La liste de mes envies de Grégoire Delacourt

La liste de mes envies de Grégoire Delacourt

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Psychééé, le 25 juillet 2012 (Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 37 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (2 920ème position).
Visites : 21 193 

Et si l'argent ne faisait pas le bonheur?

Jocelyne et Jocelyn Guerbette mènent une petite existence paisible à Arras. Il travaille chez Haagen-Daas et elle tient une mercerie ainsi qu’un blog de couture. Ils s’aiment, partent en vacances deux fois par an. Le jour où elle gagne 18 547 301 euros, elle décide de garder l’anonymat et de cacher le chèque quelques temps, afin de réfléchir à ce qu’elle pourrait faire avec cet argent. Finalement, leur vie n’est pas si mal, ils sont heureux, alors pourquoi la changer ? Elle établit plusieurs listes, celle de ses besoins, de ses envies, puis recommence…

Nous sommes nombreux à vouloir gagner à l’Euromillions. Ce livre nous pousse à réfléchir aux conséquences négatives que cette nouvelle situation pourrait impliquer, car oui, il y en a. Au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer. Alors au lieu d’espérer décrocher le gros lot, interrogeons-nous : n’y a-t-il pas beaucoup plus à perdre à avoir trop d’argent ?
« Parce que nos besoins sont de petits rêves quotidiens. Ce sont nos petites choses à faire, qui nous projettent à demain, à après-demain, dans le futur ; ces petits riens qu’on achètera la semaine prochaine et qui nous permettent de penser que la semaine prochaine, on sera encore vivants. » La convoitise, elle, brûle tout sur son passage…

J’ai beaucoup aimé la délicatesse avec laquelle ce livre a été écrit, à fleur de peau, comme le personnage de Jocelyne, une femme très attachante, très humaine à laquelle on peut facilement s’identifier. Le style de l’écrivain rend la lecture d'autant plus agréable et l’histoire se lit d’une traite. Et vous, que feriez-vous avec 18 millions ?

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Un livre que j'ai longtemps voulu lire avant de m'y atteler

10 étoiles

Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 6 janvier 2018

Et quel dommage de l'avoir si longtemps laissé patienter dans ma bibliothèque ! Car cet ouvrage est un véritable petit bijou, un coup de coeur !

Très clairement, ce livre pose d'emblée la question fatidique : que ferions-nous avec 18 millions d'euros ? Mais ce n'est finalement qu'un prétexte, pour nous parler d'amour, de maternité, de la maladie et de la mort...

Grégoire Delacourt campe donc une petite mercière, au quotidien plus que banal, mais qui se transforme au fil des pages et on lui découvre des qualités de bienveillance et de délicatesse. La narration à la première personne nous transporte avec l'héroïne, où chacun d'entre nous pourra un peu se reconnaître. Finalement, Jocelyne, c'est notre voisine de palier. Et c'est pourtant bien à elle que lui arrive cette histoire abracadabrantesque.
Ce livre respire la féminité et c'est d'autant plus étonnant qu'il est écrit par un homme.

Cette lecture nous procure un mélange d'excitation et d'effroi à la fois. Derrière cette vie tout ce qu'il y a de plus ordinaire, se cache un condensé d'émotions et une véritable réflexion. Le pari est réussi.
Le plus souvent sous la forme d'un monologue et de confidences, le style est dynamique et bien construit. L'écriture est pétillante et vive, pourtant l'auteur ne nous épargne pas les propos abrupts et amers. Rien n'est superfétatoire dans cette plume subtile.
D'aucun blâmeront le côté simpliste de l'héroïne et de son histoire, mais c'est finalement ce qui m'a plu dans ce roman auquel on pense encore longtemps après en avoir achevé la lecture.

Une belle fable, efficace, au personnage attachant, qui met du baume au coeur. Une lecture criante de vérité, qui fait du bien. Au vu de la thématique abordée, on aurait pu penser que ce roman aurait tourné au sermon. Il n'en est rien.
Une très bonne découverte qui m'a donné envie de visionner le film.

Cynique

2 étoiles

Critique de Ardeo (Flémalle, Inscrit le 29 juin 2012, 76 ans) - 17 août 2017

Je ne sais pas ce qui a plu aux critiques ayant décernés des prix à Grégoire Delacourt et ce qui a plu aux lecteurs de « La liste de mes envies » ? J’irai lire les avis des amis de CritiquesLibres ! Ce que je sais, c’est que je ne lirai plus aucun autre roman de ce monsieur car celui-ci m’a profondément déplu. L’écriture est facile, le roman court et le style pourrait être plaisant. Le sujet, au départ, n’est pas un mauvais sujet ! Mais ce que je n’ai vraiment pas aimé dans ce roman, c’est la manière hautement cynique qu’a l’auteur d’aborder les choses qu’il a choisies de raconter. Le côté mélodramatique et misérabiliste à certains moments, passons, la fausse simplicité des personnages, les évènements qui précipitent (comme en chimie) à partir du moment où intervient un évènement qui en principe pourrait être considéré comme heureux, le pessimisme ambiant, la noirceur profonde des personnages (ou du moins leur indifférence et leur égoïsme), cette noirceur malgré les possibles éclaircies que le lecteur espère à certains moments … tout cela est plein de « faussetés » à mon sens. L’auteur parle beaucoup d’argent et son point de départ pourrait être : « L’argent ne fait pas le bonheur (dit déjà la psy attachée à la loterie à la dame d'Arras , quelle c… !?) », il n’y contribue même pas (sic) poursuit l'auteur. Mais à côté de cela combien de noms ronflants sont cités : Chanel, Patek (je ne connais pas), Porsche Cayenne, Haägen-Dasz (les glaces) où le méchant Jo travaille pour seulement 2.500 € par mois, le pauvre et bien d’autres ! Non, je n’ai pas cru un seul instant à ce que Delacourt veut prouver ou montrer et je trouve sa vision du monde fausse, sans humanité et cynique. Tant pis pour lui et tant pis pour moi si je suis passé à côté de son roman.

