Les 110 pilules de Magnus

Les 110 pilules de Magnus

Catégorie(s) : Bande dessinée => Adultes

Critiqué par Hervé28, le 13 janvier 2012 (Chartres, Inscrit(e) le 4 septembre 2011, 54 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (39 912ème position).
Visites : 2 853 

Une bd qui n'a pas pris une ride....

J'avais longtemps entendu parler de cette bd et il a fallu attendre sa réédition par Delcourt pour enfin me la procurer.
J'ai été surpris et surtout séduit par le graphisme de Magnus, un dessin en noir et blanc soigné et réaliste.
Franchement pornographique dans la première partie, le récit devient plus sombre et torturé vers la fin.

Cette bande dessinée tranche avec les autres bd du genre car, pour une fois, un scénario existe (même s'il s'agit de l'adaptation d'un roman chinois du XVI ème siècle) ; nous sommes loin ici d'une multiplication de scènes pornographiques sans queue ni tête (heum !).
En outre, l'histoire bénéficie d'un superbe dessin, loin des illustrations souvent grossières que l'on retrouve souvent dans les bd érotiques.

Bref, une bd que les amateurs du genre doivent posséder dans leur bibliothèque.

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Les éditions

  • Les 110 pilules [Texte imprimé] Magnus
    de Magnus, (Illustrateur)
    Delcourt / Erotix
    ISBN : 9782756018119 ; 66,99 € ; 23/09/2009 ; 47 p. ; Album
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Du Viagra en BD

7 étoiles

Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 15 mars 2014

Comme le dit Hervé, ce classique de la BD érotique paru dans l’Echo des savanes dans les années 80 n’a pas du tout vieilli. Graphiquement, Magnus va droit au but et nous épargne les faux semblants. Magnifiques, les corps et les sexes sont représentés en pleine lumière, pas de tissus ou d’ombres pour faire subtil. Le maître du palais, constamment en rut, est bien équipé et veut que ça se sache… L’auteur honore ainsi la plastique humaine et le plaisir sexuel de son élégante ligne claire en noir et blanc, toute en courbes et en rondeurs. Mais il ne néglige pas pour autant les éléments environnants. Le mobilier et les objets décoratifs sont dessinés avec un luxe de détail, et les paysages évoquent les vieilles estampes chinoises. Le résultat global est tout simplement superbe.

Avant tout visuelle, on l’aura compris, l’œuvre se situe entre la fable et le conte. Mais est-ce réellement une ode au plaisir sexuel comme on pourrait le penser ? C’est là tout le paradoxe de cette BD qui semble nous dire : « Le sexe débridé, c’est bien, mais y a un moment, faut savoir s’arrêter… ». Car après avoir atteint le pinacle orgasmique à l’aide des fameuses pilules, le personnage principal découvrira bientôt que son propre corps, mis à rude épreuve, va finir par se venger… Alors, fable moralisatrice ou célébration priapique ? Je dois reconnaître que cette ambiguïté, qui tranche avec un dessin tout de même très hardi, m’a un petit peu gêné. Après, c’est à chacun de voir dans quel état il se sentira après lecture… ;-)

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