Le diable de Radcliffe Hall de Stéphanie Des Horts

Le diable de Radcliffe Hall de Stéphanie Des Horts

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Ellane92, le 27 avril 2012 (Boulogne-Billancourt, Inscrite le 26 avril 2012, 48 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (27 329ème position).
Visites : 2 681 

cruel et so British

Maisy Kane est une américaine très riche (enfant, elle disait que son prénom était « l’Héritière » et que New York appartenait à son Papa… et à 20 ans, elle est persuadée que New York lui appartient !) qui part à Londres se trouver un mari de la haute société et faire enfin partie de l’aristocratie. Elle est niaise, un peu ronde, et très sûre de sa valeur. Sa rencontre fortuite avec la famille Radcliffe, aristocrates désargentés et amoraux va changer le cours de leur vie : c’est l’occasion pour elle d’être « lancée » et trouver un aristocrate à épouser, et pour eux, de disposer de quoi rénover leur manoir, le Radcliffe Hall, dont une légende locale dit qu’un diable, sous forme de petite fille (ou de jeune femme, ou…) rôde…

J’ai trouvé ce livre finalement assez drôle, après avoir eu du mal à le commencer. L’auteure alterne des chapitres se passant à Londres, juste avant (et après) le couronnement de la reine Elisabeth, et l’enfance New Yorkaise de Maisie. Au tout départ, je me suis prise un peu de pitié pour cette jeune oie blanche happée dans le monde sadique, brutal, malsain et sans pitié de ces Radcliffe ; ça parle, de façon soft, drôle et décalée, de drogue, de gifles, de rapports sexuels plus ou moins consentants…
Et puis finalement, les choses se mettent à leur place et on comprend voire devine ce qui se trame derrière le regard clair de la jeune femme… je ne vais pas raconter la fin du livre, mais sa préface aurait pu être : « la vengeance est un plat qui se mange froid, après un passage au congélateur ».

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New York: 1 / Londres: 0 !

7 étoiles

Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 58 ans) - 19 août 2015

"Katherine Maisie Duke est le nom que j'ai reçu à ma naissance le 1er juin 1932, il y a bientôt neuf ans. Kitty White, c'est moi!
Papa est capitaliste, c'est le roi de New York et New York est à moi, je suis une héritière. On se moque de moi, on dit que je suis grosse. Je suis venue à Londres chercher un mari. La famille Radcliffe, d'immondes aristocrates britanniques ont décidé de m'adopter. Je ne peux m'empêcher de les aimer, les désirer l'un et l'autres. Séparément ou pas. Et qu'ils me fassent mal, toujours plus mal.
Souffrir et en mourir de plaisir, je suis un rien perverse.
Je suis la dondon aux mille milliards de dollars.
Un jour, je serai l'Inconvenance.
Les Anglais et leurs titres en veulent à nos filles et à leur argent.
Ici, je vais être lancé comme une véritable aristocrate anglaise.
Je suis humiliée et comblée à la fois. Il me déchire, il me vide, il me dévore, il arrache mon âme et... j'aime cela.
C'est vrai, je suis une paillasse à milliardaires.
Moi, Maisie Kane, l'Américaine de Radcliffe Hall, j'ai annihilé le conflit qui s'agitait en moi, le temps est enfin venu, il sonne le glas du bonheur."

Un roman complètement fou, atypique, qu'il faut lire au... second degré (au moins... ). Une première partie qui s'éternise en mondanités perverses, étalage de luxe indécent et d'allers-retours entre New-York et Londres. Maisie est une tête à claques, pourrie jusqu'à la moelle, sans une once d'humanité, à la lisière de la folie. Une perverse qui semble trouver sa pleine mesure parmi la famille Radcliffe; des aristocrates déjantés.
On pense se diriger tout droit vers une oeuvre linéaire, sans consistance et... tous les repères explosent au fil de la lente et inexorable transformation physique de Maisie.
Les vérités éclatent au grand jour et Maisie "Mrs Hyde" accomplit son oeuvre.

J'avoue avoir été bluffé par cette 2 ième partie qui prend le lecteur à revers pour lui infliger un crochet du gauche fatal.
Les dernières pages sont incroyablement inattendues et relèvent la qualité globale du roman qui était tombée bien bas.
Moralité : la persévérance est parfois récompensée !

La Garce

7 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 54 ans) - 19 août 2015

Un roman en deux portions distinctes. La première, où une boulotte programmée à être méprisante par son père – un magnat américain- devient un objet d’amusement pour l’aristocratie anglaise. Et la seconde, du genre gothique/grotesque où l’on nous dévoile le côté sombre de la personnalité de cette héritière avec ces meurtres et un fantôme.

Il faut définitivement se laisser transporter dans cet univers caricatural pour y trouver son plaisir. Il y’a beaucoup d’invraisemblances et de coups de théâtre grandiloquents. Une chose est certaine, on ne s’ennuie pas avec Kitty la garce ! L’auteure possède un imaginaire très développé et toute la livraison respecte le style choisi, jusqu’à la chute finale parfaitement juste pour clore cette histoire décalée.

Un peu suranné …

7 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans) - 15 juin 2015

Oui, une impression de suranné, voilà ce qui me reste de la lecture de Radcliffe Hall.
Notre affaire se déroule autour de la seconde guerre mondiale, entre son début et la décade qui suit. Maisie Kane, qui nous est présentée, enfant début des années 40, comme une véritable peste, petite fille unique et boulotte d’un couple de richissimes new-yorkais, nous donne à suivre son parcours alors qu’elle est devenue jeune femme, genre « oie blanche », qui vient en Angleterre forte de son statut « d’héritière » riche à milliard, (venue chercher un mari ?) et … c’est bien tout. Ou croit-on …
Elle tombe très vite sous la coupe – et le charme – d’excentriques, et un peu escrocs ; les Radcliffe. Ou croit-on plutôt qu’elle tombe sous leur coupe …
Après, Stéphanie des Horts déroule histoires et évènements qui m’ont fait employer l’adjectif de suranné (je ne sais pas pourquoi mais ce qui me vient en tête lorsque je repense à ce roman c’est « pot – pourri », vous savez ces mélanges de fleurs et plantes séchées qu’on conserve pour leur parfum, leur aspect, et qui, moi, me fait surtout penser à des choses mortes). Des histoires un peu abracadabrantes, très excentriques, qui n’ont pas un intérêt fondamental … mais n’empêche, Stéphanie des Horts fait avancer dans l’ombre sa véritable histoire qui éclatera comme une bombe à la fin.
Et à la fin en effet on se retrouve tout bête d’avoir été surpris, mené en bateau et de n’avoir rien vu venir. Dire que j’ai été passionné par ce roman serait exagéré. Je lui reconnais des qualités certaines mais le contexte dans lequel évolue Maisie Kane est un peu … « hors – sol ». Un contexte qui, peut-être, existe ou a existé, mais dont je me fiche comme de ma première chemise …

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