Gagner c'est peut-être tout perdre

6 étoiles

Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 18 janvier 2017

Personne ne sait vraiment ce qu'il ferait si un tel événement arrivait dans sa vie, certainement si on est dans un contexte identique à celui de l'héroïne qui réagit de manière inattendue mais courageuse.

Je ne suis pas au courant du ramdam qui a été fait autour de ce livre et évoqué dans d'autres critiques, mais je l'ai trouvé utile, pudique et suscitant une saine réflexion.

Il n'en demeure pas moins qu'on est face à une petite réussite littéraire qui m'a fait penser à "Replay" de Ken Grimwood, du moins en ce qui concerne le message qu'il veut faire passer.

Sur le plan du style, rien à signaler de transcendant et cela se lit très vite.

Agréable lecture

7 étoiles

Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 37 ans) - 2 juillet 2016

J'ai englouti ce petit roman de moins de deux cent pages en une journée (de congé)! C'est un petit un livre léger, tout simple et qui se lit tout seul. Rien de bien novateur et pas de coup de cœur pour moi, mais un agréable moment de lecture tranquille qui fait plaisir, parfait pour la plage ou une soirée de lecture sans prise de tête. On me l'avait si chaudement recommandé que j'en garde une petite pointe de déception, mais j'ai tout de même passé un bon moment.

Des millions de Jocelyne

7 étoiles

Critique de Nathafi (SAINT-SOUPLET, Inscrite le 20 avril 2011, 57 ans) - 21 mars 2015

Voici donc un livre qui paraissait dans ma liste d'envies de lectures, pour lequel j'ai rangé les "à-priori", ce qui n'est pas facile pour un livre dit "populaire" qui a rencontré un franc succès, et que j'ai abordé comme tout livre à découvrir.

D'abord j'ai apprécié l'écriture, un style simple qui permet une lecture fluide, sans prise de tête, à laquelle je m'attendais. Une histoire qu'on peut qualifier de banale, tout du moins au début, une tranche du quotidien, et puis oh ! Miracle !!! La chance qui sourit et la vie qui s'accélère et change la donne.

Des Jocelyne, il y en a partout, c'est la vie de chacune que raconte Grégoire Delacourt, la difficulté de vivre à deux, la volonté de fonder une famille, et la tentative de passer un moment pas trop désagréable sur cette terre, avec joies et peines.

Le hasard peut parfois modifier le trajet, ici c'est dramatique, mais comment réagiraient les millions d'autres Jocelyne en possession d'un chèque pareil ?

Une lecture de divertissement ? Sans doute oui, on pourrait creuser plus avant et y voir la morale, une certaine philosophie de la vie, mais je ne pense pas que ce soit ce que voulait véhiculer l'auteur.

Faisant fi des grosses ficelles ou des recoupements parfois "limites", j'ai trouvé ce livre amusant et je ne regrette pas de l'avoir ouvert.

Succès de librairie.

4 étoiles

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 6 février 2015

Ce livre s'est beaucoup lu et c'est déjà un point positif. Les critiques publiées ici sont nombreuses et intéressantes.
Grégoire Delacourt parle d'une femme qui peut être La Femme. Ses craintes, ses doutes et ses joies.
Il se lit agréablement même si par moment on a l'impression que "c'est un peu gros"... non seulement l'histoire mais aussi le message qui y est véhiculé.





Qui n'a jamais rêvé de gagner au loto ?

10 étoiles

Critique de KAROLE (, Inscrite le 9 février 2010, 48 ans) - 27 octobre 2014

Un beau livre plein de tendresse avec des personnages attachants, un livre avec une morale à méditer:
L'argent fait-il le bonheur?
un bon moment court et très facile à lire.
Ma première lecture de Grégoire Delcourt et je vais sûrement continuer à le lire car très agréable comme lecture .

Aussi court que léger

5 étoiles

Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 44 ans) - 6 juillet 2014

Après avoir rencontré Grégoire Delacourt dans un salon qui avait été particulièrement sympathique et amusant, je me suis décidé à me lancer dans son petit best-seller. Attiré par les histoires sombres, j'appréhendais la lecture de ce type de livres "qui font du bien", mais j'étais loin d'imaginer ça. Dès l'ouverture de l'ouvrage, je suis tombé dans un nuage de bons sentiments.
L'histoire simple de cette mercière qui a décroché le gros lot ne m'a pas du tout passionné. Je n'ai trouvé aucun intérêt au destin de cette femme naïve dont les réactions m'ont paru caricaturales et d'un autre temps.
Jocelyne est une pauvre femme qui va gagner au loto et libérer tous les côtés sombres de son entourage. Elle est gentille et innocente, son mari est méchant et va profiter de ses faiblesses. Heureusement notre héroïne va retourner la situation et la morale sera sauve. Il ne manque plus que les violons...
Paradoxalement, la taille réduite est autant le point faible de ce roman (il s'oublie aussi rapidement qu'il se lit) que son point fort (plus de pages auraient été de trop dans ce débordement de mièvrerie). La plume de Grégoire Delacourt est simple et agréable mais son conte de fée, un peu trop léger à mon goût, doit être destiné à une catégorie de lecteurs dont je ne fais pas partie.

Un goût de tristesse (trop) amer

5 étoiles

Critique de Didoumelie (, Inscrite le 5 septembre 2008, 51 ans) - 15 mars 2014

Je suis entièrement d'accord et en tous points avec la critique de Valadon.

Je rajouterai simplement que ce livre, qui a tant fait de bruit à sa sortie, laisse tout même, après sa lecture, un goût de tristesse amère, et qui donne tout de suite envie de commencer un autre livre ! C'est finalement un message très judéo-chrétien qu'a voulu livrer ici l'auteur ; je m'attendais à mieux et je reste un peu déçue du livre ....

un peu morne

5 étoiles

Critique de Mariefleur26 (Paris, Inscrite le 11 décembre 2011, 29 ans) - 16 janvier 2014

Ma mère dit de ce livre qu'il n'y a rien de plus facile à lire, mais moi je ne pense pas. Je reprenais le récit souvent en ayant oublié où je devais en être rendue dans l'évolution psychologique de Jocelyne et dans son parcours. En plus, le récit mêle à qui mieux mieux présent et passé, même que les dialogues ne sont pas écrits comme ils se devraient, alors on ne devine pas facilement que l'interlocuteur change. Enfin, c'est beaucoup de pages inutiles tellement c'est écrit gros. Bref, tout l'aspect technique du livre n'est pas allé me chercher.
Mais, mais, sur le fond, c'est un livre que je recommande. La morale de l'histoire est bonne, et bien que le punch n'a besoin de presque rien pour se produire, il n'en demeure pas moins que cela mène à quelque chose de profond. J'ai aimé la narratrice, en fait la seule personne du livre dont l'identité se dévoile entièrement. L'auteur rend bien ce conflit en elle, et pas seulement, entre les adjectifs matériel et intangible (bonheur), artificiel et réel, temporaire et éternel.

