La maison déserte de Jacques Tournier

La maison déserte de Jacques Tournier

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Tistou, le 15 juillet 2013 (Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (54 912ème position).
Visites : 2 925 

Sensibilité exacerbée

Roman au singulier. Au « singulière » pourrait-on dire.
Marie rompt les amarres avec Paris, son appartement, demande à son frère de tout liquider et part louer un appartement en Hollande ; Amsterdam, Rotterdam, on ne sait trop … Amsterdam plus sûrement.
Et pourquoi précisément dans ce pays, dans cette ville ? C’est toute l’histoire de ce roman. C’est dans cette ville que Marie et Steve, son amant américain, s’étaient donné rendez-vous l’année suivante.
C’est que Steve, historien de l’Art, américain, s’organise tous les ans un voyage auprès d’un grand Musée européen, dans le cadre de ses préoccupations professionnelles, et qu’ils se retrouvaient tous les deux, Steve et Marie, à cette occasion. Las, Steve s’est tué, sur la route, et Marie n’encaisse pas le choc. Pire, elle semble le nier en son for intérieur, le refouler, d’où son départ, laissant tout derrière elle, pour la Hollande puisque c’est là, et nulle part ailleurs, qu’ils devaient s’y retrouver dans le cycle des voyages européens de Steve.
Tout ceci on ne le découvre progressivement, au cœur de la confusion de Marie, déchirée, larguée, et dont on se demande bien ce qu’elle est venue faire, à priori, dans ce pays, dans cette ville totalement étrangère. De prostrations en petits actes de vie, elle va petitement s’ouvrir à certains aménagements. Mais tout n’a qu’un but, tout n’est centré que sur un dessein : préparer la rencontre avec Steve. Steve qui lui avait donné rendez-vous dans cette ville …
C’est joliment amené et la sensibilité perturbée de Marie est bien rendue par Jacques Tournier, à coup de petits chapitres incisifs. On finit au fil des lignes par faire des rattaches avec tous les brins d’information éparpillés, mais on baigne évidemment, tout au fil de l’ouvrage, dans une amertume feutrée.
De par son approche et la localisation, ce roman et cette histoire m’ont évoqué le Eric-Emmanuel Schmitt de « La rêveuse d’Ostende ». On peut penser aussi à l’atmosphère de certains romans de Christian Gailly. Et pour avoir voyagé tout récemment vers Anvers, ça a remué encore davantage d’impressions …

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Mélancolie...

4 étoiles

Critique de Cristina21 (, Inscrite le 7 décembre 2014, 50 ans) - 31 décembre 2015

Il est vrai que ce roman n’est pas le genre de livre que je choisis habituellement, mais j’aime faire des pauses de temps en temps. J’ai pris ce roman sans chercher à en savoir plus à son sujet et sa faible "épaisseur" m’a aussi aidée dans mon choix...

Bien qu’il ne fera pas partie de ceux dont je me souviendrai longtemps, je n’ai pas regretté la lecture de ce court mais gentil roman tout en sensibilité, où chaque page est teintée de douceur et de pudeur et où la mélancolie et le chagrin sont dépeints avec finesse par l’auteur.

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