Des amis imaginaires de Alison Lurie

Des amis imaginaires de Alison Lurie
(Imaginary friends)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par DE GOUGE, le 26 octobre 2012 (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 67 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (41 430ème position).
Visites : 3 415 

Spectaculaire !

Un jeune universitaire sociologue, entraîné par son mentor, se lance dans une étude sur les comportements humains, à partir d'une secte nommée "Les chercheurs de vérité", dans l'état de New York. C'est le récit du jeune sociologue qui nous permet de suivre les recherches des deux professeurs qui se révèlent plus comme des apprentis sorciers que comme des scientifiques froids et en distanciation de leur sujet d'étude.
Impossible d'en dire plus ... à vous de découvrir !
Egale à elle-même, Alison Laurie (Conflits de famille; La vérité et ses conséquences....) présente cette écriture si exactement adaptée et si pleine d'un humour grinçant et sans pitié : dans cet ouvrage, pour le monde universitaire comme pour l'analyse des dérives sectaires. On sourit, on s'inquiète et on constate une superbe montée en puissance
Un grand et inoubliable moment de plaisir

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La dissonance cognitive en fiction

4 étoiles

Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 30 décembre 2012

Attirée par le sujet de ce livre présenté par De Gouge (la sociologie et les dérives sectaires), j’ai finit par le trouver dans une bibliothèque. Je l’entamais avec beaucoup d’entrain, bien que ne connaissant pas cette écrivain états-unis, Alison Lurie. Je m’attendais à retrouver un peu de David Lodge dans son style (écrivain anglophone qui situe ses romans dans le milieu universitaire des sciences humaines). Malheureusement, Alison Lurie n’use pas du tout de dérision, et ses personnages sonnent beaucoup plus comme des caricatures que ceux de Lodge : la gourou Véréna jeune et séduisante dont le personnage principal (Zimmern), un jeune sociologue, s’éprend ; le mentor de Zimmern, universitaire reconnu, séduisant, charismatique, admiré par tous ; Zimmern lui-même, effacé, hésitant ; les membres du groupe, avec chacun leur petit trait de caractère (l’angoissé, la dominatrice, la naïve, la toujours partant…) ; et même, la ville de Sophis, petite bourgade en campagne où règne l’ennui.

Alison Lurie partait d’un fait réel et captivant qui s’est déroulé aux Etats-Unis dans les années 50. Léon Festinger, psychologue, et ses collègues, ont étudié un groupe d’ufologues qui prédisait la fin du monde. Ils se sont particulièrement intéressé à leur réaction lorsque la fin du monde prédite n’a pas eu lieu (est-ce un signe si j’ai commencé ce livre le 21.12.12 ?). Même si l’évènement n’a pas eu lieu, les membres du groupe se sont toujours plus enlisés dans leur croyance. On appelle ceci la dissonance cognitive. Alison Lurie a donc tenté d’illustrer ce concept de psychologie sociale, bien mieux présenté je trouve par Festinger lui-même dans L’échec d’une prophétie.

Alison Lurie s’est peut-être trop inspirée de ces évènements. Dans l’histoire comme dans le style, je n’ai rien apprécié, même si cette lecture n’était pas désagréable. Je ne sais donc pas si je retenterai l’expérience avec A. Lurie.

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