Tristesse lancinante

4 étoiles

Critique de Valadon (Paris, Inscrite le 6 août 2010, 43 ans) - 10 janvier 2014

Que me reste-t-il de ce livre, quelques mois après sa lecture ?
Un sentiment de malaise, autant dû à l'histoire qu'à son traitement.
Tout est gris, triste, désespéré. Il y a de jolies idées, cette inquiétude qu’éprouve l’héroïne face à cette somme d'argent colossale. Sa peur face au changement. Certaines choses sonnent très juste. Certaines. Parce qu'il y en a beaucoup qui m'ont au contraire parues absurdes et superficielles.
Tout cet amour que Jocelyne éprouve pour son homme qui l'a humiliée, brisée. La trahison, inimaginable. Le final, étrange, abrupt, qui sonne faux.
L’écriture n'est pas désagréable. Directe, à la 1ere personne, on se glisse dans le coeur et l'esprit de l’héroïne. C'est habile. Et c'est là que le bât blesse : je n'arrive pas à savoir si l'auteur est sincère, s'il a porté cette histoire au plus profond de lui, ou s'il est simplement habile.

moi j'encaisse tout et je me baaarre^^

6 étoiles

Critique de Prouprette (Lyon, Inscrite le 5 février 2006, 39 ans) - 17 novembre 2013

L'écriture est fluide, facile à lire... mais selon moi ça rend tout sauf heureux de lire ce livre! Déjà, je comprends pas la réaction de Jocelyne. Qui n'encaisserait pas 18 millions d'euros? Qui cacherait tout à son mari? Le laisserait trimer pour bosser en usine?

Ensuite... Jocelyn et Jocelyne? C'est nuuul, et on comprend qu'en fait c'était juste une tactique pour ne pas devoir justifier comment le mari a pu encaisser le chèque à la place de la sa femme.

Enfin j'ai lu ça en 3 jours (et je regrette bien d'avoir payé pas loin de 8 euros pour ça!) et ça casse pas des briques. Encore de la littérature de jeune midinette type Musso ou Levi.

J'aurai essayé...

un petit livre qui fait du bien

9 étoiles

Critique de Chrysostome (, Inscrit le 31 décembre 2012, 44 ans) - 4 novembre 2013

Grégoire Delacourt réussit parfaitement à dépeindre le quotidien, les envies, le parcours de vie de gens ordinaires. Si bien qu'on se retrouve dans de nombreuses situations vécues par ses protagonistes, Jocelyn et Jocelyne. Lorsque quelque chose d'extraordinaire se produit dans la vie tranquille et heureuse que mène Jocelyne (un gain de plus de 18 millions d'euros au loto!), le livre s'ouvre à de grandes questions que tout le monde devrait se poser : qu'est-ce que le bonheur ? De quoi a-t-on vraiment envie ? Vraiment besoin ?

Une vie simple

10 étoiles

Critique de Tyty2410 (paris, Inscrite le 1 août 2005, 37 ans) - 24 octobre 2013

Jocelyne vit une vie simple, entre sa mercerie, son mari, ses deux enfants, et son papa malade.
Et un jour elle gagne à l'euro-millions.
C'est alors qu'elle a peur, elle se rend compte que cet argent lui apportera des choses matérielles qu'elle ne pouvait s'offrir jusqu’à présent, mais cet argent ne lui apportera pas de bonheur.
Elle décide donc de le cacher à son entourage, jusqu’à ce que...
J'ai bien aimé ce livre.
Je l'ai bien aimé parce qu'il est écrit avec des phrases courtes, qui nous rapproche de Jocelyne et de sa vie.
Je l'ai bien aimé parce que malgré justement son style simple, il fait passer un message sur la place de l'argent dans une vie, dans un couple et plus généralement dans les relations.
Ce livre nous montre que Jocelyne est plus heureuse à vivre de sa passion, avec son blog de couture qu'avec de l'argent.
Est-ce se contenter de sa vie ? Peut-être mais au moins dans cette vie simple elle sait qu'elle est heureuse.
Les personnages secondaires sont eux aussi touchants et le mari de Jocelyne se rendra compte lui aussi mais trop tard que l'argent ne peut pas tout acheter.
Un livre qui se lit vite et facilement mais qui arrive à faire passer un message

Savoir écrire...

7 étoiles

Critique de FranBlan (Montréal, Québec, Inscrite le 28 août 2004, 81 ans) - 6 octobre 2013

J’achète rarement les parutions récentes encore moins les bestsellers, car trop souvent déçue, mais il m’arrive, hélas trop souvent, de céder à l’impulsion et ce fut le cas pour ce livre…
Je l’ai lu aussitôt rentrée à la maison, du moins un peu plus que la moitié, d’un seul trait et l’ai abandonné; je l’ai repris et terminé ce matin, deux ou trois semaines plus tard.

Comme la plupart de ceux qui me précèdent dans cette liste d’appréciations, j’ai été ensorcelée par la qualité de l’écriture, comme l’exprime parfaitement BMR & MAM, Grégoire Delacourt connaît la subtilité des mots, sait écrire et nous raconter une histoire.
Ses phrases courtes bien tournées à l’intérieur de ses courts chapitres se lisent comme une suite de ludiques comptines pour adultes.

