité par Flammarion en collaboration avec Le Monde en 2010 dans la collection « Les livres qui ont changé le monde ». Une brève préface introduit le texte qui a été initialement écrit au début du XIXème. Via Internet, on trouve une foule d’informations sur Clausewitz, y compris un cours en pdf de philosophie à l’intention d’universitaires, dont le contenu s’étalait sur deux semestres et ne concernait pourtant uniquement De la guerre (:///www.cerium.ca/IMG/…) . Je me doute que sa lecture doit être enrichissante, mais je me suis contentée de l’ouvrage de Clausewitz dans un premier temps.

On lit souvent que Clausewitz est un de ceux qui ont défini la guerre comme étant un outil de la politique. De nombreuses phrases et passages entiers illustrent ceci, et le texte se finit d’ailleurs comme cela : « Ainsi, nous le répétons une dernière fois, la guerre est un instrument de la politique ; elle doit nécessairement avoir le caractère de celle-ci ; ainsi, la conduite de la guerre, quant à ses lignes fondamentales, appartient à la politique elle-même. Celle-ci dépose la plume et saisit l’épée, mais elle ne cesse pas pour cela de se diriger conformément à ses propres lois. »

L’autre thème fort abordé par Clausewitz est peut-être la possibilité d’élaborer une théorie ou une science de la guerre. En tout cas, c’est un de ceux qui ont retenu mon attention. Clausewitz disserte sur la possibilité d’identifier la guerre comme une science ou un art, et la classe plutôt parmi les « commerces ». Quand à la méthode à employer pour essayer de définir et comprendre ce commerce et ses procédés les plus performants, il s’agira d’étudier l’histoire, car « Les exemples historiques rendent tout plus clair, et constituent en outre les preuves les plus solides dans les sciences expérimentales ».

Ensuite, presque cent pages du livre sont consacrées à ce qui constitue la stratégie : définitions et moyens de la défense, de l’attaque et du combat. Je les ai parcouru assez hâtivement car n’y ait rien vu de très attrayant. Clausewitz aborde bien sûr d’autres notions non relevées ici et suit un plan bien détaillé. Je pense que chaque lecteur pourra focaliser son attention sur des chapitres différents en fonction de ses intérêts.

Cet essai est en quelque sorte une philosophie de la guerre. Clausewitz ne cite cependant aucun philosophe ou même écrivain des siècles passés. On dirait qu’il ne s’appuie sur quasiment rien, hormis son expérience et quelques récits historiques, pour constituer cette masse de définitions. La lecture de De la guerre permet selon moi de confronter ce qu’il est dit de Clausewitz dans certains ouvrages actuels portant sur l’armée et la guerre à ce que Clausewitz dit vraiment… du moins à ce qui ressort de ses écrits.

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6 étoiles

Critique de Obriansp2 (, Inscrit le 28 mars 2010, 53 ans) - 23 décembre 2020

De la guerre ; apparemment c’est un livre de référence pour tous les militaires en herbe. C’est comme l’art de la guerre de Sun Tzu, qui nous explique comment rendre les soldats addicts à l’armée. L’art du conditionnement humain ; comme si ce système fonctionne tout le temps et n’importe où sur terre. D’ailleurs, cette pratique reste encore utilisée, le truc c’est ; laisser le soldat de seconde classe entendre et prononcer uniquement deux mots durant toute la journée, afin de lui vider la tête, soi-disant lui vider la tête ; aux Etats-Unis c’est « Yes Sir » et en Suisse c’est « Présent Compris ». Après est-ce que cela marche ; probablement ; car l’humain est rempli d’addictions, alors une de plus ou une de moins : Pis pour preuve, les sectes, il y en a partout sur terre.
Mais là, c’est différent. Clausewitz est un général allemand qui a écrit cet essai à la façon des philosophes allemands. C’est un livre avec beaucoup de chapitres. A chaque chapitre son explication. Après c’est très bien écrit. C’est même fatiguant à lire. L’auteur utilise à chaque chapitre dix mots qu’il fait tourner dans ses phrases. Il tourne ses phrases d’un sens à l’autre afin de les rendre plus intelligentes. C’est de l’écriture atypique allemande.
Quant au contenu ; c’est un peu facile. Il faut attaquer l’ennemi, réduire les forces de l’ennemi le plus rapidement possible. Il parle aussi beaucoup de Napoléon, alors que c’est tout de même un général qui a perdu 300000 soldats en Russie. Après, c’est attaque et défense, et ainsi de suite. Mais il n’y a pas grand-chose de plus. Il ne parle jamais de l’ennemi, donc il ne peut même pas le sous-estimer, et aussi, il ne peut même pas l’espionner. Et si les armées allemandes ont utilisés ce bouquin pour leurs guerres, la fameuse Bilz, ben elle a provoqué 60 millions de morts et l’Allemagne a perdu, en 5 ans, toutes ses terres à l’Est que les Saxons ont mis 500 ans à consolider.
Mais bon, non ; c’est juste un essai très bien écrit et en tout cas pas un bouquin de référence.

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