Macaire le copte de François Weyergans

Macaire le copte de François Weyergans

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Lucile, le 9 mars 2012 (Stockholm, Inscrite le 20 septembre 2010, 35 ans)
La note : 5 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (39 908ème position).
Visites : 3 322 

Un saint/ermite/fou égyptien au IVe siècle après JC

Ce court livre commence par la description d'une auto-punition. Macaire se punit pour avoir cédé à la colère et tué un moustique en s'exposant nu aux piqûres dans un marais....
Puis l'auteur nous décrit le début de sa vie, très brièvement. Et à partir du deuxième quart du livre, on suit la vie ascétique du moine, un peu à la manière de paraboles bibliques: des rencontres, dont celle avec plusieurs groupes de moines dans le désert, avec une prostituée dans une ville, avec sa mère.
Enfin, il est devenu un moine (Abba) vénéré, et se retire, seul, dans le désert.

L'écriture est simple, concise, assez agréable à lire. Pourtant je n'ai pas accroché plus que cela. Je n'ai pas tellement su comment aborder ce livre: un documentaire sur la vie des moines Coptes dans la Basse Egypte au IVe siècle? un roman descriptif? la biographie d'un moine? une tentative d'évangélisation? un bout de Bible perdu?
L'auteur place le lecteur dans une position très détachée des sentiments de Macaire, on n'a aucune empathie, aucune compassion. Au fil du livre, on le trouve même de plus en plus fou, pitoyable, et pourquoi pas naïf: au 21e siècle -le livre a été écrit en 1981-, en écrivant et en publiant ce livre dans une civilisation laïque qui ne connait plus les privations volontaires, qu'a voulu dire ou faire l'auteur?

Comme c'est court, on arrive vite au bout. C'est pas plus mal.

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"Macaire le Copte" de Weyergans

10 étoiles

Critique de Stendhalienne (, Inscrite le 9 mars 2012, 54 ans) - 9 mars 2012

J'ai lu ce roman d'une traite, en Folio. Il y a un itinéraire incroyable. Le moine (on devenait moine pour échapper à l'esclavage, dans l'Egypte occupée par les Grecs au IV° siècle: je l'ai appris dans le roman), le moine donc va finir par oublier Dieu dans le désert. C'est un destin tragique, ça fait penser à Flaubert, à Beckett. Macaire est une victime de la religion, et je trouve très moderne de nous montrer ça, au moment (2012...) où certaines religions sont détournées de leur but pour des raisons politiques et tyranniques: ça fait réfléchir! La scène où Macaire intransigeant refuse de voir sa mère qui lui apporte du miel, m'a bouleversée. La fin aussi.

P.S. - On prie le site critiqueslibres de s'rabstenir de nous demander de vérifier l'orthographe: on n'est plus à l'école! Et tant pis pour ces sites internet qui accueillent tout et n'importe quoi. On pourrait dire: un message avec deux fautes d'orthographes ne sera pas reproduit, ce serait un peu réac, mais bon...

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