Mais, comme d’autres l’ont aussi souligné, trop de contradictions rompent le rythme et surtout le charme, c’est pourquoi j'ai lu ce court roman en deux parties.
Les invraisemblances, le happy end cucul ne contribueront certes pas non plus à la gloire du contenu de ce livre; l’originalité et la qualité de l’écriture, sans aucun doute!

Une saveur particulière

7 étoiles

Critique de Junos2005 (, Inscrite le 12 mars 2013, 33 ans) - 5 août 2013

J'ai trouvé ce roman plutôt bon.
L'intrigue est bien menée, le style léger, le rythme bon. C'est l'un des rares livres qui a su accrocher mon cher et tendre mari qui dédaigne habituellement l'appel désespéré des bouquins errants dans la maison! Les chapitres sont courts, l'histoire attractive et l'écriture sympa. Espérons qu'il ne soit pas déçu (ou pire séduit!) par la fin.
C'est justement cette fin, ce message si déprimant qui m'a séduite. Ce roman a pour moi un arrière goût de mièvrerie que le dénouement a su sauver. On ne tombe pas dans le bon sentiment, le tout-est-bien-qui-finit-bien et c'est son atout. Il parvient à transmettre un véritable message, celle d'une vie simple, d'un bonheur simple, d'une vie ordinaire et vraie.
A lire car c'est un livre agréable. De là à affirmer qu'il me restera longtemps à l'esprit et m'aura profondément marquée, l'avenir le dira.

18 millions d'euros ?! Décevant et déprimant !!!

4 étoiles

Critique de Nola Tagada (Paris, Inscrite le 22 octobre 2012, 39 ans) - 10 juillet 2013

Bon alors là je crois qu’il y a un truc qui s’est mal passé. Quand je vois toutes les critiques positives suscitées par ce livre, je me dis qu’on ne m’a pas donné la bonne clé pour que je puisse l’apprécier à sa juste valeur. En me baladant dans les rayons d’une grande enseigne (que je ne nommerai pas), j’y ai même lu « le livre de Grégoire Delacourt, un livre qui rend heureux », hé bien moi je ne dois pas avoir le cerveau construit sur le même modèle que tous ces gens : j’ai trouvé ce livre triste et déprimant. C’est un livre qui m’a mise mal à l’aise. Honnêtement s’il avait fait 500 pages, je ne sais pas si je serai allée au bout, ce qui est assez rare pour le signaler ! Je pense donc que je ne vais pas me faire que des copains sur ce coup-là !

Jocelyne, petite mercière sympathique habite à Arras, elle tient sa petite boutique tranquillement et partage sa vie avec Jocelyn son mari et ses meilleures copines, les jumelles du salon de beauté d’à côté. Pour moi, Jocelyne c’est un petit peu l’incarnation de Madame Tout le Monde, une petite bonne femme qui mène sa vie du mieux qu’elle peut malgré les aléas de la vie qui ne l’ont pas épargné. Comme tout le monde, elle aurait aimé mieux mais elle se contente de ce qu’elle a et en est très heureuse. Un exercice finalement, qui n’est pas à la portée de tout le monde et qui fait qu’on s’attache à cette petite Jocelyne, on l’admire et on aimerait pouvoir penser comme elle, partager sa vision de la vie. Mieux vaut cultiver son jardin plutôt que d’aller voir à côté si l’herbe est plus verte si vous voyez ce que je veux dire !

Elle arrive à un moment de sa vie où ses deux enfants sont partis, sa mercerie marche plutôt bien, les années difficiles vécues avec son mari commencent à être loin derrière, elle apprécie les choses simples de la vie et c’est très bien comme ça… jusqu’au jour où elle va gagner 18 millions à l’euromillions.

18 millions d’euros ! De quoi sauter au plafond !! Non mais sérieux, qui crache sur 18 millions d’euros ?! Non parce que des fois on a l’impression que bon bah 18 millions d’euros pfff c’est nul ! Hé oh les gars, 18 millions d’euros quand même !!

Jocelyne ne va pas cracher dessus mais cette somme va lui poser problème. Cet argent la terrifie, elle a peur de perdre ce qu’elle a mis tant d’années à construire à la force de ses petits bras et de sa seule volonté, elle ne sait pas quoi faire et souhaite surtout ne pas attirer l’attention. Elle va donc garder ça pour elle et nous faire part de ses réflexions. Elle a beau faire la liste de ses envies, il y a quelque chose qui la tarabiscote et dont elle n’arrive pas à se défaire.

C’est beau ce que nous dit Jocelyne, c’est l’apologie des petites gens et de l’amour. On aurait pu tomber dans le cliché de « l’argent ne fait pas le bonheur » mais pas du tout, c’est beaucoup plus subtil que cela, beaucoup plus poétique. En fait, c’est certainement Jocelyne qui a mieux compris que tout le monde les choses qui ont de la valeur, les choses pour lesquelles il faut se battre et mettre toute son énergie parce que finalement il y a des choses qui ne s’achètent pas et d’autres qui n’ont pas de prix.

Jocelyne c’est juste quelqu’un de bien et c’est déjà pas mal du tout. J’ai admiré son courage, sa générosité, sa manière de prendre les gens comme ils sont, de leur donner tout son amour et tant pis si elle n’a rien en retour, j’ai aimé ses valeurs et ses convictions. Elle est comme ça Jocelyne et des gens comme elle, il en faudrait plus sur cette planète ! C’est une héroïne pas comme les autres parce qu’on se retrouve facilement en elle : elle n’a rien d’exceptionnel, ne fait rien d’exceptionnel, elle est même d’une banalité affligeante. Les autres personnages de ce roman n’ont malheureusement rien d’exceptionnels eux. Dommage !

En fait si j’ai eu du mal avec ce livre, ce n’est pas à cause de son style littéraire, de la manière dont il écrit ou même de l’histoire, qui sont plutôt bien, mais c’est à cause de mon empathie pour Jocelyne : pour 18 millions d’euros et même pour rien au monde je ne voudrais vivre ce que va vivre Jocelyne. J’ai été profondément triste pour elle, ma naïveté me pousse à croire que de telles déceptions n’arrivent pas dans la vraie vie mais je sais que je me mets un doigt dans l’œil. Tout cela m’a gênée. Et c’est là le tour de force de Grégoire Delacourt, je serai presque prête à cracher sur 18 millions d’euros (je dis bien prête !).

En écrivant ce billet, je me dis que ce livre n’est pas si mal même si je ne le recommanderais pas pour autant. Si je ne l’ai pas aimé, c’est parce que je l’ai trouvé horriblement triste, carrément déprimant. Si vous êtes un tant soit peu au fond du sachet ou si vous avez un coup de moins bien, passez votre chemin ! « Le livre qui rend heureux » !! Quelle hypocrisie et vive le marketing tout pourri ! En réalité, sa lecture vaudrait le coup uniquement pour le personnage de Jocelyne, une très belle personne à mes yeux. On ne peut d’ailleurs que saluer les efforts fournis par Grégoire Delacourt dans sa volonté de se mettre dans la peau d’une femme. Après, de là à dire que c’est le roman de l’année, ou même un coup de cœur national, je dis NON !

Sympa

5 étoiles

Critique de GiLau (Annecy, Inscrite le 18 septembre 2010, 61 ans) - 18 mars 2013

J'ai apprécié le style d'écriture du livre, critère qui reste primordial pour moi.
Quant à l'histoire, je l'ai trouvée actuelle et bien ancrée dans nos soucis de société... riche.
Et puis aux 2/3 du livre j'ai eu la mauvaise idée, alors que j'essaie maintenant de ne plus lire de résumé, de parcourir la critique de Marimori, qui m'a immanquablement influencée.
Cependant je dirais que la "pauvre Jocelyne" fait partie de l'histoire et que c'est justement son caractère qui la crée.
Les personnages ne sont pas denses et c'est vrai que je n'ai jamais ressenti aucune empathie à l'égard des 2 Jo à aucun moment du livre.

"Tu la voyais pas comme ça ta vie..."

9 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 65 ans) - 27 janvier 2013

"Tu la voyais pas comme ça ta vie,
Pas d'attaché-case quand t'étais p'tit,
Ton corps enfermé, costume crétin,
T'imaginais pas, j'sais bien.
Moi aussi j'en ai rêvé des rêves. Tant pis.
Tu la voyais grande et c'est une toute petite vie."

Je me suis surprise à chantonner ces paroles de Souchon à la lecture de la première partie de ce livre.
Jocelyne, femme tranquille, dans une petite vie tranquille va d'abord faire la liste des petits événements de sa vie banale, de ses rêves de petite fille, d'adolescente, de sa lucidité face à sa propre réalité.
« Oui, je pense que tout va trop vite. On parle trop vite. On réfléchit trop vite, quand on réfléchit! On envoie des mails, des textos sans relire, on perd l'élégance de l'orthographe, la politesse, le sens des choses. »

C'est l'arrivée « miraculeuse » de l'énorme chèque de l'euromillion qui lui permettra de donner un sens à cette petite vie.

J'ai été surprise par la suite de l'histoire, m'imaginant qu'avec l'établissement de ces listes, le choix serait fait, et donc FIN.
Mais Grégoire Delacourt a su nous emmener plus loin, nous surprendre.
Beaucoup de sensibilité, d'empathie pour cette femme banale et tellement attachante, entourée de gens simples « comme-tout-le-monde » mais attachés à des valeurs humaines, ceux qui travaillent pour s'offrir leurs rêves raisonnables.
« ...à l'idée d'abandonner sa soeur, elle a préféré abandonner l'idée de l'amour »..

Plaisir de partager un moment avec ces personnages, de retrouver des gens « comme moi » dans un petit roman sympathique, avec un peu de la philosophie de « L'élégance du hérisson », un peu de la naïveté et de la simplicité d'« Amélie Poulain »...
Une petite pause douce-amère bien agréable où curieusement, ce n'est pas la liste des envies, des rêves d'argent que j'ai retenue mais le constat que le bonheur est fait de choses simples... et que malheureusement, la conscience du bonheur arrive souvent trop tard.

Mais, au fait Jocelyne, es-tu bien sûre de la fin de « Belle du Seigneur? »

Gagner au loto comme ça ? Ca fout les boules !

6 étoiles

Critique de Ndeprez (, Inscrit le 22 décembre 2011, 48 ans) - 22 janvier 2013

1h20 de lecture agréable sans plus , une réflexion que nous avons déjà tous eu (et si je gagnais? que ferais-je de tout cela ? mon couple y survivrait-il ?). Un pamphlet contre l'argent roi , sur le fait que le bonheur est ailleurs (santé , famille...) mouais tout ça est assez connu , a souvent été publié et rate de peu la mièvrerie.
A décharge , les personnages sont attachants (forcément ils sont de ma région) et l'histoire bien menée malgré une fin peu crédible.
Aussi vite lu aussi vite oublié !

L'argent ne fait pas le bonheur

6 étoiles

Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans) - 22 janvier 2013

Disons le tout de go, on est bien loin du livre de l'année que pourraient laisser accroire certains blogs et revues. La liste de mes envies frise l'engouement médiatique surfait.
On songe inévitablement à Muriel Barbery mais la prose (savamment écrite) de Grégoire Delacourt n'est pas suffisamment affectée pour nous hérisser et ça se laisse lire sans déplaisir aucun.
Reste une histoire convenue où la petite mercière d'Arras (c'est où déjà ?), qui tient quand même un blog pour faire branché et qui pourrait bien être une lointaine cousine de province de la concierge du Hérisson déjà cité, gagne au loto ... bof.
Alors elle commence la liste des envies qu'elle pourrait bien staisfaire avec le gros lot. Re-bof.
Bon, l'histoire on s'en fout, les coquetteries bobo-intello de l'auteur on s'en fout, la vague médiatique sur laquelle surfe ce bouquin on s'en fout.
Reste que Grégoire Delacourt sait écrire et nous raconter une histoire. Et on souhaite vivement qu'avec ce premier succès il prenne un peu de recul et nous sorte vraiment un excellent roman.
Alors oui, vous aurez deviné que Grégoire Delacourt connaît la subtilité des mots, qu'il a lu beaucoup de livres et pas qu'avec des images, qu'il aime les phrases courtes seulement quand elles sont bien tournées.
Quelques pages savamment écrites qui savent profiter des modes littéraires et un petit bouquin très agréable à lire, sans prise de tête : juste le plaisir de lire, pour tous.

comment survivre après une "trop" bonne nouvelle

9 étoiles

Critique de Cyclo (Bordeaux, Inscrit le 18 avril 2008, 78 ans) - 16 janvier 2013

L'héroïne, Jocelyne (elle a épousé un Jocelyn, sans passion, parce qu'il fut le premier à la regarder comme une femme, et qu'elle était enceinte de ses œuvres), tient un petit commerce de mercerie à Arras. Elle mène une vie étriquée, ses deux enfants ont grandi et sont loin, son mari est en passe de devenir contremaître. Ils ont vieilli et elle s'en rend compte : "J'ai vu ces années sur son visage, j'ai vu le temps qui nous éloigne de nos rêves et nous rapproche du silence". Sa seule joie, le site internet qu'elle a créé, "dixdoigtsdor", où elle donne de nombreux conseils de couture, tricot, broderie, crochet, aussi bien que sur les différentes sortes de fil et de tissus. Ce site a un succès phénoménal et fait revenir à la mercerie une clientèle qui l'avait désertée pour les grandes surfaces. Elle a deux amies, les jumelles qui tiennent la boutique de coiffure et d'esthétique voisine. De temps en temps, Jocelyn (qui rêve d'une belle voiture) l'emmène en week-end au Touquet, voir la mer. Et voilà qu'un jour, les deux voisines lui font part de leur rêve : « Si on gagnait au Loto ? Tu devrais y jouer toi aussi ! » Ce qu'elle fait, et pour son premier jeu, elle gagne le pactole : plus de 18 millions d'euros. Elle ne dit rien à son mari ni à personne, va chercher son chèque, écoute attentivement les conseils des psychologues (c'est, paraît-il, traumatisant de devenir brusquement très riche), et se demande ce qu'elle peut bien faire d'une pareille somme : elle dresse la liste de ses besoins – ça ne va pas chercher bien loin – puis celle de ses envies... Et elle poursuit sa petite vie sans même encaisser le chèque qu'elle a caché dans une chaussure. Car elle n'ose pas s'autoriser des fantasmes : "Je possédais ce que l'argent ne pouvait pas acheter mais juste détruire. Le bonheur. Mon bonheur, en tout cas. Le mien. Avec ses défauts. Ses banalités. Ses petitesses. Mais le mien". Bien sûr, ce bonheur est fait de petits riens, à mille lieues de ce qu'elle avait pu imaginer plus jeune : "J'ai rêvé d'une histoire d'amour absolu ; j'ai rêvé d'innocence, de paradis perdus, de lagons ; j'ai rêvé que j'avais des ailes ; j'ai rêvé d'être aimée pour moi sans que j'aie besoin d'être bienveillante". Il faudra un choc et une grosse déception – je n'en dis pas plus pour ne pas tout dévoiler – pour que Jocelyne assume enfin sa vérité. La liste de mes envies est un roman léger (ce qui ne veut pas dire sans intérêt, au contraire, ça change de ces lourds pensums que sont beaucoup de romans traitant d'un sujet de société), d'une écriture agréable et directe (on croirait que c'est écrit par une femme, tant l'auteur a intégré les pensées et même le corps d'une femme), où les clichés de la vie quotidienne abondent parce que nécessaires à l'histoire (l'usure du couple, l'acceptation, la résignation, les rêves), mais qui touche au cœur.
Sur le même sujet et dans un tout autre style, voyez le film "Les Tuche", quand il passera à la télé.

Un roman court, mais bon !

8 étoiles

Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 88 ans) - 29 décembre 2012

Des phrases courtes composent ce roman tout simple d’une femme qui se raconte : mère de deux enfants, épouse plus ou moins heureuse d’un mari quelconque, un couple ordinaire, n’était-ce la similarité peu banale des prénoms de ce duo : Jocelyne et Jocelyn.

Mais l’on n’est pas au bout des coïncidences puisque Jocelyne, la narratrice, est soudain confrontée à la chance d’avoir gagné quelques millions d’euros à la loterie et son réflexe immédiat est de cacher la chose à son conjoint ainsi qu’à son entourage avant de décider quoi faire.

L’histoire que, dans le droit fil de ses débuts, l’on aurait pu croire linéaire, se termine par d’amusants rebondissements, tout en laissant le lecteur aux prises avec une émotion aussi authentique qu’inattendue tant le style de l’auteur apparaissait sobre et convenu …

Un bon roman, intimiste et pudique.

L'amour n'a pas de prix

10 étoiles

Critique de Yotoga (, Inscrite le 14 mai 2012, - ans) - 12 décembre 2012

Ce petit livre est un gros coup de vent. Le lecteur se prend d'amitié pour Jo, qui est une femme comme tout le monde, pas une héroïne super sonique, elle a des envies, des rêves, comme vous et moi. Mais la vie en a décidé autrement, et en gagnant des millions, ce n'est pas le bonheur qui est à la clef.
Le style est agréable, le fond est bien travaillé, conseillé.

Intéressant, mais...

6 étoiles

Critique de Rick (Rive Sud de Mtl, Québec, Inscrit le 17 février 2005, 76 ans) - 23 novembre 2012

De façon générale, je me suis plu à la lecture de ce roman... mais... J'ai bien apprécié la manière dont l'auteur campe son roman, la petite ville de province, les jumelles, le mari...Par contre, j'ai un peu décroché quand le mari de l'héroïne réussit à encaisser un chèque de 18 millions qui n'était pas libellé à son nom... aucune banque au monde n'aurait procédé au décaissement sans vérification préalable! ...et la dame n'a pas logé de plainte, brave dame, va!!! Le happy end est aussi plutôt convenu. L'écrivain de la famille, son premier roman, est autrement bien ficelé.

Incapable de rebondir

6 étoiles

Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 28 octobre 2012

Ce récit court aux nombreux chapitres de 2 ou 3 pages est peu dense et se lit très vite. Le personnage principal est esquissé à touches intimes parfois crues et se veut modeste. Il manque de chair, de consistance malgré son embonpoint. Il n’est pas généreux et on ne comprend pas ses réactions et sa frilosité par rapport à sa peur de modifications du moindre élément de sa vie actuelle. Tout cela nous est relaté pendant les 2/3 du livre. La dernière partie montre son comportement face à une trahison qui la dessèche.

Le livre retrace l’histoire simple d’une femme de la classe moyenne qui vit dans une petite ville du nord de la France et qui gagne au loto l’unique fois où elle joue. Mais elle n’ose pas en parler car elle craint que sa vie, dont elle est plus ou moins satisfaite, ne change. Elle souhaite que tout continue comme avant, ce qui est un contradictoire avec le fait qu’elle tient un blog pour sa mercerie et démarre une activité de vente en ligne, ce qui prouve qu’elle est capable d’innovation. Et son silence va en effet conduire au vol du chèque par l’un de ses proches. Les témoignages de sympathie de son entourage ni le remord du coupable qui lui rend une grosse partie de la somme, ne parviendront pas à lui faire surmonter cette blessure. Elle est incapable de rebondir intérieurement après cette déception, comme si la vie entière ne se résumait qu’à un acte isolé. Elle fait une fixation et ne sait pas passer à autre chose quand son unique rêve de confiance partagée et de vie idéale s’écroule.

IF-1012-3969

une bonne idée, mais...

2 étoiles

Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 51 ans) - 28 octobre 2012

L'idée de départ me plaisait, j'avais envie de voir ce qu'un auteur pourrait en faire. Le résultat? Une histoire morose, difficile à supporter. L'héroïne est pleine de bons sentiments, mais à priori ignore le bon sens. Je n'ai pas accroché. Le seul mérite de ce livre est de nous faire réfléchir:et si ça m'arrivait? Mais je ne joue pas au loto, alors...

Jocelyne la pauvre fille ...

4 étoiles

Critique de Marimori (Gif-sur-Yvette, Inscrite le 18 juillet 2011, 72 ans) - 24 octobre 2012

Jocelyne aurait mieux fait d'empocher ses millions gagnés plutôt que de laisser le chèque moisir au fond du tiroir.
Car finalement c'est son Jocelyn, qu'elle portait aux nues, qui s'est tiré avec!
Preuve qu'il ne valait vraiment pas la considération qu'elle lui portait.
Et preuve qu'elle n'a pas beaucoup de discernement dans ses choix de vie, puisqu'elle ne s'est même pas aperçue que son idole était aussi peu fiable.
Et en plus à la fin du livre la voilà qui tombe dans les bras du premier bellâtre qui lui fait du gringue sur la plage : elle est désespérante!

Jocelyne est peut-être une femme pas riche mais c'est surtout une .... pauvre fille!

agréable

6 étoiles

Critique de Gardigor (callian, Inscrit le 27 avril 2011, 46 ans) - 14 septembre 2012

On passe un agréable moment aux côtés des 2 "Jo".
Néanmoins cela reste une lecture courte et sans grand éclat.
C'est léger, le style également, et ça se lit vite, très vite même.
Je pense que malheureusement il s'oublie vite...

Plaisant

6 étoiles

Critique de Incognito (, Inscrite le 13 septembre 2012, 44 ans) - 13 septembre 2012

Comme d'autres critiqueurs, j'attendais beaucoup de cet ouvrage. Au final, le livre est plaisant. N'y voyez pas un adjectif péjoratif: on passe un moment agréable et j'avais envie de retrouver mon livre le soir. Par contre pas de quoi s'extasier quand même. L'histoire est un peu téléguidée et, je trouve, pas d'une qualité littéraire exceptionnelle.
Mais un livre comme ça de temps en temps c'est plus qu'agréable.

Se contenter de peu

8 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 54 ans) - 13 septembre 2012

Mes attentes étaient élevées puisqu’il s’agit d’un gigantesque bestseller. Comme c’est souvent le cas, la lecture m’a laissé sur ma faim. J’ai quand même apprécié le personnage attachant et authentique de Jocelyne. Et surtout cette manière gentille de nous porter à la réflexion sur les priorités dans nos vies.

Il n’en demeure pas moins que la morale à deux sous, comme quoi l’argent est nocif, m’a irrité. Le fric c’est la liberté d’accomplir des choses, peut-être aider les autres et faire évoluer notre communauté. C’est un moyen pas une fin.

Certaines choses ne s'achètent pas

8 étoiles

Critique de SidonieLasalle (, Inscrite le 18 mars 2012, 49 ans) - 6 septembre 2012

Lequel d'entre nous ne s'est jamais posé la question "Que ferais-je avec 18 millions d'euros"?

Mercière à Arras, Jocelyne vit sans passion une vie mesurée dans laquelle elle s'étiole. Elle ne manque pas d'amour (du moins veut-elle le croire), elle manque avant tout de passion. Elle rêve souvent de l'existence qu'elle a manquée, celle qui aurait pu devenir la sienne.

Lorsqu'elle apprend qu'elle est l'unique gagnante d'un pactole de 18 millions d'euros, sa première réaction est de dresser la liste de ses envies. De ce constat nait la peur. Peur d'admettre que ce qu'elle désire vraiment n'est pas monnayable? Peur des déviances de son entourage face à sa personne, qu'on ne regarderait plus de la même manière? Peur de ne plus discerner dans l'attitude des autres la vérité des flagorneries intéressées? Peur de ses envies, en fait. Ou plutôt de son absence d'envies.
Gardant son secret à l'abri de ses propres fantasmes, elle tait la nouvelle, réfléchit doucement et poursuit sa vie sans éclat.
Un évènement va faire tout basculer, la révéler à elle-même tandis que va s'éteindre en elle le seul sentiment qui la tenait un tant soit peu éveillée dans son ancienne vie, plate et sans couleurs, au moment même où elle est enfin aimée pour sa seule personne.

Grégoire Delacourt possède les mots juste, un style agréable, et joue habilement sur les thèmes du hasard, des rapports face à l'argent, sur les relations faussées par l'habitude et les conventions, et nous relate avant tout une histoire d'amour.
Ce n'est peut-être pas un grand livre, mais un bon livre.

L'argent ne fait pas le bonheur

8 étoiles

Critique de Aria (Paris, Inscrite le 20 juin 2005, - ans) - 27 août 2012

Grégoire Delacourt a écrit un roman qui se lit facilement, qui nous promet une histoire simple de famille plutôt heureuse. Le couple de la mercière, Jocelyne et de son mari, Jocelyn, qui travaille pour les glaces Haagen-Daasz a eu des difficultés, mais avec l'âge, tout semble plus sage, plus simple. Les enfants sont partis, ils volent de leurs propres ailes, autant que le couple cesse de se chamailler !

La description de la petite bourgeoisie d'Arras me semble très vraie.
L'amitié entre Jocelyne et ses amis coiffeuses, les jumelles, est pleine de douceur. Voilà un monde où les hommes se retrouvent au bistrot et les femmes se passent les tuyaux pour mieux vivre leur vie (on crée même un blog pour donner des conseils aux femmes qui aiment coudre,tricoter...). Ces copines se retrouvent au café pour rêver de ce qui pourrait leur rendre la vie plus belle. Même si on ne gagne pas au Loto, on se boit un coup de mousseux entre filles.

Tout semble simple, sans grands frissons, jusqu'au jour où Jocelyne gagne au Loto. Une somme considérable !
Alors là, allez voir ce qui se passe !
Je ne m'attendais pas du tout au tour que prennent les choses.
C'est plutôt triste, mais le changement est bien radical : où l'on s'aperçoit que deux êtres unis par de longues années de cohabitation ont des réactions contraires.

Si le début est un peu ennuyeux comme la vie dans les petites villes où il ne se passe pas grand-chose, Delacourt a introduit un grand coup de tonnerre. Et cela devient palpitant ;)

Un livre bien écrit que j'ai trouvé sans prétentions, mais agréable à lire.

Je reste mitigée ... Pas forcément très emballée !

5 étoiles

Critique de Mandarine (, Inscrite le 2 juillet 2010, 52 ans) - 23 août 2012

Ce petit livre est facile à lire, rapide (une bonne journée m'a suffi pour en venir à bout), le sujet assez prenant je dois dire (que faire si on gagne au loto ?), les personnages sont attachants (Jocelyn comme jocelyne), quelques chapitres originaux. Mais voilà, en refermant le livre, je ne suis pas plus emballée que cela ! Pourquoi ? déçue par la fin, déçue que cela soit si court et sans rebondissements, que le sujet n'ait été qu'effleuré peut-être. J'en attendais beaucoup plus : c'est le problème des livres dont on parle beaucoup et qui malheureusement ne tiennent pas leurs promesses... On est peut-être encore plus déçue...
Ce livre ne m'a pas marquée plus que cela et je ne pense pas que je m'en souviendrai longtemps.

Voilà, désolé d'être le premier avis mitigé sur ce livre que je ne peux pas cependant "déconseiller". Un livre court entre deux livres plus sérieux ...

réflexion et plaisir

10 étoiles

Critique de CHALOT (Vaux le Pénil, Inscrit le 5 novembre 2009, 76 ans) - 3 août 2012

A la recherche du bonheur

Tout ne sourit pas pour Jocelyne Guerbette, certes mais la vie glisse tranquillement avec un mari qui sans être attentif et présent, semble l'aimer.
Le regard de l'autre parfois s'estompe, le poids de l'habitude prend vite le dessus.
L'héroïne, mercière à Arras s'interroge et nous interroge sur le sens de sa vie et de la nôtre par ricochet:
"J'ai vu ces années sur son visage, j'ai vu le temps qui nous éloigne de nos rêves et nous rapproche du silence."
Comme beaucoup d'autres personnes qui jouent ou ne jouent pas au loto, elle se met à rêver : que ferais-je si une grande somme d'argent tombait subitement dans mon escarcelle ?
Rarement le rêve devient réalité... Mais bon, c'est un roman et Jocelyne va gagner le gros lot....
Va t-elle pouvoir s'offrir tout ce qu'elle désire? La richesse peut-elle apporter le bonheur?
Jocelyne va dresser la liste de ses envies en s'interrogeant pour savoir si ses envies coïncident avec ses besoins.
Cette histoire est un peu un conte philosophique qui entraîne le lecteur conquis.
Rien n'est banal et même une histoire d'amour ou de quête d'amour peut se terminer par un suspense.
Grégoire Delacourt qui signe là son deuxième livre , soigne sa plume et réussit à obliger son lecteur à ne pas interrompre la lecture.
Chapeau l'artiste !

Jean-François Chalot

Mais à quoi tient le bonheur ?

8 étoiles

Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 56 ans) - 2 août 2012

En commençant ce livre, j’avais envie d’être surprise par la fin (et peur de ne pas l’être)… et je dois dire que c’est assez réussi.
Jocelyne a épousé Jocelyn et tient une mercerie. Ses deux meilleures amies, des jumelles, la poussent un jour à jouer comme elles au loto. Et elle se rend compte par hasard qu’elle a gagné. Que faire ? La fortune fera-t-elle son bonheur ? Elle préfère prendre son temps pour y réfléchir, surtout après son entretien avec la psychologue de la Française des jeux qui n’a pas mâché ses mots pour lui faire entrevoir tous les désagréments de son nouveau statut. Jocelyne fait le bilan de sa vie, de ses rêves enfuis et de sa réalité banale qui lui procure quelques menus plaisirs. Elle rédige la liste de ses besoins, celles de ses envies et enfin, celle de ses folies.
La morale de l’histoire est plus qu’évidente : l’argent ne fait pas le bonheur. Mais qu’est-ce qui fait le bonheur ? Il est bon à certains moments de sa vie de se (re-)poser la question et de se recentrer sur l’essentiel.
Jocelyne est rendue très attachante par l’auteur, très proche de Madame tout-le-monde, une femme fidèle, qui s’aime malgré ses rondeurs (: pas banal)...

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